Balance ton porc :
#balancetonporc :
Blogueur en alerte, j'ai harcelé pas mal de monde. Les ai énervés, excités, irrités. C'est pourquoi, l'une de mes victimes, est venue me gronder, m'agresser, me harceler, à son tour, un soir de grande réunion populaire autour d'un grand intellectuel allemand du XX° siècle… Dans une librairie du centre perpignanais...
Demain et les jours suivants, des employé(e)s de la mairie de Perpi libèreront leur parole... Vite, des noms, des noms !!!
JPB
TOUS CATALANS..? (revue de paresse)
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***Crise en Catalogne : "Ça va durer encore très longtemps"
Pour l'historien Benoît Pellistrandi, le président catalan Carles Puigdemont et le premier ministre espagnol Mariano Rajoy ont voulu gagner du temps.
Mathilde Goupil - Publié le 26 octobre 2017 à 06h29
Après un week-end agité entre la Catalogne et l'Espagne, le feuilleton se poursuit cette semaine. Vendredi 27 octobre, le Sénat espagnol devrait entériner la décision annoncée samedi par le Premier ministre Mariano Rajoy de reprendre la main sur la régionà velléité indépendantiste, en vertu de l'article 155 de la Constitution. Le parlement catalan a, lui, prévu de se réunir ce jeudi 26, avec à la clé une possible déclaration d'indépendance. Benoît Pellistrandi est historien, spécialiste de l'Espagne contemporaine. Pour "l'Obs", il décrypte les enjeux politiques de ces jours-ci en Espagne.
Fin de l'autonomie en Catalogne : la matinée où tout s'est accéléré
Depuis le début de la crise, le président catalan Carles Puigdemont joue la montre, en évitant de déclarer clairement l'indépendance. Pourquoi cette stratégie ?
Carles Puigdemont est à la tête d'un gouvernement et d'une majorité parlementaire que seul l’objectif de l’indépendance maintient unis. Ils doivent se mettre d’accord sur ce qui doit être fait, mais ils ont des divergences de fond. L'arc parlementaire en Catalogne va de l'extrême gauche au centre-droit, il y a donc des lignes de fractures sur la suite, c'est-à-dire le partage du pouvoir dans l'hypothèse d'une Catalogne indépendante.
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La Candidature d'unité populaire (CUP) est un parti d'extrême gauche révolutionnaire, qui veut que l'indépendance soit le prélude à une révolution sociale et politique. Elle est rejointe par les plus radicaux du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC). Mais le Parti démocrate de Catalogne (PdeCAT) de Puigdemont a toujours représenté les intérêts de la bourgeoisie catalane, et ne veut pas être écrasé par la gauche ensuite.
Ces partis ne sont pas naïfs au point de n’avoir pas compris que la suite serait compliquée. Carles Puigdemont est dans une position d’équilibriste, il faut qu'il soit très prudent. Cela explique sa stratégie : il essaie de faire en sorte que Madrid commette une faute pour recréer l'unité au sein du corps indépendantiste. Ça a fonctionné sur le référendum du 1er octobre [jugé illégal par Madrid, NDLR], et sur la mise en route de l'article 155 ["la pire attaque depuis Franco" a estimé Puigdemont, NDLR].
Carles Puigdemont, l'homme clé du combat pour l'indépendance
Puigdemont a promis qu’en cas de déclenchement de l’article 155, une déclaration unilatérale d’indépendance pourrait être votée par le Parlement catalan. Ce dernier se réunit ce jeudi. Va-t-il être obligé de mettre sa menace à exécution cette fois-ci ?
Là, clairement, il ne va plus pouvoir jouer la montre. Le vote du 27 octobre au Sénat [qui doit acter le déclenchement de l'article 155, NDLR] est acquis à Rajoy car il dispose de majorité des 4/5e. On peut donc imaginer plusieurs scénarios pour Puigdemont :
- Le premier, qui a le moins de chance de se produire : il arrive au Sénat [il pourrait être auditionné jeudi ou vendredi avant le vote sur le déclenchement de l'article 155, NDLR] et dit "je me suis trompé, vous avez raison, je ne déclare pas l'indépendance".
- Dans le second scénario, il annonce qu'il va déclarer l'indépendance sans tenir compte de Madrid. Mais dans ce cas, c'est une rupture totale, qui ne fait que justifier l'application de l'article 155.
