Les tribus footballeuses devaient se grimer, se tatouer le drapeau national sur le visage, entamer d'anciens chants de guerre et de révolution.
Après la 14 juillet, fête de la fédération de 1790, il fallait de façon grégaire encourager les héros sportifs, les hommes exemplaires du pays des droits de l'Homme.
La présidence et les médias du service public oeuvraient dans le sens de diffusion d'une morale patriotique : réconcilier les Français et réunir la nation face au danger de la rupture, déchirer l'Europe, excès du populisme, montée du nationalisme, nourrissant le racisme et la tentation de la guerre...
Se dire que dès qu'il y a jeu, afin qu'il y ait un intérêt à jouer, il faut exalter l'identité et la nationalité. On sait que ce n'est qu'un jeu mais le mécanisme mental est pareil à celui qui a mené aux conflits de 1870 ou 1914...
Avec la finale de la coupe du monde, il s'agissait pour la République en marche de marcher sur le fil funambulique entre patriotisme et unité européenne : affirmer la présence de la France en agglomérant les citoyens donc en intégrant et en espérant éliminer les extrémistes RnNet FI ainsi que les reliquats gaullistes des Républicains...
Avec le foot pris dans le commerce mondialiste ( achats de joueurs, de clubs...), il fallait de façon paradoxale revenir à la conception d'un sport national nourri par le mythe du " black blanc beur"... La cohésion éphémère joua et gagna.
Demain chacun retournera à ses petits commerces triangulaires et multipolaires et les pauvres, noirs, blancs ou maghrébins, à leurs ghettos...
De l'utilisation politique du foot, de ses fortunes, de la machinerie financière de la FIFA où un Platini s'empêtra...
On sait, pour le spectacle planétaire, trouver du fric. Beaucoup moins d'argent pour lutter contre la faim, la pauvreté, le handicap, le sida et autres maladies...
On vous organisera, bientôt, vous le savez, le spectacle honteux des soirées de charité !
Jpbonnel