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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 09:33
DESIGN, galerie Clément Cividino 8 nov. 2017 - Angèle Bettini - Journal de guerre d'Eloi Arrouy -
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DESIGN, galerie Clément Cividino 8 nov. 2017 - Angèle Bettini - Journal de guerre d'Eloi Arrouy -
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DESIGN, galerie Clément Cividino 8 nov. 2017 - Angèle Bettini - Journal de guerre d'Eloi Arrouy -

* Décès d'Angèle BETTINI :

 

Chères adhérentes, chers adhérents et amis,

 

Nous avons le,regret de vous annoncer le décès d'une extraordinaire militante républicaine espagnole : Angèle Bettini.

Certaines ou certains d'entre vous l'ont peut être connu.

Nous présentons ce jour, nos sincères condoléances à sa famille.

Elle restera pour nous un bel exemple.

L'équipe de FFREEE

 

- - -ARTOTHEQUE 66 :

 

Bonjour,

L'artothèque 66 expose une sélection d'œuvres au Centre de Sculpture Romane à Cabestany du 18 octobre au 7 janvier 2018.

Venez découvrir à cette occasion les œuvres de l'artothèque disponibles à la vente et à l'emprunt.

Le vernissage à lieu le jeudi 9 novembre à 18h30 au Centre de Sculpture Romane à Cabestany (parc Guilhem).

Pour tout renseignement vous pouvez me joindre au 06 27 18 06 90, notre site internet: www.artotheque66.fr

 

A très bientôt.

Evina Blanc

***OPINION - L'histoire prouve que ces déclarations de rejet de l’indépendantisme résistent rarement aux réalités politiques.

 Jean-Baptiste NaudetPublié le 28 octobre 2017 à 13h34

 

Ainsi, Paris et les principales capitales européennes ont annoncé qu’elles ne reconnaîtraient pas l’indépendance de la Catalogne. On connait les principaux arguments : le respect de la loi, de la Constitution espagnole et, en arrière-plan, la peur d’une "balkanisation" de l’Europe.

L’histoire, dit-on, est une suite d’erreurs de calculs. Et il semble qu’en matière d’indépendantisme, nos dirigeants n’ont peut-être pas encore bien appris à compter. Plutôt que de balayer d’un revers de la main la proclamation de Barcelone du 27 octobre, ils auraient sans doute mieux fait de se taire, simplement de se taire. Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que, sans remonter trop en arrière, en restant sur le continent européen, l’histoire prouve que ce genre de déclarations, parfois contre-productives, de rejet de l’indépendantisme, résiste rarement aux réalités politiques. Car comment appelle-t-on un leader séparatiste qui a réussi ? Un chef d’Etat.

Et voilà d’ailleurs que nos dirigeants français se relaient à Alger pour aller serrer la main d’un un hors-la-loi ! Un bandit ! Un fellouze ! Le terroriste du FLN (mais néanmoins chef de l’Etat algérien) Abdelaziz Bouteflika. A Alger, on va même s’excuser, mais seulement du bout de lèvres, pour avoir massacré ("légalement") hommes, femmes et enfants.

Plus récemment : où se trouve notre ancien ami Slobodan Milosevic, le chef d’Etat serbe-yougoslave, que Paris a très longtemps soutenu contre vent et marées, au milieu des massacres, contre les "irréalistes" séparatistes slovènes, croates, bosniaques, kosovars etc. ? Il est mort en prison au Tribunal international de la Haye, alors qu'il était jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Où sont ces infréquentables leaders séparatistes de l’ex-Yougoslavie auxquels nos dirigeants ne voulaient pas parler ? Au pouvoir, à Zagreb, à Pristina, dans leurs républiques indépendantes. A la décharge du Quai d’Orsay, de l’Elysée, il faut dire que l’ambassadeur de France à Belgrade avait parfaitement analysé la situation avant le conflit. Aux journalistes, à ces "catastrophistes  sensationnalistes" qui s’affolaient de la dangereuse et sanglante fuite en avant chauviniste de Milosevic, petit apparatchik communiste reconverti dans le nationalisme grand-serbe, ce diplomate français, écouté au plus haut niveau de l’Etat français, répondait : "Quand la Yougoslavie éclatera, elle éclatera de rire." Tous ceux qui ont ensuite vécu, survécu,  à ces années de guerre des Balkans, n’ont pas rigolé tous les jours.