- Un troisième scénario est possible : profitant du fait qu'il est encore président de la Catalogne jusqu'au déclenchement de l'article 155, Puigdemont peut dissoudre le Parlement et convoquer des élections. Mais il pourrait dans un deuxième temps annoncer que ces élections ont pour but de convoquer une Assemblée constituante [chargée de rédiger une Constitution pour une Catalogne indépendante, NDLR]. On serait dans un cas très particulier : les élections seraient convoquées de manière légale, mais l’objet de ces élections deviendrait délictueux.
Dans ce cas, soit Madrid dit "ça ne va pas, on demande quand même le déclenchement de l'article 155" et ces élections n’ont pas lieu. Soit Madrid est d'accord pour jouer l’apaisement. Mais on serait dans un truc insensé : certains députés se considéreraient élus de la République indépendante de Catalogne, et d’autres, élus du Parlement catalan dans le cadre de l’autonomie actuelle.
Ce scénario est la seule sortie de Puigdemont qui puisse encore compliquer les choses. Mais selon la presse espagnole, même s'il annonce des élections maintenant, c'est trop tard, le gouvernement espagnol reprendrait la main.
Au contraire de la posture de Puigdemont, Rajoy a lui toujours semblé offensif : intervention policière durant le référendum, refus répété d’une médiation, annonce du déclenchement de l’article 155... Là encore, pourquoi ?
C'est une lecture complètement fausse. Quand il a déclaré l'article 155, il a passé son temps à dire qu’il ne le voulait pas, qu’il avait appelé les autorités catalanes à revenir dans le jeu constitutionnel. Il aurait suffi que Puigdemont annonce des élections anticipées en Catalogne pour qu'il ne demande pas l'article 155. Rajoy a vraiment joué la prudence et le gradualisme.
Il a adopté la stratégie de la montre car il voulait que le front indépendantiste se fissure. Mais aussi car il a voulu construire un consensus parlementaire contre l'indépendance de la Catalogne : il souhaitait que les socialistes (PSOE) s’impliquent, pour des raisons politiques – ne pas être le seul à porter l’affaire – mais aussi sur le fond. Car s’il y avait été plus fort, il aurait été lâché par les socialistes tout de suite. C’est quand les socialistes se sont rendus compte que les Catalans étaient aussi déterminés, qu’ils se sont décidés à soutenir le gouvernement espagnol [de droite, NDLR]. Mais finalement, personne n'avait envie d'en arriver à l'article 155.
Rajoy va enclencher l'article 155 sur la Catalogne : qu'est-ce que ça veut dire ?
Vous dites que Rajoy s'est montré prudent. Mais il devait bien savoir que, politiquement, Puigdemont ne pouvait pas renoncer ?
Rajoy pensait probablement que le respect de la constitution l’emporterait. Il est beaucoup critiqué depuis 2011 pour n'avoir rien fait pour prévenir la crise actuelle avec la Catalogne. C’est totalement vrai. Mais en 2011, quand il arrive à la tête de l'Espagne, le pays est au bord de la faillite et sa priorité est de redresser la situation économique. On peut déplorer que Madrid n’ait pas offert plus d'autonomie à la Catalogne, mais le Parti populaire de Rajoy n’était sans doute pas en condition d’offrir un nouveau pacte.
Je pense aussi que Rajoy a sous-estimé le caractère déterminé et messianique de l'indépendantisme catalan aujourd'hui. Je suis d’accord pour dire que c'est un homme politique qui n’a pas d’imagination constitutionnelle, qu'il ne met pas en oeuvre un discours politique susceptible d’enthousiasmer les uns et les autres. Au contraire du discours catalan qui a une capacité narrative considérable. Le référendum du 1er octobre a été admirablement mis en scène par le gouvernement catalan, avec des images fausses qui ont circulé. L’opinion internationale, qui ne connaissait pas le dossier, a été choquée [des violences policières, NDLR] et s'est dit : "mais pourquoi les gens n’ont pas le droit de voter ?".
Référendum en Catalogne : des centaines de blessés et de graves violences policières
Mais les non-indépendantistes se mobilisent enfin. On a un discours politique qui se met en route contre le discours indépendantiste et nationaliste catalan.
De quand datez-vous cette mobilisation des opposants à l'indépendance ?
Il y a toujours eu des non-indépendantistes, mais la date du 8 octobre – quand des milliers de personnes ont défilé contre l'indépendance [à Barcelone, NDLR] – marque sûrement le début de la manifestation d’une Catalogne non-indépendantiste.
Il y a aussi le retour dans le débat de la grande figure du socialisme Josep Borrell, ex-président du Parlement européen et ex-ministre de l'Economie, qui vient de publier "Escucha, Cataluña. Escucha, España" contre l'indépendance. Dans son précédent livre, il démontait tous les arguments économiques de l'indépendance....
