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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 11:23
Omar SOSSA
Omar SOSSA

Une semaine culturelle énorme à Perpignan, avec le festival Jazzèbre invitant Andy Emler et Omar Sosa, puis le théâtre de L'Archipel accueillant l'immense pianiste Alexandre Tharaud.

Sosa, bien que se nourrissant des musiques du monde, arabes, cubaines ou sud-américaines, est un pianiste classique : il l'a montré en jouant des morceaux qui pouvaient rappeler Liszt ou Chopin…

Il a pourtant laissé la vedette à son dynamique complice, le Vénézuélien du Havre Gustavo Ovalles: un percussionniste imaginatif, capable de jouer sur mille instruments, exotiques pour nous, des maracas jusqu'au bongo… Beaucoup de rythmes, d'inventions et d'airs expérimentaux donc, et d'autres s'alimentant aux sources traditionnelles des musiques du monde. Sosa riait, souriait, faisait des grimaces, gesticulait pour encourager son duettiste qui devint peu à peu le clou du spectacle : le piano fut plus discret même si Sosa parla beaucoup, en espagnol ou en "Catagnol", lui qui vit à Barcelone, pour diffuser un message de paix et d'amour…

Le public fut charmé mais quelque peu frustré : on attendait plus de Sosa.

Omar m'a frustrer…

- Alexandre Tharaud :

Il en fut de même avec cet artiste discret, cet adolescent mince, étroit, évanescent dans sa petite veste de velours noir, épaisse comme une peau ou comme une fausse armure…Mais quand les doigts touchèrent le clavier, c'est Mozart et Haydn qui se mirent debout ! Ce pianiste complet, qui joue le clavecin de Rameau au piano et les airs lazzis du "Boeuf sur le toit", son dernier succès, nous a tenu en haleine une petite demi-heure et ne revint que pour unseul rappel…

Pas un mot, mais des sourires et de nombreux allers-retours dans les coulisses. Nous eûmes le bonheur de le retrouver ensuite lors du cocktail du 7ème étage et ce fut un septième ciel à voir comment cet artiste est discret et modeste, tel que nous l'imaginions...

JPB

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Lundi 13 octobre 2014 :

PAYS CATALAN: UNE POSSIBLE RENAISSANCE ?

L'événement se tiendra aux date, heure et lieu suivants :

Lundi 13 octobre 2014 de 19:30 à 21:00 (heure avancée d’Europe centrale Heure : France)

Cinéma Le Castillet
1, Boulevard Wilson
66000 PERPIGNAN
France

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A moins de six mois des prochaines élections départementales, est-il encore possible d'imaginer faire renaître le Pays Catalan ? Cumulant les derniers classements nationaux en matière d'emploi, de nombres d'allocataires, de vivacité des entreprises ... notre département dispose des atouts suffisants pour devenir un grand département français. Avec L'Olivier et ses invités - par le témoignage...

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 11:55
Collioure
Collioure

*Collioure, par André Touré.

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* Julien Descossy Ecran total

12 octobre 2014- 15 mars 2015 -

Parasols sur fond bleu Technique mixte sur toile 97 x 146 cm

Titre évocateur, radical et qui d’emblée pose le sens profond du travail qui sera présenté au Musée de Collioure du 12 octobre 2014 au 15 mars 2015.
Julien Descossy, suite à la proposition du musée, a travaillé en résidence pendant près d’un an, sur la thématique de Collioure, prise comme support pour l’année 2014 par le musée.

Le musée de Collioure a présenté en début d’année le travail singulier de François Bernadi sous forme de rétrospective, qui donnait à voir la relation étroite entre l’artiste et la vie quotidienne d’un Collioure mythifié et populaire. Pendant ce dernier été le musée a montré son fonds historique, peinture et dessins sur cette même thématique, ainsi que le travail de deux artistes d’art géométrique : Georges Ayats et Jaume Rocamora, œuvres réalisées sur leur concept rigoureux et mathématique, qui exploraient autant pour l’un que pour l’autre, leur vision contemporaine de cette ville marquée à jamais par l’histoire de l’art.

