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Nous avons l'immense regret d'apprendre le décés de Lluis Marti Bielsa qui était avec nous le 21 février 2019 à la marche d'Argelès vers le camp.
Un des derniers grands d’Espagne nous quitte.
Je suis très triste, je l’ai embrassé une dernière fois à Paris il y a 5 semaines… Il avait 98 ans. Il a lutté en Espagne pendant la guerre, en France dans la résistance, il a participé à la libération de Paris, puis il est retourné combattre dans les maquis en Espagne sous la dictature franquiste. Que hombre, cuanto tenemos que admirar su fuerza, su voluntad como su humildad . Il a dit à la presse à Paris lors des journées d’août dernier « si je devais revivre, je referai tout ce que j’ai fait » Sans commentaire !
Hasta siempre. RSG
Faire circuler merci avec ou sans mon petit mot
Lluís Martí Bielsa
[A Paris, 23 août 2019, Mont-Valérien]
qui était avec nous à Prayols en juin,
avec nous à Paris en août (75 ans après sa participation à l'insurrection parisienne),
est mort cette nuit à Santa Cruz de Moya,
où hier il a reçu le nouveau premio Pedro Peinado…
Il devait assister ce midi au meeting du Día del Guerrillero…
Il est mort actif jusqu'au bout pour les idéaux de sa jeunesse.
¡Hasta siempre Lluís!
Théo Campredon
Après un bac STI Arts appliqués entre Montreuil et Nîmes, Théo CAMPREDON, originaire de la commune de Millas, poursuit ses études à Bruxelles. Il est aujourd’hui en dernière année de licence en graphisme à l’école de recherche graphique. Grâce à la pluridisciplinarité des cours, il a pu pratiquer la vidéo, la peinture, le dessin, et la photographie. Son projet est le résultat d’un coup de foudre pour le Train Jaune, qui depuis 113 ans agite détracteurs et conservateurs. Théo a eu l’envie par la photographie et l’édition d’exprimer sa passion pour un des atouts du patrimoine départemental et régional.
Son ouvrage « Atlas Train Jaune » (en cours d’édition) se veut un trajet d’où on ne descend pas et où l’altitude grimpe au fil des pages.
Théo Campredon est un jeune photographe nord-catalan, âgé de 24 ans, basé sur Perpignan (Pyrénées-Orientales -France).
Après des études d'art effectuées à Bruxelles, il accomplit de nombreux voyages au travers du monde, lesquels voyages lui procurent étonnement, enrichissement et humilité...
L'appareil photo est certes son outil de prédilection, mais Théo sait, quand il le ressent et quant il le faut, user du caméscope, abandonnant la fixité et l'inertie de l'image pour adhérer au mouvement et à l'évolution que l'aventure filmique lui proposent, opèrent et développent en son œil.
Son parcours : tout d'abord intrigué, puis intéressé par le simple et basique skate-board, Théo s’applique à saisir – sous leur meilleur angle- les tricks de ses amis et de ses proches, et ce dans un triple souci de réalisme, d'esthétique et de performance.
A quelques année de là, Théo découvre le graffiti, art au demeurant marginal qu'il va pratiquer avec plaisir et auquel il va s'adonner avec patience, soin, puis avec passion.. L’éphémère beauté du tag rejoint, dans la conscience du jeune artiste, l'indicible mais permanente fragilité du cliché et de la photo.
Mais l'expérience singulière que vit et retranscrit dans ses péripéties Théo, à l'invite de ses bouts d'essais et de ses réalisations picturales, s'incarnent dans le regard qu'il pose sur les « bikelifers », et sur l'attention qu'il leur porte... Il fait preuve sur ce point d'esprit d'investigation, artistique certes, mais encore journalistique, adhérant d'emblée et d'un premier jet à la pensée et à la cause des bikelifers. Il les rencontre : citoyens marginaux de bon nombre de villes de France, avant que de les rejoindre et que de les redécouvrir, au terme d'initiatives passionnées et passionnelles, à la source, dans le fourmillement des plaintes de révolte et des regrets de certitudes des bikers de New-York (the big Apple)... Ce sont ainsi, pour autant et autrement, des rencontres intuitives, audacieuses et courageuses, qui engagent Théo dans des sentiers prometteurs d'espoir, cependant bordés de paradoxes infinis qui opposent, tout en les rapprochant, le réalisme et l'onirisme, le silence et le bruit... enfin, au bas mot : les rires et les pleurs d'un monde qui s'allume sur un clic et qui s'éteint sur un clap...
