Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 juillet 2019 6 27 /07 /juillet /2019 10:43
Eugeni-dOrs et son épouse - Père de Salvador, le notaire Dali, sa soeur Anna et Lidia - Port-Lligat, avant la construction de la villa des DALI -
Eugeni-dOrs et son épouse - Père de Salvador, le notaire Dali, sa soeur Anna et Lidia - Port-Lligat, avant la construction de la villa des DALI -
Eugeni-dOrs et son épouse - Père de Salvador, le notaire Dali, sa soeur Anna et Lidia - Port-Lligat, avant la construction de la villa des DALI -
Eugeni-dOrs et son épouse - Père de Salvador, le notaire Dali, sa soeur Anna et Lidia - Port-Lligat, avant la construction de la villa des DALI -

Eugeni-dOrs et son épouse - Père de Salvador, le notaire Dali, sa soeur Anna et Lidia - Port-Lligat, avant la construction de la villa des DALI -

 Entre 1925 et 1927, ce village en forme de crèche, en tout cas de décor animalier, accueillit deux personnages exceptionnels de la culture espagnole.

 

         C'était l'année d'hommage au grand poète Gòngora et ce fut l'été durant lequel une amoureuse amitié se noua : Lorca  conjugua avec Dalí la création artistique et l'inspiration poétique.

 

    L'érotisme, surtout, fut célébré ! 

 

Le 24 juin 1927, Federico avait créé au théâtre Goya de Barcelone  sa Mariana Pineda, avec des décors de Dalí, avec l'actrice Margarita Xirgu et, comme protagoniste abstrait mais omniscient, la beauté de Cadaqués.

 

«Il a la joie et la permanence de la beauté dans ce lieu de naissance de Vénus, mais on ne s'en souvient plus. Allons la pure beauté ... Un jour la lune, mouillée de poissons élastiques, le clocher de l'église balancera du caoutchouc mou sur les maisons pitoyables, faites de chaux et de pain mâché ... Souviens-toi de moi quand tu es sur la plage ... » 

 

La poésie même dans la correspondance, quand Lorca écrit à Salvador le 31 juillet.

​​​​​​​

​​​​​​​Et Dalí n'est pas en reste : 

"Tes chansons sont une grenade sans tramway, sans avions…Une Grenade ancienne, avec des éléments naturels…"

 

​​​​​​​Ils se répondent dans des lettres éphémères : 

 

«Maintenant, je vois à Cadaqués comment j'ai senti mes épaules: c'est un plaisir pour moi de me souvenir des courbes glissantes de mes épaules où, pour la première fois, j'ai senti la circulation du sang ...». Cadaqués des oliviers, "corps baroques et âmes grises ! »

 

​​​​​​​La nostalgie de Federico se répand, souvenir du premier séjour dans la maison de la famille Dalí, celui de la Semaine Sainte, des oliveraies de Cadaquès :

 

« Quelle merveille, corps et âme!», proclame-t-il. 

 

Salvador, torse nu, a posé son bras sur l'épaule de Federico. Et Lorca publie son "Ode à Salvador Dalí": cette "pensée commune" dans "les heures sombres et dorées". Salvador, lui, pour rendre la politesse, a intitulé un dessin, de façon sobre : "Lorca Dalí".

​​​​​​​

Revenons encore à cet été 1927, dernier moment de la jeunesse amoureuse, quand Dalí peignait et chantait à travers des lèvres serrées... Il faudrait le style de Lorca pour évoquer la joie et la permanence du soir, ces tours de "gomma blanca", ces habitations "casas de pan mascado…"  Le village, tel le système sanguin de l'homme où circule le liquide indispensable à la vie, à l'art, à la poésie, à l'amour. Le village en marge du monde fut une sorte de passion entre les deux hommes, le poète et l'artiste, une "passion amoureuse", où l'homosexualité ne réussit pas à se concrétiser.

 

Lorca suggère dans ses lettres et ses poèmes la nostalgie de 1926, avec son "Ode" et celle de juillet 1927, l'ultime été catalan, au cœur de la maison de famille du père, le notaire de Figueres, au milieu de ce jardin odorant, luxuriant, composé d'olives et de figues de barbarie… 

 

«Olivos de Cadaqués, ¡Qué maravilla, cuerpo barroco y alma gris!», écrivait Federico. 

Sans oublier la flagrance de l'eucalyptus, dont l'ombre se dessine sur le mur blanc.

 

L'été 1927 incarne le dernier moment de la jeunesse amoureuse, quand Dalí peignait et chantait à travers des lèvres serrées...

 

(extrait du livre La LIDIA de Cadaqués - 2019 - Color Gang édition, 13 euros-

J.P.Bonnel

OpérArgelès

 

Représentation du Faust de Charles Gounod

 

Pour la sixième édition du FIALA, notre ami, le baryton Heng Shi, a décidé de monter le Faust de Charles Gounod. C’est, avec la Carmen de Bizet, l’opéra français le plus joué dans le monde et qui a connu le succès dès sa création en 1859. En effet, la musique de Faust est une malle aux trésors ; ses mélodies éblouissantes habillent la moindre scène et font de cette succession de tableaux hauts en couleurs un festival de tubes : air des bijoux, chœur des soldats, air de Valentin, le veau d’or, etc.

Une représentation est prévue le dimanche 28 juillet à 21h00 à la salle Carrère d’Argelès.

 

Entrée 15 €, parking réservé, buvette à l’entracte. Renseignements, réservations au 04 68 89 65 96. 

 

 

 

Programmation de juillet et août 2019

au Théâtre du Réflexe, à Canohès

Dimanche 28 juillet à 18 h

Pilule et André de Véra

Durée : 1 h Entrée : 5 € Pour enfants à partir de 2 ans

 

Mardi 30 juillet à 15 h

Rondouille et Pipelette

Durée : 50 mn Entrée : 6 € Pour enfants à partir de 3 ans

 

Dimanche 25 août à 18 h

Pilule et André de Véra

Durée : 1 h Entrée : 5 € Pour enfants à partir de 2 ans

 

Vendredi 30 août à 10 h

Le Petit Poussin rouge

Durée : 30 mn Entrée : 6 € Pour enfants de 2 à 6 ans

 

Réservations : 06.52.19.49.69

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blogabonnel
  • : Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
  • Contact

Profil

  • leblogabonnel
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...

Recherche

Liens