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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 09:49
L'affiche - Nick : chemise blanche à droite - Nick avec Clarisse R. et JPB -
L'affiche - Nick : chemise blanche à droite - Nick avec Clarisse R. et JPB -
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L'affiche - Nick : chemise blanche à droite - Nick avec Clarisse R. et JPB -

Une soirée rumba catalane au couvent des Minimes dans le cadre de Visa pour l'image

 

Nous avons rencontré Nick, c'est-à-dire Jean-François Gimenez, le sage du quartier, le médiateur entre la mairie et la communauté gitane depuis des décennies (avec les maires Paul et J.Paul Alduy, aujourd'hui avec J.M. Pujol).

 

Il avait nommé des responsables par rue pour la propreté de saint-Jacques; à présent il est un peu démobilisé de voir le manque de civisme et le mauvais fonctionnement de la Régie : on ne ramasse par les saletés avec des pincettes…

 

Et puis, fin juillet 2018, c'est la polémique avec les destructions d'immeubles "insalubres"…

 

A présent, Nick est plus serein car il croit à la parole des responsables et aux écrits récents concernant l'élimination de quelques maisons irrécupérables et la reconstruction sur place pour les gens qui perdront leur logement. A suivre…

 

Pour l'instant, l'esprit est à la fête et Nick prépare déjà le Noël des enfants… Avec Clarisse Requena (Le petit journal), nous prenons un café servi par Samir, du café Le Tanger et Jean-François nous confie son plaisir d'organiser cette fête rumbesque, ce dimanche, en faisant participer les enfants, les ados, les femmes…

 

Le spectacle est gratuit, la technique est fournie par la mairie : malgré les venues de concurrents aux municipales (R. Grau très présent), c'est le maire actuel que l'in remercie…

 

L'association "Ensemble St-Jacques"

La soirée de ce dimanche 8 septembre est organisée par Ensemble pour Saint-Jacques. 

 

Implanté au cœur du centre historique de Perpignan, Visa pour l'Image accueille aussi ses habitants et c'est naturellement que le Couvent des minimes, adossé à la place du Puig, s'ouvre à une soirée placée sous le signe de la rumba catalane. Délocalisée depuis 2012 sur cette place voisine justement, la fête revient cette année au Couvent, dont le parvis recevra les 4 musiciens et 4 danseuses de l'orchestre perpignanais Los Chelis.

 

Dès 20 h donc ce dimanche 8 septembre, des enfants du quartier contribueront à l'animation des lieux en offrant des séquences de chants inspirées de The Voice. 

 

Pour se restaurer sur place, une paëlla géante (parts à 6 euros/personne) et une buvette seront installées. 

L'Entrée est gratuite.

L'ambiance est garantie grâce aux musiciens jusqu'à minuit et plus si ...

 

 

- - -

et toujours d'actualité :

 

*Le quartier Saint-Jacques de Perpignan, l'un des plus pauvres de France, va-t-il être rasé?

 

Un bras de fer oppose la mairie et les habitants de ce quartier "gitan". Des immeubles auraient été détruits sans même que les locataires puissent récupérer leurs affaires.

 

(LaVieImmo.com) : "On m'a dit partez quelques jours, ne vous inquiétez pas". Dans le 15 m² où elle a été relogée, Dolores Moreno ressasse avec colère cette journée de 2016 où la pelleteuse a dévoré sa maison, dans le quartier "gitan" de Saint-Jacques, à Perpignan. Et l'histoire de la septuagénaire est loin d'être un cas isolé. Depuis plus d'un an, un bras de fer sur l'avenir de Saint-Jacques oppose la municipalité de cette ville au pied des Pyrénées à des militants de sauvegarde du patrimoine et habitants du quartier, considéré comme l'un des plus pauvres de France.

 

Peuplé d'environ 4.000 âmes, Saint-Jacques possède une identité singulière: dans ce quartier construit à partir du 13e siècle à l'initiative des rois de Majorque, cohabitent l'une des plus importantes communautés gitanes sédentarisées d'Europe - installées progressivement à partir du 19e siècle -, une population d'origine maghrébine et d'autres familles catalanes. "Au cours des quatre dernières années, 82 immeubles ont été détruits dans le centre ancien de Perpignan, classé en secteur sauvegardé", et 60 autres sont voués au même sort, alerte Jean-Bernard Mathon, spécialiste du patrimoine de la région.