(suite)
A priori, l’article 155 sera validé par le Sénat vendredi. Mais dans le même temps, les appels à la désobéissance civile d’institutions catalanes se multiplient. Concrètement, comment la prise de contrôle de la Catalogne par Madrid va-t-elle s'effectuer ?
Vous posez la très bonne question. On sait juridiquementcomment fonctionne l'article 155, mais concrètement, on ne sait pas. Il y a plusieurs inconnues : par exemple, comment fait-on quitter les ministères au gouvernement catalan une fois qu'il est destitué ? Est-ce qu’on procède par la force ou est ce qu’on coupe juste l’électricité ?
Vous avez aussi le problème des hauts fonctionnaires catalans très politisés : accepteront-ils d’obéir aux ordres de Madrid ?
Mossos d'Esquadra, médias... Ce que Madrid va reprendre en main
Le gouvernement espagnol veut au plus vite des élections. Deux choses l'intéressent surtout : récupérer le contrôle de l’audiovisuel catalan pour remettre de la "pluralité" (ce qui fait bien rire certains qui assurent qu'il n'y en a pas beaucoup à la télévision nationale), et récupérer le contrôle de toutes les donnés informatiques pour que les indépendantistes ne disposent plus des informations de recensement, des adresses, des données fiscales, etc. Données qu’ils ont utilisé pour organiser le scrutin du 1er octobre.
Catalogne : les 3 scénarios noirs redoutés par la police espagnole
Ce qui est sûr, c'est que ça va durer encore très longtemps. Il n'y aura pas de sortie de crise tout de suite. Même en cas de nouvelles élections : que se passe-t-il s'il y a une majorité indépendantiste ? La crise est partie pour durer très longtemps, et je pense que les événements de ces dernières semaines ont profondément fracturé la société catalane et la société espagnole. Mon sentiment personnel, c’est qu'on va faire face à un champ de ruines politique, social et culturel.
Propos recueillis par Mathilde Goupil
- - -L'impertinent
#NousSommesTousCatalans
Il est vraiment grand temps de cesser nos plaisantes conversations de café du commerce sur le pour ou contre l’indépendance. Depuis le 1er octobre, et l’usage disproportionné de la violence policière par Rajoy, c’est devenu hors-sujet : il en va aujourd’hui de la défense de NOTRE démocratie, à nous tous citoyens Européens. Ce qui se passe en Catalogne concerne en effet de très près tous les Européens que nous sommes, contrairement à ce que les grands médias aux ordres veulent faire croire, pour nous désolidariser du sort des Catalans afin que nous ne fassions ainsi pas sur nos gouvernements qui ont fait de Rajoy leur élu.
L’Etat Espagnol (aux mains d’un parti ultra-corrompu et néo-franquiste, à bien distinguer de l’Espagne) est en train de violer allègrement tous les traités fondamentaux en matière de droits de l’homme de l’Union Européenne (UE) comme le rappelait le 3 octobre l’association PEN des écrivains internationaux, à commencer par la Charte des Droits Fondamentaux et la Convention Européenne des Droits de l’Homme. L’usage disproportionné de la force lors du référendum du 1er octobre a été dénoncé et reconnu par Amnesty International, Human Rights Watch, et même le Conseil de l’Europe qui a demandé l’ouverture d’une enquête qui a été refusé par Rajoy. Normalement ceci aurait dû déclencher des sanctions de l’UE au titre de la procédure de l’Article 7, menaces qu’on fait planer actuellement sur la Pologne pour beaucoup moins que ça dans un anti-fascisme d’opérette : bien caractéristique de la gauche caviar française incapable de mener de réels combats sociaux en dehors de causeries de plateau télé autour des textes de Michéa, de Gramsci ou de Pasolini dont le peuple se fout royalement et à juste titre.
Honte à Libération, le « grand quotidien de gauche » (avec supplément caviar) – véritable torchon de tartufferie bien-pensante aux ordres de l’oligarchie qu’il est devenu sous la nouvelle ère Macron-Drahi – et à son orwellien service de désinformation « Désintox », d’avoir osé titrer après la répression du 1er octobre :« Catalogne : aucun traité européen ne prévoit l’expulsion d’un Etat pour avoir réprimé des électeurs ». On pourrait aussi je crois créer en ce moment un hashtag #balancetoncollabodeloligarchie. Honte à Manuel Valls, bien représentatif de la tournure autoritaire que prend notre pays depuis Sarkozy, et qui va bientôt pouvoir reprendre du service en petit dictateur ridicule dans les colonies, d’avoir relativisé les violences policières en se référant uniquement à des « images » et en disant qu’en substance ce n’était pas grave « car il n’y avait pas eu mort d’homme » : une belle philosophie fascisante qu’il mit en pratique en faisant tabasser à La Manif pour Tous et durant les manifestations contre la loi travail sans débat parlementaire. Des méthodes devenues aujourd’hui business as usual dans la France Macron-MEDEF où les chômeurs, des « optimisateurs » selon Gattaz, seront bientôt criminalisés (ils le sont déjà symboliquement) au rythme où ça va.
