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5 août 2021 4 05 /08 /août /2021 08:50
Art textile à Céret -
Art textile à Céret -

Art textile à Céret -

été 2021

ARTS, expos, peinture

 

 

Tweet récent de Michel Pinell

Voilà 10 ans aujourd'hui, Jean Capdeville nous quittait. Un homme attachant, un immense artiste qui aura laissé une oeuvre considérable encore trop méconnue. https://pic.twitter.com/ozKM9MiTED

 

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6 août au 18 août

 

Odile Mandrette et Patricia Girbeau

L’art textile à Art Sant Roch : la fibre créative

 

Vernissage le 6 août à 18H.

Durant tout le mois d’août l’art textile sera à l’honneur à Art Sant Roch avec une présentation de deux univers ‘textile’ très différents : celui d’Odile Mandrette et celui de Patricia Girbeau.

L’art textile est une forme d’art récente en pleine expansion. Traditionnellement, le textile était réservé à la réalisation de vêtements avec quelques expressions artistiques et sculpturales rares dans la haute couture. De plus en plus de galeries d’art spécialisées voient le jour, des magazines d’art parlent de cet art. Se présentant sous plusieurs formes, l’art textile peut être sculptural, mural, ou présenté sous forme d’installations.

L’exposition à Art Sant Roch montre tous ces aspects de l’art textile.

 

Odile Mandrette expose ses trois « filles de l’air » des créations exceptionnelles suspendues dans l’espace, proche de la Haute Couture, une installation intemporelle. C’est surtout la couleur qui domine dans ses créations, autour des thèmes variés : personnages, animaux, fleurs, une histoire se cache derrière chaque œuvre. Il y a donc l’installation presque monumentale de trois robes suspendues, mais Odile Mandrette expose aussi plusieurs sculptures et des créations murales. L’ensemble coloré, gai et très expressif a aussi un côté tribal, comme les calaveras mexicains qui sont faits pour les morts mais qui crient la vie. Ici, c’est bien la vie qu’on sent.

Face à cet univers coloré et expressif, les œuvres de Patricia Girbeau proposent un univers intimiste, retenu, presque introverti. Le mélange des couleurs y est moins présent, les éléments qu’elle utilise ont un vécu ou racontent une histoire personnelle. C’est la fragilité qui domine. Le travail interminable des milliers de perles enfilées accentue cette fragilité comme un rituel contemporain, le temps semble suspendu, perle après perle, après perle…

Une exposition autour du fil, avec une créativité ‘haut débit’: la fibre arrive enfin à Art Sant Roch.

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Une nouvelle exposition aux Collections de Saint-Cyprien.  

« Dialogues en Roussillon » 

 

Au plaisir de vous voir prochainement dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.

Cordialement 

Les Collections de Saint-Cyprien 

04 68 21 06 96

 

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Paysages liquides: 2ème acte

 

« Le paysage, cet artifice de l’artiste, rejoint le terroir comme l’une des rencontres possibles entre la main de l’homme et la nature. Point de vue qui cadre le monde selon la mesure humaine, il devient moyen de tout mesurer, de la nature à la ville, de la ville à l’homme, de l’homme et de son corps à sa subjectivité. Paysages naturels, paysages urbains, corporels renvoient à la perspective fabriquée par l’homme observateur. Mais qu’en est-il de cet humain spectateur quand le paysage lui revient, le plaçant à nouveau en objet de son propre regard ?

L’homme qui essaie de s’échapper de la nature en l’apprivoisant, en la domptant, en la façonnant comme paysage ou comme terroir se redécouvre partie d’elle. Le paysage étant nature, il est en perpétuel mouvement et – la crainte ultime de tout être vivant – marche en direction de sa propre disparition. Tout paysage porte en soi son futur effacement, tels les cocons qui feront inévitablement place à leur devenir papillon, ce paradigme de l’éphémère de la vie qui se dissout dans son jeu ultime avec la lumière. La nature façonnée par l’homme passe et le voit passer. Tous les deux restent, l’un pour l’autre, à peine comme discours, comme trace, comme marque. L’homme pour la nature: une mémoire grise évanescente, un fantôme, un génie du lieu. La nature pour l’homme : son écriture et son rêve d’éternité.

Les artistes, lorsqu’ils s’intéressent au paysage, y transitent comme des randonneurs ou des funambules entre figer ou en accepter le mouvement. Ils réalisent l’état des lieux de ces reliefs qu’ils parcourent jusqu’à leur disparition. Les bâtiments iconiques d’une grande ville s’effacent sous la pandémie, la nature explose et prend toute sa place dans une autre. Les vignes, cette calligraphie de l’homme sur le terroir laisse place à l’abandon, les humains parcourent les lieux touristiques d’aujourd’hui sans aucune considération pour les pas sur lesquels ils marchent.

Le paysage est comme une écriture qui dit plus du regard de celui qui le conçoit que de ce qui est donné à voir par sa construction. Et ce regard, ce qu’il montre, c’est le mouvement et l’effacement. L’humain participe au déclin de la nature qui devient le sien de déclin. La destruction est-elle peut-être ce que tout artiste entrevoit du coin de l’œil sur le champ de son paysage ? Alors, le mouvement s’y impose.

Quand l’homme marche, il fait l’expérience de la nature pas à pas, point de vue par point de vue. Dans cet état d’immersion, il est nature car il la vit dans son corps. L’homme qui subit le paysage c’est celui qui entretient avec lui un lien viscéral basé sur la permanence et le mouvement. Il devient paysage lui-même et son espoir c’est que ces paysages soient liquides. Car leur mouvement inexorable assure les siens, leur liquidité le libère pour passer d’un cadre à l’autre.