« Bikelifer : on the road again»... l'expérience inédite (ou interdite?) de Théo Campredon...
En 2016, Théo Campredon fait la rencontre atypique d'une bande de pilotes de motocross, lesquels vivent et se meuvent à la vitesse grand V, sans limites ni contraintes, au risque irréversible soit de mourir soit d’être condamnés à des peines de prison ferme.
C’est le début d’une longue odyssée entre Théo et la « bikelife »,un sport extrême, déclaré illégal, né dans les ghettos des États-Unis, qui se pratique toutefois au grand jour et au travers des rues...Théo partage, plus d'une année durant , la vie des « bikelifers ».. Quittant la France, après avoir côtoyé, sondé et appris à aimer les bikelikers de Paris, il s'exile à New-York... Il intègre leur groupe...Une seule règle vitale pour ces motards du danger : rouler en équilibre sur la roue arrière de leurs motos tout-terrain. Ces motards du hasard et du péril enchaînent sur les routes des figures poussées aux confins de la vie, faisant vrombir leurs engins dans des villes devenues métropoles ou mégalopoles. Ces acrobates d’un genre nouveau laissent les spectateurs surpris, puis séduits par leur courage et par la maîtrise de leurs bécanes...Document inédit, insolite, parmi ses reportages : Théo témoigne d'un été dans les rues de New-York, au travers desquelles défilent plus de 300 motocross et quad, et dont les émérites conducteurs partagent, inconsidérément et sans nulle limite, leur intime et commune passion :celle de rouler vite et loin...
Dès lors, Théo Campredon ne cesse d’œuvrer pour montrer et démontrer la beauté de cette audace motorisée, bien que non-autorisée, forts du courage de ses pilotes, aussi passionnés qu'enthousiastes, qui défient inconsciemment voire irresponsablement et la mort et la vie dans les trépidations tonitruantes, confuses et assourdissantes de leurs deux-roues...
Description reportage: ( voir reportage photos via ce lien « Bikelife never breaks in NYC » - HYPERLINK "https://www.theocampredon.com/projets" \n _blankhttps://www.theocampredon.com/projets )
A la rencontre de Théo Campredon
Théo Campredon -originaire du Ribéral et millassois de soc i arrel (à savoir depuis des générations) - distille savamment réalisme et espoir, en des clichés qui sont autant de coups de cœur, nous interpellant et martelant à la porte frontale de notre raison...
Chacune de nos secondes vécues participe au sentiment diffus que promet l'éternité... En un clic, le monde prend bien souvent une claque... Un postulat, un paradigme qui interroge sainement le photographe, captif de son appareil certes, mais captant cependant et le silence et l'inertie, deux éléments paradoxalement indispensables à l'expression de la vie...C'est dans le silence que l'on pense ; c'est dans l'inertie que l'on vit... Le mouvement de motocyclistes brisant le cadre défini et castrateur de l'espace, l'esthétique d'un passant souriant anonymement au bonheur dans les rues de Harlem, la fureur et le bruit « faulkneriemment » mêlés au tohu-bohu des véhicules et au brouhaha des vivats et des plaintes d'une mégalopole made in USA... le tout se dissolvant dans la profondeur incommensurable d'un regard... Autant de thèmes pendulaires et d'inspirations collatérales que suscitent les expériences photographiques et les expérimentations filmiques du jeune Théo Campredon (il n'a que 24 ans!)
Pariant sur les vrombissements éphémèrement vivants de la jeunesse plutôt que sur le mutisme et sur la léthargie de sociétés au cours et au destin soit-disant irréversibles, la recherche de Théo Campredon se présente comme une négociation anticipée entre le vieux monde, aux oriflammes jaunissant et aux idées préconçues qui s'éteignent, et l'ailleurs qui nous convie à observer, à entrevoir, à découvrir, sans pour autant nous contraindre, ni à juger, ni à condamner...
Texte de JEAN IGLESIS
Théo Campredon - : 06 75 40 70 90