Honte enfin à toute la pseudo-intelligentsia qui monopolise nos plateaux télés et à toutes nos grands âmes généralement si promptes à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme lorsqu’elles sont loin de chez nous : et si silencieuses, lorsqu’elles ne sont pas ouvertement supportrices, de la répression en Catalogne par leur ignorance crasse du sujet et leurs lâchetés. Michel Onfray, philosophe de grande surface si représentatif des clowns qui accaparent l’espace médiatique pour y vendre leurs platitudes égocentriques, aurait pu au moins en tant que prétendu « anarchiste proudhonien » s’indigner, lui qui si récemment appelait encore à « décoloniser les provinces françaises« , rien que ça. Mais non, sur michelonfray.com, il ne réagit pas à la Catalogne en nous parlant de Proudhon (et de son rejet total des états-nations, qui avait notamment inspiré la Commune de Paris) mais, dans une divagation totalement hors-sol, de Hobbes, sans un mot de réprobation pour la violence policière et avec même un final en apologie de la monarchie espagnole (imposée par Franco et jamais votée) qui a pris fait et cause pour Rajoy sur la Catalogne de manière très dure. Une apologie confondante d’ignorance puisque cette monarchie est non seulement profondément corrompue (ayant accumulé mystérieusement deux milliards d’euros partant de zéro depuis sa restauration comme l’avait révélé le NY Times) mais aussi responsable (juteuses commissions occultes à la clé visiblement) en VRP des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite dont l’Espagne est le 3ème fournisseur mondial. Mais qu’attendre d’autre d’un tartuffe proudhonien, qui fait supporter les coûts de son Université Populaire par la collectivité par des subventions publiques, mais en privatise les profits le plus néo-libéralement possible par de très juteuses ventes de disques de ses conférences ?
Après cette violence policière dont tout le monde a pu être témoin, et qui laissait imaginer que normalement il y aurait un tollé mondial, l’impensable s’est produit : c’est-à-dire que strictement RIEN ne s’est passé, solidarité totale de la France de l’UE avec Rajoy...
(suite)...
Il y a eu ensuite des ahurissantes menaces de mort publiques le 9 octobre – aussi sinistres qu’explicites – du porte-parole officiel du Partido Popular, Pablo Casado, en menaçant Carles Puigdemont de finir comme Lluis Companys, le premier président de la Generalitat, qui fut TORTURE ET FUSILLE PAR FRANCO après avoir été arrêté par la Gestapo en France où il était éxilé, et ce à quelques jours des commémorations de sa mort en Catalogne. Vous imaginez Castaner dire à Mélenchon qu’il va finir comme Jaurès s’il continue ? En Espagne c’est pas d’obscurs groupuscules d’extrême droite qui forment de tels projets, mais un gouvernement en place.
Voilà pour ceux qui douteraient encore du néo-franquisme du Partido Popular, qui a recyclé (avec leurs méthodes criminelles et leur idéologie autoritaire) tous les cadres de l’époque franquiste et leurs rejetons (exemple typique Aznar), qui finance avec des deniers publics la Fondation Franco, qui se bat bec et ongles (avec succès) pour pouvoir conserver partout en Espagne des noms de rues, des monuments, des écoles franquistes. Imaginez en France un parti de droite entretenant la mémoire du maréchal Pétain avec des squares Pierre Laval et des francisques sur les plaques : non le Partido Popular n’est pas un parti de droite normal, comme peut l’être Les Républicains. S’il n’y a pas de parti d’extrême droite en Espagne, c’est parce que l’extrême droite C’EST le Partido Popular. La toujours très vomitive Revue Eléments, revue de la fachosphère avec laquelle Michel Onfray est désormais cul et chemise, a d’ailleurs dans un récent numéro célébré le putsch franquiste de juillet 1936 par la bataille du siège de l’Alcazar, grand fait d’armes et de propagande franquiste durant la guerre civile. Mais bien sûr « ne diabolisons pas »… mais si seulement l’extrême droite soutenait Rajoy ce ne serait rien. Les vrais fascistes en France ne sont pas hélas qu’au Front National, ce que montre bien le cas catalan et les vagues de sympathie que suscite un gouvernement qui frappe sur des populations pacifiques.
