- - -Stop à la destruction du centre historique de Perpignan
MISE À JOUR SUR LA PÉTITION
SAUVONS LE THEÂTRE MUNICIPAL DE PERPIGNAN !
Collectif pour la sauvegarde du centre historique de Perpignan
9 OCT. 2017 — Chères et chers signataires,
Alors que le nouveau plan de sauvegarde de Perpignan n'est toujours pas validé, nous voici confronté à de nouveaux projets destructeurs pour le patrimoine de notre belle cité catalane.
C'est ainsi que dernièrement le président de l'Université et le maire de Perpignan ont communiqué sur leur nouveau projet de réquisitionner le théâtre à l'italienne de la place de la République pour le transformer en amphithéâtre universitaire.
Nous ne pouvons rester inactifs. C'est pour cela que nous vous sollicitons encore afin de recueillir vos signatures et commentaires.
Vous trouverez plus de détails sur le lien vers notre nouvelle pétition ci-dessous.
Dés samedi prochain, le 14 octobre, à 19 heures nous organisons un rassemblement devant le théâtre Jordi Pere Cerdà pour sensibiliser la population.
Nous vous remercions de votre soutien.
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SAUVONS LE THEÂTRE MUNICIPAL DE PERPIGNAN !
OUI AU THEÂTRE, NON A L'AMPHI(THEÂTRE) !
Le bureau de l'ASPAHR, réuni hier soir, propose la création d'un collectif "Sauvons le théâtre à l'italienne de Perpignan". Ce collectif doit être le plus large possible et rassembler citoyens perpignanais, sauveteurs du patrimoine en péril (allo S. Bern !), animateurs et acteurs culturels, etc.
Le théâtre à l'italienne de Perpignan, édifié en 1813 et conçu par l'architecte Torreilles, sur les décombres du collège de jésuites, largement détérioré lors de travaux réalisés il y a une vingtaine d'année doit être conservé et restauré (les décors des balcons doivent bien être stockés quelque part ?) et demeurer une salle de spectacle dans le centre ancien. Pas question de le transformer en amphi(théâtre) pour l'université (il y a la place Deloncle avec ses bâtiments démolis il y a peu pour se faire). Ce quartier à besoin d'une animation culturelle, d'un lieu, le théâtre est fait pour ça !
J'ajoute que le théâtre municipal est classé en catégorie 5 dans le Plan de sauvegarde et ne doit donc être conservé et non modifié, sinon c'est illégal.
***La réinvention de la nation espagnole est-elle encore possible ?
3 octobre 2017,
- Stéphane Michonneau Professeur en histoire contemporaine, Université Lille 3
Déclaration d’intérêts
Stéphane Michonneau ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son poste universitaire.
Questions de chiffres d’abord. Au-delà du problème de la recevabilité des résultats de la consultation dont les conditions de déroulement sont loin de répondre aux critères de légalité et de tranquillité que requiert ce type de vote, 2,2 millions de Catalans se sont exprimés sur un corps électoral de 5,4 millions d’inscrits – soit environ 42 %. Si 90 % des votes exprimés sont en faveur de l’indépendance, ces résultats semblent confirmer que l’indépendantisme n’a pas la majorité.
Mais il reste des inconnues : que penser des 700 000 bulletins confisqués par la police lors du scrutin ? Quel aurait été le taux de participation à un référendum légal ? Le réflexe légitimiste dans un pays où l’attachement aux institutions locales est beaucoup plus fort que celui aux institutions étatiques peut faire pencher nombre de Catalans vers l’indépendantisme, dès lors qu’ils perçoivent la Généralité et le Parlament en danger.
Les échauffourées de dimanche risquent bien d’avoir consommé une rupture entre l’opinion publique catalane et le reste du pays, offrant de sérieuses chances à l’indépendantisme de remporter la mise. L’erreur du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, consiste précisément à avoir minoré la profondeur d’un mouvement qui plonge ses racines dans la mobilisation démocratique des classes moyennes, depuis plus de cent ans.
L’internationalisation de la question catalane
Question médiatique ensuite. Les images de policiers matraquant de vieilles dames ne sont généralement pas valorisantes pour un pouvoir en place. Les Européens assistent, consternés, à une scène violente dont ils comprennent mal les tenants et aboutissants, s’interrogeant sur les raisons qui ont pu mener à un tel gâchis. Ces images ont renforcé la tendance victimiste du nationalisme catalan qui présente l’histoire comme celle d’un antagonisme séculaire entre une Catalogne persécutée, d’essence démocratique, et un État espagnol autoritaire par nature.
Il n’empêche qu’elles ont forcé des chefs d’État et l’Union européenne à réagir. Travaillée par une diplomatie espagnole efficace depuis de nombreuses années, l’Union ne s’est pas fait violence à considérer ce conflit comme du ressort de la politique intérieure espagnole, tenue qu’elle est de respecter la souveraineté des États membres. Ceci dit, la réalité régionale de l’Europe, si elle n’a pas de traduction institutionnelle dans l’Union – et pourquoi pas ? – inspire un grand nombre de peuples tels que les Flamands, les Écossais ou les Bavarois.
L’Union et les grands États craignent que le cas catalan s’étende comme une traînée de poudre à d’autres régions d’Europe : c’est méconnaître la nature du nationalisme qui dépend principalement de facteurs internes et n’est pas assimilable à une maladie contagieuse. Même en Espagne, on ne voit pas que les nationalismes basque, galicien ou andalou prennent ce chemin. Le premier, en particulier, en est revenu.
