photo jean-pierre bonnel. (plage de Port-Bou)
La saison estivale est l'occasion de grandes migrations vacancières. Autoroutes, bouchons, queues au péage, à la plage, au musée... La foule veut partir. Il s'agit de changer d'air. On la comprend !
Beaucoup ne partent pas pour des raisons d'argent. Ils n'iront pas en Afrique constater que la misère est encore présente. D'ailleurs, ils s'en moquent un peu : ont la leur !
Ils n'iront pas vérifier que le luxe, l'indécence et l'indifférence existent aussi. Sur la Côte d'Azur, à Monaco, sur la Rivièra...et ailleurs...
Ils ont choisi, malgré eux, le voyage immobile. Virtuel !
Moi, j'ai aussi choisi cette immobilité qui permet de trouver la stabilité, la méditation... J'ai opté pour le voyage virtuel... Certains ont écrit leur voyage autour de leur chambre, d'autres un voyage autour du monde. Moi, j'ai opté pour l'entre-deux, une villégiature qui sort du crâne, de l'imagination ou de la lecture...
Ne pas bouger, ne pas se déplacer : ce serait pour se consoler en voyant que l'homme est partout pareil de par le grand monde.
Rester dans sa solitude qui peut se définir comme un vaste orgueil, en fin de compte...
Ne pas ramener de photos. Ne pas écrire de mots dans ses carnets de route et d'aventure...
Ne pas envoyer de cartes postales...D'ailleurs, c'est passé de mode, on envoie un mail, un sms, une remarque pleine d'humour et d'égotisme sur facebook et les autres réseaux sociaux... Ceux-ci permettent d'ailleurs de voyager à bon compte, par l'intermédiaire des amis qui sont partis arpenter de nouveaux territoires...
Voyage virtuel : voyager en restant sur place. Ma mère m'a toujours répété cette phrase sage : "Je regarde les pays à la télévsion et j'ai l'impression d'avoir voyagé; ça ne sert à rien, le voyage..."