S’agissant de séparatisme, d’indépendantisme, la clairvoyance de nos dirigeants a été plus frappante encore dans l’ex-Union soviétique et en Russie. Au nom d’un soutien sans faille à Mikhail Gorbatchev (par ailleurs l’organisateur des conflits séparatistes sanglants en Union soviétique), le président français François Mitterrand a traité comme quantité négligeable, a humilié Boris Eltsine, premier président élu de Russie. Bilan : quand l'URSS disparaît et Gorbatchev avec, quand Boris Eltsine devient le chef d’Etat d’une des plus grandes puissances du monde, nos dirigeants s’emploient à se rattraper, en lui disant que tout ce qu’il fait est juste et bien. Comme par exemple d’écraser dans le sang et la torture la minuscule Tchétchénie (des séparatistes, musulmans en plus). Bref, pour réparer une erreur : une infamie.

Fais ce que je dis, pas ce que je fais

On sait que nos dirigeants, de tradition centralisatrice, "intégrationniste" et jacobine, sont contre la séparation de la Catalogne du reste de l’Espagne car ils ne reconnaissent pas le référendum sur l’indépendance organisé par Barcelone le 1er octobre dernier. Mais, bizarrement, ils n’ont rien dit quand les Britanniques (qui ne doivent pas être aussi démocrates que nous ou que les Espagnols ?) ont organisé un vote séparé sur l’indépendance de l’Ecosse. Très étrangement aussi, c’est au nom du référendum d’indépendance séparé que la France occupe - illégalement - Mayotte (la quatrième île de l’archipel de l’Etat des Comores, dans l’Océan Indien) depuis 1975 et que Paris se fait régulièrement condamner pour cela à l’ONU. Donc il faut surtout qu’à Madrid, le Premier ministre espagnol fasse ce que la France lui dit mais surtout pas ce qu’elle fait. Et encore...

Car le plus grave n’est pas là. Le plus problématique, ce n’est pas la question juridique, qui, dans le conflit catalan, n’est que le ridicule cache-sexe démocratique de l’affrontement de deux nationalismes. En soutenant, même indirectement Madrid contre Barcelone, "au nom de la loi", Paris et les autres capitales européennes encouragent les conservateurs au pouvoir du Parti Populaire espagnol, lointain héritier du franquisme, aux tendances autoritaires, machistes et dominatrices, à utiliser la répression contre l’indépendantisme catalan. Que l’on soit pour ou contre, que cet indépendantisme soit ou non une bonne chose, là n’est pas la question. La question est que la répression, fut-elle "légale", n’a que très peu de chance d’aboutir. Au contraire, elle risque d’être contre-productive, d’alimenter le feu de l’indignation et de la révolte et, finalement de rendre l’indépendance, que l’on voulait combattre, inéluctable. Elle l’est peut-être déjà.

Alors que les indépendantistes catalans n’avaient qu’une majorité relative en voix (entre 40% et 45%) avant la répression espagnole du référendum "illégal", selon Madrid,  les séparatistes catalans, rejoints par des "indécis" indignés par les coups de matraques, seraient devenus majoritaires, d’après un sondage confidentiel. Le seul moyen de réprimer efficacement un mouvement indépendantiste aussi puissant que celui de Catalogne, qui réunit près de la moitié de la population (et donc aujourd’hui sans doute plus depuis le 1er octobre), c’est l’écrasement à la Poutine en Tchétchénie, à la Milosevic au Kosovo.

Alors, si l’on veut éviter à tout prix le risque d’un bain de sang, il faut encourager Madrid à emprunter la seule voie possible, la seule solution démocratique : celle du dialogue, celle d’organiser, s’il n’est pas déjà trop tard, en changeant la Constitution espagnole, un référendum légal sur l’indépendance en Catalogne. Si Madrid, Paris ou Berlin veulent garder la Catalogne dans l’Espagne, ils doivent prendre le risque de la perde lors de ce vote. La Catalogne doit se sentir libre. Car c’est pour cela qu’elle se bat. Comme dans un mariage, moins elle se sentira libre, plus elle voudra partir.

On sait que le parti populaire espagnol au pouvoir à Madrid(la droite conservatrice qui, par nature, ne comprend jamais que les temps changent) a toujours été contre le divorce. Mais il est légal aujourd’hui en Espagne. Et il n’est pas légal de mettre des claques à sa femme si elle veut partir. Et si demain les matraques d’une Guardia Civil encore infiltrée de fascistes et de nostalgiques du franquisme s’abattent sur des manifestants pacifistes catalans, si le sang coule à Barcelone, on verra bien pour qui le peuple français prendra parti. La France, ce ne sont pas les déclarations de l’Elysée, ce ne sont pas les communiqués d’un Quai d’Orsay, qui, depuis le chute du mur de Berlin, a reconnu en Europe l’indépendance de tous les pays qu’il avait systématiquement juré de ne jamais reconnaître. La France, c’est la Révolution française (illégale). C’est ce qu’il y a écrit sur nos bâtiments publics. "Liberté, Egalité, Fraternité". Et pour la Catalogne aussi.

