Réouverture du Château-musée de Bélesta !
Le dimanche 30 mai à 15h30 rendez-vous au Château pour une visite commentée de mon exposition "Interfaces".
L'exposition temporaire sera ouverte en principe jusqu'au 15 juin.
A dimanche !
«Interfaces »
La présence de mes peintures dans ce musée consacré à la vie quotidienne d’une communauté néolithique indigène peut vous paraître incongrue.
Pourtant, une exposition permanente et deux expositions temporaires gravitent autour d’une même thématique :
La frontière.
-La borne frontière pour un village nommé « Bélesta la frontière ».
-Une exposition temporaire sur cette même thématique.
-Une exposition de peintures intitulée « Interfaces ».
La frontière pour moi est un élément constitutif et récurrent de ma réflexion théorique :
-Pour moi la frontière est une trame dont nous sommes les trous.
Chaque trou est une fenêtre ouvrant sur une territorialité identitaire singulière.
-La frontière dessine le contour de nos différences et par là même permet de les reconnaître en tant que telles.
-La frontière est un lien avec les autres territorialités identitaires dans leurs différences et favorise un va et vient dialectique entre les êtres.
-La frontière est l’interface fertile qui favorise la rencontre de l’autre, que nous ne sommes pas, et vitalise nos identités en devenir perpétuel.
La frontière pour moi est un élément constitutif et récurrent de mon langage plastique :
-L’idée en peinture s’objective au travers de ses figures convenues et reconnaissables, elles organisent les premiers gestes picturaux dans une topologie analytique qui fait sens d’une posture originale, mais très vite arrivent des figures sauvages et invasives qui colonisent ces topologies formelles et s’en affranchissent.
-L’acte de peinture ne peut être assujetti à quelque contenu de pensée, il est un acte d’une liberté conquise contre notre propre intentionnalité.
Il marque une frontière entre deux états de l’être : communication et expression !
La frontière pour moi est un élément constitutif de la contextualisation de mes peintures :
-L’installation de mes peintures est une intrusion de signes dans un espace coextensif comprenant déjà ses propres signes. Une relation s’installe générative de réponses sensées et sensorielles .
-ici, les traces de la vie quotidienne de cette communauté nous parlent de leur rapport social au monde. Ma peinture est la trace de mon rapport intime au monde. Cependant rapport intime et
social sont distincts mais consubstantiels, l’un fonde l’autre et l’autre l’un.
Nous ne sommes pas éloignés de cette communauté, car si l’humanité a fait des progrès pour excéder l’homme en tant que prédateur avide de pouvoir, en multipliant à l’envie sa puissance
par la saturation d’organes exo-somatiques, elle est restée par ailleurs la même pour sa survie.
-Une communauté capable d’une esthétique de la vie quotidienne comme en témoignent ses vestiges.
-Il y a des analogies formelles dans les résolutions plastiques et techniques, comme si en voulant rompre avec nos sociétés technologiques de la production/consommation, j’éprouvais
une nécessité à revenir à des résolutions sinon primaires mais primitives.
Mais plus encore que la frontière, un lien sensible me rapproche de Bélesta, une aventure humaine
et professionnelle : ces traces néolithiques dans le cadre du Château-musée, c’est moi, avec mon entreprise « Au pied du Mur » qui en suis l’auteur, il y a trente ans:
-La grotte sépulcrale
-Le carré de fouilles
-La cuisine néolithique...
Sous la direction scientifique des archéologues Françoise Claustre et Valérie Porra.
Sous les directives du Maître d’ouvrage Louis Baills, instituteur et Maire de Bélesta, inventeur de ce fabuleux musée.
Sous les directives du Maître d’œuvre, l’architecte Georges Wursteisein.
Aujourd’hui plus que jamais, dans la montée des haines « hétérophobes » il m’apparaît comme essentiel de réhabiliter la nature de ces frontières qui unissent, qui reconnaissent les différences et les font s’entrelacer..
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Nicolas Daubanes ( un ancien des Beaux-arts de Perpignan, refusant désormais d'exposer dans sa ville tant que le RN est à la mairie) en lice pour le prix Drawing now 2020-2021
La foire d’art contemporain dédiée au dessin Drawing now Art Fair se tiendra du 10 au 13 juin, dans un nouveau lieu situé dans le 12ème arrondissement parisien.
À cette occasion, le Prix Drawing Now 2020 reporté en 2021 sera remis à l’un des artistes nommés : Nicolas Daubanes représenté par la Galerie Maubert, Odonchimeg Davaadorjreprésentée par la Galerie Backslash,Mathieu Dufois représenté par la Galerie C, Delphine Gigoux-Martinreprésentée par la Galerie Claire Gastaud et Julien Tiberi représenté par la Galerie Semiose.
Rendez-vous du jeudi 10 au dimanche 13 juin au 42 rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 12e, M°Bastille, parking juste en face.
- - - Mery Sales, Personnages hors champ
19 mai au 13 juin
Mery Sales, Personnages hors champ
« Ces dernières années, ma peinture m’a conduite vers ses lisières. Depuis sa périphérie, j’ai découvert d’autres points de vue, associés à des espaces jusqu’alors niés ou ignorés et qui, pour leur grande majorité, portent des noms de femme : Hannah Arendt, Simone Weil et María Zambrano.
L’empreinte laissée par leurs voix défie les paramètres de leur époque et cherche encore aujourd’hui un espace légitime pour être remarquée. Elles ont toutes trois échappé au carcan de leur époque, notamment parce qu’être une femme philosophe était alors totalement impensable et qu’elles ont osé emprunter une voie qui justement sortait des sentiers battus.
Travailler sur leur pensée procède au début d’un besoin intime inaliénable mais le potentiel de transformation de leur pensée m’amène à la traduire, à ma manière, en peinture et à essayer de la transcender.
Elles nous permettent de faire le lien entre une période et une autre, de dénouer les nœuds du passé pour en tisser de nouveaux dans la trame collective du présent.»
Mery Sales
Commissaire de l’exposition: Álvaro de los Ángeles
Organisé en collaboration avec le Consorci de Museus de la Communitat Valenciana