Exit l'amende, voici le "forfait post-stationnement" !
Le citoyen de base déjà crie à l'arnaque, mais les avantages de ce nouveau système sont nombreux :
-décentralisation, municipalisation : les collectivités encaisseront l'essentiel des montants
-dépénalisation
-pas de racket : l'automobiliste qui respecte la loi, c'est-à-dire s'il paie : pas de changement.
-le dispositif sert plus à dissuader de paralyser une place que de gagner de l'argent
: fin des voitures-ventouses et nouvelle rotation pour motiver plus de clients à venir en coeur de ville.
-en conséquence, la municipalité pourra convertir quelques places libérées en espaces destinés aux piétons, aux cyclistes, aux transport en commun...
-les recettes du nouveau système devrait déboucher sur la "mobilité durable" : le budget de la municipalité sera orienté vers le développement des transports collectifs (bus, tramways...)
-le recours à une entreprise privée ou à une délégation de service public (DSP) a permis l'embauche de centaines d'agents.
-la société française Parkeon, grâce à ce dispositif, connaît un regain économique et embauche une centaine d'employés.
-la ville peut renflouer ses caisses grâce à ce forfait et à la rationnalisation du stationnement sur voirie : les automobiliste fraudaient en majorité; depuis la mise en place du système, le taux de paiement a augmenté de 70% !
Cependant, l'adaptation a coûté cher : un horodateur vaut 6000 euros et le budget du contrôle est rogné par la part donné à la police municipale ou à l'entreprise délégataire...Sans oublier la formation des personnels... Il faudra faire le bilan dans quelques mois...
JPB
L'exemple de Toulouse :
Horodateur, amende, forfait : ce qui va changer au 1er janvier 2018
D'ici un mois, dans tous les horodateurs de la ville, il faudra au moment de payer son stationnement, préciser son numéro d'immatriculation. La mesure prépare la dématérialisation qui interviendra en au 1er janvier 2018.
Le ticket de stationnement, preuve irréfutable de son passage «en caisse» est amené à rétrograder au stade du simple justificatif en vue d'un éventuel remboursement professionnel. Le bout de papier délivré par l'horodateur vit ses derniers mois, il ne survivra pas à la dématérialisation qui est en marche. Depuis le 1er octobre, pour la moitié du parc des horodateurs, le paiement par pièces ou carte ne suffit plus : la machine intelligente réclame à l'automobiliste le numéro de sa plaque d'immatriculation.
La mutation des horodateurs préfigure les changements qui interviendront au 1er janvier 2018, lorsque la vérification du paiement du stationnement de surface passera de la police municipale dans les mains des agents de la société privée Q...
«On ne sera plus obligé de mettre le ticket, les personnes chargées du contrôle, taperont sur leur boîtier le numéro de la plaque et verront si le stationnement a été payé ou pas. C'est la fin du carnet à souche» précise l'élu.
Le changement se situera à un autre niveau avec la fin des amendes de police remplacées par le «forfait post-stationnement» une redevance pour occupation du domaine public. Amende ou redevance, Serge Munté assure que la ville a choisi de ne pas augmenter son montant qui reste à 17 €. L'horodateur saura tenir compte du stationnement qui a été payé, le montant du forfait réclamé à l'automobiliste en sera diminué d'autant.
Le temps où le ticket s'échangeait d'un véhicule à l'autre lorsque le stationnement n'était pas terminé, a vécu. «Anecdotique, note l'adjoint au maire, croyez bien que le système n'a pas été conçu pour ça».
La police municipale redéployée
Le choix de la ville de transférer la gestion du stationnement payant à une société privée (la plupart des villes en France adoptent cette démarche) aura pour avantage de libérer la police municipale d'une tâche chronophage, pour lui permettre de se redéployer sur d'autres missions, touchant à la sécurité et à la lutte contre les incivilités. Une nouvelle orientation actuellement en préparation avec les autorités judiciaires et qui implique des formations pour ces personnels.