Perpignan, une ville en BERN
Drapeau en berne à Perpi..? Encore ? non ce n'est pas pour la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie (mars1962) : la mairie de Perpignan met alors le drapeau français en berne pour dire que la guerre civile s'est poursuivie jusque fin 62...et au-delà.
Non, Perpignan, ville en sursis (1), ville bernée, à présent par l'ami de Macron, conseiller en patrimoine (2) : alerté par les défenseurs du secteur sauvegardé (quartiers Saint-Jacques, surtout) qui depuis des mois polémiquent avec la municipalité !
Cette affaire arrange le député Romain Grau, ami du président, qui, avec Bern et la République en marche, peut critiquer ainsi, de façon indirecte l'action de M. Pujol… R.Grau avait déjà critiqué le maire pour sa gestion des commerces du centre-ville… Il s'agit de se différencier de M.Pujol, tout en préparant une alliance et donc un rapprochement local entre Les Républicains et la REM… Difficile équilibre entre contrat municipal (M.Grau était en charge du budget de la ville) et affirmation de son originalité, prise de recul, afin d'être tête de liste de toute la droite…
Celui qui est directement visé est Olivier Amiel : en charge du logement et de la rénovation-destruction urbaine, ce Républicain gaulliste, qui a, le premier, déclaré sa candidature pour 2020, est ridiculisé par S. Bern ! M. Amiel est tombé dans le panneau en écrivant un twitt vengeur ! O. Amiel est aux abois car le maire s'est vite rabiboché avec Stéphane Bern !
Toute cette histoire n'est pas faite pour vanter les atouts de Perpignan: la ville, malgré l'effervescence du début d'été (Filaf, expo Dufy, Pad, fête de la Saint-Jean…) offre une image négative. La gestion du coeur de ville est déconsidérée. La France se gausse de Perpi, qui aura du mal à devenir une "destination" de qualité !
On est berné…Qui berne l'autre …?
Bernique ! Merci Stéphane..?
JPB
(1) (1) Perpignan, une ville en sursis, par J.P.Bonnel, en librairie (18 euros) ou chez l'auteur (15 euros) 06 31 69 09 32
(2) lire ci-dessous :
"Quel scandale Monsieur le Maire !" C'est par ces mots que Stéphane Bern a tenu sur Twitter à interpeller le maire de Perpignan Les Républicains Jean-Marc Pujol au sujet des destructions en cours dans sa ville. Une prise de position qui n'a pas du tout plu à l'un de ses adjoints qui n'a pas hésité à s'en prendre directement au "Monsieur patrimoine" du président. "Le ridicule bouffon du roi Macron, pitre cathodique, Stéphane Bern, qui s'en prend à Jean-Marc Pujol et à la municipalité de Perpignan concernant la démolition programmée d'immeubles de Saint Jacques dans le cadre d'une opération de résorption de l'habitat insalubre...", a critiqué l'adjoint au maire de Perpignan en charge de la politique de la Ville Olivier Amiel sur Twitter. "Merci pour vos compliments qui me flattent. Vos électeurs s'en souviendront. À Berlin avec Françoise Nyssen pour défendre notre patrimoine", a répondu sur Twitter Stéphane Bern dans un message teinté d'ironie. Selon L'Indépendant, la star de France 2 et le maire de Perpignan se sont parlé au téléphone ce vendredi 22 juin pour mettre fin à la polémique. L'animateur a promis de "venir à Perpignan promouvoir le patrimoine".
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