Julien Descossy clôt cette année avec une magistrale série de quelques 70 pièces, donnant à voir et lire une œuvre décomplexée, avec une vision baroque de la cité des peintres, réflexion menée en profondeur, qui écorne les images sur papier glacé et fait éclore une vision nouvelle, d’une puissance éclatante. Julien peint et s’exprime dans cette nouvelle figuration des années 2000, depuis sa sortie de l’école d’art de Montpellier en 1998, près de seize années d’un travail acharné suivi de près par la Galerie Odile Oms à Céret et par l’un de ses maîtres et chef de file de la peinture française qu’est Claude Viallat. Descossy arrive aujourd’hui à une maitrise totale de la peinture en choisissant des sujets qu’il explore en les dépouillant de toute anecdote, pour leur attribuer une remarquable plasticité et une réflexion conceptuelle de l’image. Point d’anecdote en effet, à travers une pensée quasi philosophique d’une grande rigueur et honnêteté picturale, il réussit dans chaque œuvre à exprimer un point de vue nouveau sur le corps humain et sur le paysage, qu’il traite de la même manière, sans frontière entre les uns et les autres. Ses baigneuses sont autant de paysages, qui expriment sous forme de concept la liberté totale d’exécution de la pensée profonde de l’artiste. Il en va de même pour les paysages, réinventés, appauvris, minimalistes à souhait, dépouillés de leurs attributs habituels, pour leur donner un nouveau sens de lecture, et ne retenir que la vision la plus structurelle, la plus radicale.

C’est cette radicalité intangible qui mène la peinture et le travail d’un des artistes des dernières générations de la peinture française.

Boramar
Huile sur toile 114 x 146 cm

Horaires et jours d’ouverture : de 10h à 12h et de 14h à 18h Fermé le mardi d’octobre à mai

Ouvert tous les jours du 1er juin au 30 septembre - Tarifs : Plein tarif : 3 € – Tarif réduit

sarita-66@hotmail.com

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12 octobre : Christian Vila

Nous vous invitons à aller découvrir l'exposition des derniers travaux de Julien Descossy:

" ECRAN TOTAL "

Musée d'Art Moderne de Collioure
du 12 octobre au 15 mars 2015

En parallèle du 13 octobre au 31 décembre la galerie Odile Oms à Céret présentera un nouvel accrochage de ses oeuvres.

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Maurice Azra

Né à Perpignan en 1951, André TOURE s’est retrouvé à Dunkerque puis à Lille où il y a passé près de 17ans. Il suivit les cours aux Beaux-Arts de Lille durant «3 ans sous la Houlette du professeur Pierre Rousseille, responsable du concours des Beaux-Arts de Paris à l’époque. C’est la peinture à l’huile qui le fit se démarquer des autres artistes. Une peinture de précision tout en finesse, natures mortes des plus élaborées et perspectives académiques, tel un Vermeer 17 eme siècle

Et pourtant c’est vers l’aquarelle qu’il se dirigea finalement.
Cette peinture transparente à ses yeux, lui fit prendre conscience qu’elle était le reflet de ses états d’âme.
Réactif devant un paysage qui le bouscule, c’est l’aquarelle qui lui permit de mieux représenter ses ressentis, ses coups de foudre et mieux transmettre ses impressions.