Aucune réaction à ces menaces de mort à l’encontre d’un opposant politique, les médias français ne relayant pas l’info et mentant dès lors, comme ils en ont pris l’habitude sur ce dossier, par omission en s’abstenant de relater les faits contraires à la version officielle.
Tout comme ils mentent par omission en ne disant pas que des sondages très récents montrent que plus de 80% des Catalans, indépendantistes ou pas, veulent décider de leur destin dans un référendum : ceci est en ligne avec le principe de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, inscrite au Chapitre 1 de la Charte des Nations Unies, ratifiées par tous les pays y compris l’Espagne, et accordé pacifiquement à l’Ecosse et au Québec. Comme l’a rappelé Carles Puigdemont lors d’un récent passage à France Inter où il fut interviewé par Léa Salamé avec son style habituel (qui lui aurait sans doute valu face à un représentant de Le Média un procès pour diffamation voire en harcèlement, vu leur surprenante vision de la liberté de la presse de simplement poser des questions), ce sont en principe les règles du droit international qui priment sur le droit interne des nations, surtout sur ces questions. Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes que l’UE désormais par Junker nie catégoriquement : mais qui est-il lui sérieusement, technocrate non élu, à la solde de tous les lobbys de la terre, pour dire qu’il ne veut pas de l’indépendance de la Catalogne ?
Escalade dans l’abus de pouvoir anti-démocratique de l’Etat Espagnol, nous avons maintenant depuis le 16 octobre pour la première fois dans l’histoire de l’UE deux prisonniers politiques en Espagne, deux associatifs, enfermés sans aucun procès comme si c’étaient des criminels alors qu’ils n’avaient fait qu’appeler les Catalans à manifester et à voter sans aucune violence: Jordi Cuixat de l’ANC et Jordi Sanchez d’Omnium Cultural, dont nous ne savons strictement rien depuis, et dont l’Etat Espagnol parle dans une novlangue tout à fait totalitaire non pas comme des « prisonniers politiques » mais des « politiques prisonniers ».
Toujours aucune réaction, soutien total de tout le monde – Macron et Junker, les grands amis du peuple que l’on sait, en tête – à Rajoy et silence alourdissant des médias, des politiques, des intellectuels toujours si prompts à donner des leçons de morale au monde entier.
Rappelons tout de même que – si l’Espagne était un véritable état de droit, ce qu’il n’est pas, pas plus qu’il n’est une monarchie constitutionnelle comme le Royaume-Uni autrement plus démocratique (Ecosse, Brexit) – c’est normalement Rajoy et son odieux petit roquet franquiste Soraya Sáenz de Santamaría (qui avait assuré le 1er octobre que la police n’avait jamais frappé qui que ce soit) qui devraient être aujourd’hui en prison : le Partido Popular étant aujourd’hui considéré en Espagne comme une organisation criminelle et sans doute l’un des partis les plus corrompus au monde. Outre les centaines de cas de corruption aggravée et de détournements de fonds publics du Partido Popular en cours d’instruction et emprisonnement (accompagnés de dix témoins du Partido Popular qui ont mystérieusement trouvé la mort avant de témoigner, et le récent incendie du Palais de Justice de Valence pour effacer les preuves d’un énorme procès en cours), un immense Watergate a été révélé cet été et est en cours d’instruction visant Rajoy et son gouvernement.
Ce qu’on ne sait pas du tout non plus en France, c’est qu’il s’agit là d’un gouvernement qui a orchestré une conspiration politique de déstabilisation avérée de très grande ampleur – dite « Opération Catalogne » – à la veille des élections de 2015 (tout de même remportées par les partis indépendantistes, majoritaires au parlement, mais qui auraient été sans doute majoritaires sans cette conspiration) pour nuire au personnel politique catalan avec un méga cabinet noir composé d’ex-membres de la police politique franquiste et utilisant des fonds publics détournés, et chargés de trouver ou pire de fabriquer de toutes pièces des affaires : un méga-Watergate, impliquant entre autres directement Rajoy et son ex-ministre de l’intérieur, sur lequel n’importe quel gouvernement réellement démocratique aurait sauté. Cette affaire est désormais avérée par une commission parlementaire et les investigations judiciaires sont en cours. En avez-vous entendu parler ?
