Jornet i Burgada, né le 27 octobre 1987, originaire de Sabadell en Catalogne (Espagne), est un spécialiste en ski-alpinisme, ultra-trail et course à pied en montagne. Il est considéré comme l’un des plus grands coureurs à pied en montagne de tous les temps, parfois surnommé « l'extraterrestre du trail
Kílian naît le 27 octobre 1987 à Sabadell en Catalogne. Il est le fils d'Eduard Jornet et de Núria Burgada. Son père est guide de montagne et il a été gardien du refuge de Cap del Rec dans la Cerdagne catalane ; sa mère est directrice d’une école primaire rurale et entraîneur au Centre technique de ski de montagne de Catalogne (Centre de Tecnificació d'Esquí de Muntanya de Catalunya, CTEMC). Kilian a une sœur de deux ans sa cadette, Naila Jornet, qui fera aussi de la compétition de haut niveau en ski de montagne.
Kílian célèbre son premier anniversaire dans le refuge de son père à 1 986 mètres d’altitude, refuge où il vit une grande partie de son enfance, jusqu'à l'âge de douze ans3. À trois ans, il gravit son premier sommet de 3 000 mètres, le Tuc de Molières. À cinq ans, il grimpe l'Aneto, le point culminant des Pyrénées à 3 404 m1, et à six ans, il gravit son premier 4 000, le Breithorn. À dix ans, il finit la traversée des Pyrénées en combinant le GR 10 et le GR 11. « L’hiver, pour aller à l’école, avec ma sœur, on faisait quinze kilomètres en ski de fond. »
Le 11 juillet 2013, il bat le record de l'ascension à pied du mont Blanc, en réalisant l'aller-retour entre l'église de Chamonix et le sommet en 4 heures, 57 minutes et 34 secondes. Le Français Mathéo Jacquemoud l'accompagne presque jusqu'au bout, tombant lors de la descente. Le précédent record était détenu par le coureur à pied suisse Pierre-André Gobet qui avait réalisé l'aller-retour en 5 heures, 10 minutes et 14 secondes le 21 juillet 1990.
Le 21 août 2013, il bat le record de l'ascension aller-retour du Cervin depuis Breuil-Cervinia, en 2 heures 52 minutes et 2 secondes. Le précédent record de Bruno Brunod, datant de 1995, était de 3 heures et 14 minutes.
Son dernier roman CONFITEOR (Actes Sud, 26 euros) est une jistoire de violon qui devient l'histoire de l'Europe, de l'Inquisition au Franquisme !
Jaume Cabré i Fabré (né en 1947 à Barcelone) est un philologue et écrivain catalan.
Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d'Estudis Catalans.
Il a combiné pendant de nombreuses années, l’écriture et l’enseignement. Il a également travaillé à l’écriture de scénarios pour la télévision et le cinéma. En compagnie de Joaquim Maria Puyal, il fut le créateur et le scénariste des premières séries télévisées catalanes : La Granja (1989-1992), qui fut suivi par d’autres titres tels que Estació d'Enllaç (1994-1998) et Crims (2000) ainsi que les téléfilms La dama blanca (1987), Nines russes (2003) et Sara (2003). Il commence par écrire des recueils de nouvelles tels que Faules de mal desar (1974) et Toquen a morts (1977).
Son premier roman, Galceran l'heroi de la guerra negra (1978) introduit les sujets récurrents de son œuvre qui sont le pouvoir et la condition humaine. Le personnage du bandit Jaume Galceran, plein de contradictions, est représenté comme un héros malgré lui pendant la guerre des Matiners ou seconde guerre carliste (1846-1849).
Dans son second roman, Carn d'olla (1978), apparaît un personnage totalement différent puisqu’il s’agit de na Barringa Barranga, une ex-prostituée qui s’est constituée un réseau de relations dans le quartier barcelonais de Sant Antoni.
Dans El mirall i l'ombra (1980) apparaît pour la première fois la musique ainsi que d’une certaine façon, la réflexion sur la valeur de la création artistique, qui deviendront des thèmes récurrents de son œuvre.