Le paysage éternellement immuable c’est comme l’homme : il n’est qu’une question de temps. »

Alessandra MONACHESI RIBEIRO

juillet / 2021

Paysages liquides –2 ème acte: les infos

Activités pendant l’exposition

Visites guidées de l’exposition

  • Visites guidées organisées et animées par les bénévoles de l’association.
  • Visites guidées supplémentaires possibles dans le cadre des activités scolaires et/ou périscolaires. Contactez-nous: 3ccalceculturecontemporaine@gmail.com

Ateliers et stages artistiques pendant l’exposition « Paysages liquides – 2ème acte »

  • 3 ateliers de 2 heures chacun, animés par les artistes présents à l’exposition, notamment les mercredis et les samedis, sur salle annexe aux salles d’exposition.
  • Ateliers adaptés pour tous les publics, sous inscription au préalable.
  • Ateliers supplémentaires possibles dans le cadre des activités scolaires et/ou périscolaires. Contactez-nous: 3ccalceculturecontemporaine@gmail.com

Causeries publiques de l’association 3C

  • Deux causeries publiques organisées et animées par les bénévoles de l’association à l’occasion de cette exposition sur la commune de Thuir.
  • Les réunions auront lieu sur une salle annexe aux salles d’exposition.
  • Cette action sera enregistrée et diffusée sur notre chaîne YouTube par la suite.

 

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André ROBER 

par

Jean Marie PHILIBERT

J'écris toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.

Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.

J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

 

jeudi 3 juin 2021

La poésie peut vous conduire à Ille/Têt

Dans un souci constant d’enrichissement le comité de rédaction a décidé d’ouvrir le TC à la poésie… dans un monde qui en manque cruellement. Ce n’est pas le prof de lettres que je reste qui niera son plaisir. Encore que l’aventure n’est sans doute pas aussi simple qu’il y paraît. La poésie est un monde qui dit notre richesse, notre diversité, notre profondeur dans les formes les plus convenues, comme les plus surprenantes et les plus intimes.

Afin d’ancrer notre démarche dans le tissu poétique que tissent ici les artisans de la poésie, nous avons dans cette première approche sollicité André Rober qui vit à Ille/Tet, où il peint, écrit, édite et organise depuis des années des initiatives autour de la poésie. Il y dirige  au 13 rue de la Sainte Croix une galerie où il expose ses œuvres, celles d’autres artistes, où il organise toutes sortes d’activités … autour de la poésie.

 

Il nous a parlé de son parcours atypique. L’île de la Réunion qui l‘a vu naître dans le prolétariat agricole lui a appris les réalités sociales et celles du colonialisme ; elle a forgé un esprit rebelle qui scolairement s’est limité aux 6° et 5° de transition comme on disait alors. Pour l’extraire d’un milieu qu’il aurait contribué à agiter un peu plus encore, il est envoyé  en métropole à l’école de l’EDF, puis il intègre l’entreprise nationale où rapidement il participe aux activités de la CCAS, il est animateur de centre, puis directeur, un directeur libertaire, qui s’ouvre aux activités culturelles et universitaires, elles l’amènent à obtenir un DEA d’Arts plastiques  à la fac de Saint Denis. Pendant la période euphorique des radios libres, il animera à Paris une radio libertaire qui le mettra en contact avec des créateurs, peintres, écrivains dont les projets ne sont jamais de perpétuer l’ordre dominant, mais de le secouer. Il poursuivra sa carrière en PACA, et toujours avec les CCAS il s’ouvre à la poésie, à l’esthétique anarchiste, dont la poésie visuelle, entre autres,  lui semble porteuse. Il publie une revue « Art et anarchie » pendant 5 ans.

Son activité d’éditeur l’amène à se consacrer à donner  toute sa dignité à la langue créole dont le colonisateur interdisait l’écriture pour l’enfermer dans une tradition orale qui en réduisait la portée et la force subversive. André Rober va créer les éditions K.A. (comme Kréole et Anarchie) et va publier nombre d’œuvres qui sont aussi des œuvres de résistance. La dignité passe par l’écrit et par le livre.

Paraules et poésie visuelle

 Avec les éditions Paraules  il élargit son propos, à Ille où il s’est installé. La littérature française, catalane, la poésie en particulier, enrichissent son catalogue. Vous trouverez ses productions dans les bonnes libraires, il en reste. Vous y lirez Cristina Giber, Muriel Valat, Isabelle Pujol, Evelyne Maureso, Francesca Caruana… et d’autres.

André Rober a le souci de faire vivre ces textes et pour cela, il  crée l’Illa dels poétes, où il fait se rencontrer auteurs et public autour de la parole poétique. Prochaine édition en juillet.

Mais dans son esprit, la poésie peut aussi révéler d’autres plaisirs que ceux du verbe, en particulier elle est en prise avec l’esthétique, le dessin, les formes, les couleurs,  d’où un autre domaine de son activité  créatrice et éditrice : la poésie visuelle qui est l’objet d’une biennale internationale à Ille, toujours, dont la cinquième édition se tiendra  fin juin début juillet et dont nous reparlerons.

Le cadeau de la poésie

Vous ne repartez jamais de chez un éditeur sans un cadeau surprise. Je veux vous en faire profiter. Il s’agit du dernier recueil « Parler  plus loin » de Muriel Valat.B qui évoque les rapports de femmes de tous âges à une langue étrangère

Ecoutons :

« D’une mer

l’autre rive

elle guette un signe »

elle enquête

 

elle interroge

la même question

lancinante

cette langue se dérobe

une autre parole

passe sous le silence »

 

Publié par Jean Marie Philibert 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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