LINO GIMENEZ,
dit Nounours,
leader du mouvement de contestation contre les démolitions,
ACCUSE :
Affaires des démolitions à Saint-Jacques - Affaire des HLM de la ville de Perpignan (le chantage et les emplois fictifs du directeur Michel Sitja)
La mairie de Perpignan avait cru pouvoir "rénover" rapidement le quartier de la communauté gitane, en faisant abattre quelques dizaines de maisons "insalubres". (entre guillemets, des termes à définir...)
Quelques maisons sont tombées en 2018, mais lorsque la pelleteuse a commencé son travail de mort au coeur du quartier, à la "colline du Puig", les habitants se sont révoltés : ils se sont rassemblés place du Puig et ont arrêté les travaux.
A la tête de cette manifestation, exprimant une vive colère, jusqu'à mener plus de cent jeunes citoyens d'origine gitane et maghébine (avec Nasser, Kmel...) devant la préfecture, et finalement reçus par le préfet Ph. Chopin.
(voir sur ce blog les photos publiées à cette époque).
Jusqu'à aujourd'hui, janvier 2020, un collectif d'habitants, épaulé par des associations de quartier (Riverains de St-Jacques) et de défense du patrimoine (L'Asphar), est créé afin de trouver des solutions de rénovation des immeubles tout en conservant l'architecture globale des lieux.
Ce collectif citoyen comprend aujourd'hui : J.B.Mathon, Olivier Poisson, B. Cabanes, J.Michel Galey, Kamel, David, Yves Baptiste et Lino.
Il manque Raphaël, l'intellectuel, le médiateur diplomate, en dépression, en partie en raison de ce long combat face aux autorités... Et Nasser, le grand ami de Lino, ce grand jeune homme qui peut être très gentil comme très violent, et qui a trahi Nounours, pour un emploi aux HLM de Perpignan...
C'est là que se situe l'affaire du chantage et des emplois fictifs mis en oeuvre par le directeur des HLM de la ville. En effet, Michel SITJA, ancien directeur du cabinet du maire, abandonne son poste à la mairie début 2019 : M. Pujol le nomme à la tête des HLM pour le remercier de ses loyaux services...
C'est surtout une nomination stratégique : à ce poste peinard et bien payé, l'homme de confiance va tenter d'acheter les meneurs de la révolte...
Cette politique mercantile, faite de clientélisme et de communautarisme, est pratiquée depuis des décennies par les maires successifs : on achète des jouets pour les enfants gitans à Noël, on distribue des billets, des bons d'achat, on donne des emplois plus ou moins réels...pour que cette population assistée vote bien... Des intermédiaires issus de la communauté gitane sont complices...
Jusqu'à ce 30 juillet 2018 où Alain-Lino Gimenez dise "Non" et laisse éclater sa colère et son franc-parler : on le craint à la mairie et à la préfecture ! Il décide de ne plus se laisser mener en bateau et entraîne avec lui la population de Saint-Jacques...
Comme les autorités sont incapables de le "raisonner", de le calmer, de le récupérer lors de réunions, de tentatives de conciliation, d'entretiens privés... il faut tenter de l'acheter...
M. Sitja, obéissant à M. J.Marc Pujol maire et aux conseillers de M. Le Préfet (J.Michel Fedon, ancien directeur de prison, chargé de la sécurité, des problèmes sociaux...par la préfecture, est prié par Lino de ne plus mettre, désormais, les pieds dans le quartier..!!!
à suivre, demain : les contrats, les emplois fictifs, le procès à venir aux Prudhommes, début février...
J.P.bonnel (entretien avec L. Gimenez, le 6 janvier 2020, place Cassanyes)
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* Photos : J.P.Bonnel et Lino Gimenez au céfé le Tanger, place Cassanyes, Perpignan (photo de Clarisse Réquéna)
- le 30 juillet 2018, la population de St-Jacques bloque les travaux de démolition de l'îlot Puig (photo J.P.Bonnel)