L’aquarelle lui permet de réaliser une peinture rapide, avec les émotions du moment et de reproduire les atmosphères et les transparences de ses paysages.
Ce sont ces paysages catalans qui lui apportent tous les jours sa dose d’impressions fortes. Comme un passionné qu’il est de cette nature, c’est pourtant tout en douceur avec des tons pastel et camaïeu qu’il réalise chaque tableau où la profondeur y est présente en permanence.
Art-Epac - Palais des Congrès de Perpignan du 13 au 18 octobre 2014

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Collioure et parasols, de Julien Descossy

Collioure et parasols, de Julien Descossy

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 10:33
Avec Marcel PAUL, avril 1970
Avec Marcel PAUL, avril 1970

(photo G. Roullier, Venissieux : L. Roque avec Marcel PAUL, à l'exposition sur la Déportation, à la nouvelle bibliothèque de l'usine Berliet, avril 1970)

Léopold ROQUE

EXTRAIT DU RECIT DE SES ACTIVITES EN 40 ANS

Au fil des jours, entre deux voyages, deux réunions, le soir avant le coucher, le matin bref, des moments où je pouvais rassembler mes souvenirs, aligner les mots, les phrases plus ou moins correctement.

J’ai eu du mal pour faire un choix des situations et j’en ai oubliées. La vie de quelqu’un qui est mêlée à la vie des autres, « du parti, des organisations de masses, des couches les plus diverses des populations » est tellement mouvementée, attrayante, que je pourrais raconter encore longtemps.

Faire un choix sur 40 ans ?

Etre communiste.

Je pense qu’il n’y a pas de chose plus naturelle, si on aime la vie, la liberté, la paix.

Il y a à mon sens plusieurs chemins qui mènent au communisme, les origines familiales, les influences du milieu dans lequel on vit, le goût de l’étude, la soif d’apprendre.

Personnellement, issu d’une famille de vigneron et artisan, en 1918 à 13 ans, j’étais orphelin de guerre.

L’absence de mon père anéantit tous les projets d’avenir familiaux.

L’école était terminée, je devins aide-maçon, puis ouvrier agricole.

A quatorze ans, j’étais à l apprentissage du métier de tonnelier (ancien métier de mon père).

A 18 ans, je devançais l’appel pour être incorporé au 7e génie à Avignon, c’est sous l’uniforme de ce régiment que mon père perdit la vie.

Au bout de 8 mois Caporal, puis Sergent après 11 mois de service.

Le fait d’être sous-officier, devait m’amener à 19 ans à faire connaissance du journal de Jean Jaurès.

Je pouvais alors rentrer à la caserne à 23 heures au lieu de 21 heures. Cette circonstance m’amena à fréquenter des ouvriers du bâtiment dont l’un d’eux tenait dans ses mains le journal où je lis « fondateur Jean Jaurès ». Ceci me rappela le récit qu’avait fait mon père sur la mort du leader socialiste.

Démobilisé le 25 mars 1925, j’avais 19 ans ½, je repris mon métier de tonnelier et pratiquais le rugby en hiver, natation et pelote basque en été .

Etre joueur de rugby, décida de mon installation à Elne, en juin 1926. J’étais en contact avec des ouvriers du bâtiment, des agricoles. J’appris ce qu’était la vie des salariés en entreprise.

Lecteur assidu de « l’huma » j’étais particulièrement intéressé aux mouvements de grève où, pour ma part, je n’avais jamais participé.

Dans la ville, il n’y avait qu’un seul syndicat, celui des ouvriers agricoles. Au début de l’année 1927, j’adhérais à ce syndicat.

Je constituais la cellule locale, en juillet 1929, au moment où presque tous les membres du comité central étaient en prison, pour l’action que menait le parti contre les guerres coloniales. Notre carte portait la signature du secrétaire général Pierre Sémart.

La création de notre cellule nous mit en contact avec des camarades des villages voisins, St Cyprien, Alenya, Bages. Nous avions contribué à renforcer le « rayon de Perpignan », c’est ainsi que s’appelait l’organisation du parti pour les Pyrénées Orientales, rattaché à la Région du Languedoc, dont le secrétaire était un instituteur : Etienne Fajon.

L’activité de notre cellule locale se manifesta par des articles sur le travailleur catalan.