En 1980, il publie une œuvre de littérature enfantine, le roman La història que en Roc Pons no coneixia et un an plus tard, la nouvelle El blauet.
En 1984 et 1985 paraissent les trois titres qui vont constituer le Cycle de Feixes auxquels il travaillait déjà depuis de nombreuses années. En 1984 parait La teranyina, une histoire qui se déroule pendant la Semaine tragique (1909) et qui narre les vicissitudes de cette période non pas à Barcelone mais à Feixes, établissant ainsi une corrélation littéraire avec la ville de Terrassa. Le combat pour le pouvoir politique, économique et familial transparaît dans le comportement de nombreux personnages de la famille Rigau et dans celui d’autres personnages présent dans ce roman.
La même année 1984 voit la publication de Fra Junoy o l'agonia dels sons, un roman à la gestation lente comme tous les romans publiés par Cabré à partir de cette période, dans lequel en plus des arcanes du monde ecclésiastique de Feixes et du monastère de Sant Carles de la Ràpita, dont le protagoniste incarné par le moine est le confesseur, la musique joue un rôle primordial. Certains des personnages de La teranyina ainsi que le monde de Feixes, sont présents dans ce roman qui constitue d’une certaine manière son prolongement. Cet ouvrage met en vedette le personnage de Fra Junoy, une victime de ceux qui détiennent le pouvoir de manipuler.
En 1985 est publié la nouvelle Luvowski o la desraó qui représente la dernière étape pour les personnages et les familles qui ont vécu dans les deux précédents romans.
En 1991 parait Senyoria, un roman portant sur la corruption judiciaire qui émane du pouvoir absolu, situé dans la Barcelone de la fin du XVIIIe siècle. Si avec Fra Junoy, il dépeint une victime, il dépeint maintenant avec don Rafel Massó, régent civil de l'Audience Royale de Barcelone, le personnage du bourreau à travers ses craintes et son égoïsme.
L'ombra de l'eunuc (1996) est un roman qui rend compte des dernières années du Franquisme, de la Transition et des années suivantes du point de vue de l’auteur, personnifié par Miquel Gensana, le principal protagoniste. Il s’agit en même temps d’un roman de réflexion sur la création artistique et plus particulièrement, sur la création musicale. La structure du roman est basée sur la structure du Concerto pour violon et orchestre d’Alban Berg.
Tandis qu’il commence à travailler sur le roman suivant, il se permet une incursion dans d'autres genres littéraires. En 1999, il publie El sentit de la ficció un essai sur la création littéraire, sur l’écriture, et sur le processus créatif de l’écrivain.
En 2000 s’opère un retour au récit avec Viatge d'hivern qui est composé de 14 histoires subtilement liées entre elles. Le lecteur n’a de cesse de découvrir ces relations à mesure qu’il progresse dans sa lecture même si chaque histoire se situe dans des lieux et des périodes très différentes. Cet ouvrage est un regard sur une Europe que nous n’avons pas été capable de construire.
L’année suivante, 2001, il publie et joue pour la première fois au Teatre Nacional de Catalunya, l’œuvre théâtrale Pluja seca, portant sur le thème de la falsification de la mémoire historique et sur le fait que ce soit les vainqueurs qui écrivent l’histoire. La pièce débute dans le château de Peníscola, converti en tribunal papal (authentique pour eux, schismatique pour Rome) le jour où Benoît XIII meurt et que le Sacré Collège ou Collège des cardinaux, alors décimé, décide de nommer un successeur qui soit considéré comme un antipape par Rome.
Les veus del Pamano (2004), est son dernier roman à ce jour. Ce roman commence dans le petit village de Pallars Sobirà dans les années quarante et continue jusqu’à nos jours. Celui-ci met en scène un ensemble de personnages comme les deux maîtres d’écoles, Oriol Fontelles and Tina Bros ou le personnage féminin de Elisenda Vilabrú. La mémoire historique, l’impossibilité du pardon et la peur de l’oubli sont certains des thèmes qui apparaissent dans ce roman.
-
- Lire en français. La toile d'araignée (trad. Patrick Gifreu.) Editions Du Chiendent 1985.