La France à la plage.
Ceux qui s'ennuient dans les villes manifestent...
Ils s'emmerdent les Franssouzes à la plage !
Deux heures étendu à bronzer, ça va...Par chance, on a inventé le smartphone : tu as tout là-dedans, le monde entier, les photos, les actualités, les réseaux, les messages et tout ce que je ne sais pas encore... Pas besoin de parler à la belle-mère : je la laisse batifoler seule dans l'eau...ah, si une nouvelle vague...
Ma femme, elle, a de quoi s'occuper : mettre la bouée à notre gosse qui fait des architectures de sable, lui crier de ne pas aller seul dans l'eau car il y a des trous, et peut-être des mérous méchants et des vives qui vous brûlent la peau...
Bref, la journée avance, mais demain ce sera idem, le même calendrier, le déjeuner au studio que j'ai payé 1000 euros pour sept jours, les courses au marché comme à Aubervilliers, sauf qu'ici c'est la canicule, puis le repas de midi comme à Meudon, comme il écrit, l'ami Céline, et la petite sieste, en espérant que l'hériter s'endorme pour qu'on sente quelques trémolos dans la quéquette en quête d'aventures exotiques, ici, à Torreilles, tout-ouïes, tout-oreilles...
Et enfin, la plage, the beach, avec sun mais sans sex, le sable, the sand with music of Vianney que je vais écouter de mon téléphone, avant d'aller plonger ma bedaine dans l'eau...
Ouf, qu'est-ce qu'on peut s'emmerder à la plage...
Et les autres, à la ville, ceusses qu'ont pas pu partir par les belles autoroutes et atteindre Narbonne-plage, ils passent leurs journées à manifester, à s'échauffer sur le bitume, pour réclamer la liberté, leur liberté, radicale, totale, sans penser aux autres, ces lâches qui se font vacciner, et se trimballent avec leur passe-partout, les imbéciles, qu'ils disent les insoumis, et s'ils se contaminent et tuent leurs proches, qu'ils viennent pas aux urgences respirer de l'oxygène...
Qu'ils crèvent chez eux : la sécu, la santé, ça coûte assez cher comme ça !!! Non, mais...
JPB
Rares ceux qui lisent à la plage...