De la frontière - Perpignan, ville de droite/effritement de L.Aliot - peinture : Antoni Ros Blasco -
Municipales à Perpignan, à propos des "leçons d'un sondage" :
Ici (enquête de l'Indépendant de ce lundi 20 janvier), Nicolas Lebourg semble se contredire : il avait déclaré récemment que la gauche était trop minoritaire pour gagner; à présent, les blocs seraient équilibrés..???
- Non, la gauche existe peu à Perpignan. Perpi est bien à droite. La ville se gagne à droite (Pujol, Les Rép).
- R. Grau est perçu comme un traître et trop centriste pour la droite.
- Pour le centre-droit (C.Ripoull) il subit la fronde anti-macron et ne peut être élu...
- C. Ripoull ne peut s'allier ni avec Pujol ni avec Grau. Elle serait sans doute plus proche de la gauche traditionnelle (liste Langevine), mais ne sera pas acceptée sur cette liste et n'aura jamais les voix de la gauche radicale (L'Alternative) de même que pour Langevine, à part les voix communistes car il y a un accord départemental -Fiter, Garcia, vice-présidents du CD66- et une non au niveau de la Région...)...
- Quant à Aliot, il s'effrite inexorablement, des voix de droite radicale se portant de plus en plus sur le maire en place, qui, de son poste peut faire campagne, avec les moyens municipaux, sans paraître se comporter comme un candidat…
- On s'y attendait, c'est classique, mais c'est bien fait de la part de J.M. Pujol…
- JPBonnel
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Chercheur en sciences sociales au CEPEL, CNRS-Université de Montpellier, le Perpignanais Nicolas Lebourg coordonne la Chaire Citoyenneté de Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye. Elle publie prochainement une étude sur Perpignan coécrite avec le politologue Jérôme Fourquet et le géographe-cartographe Sylvain Manternach.
Au vu des trois sondages de l'Ifop publiés (mars et juillet 2019, janvier 2020) on constate que le candidat du Rassemblement national n'arrive pas à atteindre la barre des 30 % des intentions de vote à Perpignan. Pourquoi cette barre est si importante, faisant même dire à certains cadres de l'équipe de campagne de Louis Aliot qu'il ne peut y avoir de victoire envisageable le 22 mars prochain si cette barre des 30 % n'est pas franchie au premier tour ?
Premièrement, ces sondages sont intéressants mais à prendre avec recul. En février 2014, la Sofres (TNS Sofres-Sopra Group) créditait Louis Aliot de 28% au premier tour et 25% au second (dans le cadre d'une triangulaire face à Jean-Marc Pujol et Jacques Cresta) ; un mois après il a fait 34% au premier et près de 45% au second (dans le cadre d'un duel). Ensuite, le problème du RN est qu'il n'a pas d'alliés pour lui amener ses voix au second tour. Pour réussir, Louis Aliot doit donc être très haut au premier tour, pour créer la dynamique lui permettant d'arracher l'hôtel de ville.
Dernier problème : il pense qu'il sera face à un front républicain. Or, en 2014 le FN n'a gagné une mairie que dans un seul duel. Toutes les autres ont été prises dans des triangulaires ou même des quadrangulaires, majoritairement avec absence de la gauche au second tour (avec le cas exceptionnel d'Hénin-Beaumont gagnée au premier tour). Cela est très concret : en 1995 à Perpignan le candidat FN Jean-Louis de Noëll fait un très impressionnant 32,7% au premier tour, mais sans réserve ne monte qu'à 36,38%. Et donc échoue. Au second tour de la présidentielle 2017, à Perpignan, Marine Le Pen n'a supplanté Emmanuel Macron que dans l'extrémité nord du Haut-Vernet.
L'offre à droite et au centre-droit est particulièrement dense. Comment analysez cet éclatement qui se traduit par un effritement des intentions de vote des différents candidats ?
Il y a quatre candidats passés par l'UMP et une par le Modem. La situation peut être rapprochée de la fin du pouvoir de Paul Alduy : après trente années de pouvoir, sa jeune garde lui demandait de passer la main. Il a préféré adouber son fils contre sa propre majorité. Il y a bien un problème d'articulation entre les générations de la classe dirigeante locale qui renvoie de façon plus complexe et globale à une certaine bunkérisation de la bourgeoisie locale.
Perpignan est aux avant-postes d'une recomposition du bloc des droites, de son extrémité à son centre
Par-delà, la carte électorale de Perpignan a été bousculée de manière inédite. Ici, les votes Fillon et Macron en 2017 ont montré que le premier performait chez les retraités, et que les deux étaient bien reçus par les catégories sociales supérieures. Mais aux Européennes, si la liste LREM fait le même score sur la ville que Macron en 2017, la sociologie s'est totalement transformée : les voix des quartiers populaires du Vernet sont parties, compensées par celles gagnées au Moulin-à-vent, ou du quartier plus aisé Clémenceau-Platanes. Perpignan est ainsi aux avant-postes d'une recomposition du bloc des droites, de son extrémité à son centre. Donc les candidats doivent aller chercher les voix avec les dents dans un univers politique beaucoup moins pré-acquis.
Comment interprétez-vous les résultats des intentions de vote à gauche (27 % mars 2019, 27 % juillet 2019 et 28 % janvier 2020) ? Si les deux listes semblent en mesure de se qualifier pour le second tour, il apparaît difficile pour elles de contester une victoire de la droite ou de l'extrême-droite ?