Aucun grand média français, à l’exception notable de Mediapart qui fait un travail sur ce dossier de qualité, ne contextualise ce qui se passe aujourd’hui en Espagne, au regard du réel coup d’état institutionnel perpétré par le Partido Popular entre 2006 et 2010. En effet, à 120 voix sur 135 (une majorité on ne peut plus claire, les 15 autres étant du Partido Popular) les députés du Parlement catalan avaient adopté en 2006 un Statut d’autonomie, en rien indépendantiste, et tout à fait comparable à ce que Madrid a accordé au pays basque (qui lui il est vrai maniait la bombe) et où en conséquence de cet autonomie l’indépendantisme a virtuellement disparu. Ce Statut avait été approuvé au Cortes, le parlement espagnol. Mais le Partido Popular, ulcéré par un Statut de la Catalogne contraire à son idéologie, a porté cela devant le Tribunal Constitutionnel – entité non-élue donc, et notoirement aux ordres du Partido Popular – qui l’a vidé de sa substance, ce qui a créé un sentiment d’humiliation en Catalogne et un mouvement indépendantiste qui n’existait absolument pas il y a dix ans. Depuis, le gouvernement Rajoy est dans un déni total de la question catalane, refuse tout débat sur le sujet, et rétorque tout ce qui vient du parlement catalan comme notamment des mesures socialement progressistes. C’est véritablement Rajoy et sa clique qui ont créé l’indépendantisme catalan, qui plus qu’une revendication bêtement nationaliste, comme on le croit souvent en France à tort, est très largement une protestation citoyenne contre un état de fait non-démocratique, qui semble à beaucoup de Catalans totalement irréformable.
Voilà qui est Rajoy exactement, et pourquoi lorsqu’il parle de « légalité » et d’ « état de droit », on ne peut que rire ou plutôt pleurer tellement il dupe, en bon escroc, tout le monde. On peut aussi rajouter, dans le registre des pratiques parfaitement illégales, les pressions gouvernementales que reçoivent les banques et les entreprises pour délocaliser leurs sièges, afin de faire croire au monde entier que les entreprises fuient la folie des indépendantistes. Au passage, comme dans son immense érudition Michel Onfray le commentait, la Catalogne n’était-elle pas censée être une région de riches qui ne veulent plus aider les pauvres ? Mais quelle farce on nous sert en France sur ce dossier : l’indépendantisme catalan n’est plus que très marginalement un problème nationaliste et identitaire au sens où en l’entend généralement en France, c’est un indépendantisme politique, républicain, en réaction à une monarchie néo-franquiste ultra-réactionnaire et corrompue, à bout de souffle, et qui voit dans cette histoire catalane une occasion inespérée de détourner l’attention des cas de corruption massives qui devraient normalement en démocratie amener à la dissolution de ce parti, comme l’expliquait bien Podemos cette semaine au Parlement. A noter la totale complicité des socialistes espagnols à Rajoy, qui sont encore pire si c’était possible que les nôtres), Podemos étant réellement le seul parti de gauche en Espagne :Application aujourd’hui de l’article 155 (sans aucune supervision du Tribunal Constitutionnel, qui est de toutes façons notoirement aux ordres de Rajoy et du Partido Popular, et qui édicte les lois qui conviennent au pouvoir et censurent celles qui lui déplaisent) alors que Carles Puigdemont n’a pas dans sa lettre de jeudi déclaré d’indépendance mais a seulement encore une fois demandé le dialogue. Cette application de l’article 155 est donc parfaitement anti-constitutionnelle, mais comme de toutes façons il n’y a pas de séparation des pouvoirs en Espagne, le Tribunal Constitutionnel étant une annexe du Partido Popular, aucun problème. Convocation d’élections visiblement en janvier, mais les Catalans pourront-ils voter pour des partis indépendantistes si c’est derniers sont considérés, comme c’est désormais le cas avec des indépendantistes en prison et d’autres à venir certainement, comme « anti-constitutionnels et séditieux » ? Si une telle censure politique était appliquée ce sera véritablement le basculement définitif de l’Espagne vers l’état policier en dehors de l’éta de droit, et il est fort à craindre que même si cette nouvelle escalade était franchie il continuerait encore d’être soutenu par tout le monde en haut lieu en France comme en UE...
(suite et fin)...