Aux élections municipales de 1935, la liste communiste obtint « 3 élus et moi-même ».

Cette même année, le maire socialiste d’Elne a voulu licencier la directrice de l’hospice, vieille dame d’une honnêteté scrupuleuse, catholique très pratiquante, nous avions pris sa défense. Elle a fait appel à un bâtonnier du barreau de Limoges.

La ville a été condamnée à lui verser la somme de 60 000 francs. Cette dame a fait un testament sur le champ reversant cette somme à l’hospice.

Ces résultats locaux ont été à l’origine de notre désignation comme candidat aux élections législatives de 1936, dans la circonscription de Perpignan.

Bataille électorale menée dans l’enthousiasme avec deux jeunes de moins de vingt ans : Léo Figuères et André Tourné.

Il s’agissait de remplacer le député maire de Perpignan, élu sénateur, le socialiste Jean Payra.

Le candidat socialiste était Louis Noguères, avocat au barreau de Paris, le candidat des partis et groupes de droite était François Delcos, notaire à Perpignan.

Au premier tour nous avons devancé le candidat socialiste, qui nous a apporté son désistement. Au deuxième, nous étions candidat du front populaire. Delcos qui s’était parée d’une étiquette radicale, n’effaroucha pas les voix de droite et « officiellement » il nous a battus de quelques voix. Ce fut tout de même un résultat positif.

En 1937, la fédération des Pyrénées Orientales dirigée par Pierre Terrat décida de m’envoyer à l’école centrale d’Arcueil. Ce fut une période extraordinaire, quelques jours avant la fin de l’école, j’ai eu en charge de parler de la vie et de l’œuvre de Lénine devant les élèves et les professeurs.

Le 30 juillet, j’eus l’honneur d’offrir à Maurice Thorez, le cadeau des élèves, une collection J. J. Rousseau. Un camarade breton fit de même pour Marcel Cachin.

A partir de 1939, le parti décida que je devais rester dans les Pyrénées Orientales.

La situation empirait en Espagne pour nos camarades républicains.

J’eus comme mission de coordonner la solidarité et je devins secrétaire du Comité International d’aide à l’Espagne Républicaine en liaison avec Paris.

Notre bureau était situé à proximité de la gare de Perpignan. Avec cette fonction qui m’accaparait pas mal, la conférence fédérale d’avril 1939 me désigna pour remplir la fonction de Secrétaire Fédéral.

Je me souviens que 2 ou 3 jours à peine avant la dissolution du parti, le 26 septembre 1939, en plein centre ville de Perpignan, place Arago, trois interlocuteurs dirigeants du parti socialiste voulaient me démontrer sur un ton doctrinal l’erreur commise par notre parti sur le plan national.

Le 25 septembre c’était à Elne, une conversation qui tourna en réunion publique sur la place. Cette réunion provoqua mon arrestation le 26 septembre sur plainte du responsable du parti radical.

J’eus ma revanche. Ce fut à mon retour de Dachau, de retrouver à la direction fédérale des Pyrénées Orientales, mes interlocuteurs de 1939 qui avaient adhéré à notre « parti clandestin ».

Ce n’était pas ceux qui étaient responsables de mon arrestation au début de la guerre, élus au Conseil Municipal de la ville d’Elne avec des socialistes et des radicaux.

Arrêté le 26 septembre 1939, je fus condamné par le tribunal correctionnel de Perpignan, le 8 novembre, à 18 mois de prison : motif propagande anti-nationale.

Ce jugement, le premier dans mon département et l’un des premiers dans le pays, contre un militant communiste.

Alors que j’étais enchaîné de la prison au palais de justice et que j’eus à parcourir le centre de la ville à pied (environ 1000 m), je m’attendais à des cris hostiles. Il n’en fut rien, courageusement des hommes et femmes formèrent un cortège, me plaçant au milieu avec mes deux gardiens et c’est avec des cris de « bravo » et d’applaudissements que je franchis l’escalier du palais.