Mais quoi qu’il en soit, les Catalanistes sont en passe de réussir à internationaliser la question catalane.
Le verrou du « patriotisme constitutionnel »
Question politique, finalement la plus importante. La perspective de l’indépendance a soulevé un réel enthousiasme au sein d’une partie de la population catalane : un horizon d’émancipation, d’affirmation d’un destin collectif, un espoir d’avenir. Face à cela, le gouvernement espagnol n’offre pas d’alternative, sinon celle d’un respect de la Constitution de 1978, comme si l’histoire s’était arrêtée à un texte que la génération de la Transition démocratique a toujours considéré comme le fruit d’un compromis historique, résolvant les contradictions issues de la guerre civile.
On pourrait s’interroger sur la difficulté de Mariano Rajoy à réfléchir au-delà du cadre strict de la légalité et de l’intervention des forces de l’ordre – ce qui ne constitue pas une réponse politique au défi indépendantiste. Il y a peut-être une part de calcul politique, dans la mesure où son mouvement, le Parti populaire, ne dispose pas de majorité aux Cortes : se poser en champion de l’unité de l’Espagne, c’est satisfaire son électorat qui réclame des sanctions. Est-ce aussi engranger un ample soutien populaire en vue de futures élections législatives ? Calcul dangereux mais plausible.
Mais cette espèce de « patriotisme constitutionnel » qui anime la droite espagnole et rend muette la gauche repose aussi sur une vision figée, voire fétichisée, de la Constitution de 1978. À ses origines, celle-ci était plus généreuse que la lecture que les gouvernements conservateurs ont développée depuis le milieu des années 1990.
Le recours de Mariano Rajoy déposé auprès du Tribunal constitutionnel en 2010, qui a mis en sommeil le Statut de la Catalogne pourtant approuvé par les Cortes, le Parlament et ratifié par un référendum populaire, a été vécu en Catalogne comme un déni démocratique. Dès lors, les Catalanistes ont considéré que le pacte constitutionnel avait été rompu – d’où leur fuite en avant dans l’illégalité.
Sous le catalanisme, la République
Invoquer aujourd’hui la Constitution de 1978 comme un rempart de la paix civile a peu de chances d’être entendu des nouvelles générations d’Espagnols qui n’ont vécu ni le franquisme ni la Transition. Ces derniers savent combien leurs parents et leurs grands-parents furent paralysés par la crainte d’un retour imminent de la guerre civile, une peur entretenue pour mieux borner l’horizon politique. En gagnant la démocratie, les Espagnols durent avaler la pilule de la monarchie qu’ils avaient reçue en héritage de Franco.
Aujourd’hui, les jeunes générations se débarrassent du fantôme de la guerre civile et envisagent de nouvelles options, telle que la République. L’opinion républicaine qui, il est vrai, n’a de traduction partisane qu’en Catalogne, traverse toute la société espagnole et le vieux rêve d’instauration d’une IIIe République, qu’on dit irréaliste, mine la légitimité de la royauté. À la question de l’indépendance catalane, sous le feu des projecteurs, est liée celle, sous-jacente, du régime que la classe politique n’ose pas poser.
Au fond, Mariano Rajoy a beau se poser en homme raisonnable ayant dépassé le stade enfantin du nationalisme, son problème demeure bien que le nationalisme espagnol, démonétisé par la dictature, peine aujourd’hui à rassembler en offrant une perspective politique aux Espagnols. Un certain désenchantement démocratique qui n’est pas le propre de l’Espagne est passé par là : le surgissement de Podemos et de Ciudadanos est un autre indice de la crise du système des partis traditionnels et de l’usure du régime issu de la Transition.
Les catalanistes, en revanche, peuvent compter sur les ressorts d’un nationalisme mobilisateur qui propose un horizon démocratique de libération nationale. Ce n’est pas tant que le nationalisme espagnol soit condamné : il a, par le passé, offert de réels espoirs d’émancipation, notamment dans les années 1930 mais aussi dans les années 1980 et 1990. Il doit, par contre, se réinventer, au bénéfice de tous les Espagnols et au premier chef, des Catalans. À moins qu’après le 1er octobre, il ne soit déjà trop tard.
Banyuls sur Mer - Le vendredi 13 octobre 2017 "Walter Benjamin et les expériences de la drogue" Publié par Le Site Catalan | Rubrique Conférence | Banyuls sur Mer Un café Philo avec André Roger, psychanalyste, à Banyuls sur mer et organisé par l'Association Walter Benjamin sans frontières Rendez-vous le Vendredi 13 octobre, à Banyuls pour un CAFE PHILO sur "W. Benjamin et les expériences de la drogue", par André Roger, psychanalyste. A partir de 18h15 au restaurant/bar-tapas de Banyuls, avenue Général de Gaule, premier étage, entrée libre. Exposé suivi d'échanges sur le livre Haschich à Marseille ... (pas d'obligation de consommer, ni stupéfiant, ni café, ni apéro…) Dialogue, échanges… Contact avec l'Association Walter Benjamin sans frontières: 06.31.69.09.32. © http://www.lesitecatalan.com/conference/17682/walter-benjamin-et-les-experiences-de-la-drogue
photo d'André ROGER © J.P.B. - - - |
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