Parmi les mesures annoncées aujourd’hui par Rajoy non seulement l’abrogation de l’autonomie de la Catalogne, incluant la mise sous tutelle de TV3, le FR3 catalan, la seule télévision espagnole offrant une vision discordante (plutôt pro-indépendantiste mais en rien extrêmiste et pluraliste) sur le situation catalane dans un paysage télévisuel espagnol totalement aux ordres de l’Etat espagnol. Nous attendons avec impatience (mais pas trop) les signes de solidarité de leurs confrères français (il est vrai déjà aux ordres). Nous pouvons craindre que ce ne sont que les débuts des attaques contre la démocratie d’ici les élections.
Ce qui se joue aujourd’hui réellement en Catalogne n’est plus l’indépendance de la Catalogne : c’est la liberté et l’impunité (sans sanction de l’UE) d’un Etat de violer tous les traités des droits de l’homme possibles et imaginables au nom d’un prétendu « ordre public ». Lorsque Macron insulte les GM&S et leurs élus en écharpe tricolore de « fouteurs de bordel », lacrymo de CRS en prime (on voit que les élections et le temps des selfies sur des parkings est passé) c’est exactement la même logique : la requalification de droits d’expression démocratiques fondamentaux en trouble à l’ordre public, légitimant la répression policière et le muselage.
La dérive autoritaire et anti-démocratique de l’Etat espagnol nous concerne tous Européens : si on laisse faire ça, en créant un tel précédent, demain ce sera notre tour à tous. Et à bien des égards en France, c’est DEJA notre tour, de manière aussi insidieuse que grandissante.
Les démocraties européennes ont abandonné la République Espagnole à son triste sort en 1936, au motif tout aussi lâche et hypocrite d’une affaire intérieure, et ce fut le terrain d’entraînement des forces de l’Axe pour la seconde guerre mondiale. Bien des horreurs auraint été évitées si la France et la Grande-Bretagne avaient assisté la République démocratiquement élu attaquée par les armées fascistes du général Franco.
Que toute l’oligarchie politique et économique européenne ait choisi Rajoy comme son poulain – alimentant la fabrique à mensonges des appareils médiatiques dominants pour anesthésier les opinions publiques – montre clairement que l’Espagne est aujourd’hui le terrain d’entraînement des régimes anti-démocratiques et autoritaires qui se profilent pour nous tous Français et Européens.
Ne commettons pas la même erreur.
NE LAISSONS PAS TOMBER NOS CONCITOYENS D’UNION EUROPEENNE.
NOUS SOMMES TOUS CATALANS.
#NousSommesTousCatalans
*** Le musée RIGAUD, Perpignan :
- Derniers jours pour Picasso - Perpignan, le cercle de l’intime ( 1953 - 1955 ) : ouverte jusqu’au 5 novembre prochain, alors dépêchez-vous et venez profitez d’un moment hors du temps dans un lieu magique.
- ➤ Exposition de 11h à 17h30, fermeture le lundi. Musée d’art Hyacinthe Rigaud
21, rue Mailly - Tél : 04 68 66 19 83 www.musee-rigaud.fr
Horaires
- 1er juin- 30 septembre : ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30 (Juillet et Août : nocturnes les jeudis et vendredis jusqu’à 21h)
- 1er octobre – 31 mai : Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 17h30 (fermé le 25 décembre et le 1 er mai)
- Le musée est ouvert tous les jours, de 10h30 à 19h00
Fermeture des caisses à 18H00 • Évacuation des salles à partir de 18h45 • Fermeture du musée à 19h.
Tarifs : Les billets d’entrée sont valables la journée entière.
Entrée du musée : 10€ (durant exposition estivale) / 8€ (hors exposition estivale).
- Réduction, sur présentation d’un justificatif : 8€ (durant exposition estivale) / 6€ (hors exposition estivale) - Demandeurs d’emplois, personnes en situation de handicap, adhérents du COS de la Ville de Perpignan, Adhérents de la médiathèque de Perpignan (année en cours), groupes de plus de 10 personnes, titulaires d’un ticket de bus du jour même.
- Gratuité, sur justificatif : Jeunes de moins de 18 ans, étudiants de moins de 26 ans, étudiants spécialisés en Histoire de l’Art, Pass culture de l’Université de Perpignan, adhérents du Cercle Rigaud, membres de l’ICOM, titulaires d’une carte presse, bénéficiaires du RSA et du FNS, groupes scolaires, groupes d’institutions médico-sociales, groupes encadrés par les animateurs de maisons de quartier, professionnels du secteur petite enfance.
Carte Pass Musée : 20€
Accès illimité au musée, valable 1 an.
Location tablette pour visite guidée numérique : gratuit
Activités (5 personnes minimum) :
- Visites guidées (français, anglais) : +3€ - Gratuit pour les moins de 18 ans.