Le souverain, c'est le peuple. Les listes n'ont aucune obligation de se retirer si elles sont qualifiées, en considérant que la gauche serait illégitime à exister à Perpignan. Si les deux listes étaient qualifiées comme dans le dernier sondage bien sûr elles seraient stupides et suicidaires d'y aller toutes les deux. Mais, elles seraient stupides, aujourd'hui, de considérer que le match est fini avant la fin sur la base de ce sondage, puisqu'il présente des blocs plus équilibrés qu'on ne l'aurait imaginé.
Cinéma à la frontièreest un acte fondateur de partenariats entre professionnels
de l’Eurorégion Occitanie / Catalogne / Baléares, et de tous les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel
Après la 1ère séquence à Girona (26-28/09/2019) consacrée à l’éducation à l’image,
la 2ème séquence (initialement prévue en novembre 2019) aura lieu du 26 au 28 février 2020
Cinema a la fronteraés posar els fonaments par la cooperació entre professionals
de l'Euroregió Occitània / Catalunya / Balears, i de tots els sectors del cinema i de l'audiovisual
Després de la 1a seqüència a Girona (26-28 / 09/2019) dedicada a l’educació a la imatge,
la segona seqüència (inicialment prevista per al novembre de 2019) tindrà lloc del 26 al 28 de febrer de 2020
Séquence n°2
PRATS DE MOLLO / PYRENÉES ORIENTALES
26 – 28 février 2020
Etat des lieux de la Production de films sur les trois territoires
Inventari de la Producció de pel·lícules als tres territoris
Occitanie / Catalunya / Illes Balears
ECHANGES - ATELIERS - FILMS
INTERCANVIS-TALLERS-FILMS
traduction simultanée / traducció simultània
> PRÉPROGRAMME <
<https://nordsudfilms.com/wp-content/uploads/2020/01/preprog-calf-2020-02.pdf>
> INSCRIPTIONS <
<https://framaforms.org/inscription-calf-prats-de-mollo-2020-1570229007>
Vous êtes professionnel et vous souhaitez participer à toutes les propositions des Rencontres
Accès gratuit mais attention places limitées - inscription préalable obligatoire – date limite 14 février 2020
Com a professional voleu participar a totes les propostes de les Trobades
Entrada lliure però atenció, places limitades - inscripció recomanada - termini 14 de febrer de 2020
> APPEL A PROJET “Tristes frontières” <
L’objectif de cet appel à projet est d’aider à la création d’un court-métrage documentaire de moins de 10’
sur le thème « Tristes frontières».
<https://nordsudfilms.com/wp-content/uploads/2020/01/appel-projet-fr.pdf>
L’objectiu d’aquesta convocatòria és ajudar a la creació d’un curtmetratge documental de menys de 10’
sobre el tema "Tristes fronteres".
<https://nordsudfilms.com/wp-content/uploads/2020/01/appel-projet-cat.pdf>
association
NORD/SUD FILMS
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sur Facebook : <https://www.facebook.com/nordsudfilms/
Peinture
**Antoni Ros Blasco expose son œuvre au Centre d’études catalanes de Sorbonne-Université
ARTS. PARIS, 17/01/2020
Après avoir été l’invité d’honneur de la Triennale de Paris en novembre dernier, le peintre catalan montre dans l’établissement du Marais un ensemble d’œuvre intitulé « Confrontation » combinant peinture et sculpture autour de la figure de l’oiseau comme métaphore de la condition humaine
Antoni Ros Blasco expose son œuvre au Centre d’études catalanes de Sorbonne-Université
Caractérisée par son équidistance entre l’abstrait et le figuratif, la peinture de Ros Blasco est à la fois sobre et empreinte d’une grande force symbolique portée par son sujet de prédilection : la vie humaine traduite par des figures totémiques, notamment des oiseaux. Comme le dit le peintre lui-même : « les oiseaux sont une métaphore de la condition humaine. Libres et pas libres. Leur statisme dit une attente. Mes peintures d’Oiseaux condensent les jeux des contraires. »
Le commissaire de l’exposition, Jean-Pascal Léger, souligne la sécheresse volontaire de sa peinture qui accentue parfois la ligne. Elle effile une figure hiératique comme le dessin d’un bas-relief égyptien. Le peintre connaît les effets du geste, les charmes de la matière mais il ne laisse plus la peinture à l’huile nous prendre à l’apparence chatoyante des beautés qui figent. L’extrême économie des couleurs et des moyens picturaux nous ramène à la solitude de ces personnages ou de ces totems que l’artiste dresse sur l’aplat noir ou gris, sur l’infini anonyme – tels des collages découpés sur l’infini mystérieux.
Antoni Ros Blasco
Né à Barcelone en 1950, Antoni Ros Blasco fait des études de dessin et d'expression plastique à la Escola Massana de Barcelone, et de graphisme et publicité à l'Ecole supérieure de Design et d'Art Llotja de Barcelone. De 1969 à 1974 il étudie à l'Ecole Supérieure des Beaux-arts de Barcelone où il obtient le diplôme de professeur de dessin et de peinture. Suite à une bourse du gouvernement français, il se rend en France en 1976. ll suit alors des cours à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris. Il réussit le concours de l'Académie de France à Rome en 1984 et devient pensionnaire de la Villa Médicis en 1984 et 1985. Il a été professeur de peinture aux Ateliers beaux-arts de la ville de Paris.
Confrontation, d’Antoni Ros Blasco. Organisé par le Centre d’Études catalanes et l’Institut Ramon Llull
Exposition du 17 janvier jusqu’au 13 février 2020
Gratuit
Centre d’études catalanes – Sorbonne Université
9, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie 75004 Paris
01 42 77 65 69 / lettres-etudescatalanes-secretariat@sorbonne-universite.fr