La communauté gitane de Saint-Jacques, les politiques et les médias
Le conflit estival à Perpignan s'est nationalisé et même internationalisé avec le récent article du NewYork Times faisant une synthèse objective de la politique de la ville dans le secteur sauvegardé. Publié par l'Indépendant, il a dû être retraduit de façon correcte pour les réseaux sociaux (par P.Fosse et l'Asphar, association de défense, dirigée par J.Bernard Mathon).
Après la critique acerbe et documenté de La Gazette de l'Art, c'est Mediapart qui traite des démolitions à Sant-Jaume : Fabien Palem, que je connais pour l'avoir côtoyé lors d'un café-débat organisé au café de la Poste, par Clotilde Ripoull, a dressé un bon bilan de l'affaire en faisant l'historique et en citant (c'est le premier qui le fait) les études sociologiques d'Alain Tarrius (F. Palem oublie Lamia Missaoui, complice de Tarrius *
Le problème avec cet article de Mediapart, c'est qu'il s'intéresse à stigmatiser le député Romain GRAU, en reprenant les propos très durs d'Olivier AMIEL à l'encontre de son ancien collègue de la mairie de Perpignan.
R Grau aurait poussé les habitants de St-Jacques à la révolte pour stopper les démolitions et s'opposer ainsi, en vue des municipales, au maire J.Marc Pujol.
Ce serait scandaleux de la part d'un élu d'inciter à la violence ! Bien sûr la violence est illégale, mais elle peut être légitime, en cas de violence de la part du pouvoir, de la mairie (chantage, menaces, pression sur l'emploi, la famille…) On y reviendra…
Fabien Palem était-il présent lors de la venue impromptue de R. Grau, sans convocation des médias ?
Moi, je n'y étais pas, mais je me trouvais, le matin et l'après-midi, à partir de 16h, place du Puig, avant la "descente" à la préfecture d'une cinquantaine de personnes (pas 200 comme l'écrit Mediapart). F. Palem n'était pas présent : pour les médias, on notait la présence de L'Indépendant, de FR3 et d'Antoine Gasquez pour la Semaine du Roussillon…C'est tout !
Deux jours avant la venue du député, j'ai entendu les jeunes décidés à mettre le feu à la nouvelle fac de droit, qui grignotte le quartier et même le coeur de ville (maison des syndicats récupérée, occupation du théâtre municipal): la communauté gitane, excédée, n'avait pas besoin des conseils de R. Grau.
Je reste dans la fibre politicienne puisque l'article cité, orienté, le veut… Olivier Amiel organise encore sa défense, au plan national, dans le media Causeur qui est un site d'inspiration juive, animé par Elisabeth Lévy et A. Finkielfraut, philosophe jugé réactionnaire (mais que j'apprécie).
L'adjoint au maire, chargé du logement et de la rénovation urbaine) délivre de belles paroles : on détruit l'insalubre, on garde l'architecture valable, on reloge les habitants… Or, dans les faits, dans ce gruyère hideux qu'est devenu le quartier historique de St-Jacques, on peut constater que les promesses ne sont pas tenues…
Le clan de la mairie veut crier à la récupération politique; or, très peu d'élus et de responsables, en vacances, ont été présents sur le terrain. On a pu voir des militants et surtout Françoise Fiter, élue du canton, pour le PCF. Signalons aussi la venue de la présidente du CD66 (Parti socialiste), pour jouer les conciliateurs...
JPBonnel
* extrait du début de l'article :
Article d'Alain TARRIUS :
Plan
- Habitat et dépendance des gitans catalans de Perpignan
- Passer les frontières : réseaux catalano-sénégalais et réseaux maroco-andalous
- Drogue, VIH et sida chez les gitans catalans de Perpignan
- Transgression ou changement ? Le rôle historique des femmes gitanes
- [Annexes]
Figures
| Gitans de Barcelone à Perpignan : crise et frontières [article] Revue Européenne des Migrations Internationales Année 1997 13-3 pp. 99-119 Fait partie d'un numéro thématique : Les catalognes, laboratoire de l'Europe |
- Résumés Référence bibliographique