- Itinérance d’artistes, le musée dans la ville : +5€ - Gratuit pour les moins de 18 ans.
- Le musée en famille : +3€ - Par enfant.
1 accompagnateur : gratuit. - Atelier parents-enfants : +5€ - Par participant.
- Conférence : entrée libre dans la limite des places disponibles.
- Ciné Cercle : entrée libre dans la limite des places disponibles.
- Rencontre d’auteur : entrée libre dans la limite des places disponibles.
- Rigaud au jardin : +5€ - Gratuit pour les adhérents du Cercle Rigaud et les moins de 18 ans.
Groupes (10 personnes minimum) :
Accueil sur réservation uniquement.
Vous pouvez télécharger la fiche de demande de réservation sur la page des groupes.
Pour des questions de sécurité, il ne sera pas admis un groupe sans réservation préalable.
- Tarifs groupes : Entrée : 8€ (durant exposition estivale) / 6€ (hors exposition estivale).
Gratuit pour les groupes scolaires, accueils de loisirs, instituts médico-sociaux, centres sociaux et secteur de la petite enfance de Perpignan. - Visites commentées et ateliers (hors projets spécifiques et/ou subventionnés) :
À formuler au minimum 2 mois à l’avance, dans la limite des créneaux disponibles.
+90€ (1h15) / +120€ (2h).
Toute réservation non suivie de présence et non annulée 48h avant le jour de la prestation sera facturée.
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***Amélie : Retirada 27 oct 2017
Un spectacle sur la Retirada à travers 3 générations de femmes...Le spectacle s'est joué à Alenya et se joue vendredi à 21h à Amélie les bains, salle Méditerranée. Ci dessous le mot de Magali.
Le spectacle de Micheline sera joué vendredi 27 octobre à 21h à l’espace Méditerranée d’Amélie les Bains.
Magali Caron
Compagnie Alma 06 41 32 12 93
compagnie.alma@gmail.com www.ciealma.com
***ELNE : Soirées et conférences
Chers amis, membres, partenaires et sympathisants de Terra dels avis,
Beaucoup d'entre vous ont participé aux dernières Journées Européennes du Patrimoine, "Vieux terroirs et Jeunes sèves" les 16 et 17 septembre derniers.
Nous avons pu ainsi visiter nos anciens terroirs et y découvrir de jeunes agriculteurs. C'était le but de ces journées "Jeunesse et patrimoine" de montrer qu'au-delà de nos terroirs chargés d'histoire, au-delà des difficultés du monde agricole, un renouveau est en train de se mettre en place qui allie passé, présent et futur, et cette perspective est très encourageante. Nous regrettons que certains d'entre-vous n'aient pas pu obtenir de place dans ces visites mais les 32 places par circuit ont été très rapidement réservées. Pour voir l'album de ces journées, vous pouvez aller sur la page Facebook de Terra dels avis, à partir de votre page Facebook, ou suivre le lien : https://www.facebook.com/Terra-dels-avis-421292241322700/
De plus, une vidéo professionnelle a été faite tout au long de la journée du samedi 16/09; nous allons bientôt la diffuser.
Deux prochaines manifestations sont prévues avant les fêtes de fin d'année:
- Soirée conférence et débat sur le thème: "Quel avenir pour le Canal d'Elne ?" Cette soirée est organisée par le Collectif pour la sauvegarde, la protection et le développement du Canal d'Elne, dont Terra dels avis fait partie. Des spécialistes de l'environnement, de l'agriculture, du droit et du patrimoine nous parleront de ce que représente le Canal d'Elne et ce sera aussi l'occasion pour les élus de préciser leurs actions en cours sur le Canal, après la publication par le Syndicat du Tech d'un SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) dont l'une des mesures pourrait avoir un effet négatif sur le canal. Tous ceux qui le souhaitent pourront également adhérer au collectif. Lundi 30 octobre, 18h. Cinéma Gavroche, Boulevard Voltaire à Elne (face à la mairie).
- Soirée sur l'élevage ovin dans les Albères, en collaboration avec l'association Terre de liens, autour de l'achat participatif de la ferme de Villelongue dels Monts. Un film de présentation, l'intervention d'un universitaire sur l'élevage méditerranéen et la présence des acteurs de ce beau projet auquel participe Terra dels avis, nous permettront de passer une bonne soirée et de la terminer autour d'un buffet issu de l'agriculture responsable. Vendredi 1er décembre à 18h. Cinéma Gavroche, Boulevard Voltaire à Elne (face à la mairie).
Molt cordialment a totes i a tots,
Le Conseil d'administration de Terra dels avis.