 

"Des destructions illégales"

"Ce sont des destructions illégales pour la plupart", accuse cet ancien président de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine roussillonnais (Aspahr), soulignant que 20 de ces immeubles devaient être "absolument conservés" compte tenu de leur valeur architecturale. "Et le reste aurait dû être remplacé, mais rien n'a été fait". En arpentant ses ruelles étroites, où les immeubles roses, rouges ou jaunes de deux ou trois étages forment une trame régulière, le regard est troublé par d'énormes poutres en fer aux endroits où des démolitions ont eu lieu.

 

A lire aussi

Fervent défenseur d'une "restructuration" du quartier, le maire LR de la ville Jean-Marc Pujol met, lui, en avant "la sécurité" des habitants et sa volonté de combattre "l'insalubrité et les risques d'effondrement", grâce au Plan national de rénovation urbaine, doté de 130 millions d'euros pour le centre ancien de Perpignan. "Nous sommes extrêmement vigilants pour éviter que ne se reproduisent des catastrophes comme récemment à Marseille", dit-il à l'AFP, soulignant que depuis 2014, 42 procédures de péril ont été engagées, ainsi que 216 arrêtés d'insalubrité.

 

Pour lui, la seule solution dans ces cas-là est de faire du neuf. "Ceux qui disent que l'on peut réhabiliter mentent. Dans les quartiers bobos de Paris, vous pouvez facilement vendre un appartement réhabilité à 8.000 le m², à Perpignan ce n'est pas possible", affirme-t-il.

 

Mur porteur enlevé par erreur

Sur les hauteurs de la place du Puig, sorte d'agora du quartier, la mobilisation inédite des habitants en juillet 2018 a permis de stopper net la pelleteuse déjà à l'oeuvre. Aujourd'hui, l'îlot éventré apparaît comme une plaie béante, voué tôt ou tard à la destruction. "Il est vrai qu'un immeuble de cet îlot s'était effondré en 2006, pas à cause de sa supposée insalubrité, mais bien parce qu'un mur porteur avait été enlevé par erreur lors de travaux", soutient Bernard Cabanne, un architecte qui travaille depuis une trentaine d'année sur la rénovation du centre ancien de Perpignan.

 

Et il est catégorique: "sur l'ensemble des îlots, c'est une très bonne construction, très solide avec de bons matériaux --galets, chaux, briques... À aucun moment, il n'y a lieu de détruire". L'architecte convient qu'une réhabilitation coûterait peut-être plus cher qu'un habitat neuf...

"Mais quel habitat neuf ? Des blocs en béton, alu, polystyrène et PVC ?", s'interroge-t-il.

 

Dans le quartier, ces débats techniques semblent nettement moins intéresser les habitants, qui se sentent surtout mis à l'écart du projet et méprisés par les autorités. "On était informés (des projets concernant Saint-Jacques, ndlr) d'une façon qui ne nous convenait pas. On était très inquiets, les enfants ne dormaient plus", confie Nick Gimenez, l'un des patriarches de la communauté gitane.

 

"Ramener de la mixité"

Dolores Moreno, elle, ne se remet pas du "traumatisme" d'avoir tout perdu. "Non seulement ils ont détruit ma maison, mais ils ne m'ont même pas laissé le temps de récupérer tout ce qu'il y avait à l'intérieur: mes meubles, mes bijoux, mes photos", énumère-t-elle, la voix tremblante. "Quand on détruit une maison, on détruit un patrimoine familial, on créé une psychose dingue", témoigne de son côté Bernard Cabanne.

 

Si Nick Gimenez se dit aujourd'hui "rassuré" sur les intentions de la mairie, son neveu, lui, n'en croit pas un mot. Comme de nombreux habitants de la communauté, Alain Gimenez -dit "Nounours"-, l'un des leaders de la contestation dans le quartier, est convaincu que la municipalité cherche à les "dégager d'ici" en adoptant une "stratégie de pourrissement".

 

"Ils déclarent insalubres nos logements, les rachètent à prix cassé, puis les laissent pourrir pour justifier leur démolition", lance-t-il, assurant que, dorénavant, ils ne se laisseront "pas piéger comme d'habitude". Le maire dément catégoriquement cette accusation, même s'il assume vouloir "ramener de la mixité" à Saint-Jacques, qui fut longtemps "un quartier de commerçants et d'artisans". A quelques mois des élections municipales, le "casse-tête" Saint-Jacques à Perpignan n'a pas fini de faire des remous.

 

(Avec AFP)

LaVieImmo.com - ©2019 LaVieImmo

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commentaires

R
Beau dossier sur Saint-Jacques et ses habitants, les Gitans notamment... A diffuser !
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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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