Jean-Baptiste Naudet, envoyé spécial à Barcelone

 

Jean-Baptiste Naudet

Journaliste à l'Obs

- - -

En s’enfuyant de Barcelone à Bruxelles, le 30 octobre, au moment où la justice espagnole lançait des poursuites contre lui pour "rébellion" après la proclamation l’indépendance de la Catalogne, Carles Puigdemont, le président de ce territoire grand comme la Belgique, a sans doute fait un coup bien pensé, bien organisé, bien préparé à l’avance.

Pendant que sa voiture traversait sans s’arrêter la frontière française pour filer prendre l’avion de Marseille à Bruxelles afin d’échapper aux contrôles espagnols à l’aéroport de Barcelone, il a dû jubiler. Bénéficiant en Belgique de sympathies, voire de complicités, chez les séparatistes flamands, le séparatiste catalan fait même un coup multiple.

Une démarche non violente

Premier avantage, le plus évident : il fait un pied de nez à Madrid, échappant en douceur, pour le moment, à une arrestation en Espagne. Il donne des conférences de presse, attirant les médias européens et internationaux. Il y dénonce le manque chronique d’indépendance de la justice espagnole. Il souligne aux yeux de tous la disproportion entre la répression (il risque jusqu’à trente ans de prison) et son "crime" : avoir pacifiquement et démocratiquement déclaré l’indépendance, ce qui est illégal selon la Constitution espagnole.

Même s’il ne craint pas la prison, il évite aussi ce qu’il redoute le plus : que son arrestation, sa détention par la justice espagnole ne déclenche à Barcelone des manifestations monstres qui risqueraient de devenir violentes, décrédibiliser ainsi une révolution catalane qu’il préfère lente, longue mais exclusivement démocratique et pacifique. De plus, il continue à diriger le mouvement indépendantiste catalan à distance, ce qu’il n’aurait pu faire depuis une cellule à Madrid.

 

Et même si la Belgique, qui, autre avantage, est l’un des rares pays européens à pouvoir lui accorder l’asile politique, exécute le mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne, Carles Puigdemont usera de tous les recours et appels juridiques. Il peut sérieusement espérer ne pas croupir dans une prison madrilène avant le 21 décembre, date des élections régionales en Catalogne, anticipées en raison de la crise.

Des élections qui prendront l’allure d’un référendum sur l’indépendance qui ne dit pas son nom. Des élections auxquelles, en tout état de cause, sa coalition participera. Des élections auxquelles le président catalan destitué pourra se présenter s’il le souhaite car il ne sera, alors, pas encore condamné.

Un discours pro-européen

Mais l’avantage le plus important est que, en se rendant à Bruxelles, Carles Puigdemont montre aux Européens et à leurs dirigeants qui s’inquiètent que le précédent catalan ne soit un prélude à une "balkanisation", à une atomisation de l’Union européenne (qui mènerait à sa désintégration), que le mouvement indépendantiste catalan n’est pas contre l’Europe. Et qu’il est, au contraire, pour l’Europe. Et même, plus pro-européen que Madrid !

Il ne faut pas oublier que le parti de centre droit de Puigdemont ne s’appelle pas le Parti démocrate catalan mais le Parti européen démocrate catalan  (PDeCAT). Ni que Puigdemont n’est pas que le fils d’un modeste pâtissier d’un village catalan, un obscur journaliste de province espagnole, un chauviniste étroit, mais aussi un polyglotte, un voyageur aux solides convictions démocratiques et européennes.

Catalogne : Carles Puigdemont, l'homme clé du combat pour l'indépendance

En se réfugiant dans la capitale de l’Union européenne, il le démontre physiquement. En y usant d’une argumentation purement légaliste et démocratique, il prouve, depuis Bruxelles, qu’il n’est pas le dangereux "jusqu’au boutiste", le "radical" que l’on dit. Même si aucun dirigeant européen ou de la Commission de l’UE ne semblent disposer à le recevoir, Carles Puigdemont – qui suit la stratégie classique des indépendantistes –, a déjà réussi à européaniser, à internationaliser la crise et la Catalogne, au moins dans les opinions publiques.

Déjà, il a pris l’Europe et le monde à témoin : si sa coalition indépendantiste perd ce qu’il appelle le "défi démocratique" des élections du 21 décembre, Carles Puigdemont reconnaîtra sa défaite. Mais si les indépendantistes catalans l’emportent, Carles Puigdemont interroge devant les opinions publiques : que diront, que feront les Espagnols ? Et que diront les Européens si la majorité en Catalogne vote en décembre pour l’indépendantisme ? Que diront les Européens si, pour cette raison, Madrid veut envoyer leur leader en prison pour trente ans ?

Jean-Baptiste Naudet, envoyé spécial à Bruxelles

 

Jean-Baptiste Naudet

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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