Il me plait à signaler que le greffier du tribunal en robe, alors que j’étais enchaîné et que je passais, s’est levé, m’a serré la main droite en me disant « courage ». Ce sont des gestes qui ont une certaine signification dans de telles circonstances. Tout comme ceux des quelques deux cents personnes qui formaient une haie sur les escaliers du tribunal et me raccompagnèrent malgré l’interdiction du service d’ordre qui s’était considérablement renforcé.

Je restais à la prison de Perpignan, jusqu’à la veille de Noël 1939, pour être transféré en prison centrale de Nîmes où je restais jusqu’au 26 mars 1941.

Arrêté à nouveau le 30 juin 1941 à Limoges, transféré en décembre à la prison de Tarbes. A nouveau transféré le 15 octobre 1943 à la prison d’Eysses.

Notre groupe venu de Tarbes était le premier de ceux que nous devions constituer par la suite, le bataillon FFI de la centrale d’Eysses.

Le 2 juin 1945, je me retrouvais à Perpignan, puis à Elne.

Après une période de réadaptation je revins à la direction fédérale des Pyrénées Orientales.

En 1948 je me retrouve dans le département de la Loire et en 1950 dans le département du Rhône.

* Journal L'Indépendant du 4 Mai 1936, élections législatives à Perpignan : le candidat radical-socialiste est élu face à L. Roque, candidat communiste; 532 voix, à peine, les séparent.

Léopold Roque, de Laroque des Albères, un des Communistes d'Aragon (2) Déportation, biographie, 40 ans de militantisme
Léopold Roque, de Laroque des Albères, un des Communistes d'Aragon (2) Déportation, biographie, 40 ans de militantisme
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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 09:36
L. Roque et son épouse
L. Roque et son épouse

Léopold Roque

(merci à sa famille, en particulier sa fille et son épouse, qui m'ont fourni photos et documents pour cet hommage à une figure importante et méconnue des Pyrénées-orientales)

L. Roque, né le 16 octobre 1905 à Laroque des Albères (66), est décédé dans on village catalan le 5 septembre 1978.

Ouvrier tonnelier, il adhéra au PCF en 1929 et y occupa rapidement d'importantes responsabilités pour le Languedoc-Roussillon.

Il contribua à organiser l'aide et la solidarité aux Républicains espagnols et ses voisins catalans puisque seule la crête des Albères sépare son village de la Catalogne.

Militant communiste, Résistant, il est arrêté le 30 juin 1941 à Limoges (Hte Vienne) par la brigade politique du régime de Vichy; les causes et circonstances de son arrestation : activité anti-allememande, selon le certificat pour l'obtention de soldes de captivité). Léopold est envoyé à Dachau le 30 mai 1944; il en reviendra le 2 juin 1945.

Le certificat d'appartenance aux forces françaises de l'intérieur stipule son appartenance aux F.T.P.F. du Lot et Garonne, bataillon de Contraie d'Esses (du 9.12.43 au 30.5.44) - Domicilié en 1953 (date du certificat) à ELNE, route Neuve.

Après la douloureuse épreuve de la Déportation, il s'installe dans la région lyonnaise; ouvrier chez Berliet, il milite à la CGT; élu délégué au comité d'entreprise, il reçoit et discute avec de nombreuses personnalités (Kossyguine, Pompidou, Duclos, Marcel Paul…) comme le montre son album de photos.

Il continua aussi à défendre les droits des déportés et internés de l'entreprise.

A la retraite, il exerça les plus hautes responsabilités à la FNDIRP et à la présidence départementale de l'UFAC.

Combattant toute sa vie pour la paix, la défense de son pays, . Roque dénonça jusqu'au bout toute complaisance envers la renaissance du fascisme…

**Louis ARAGON, dans son roman Les Communistes (février 1939-janvier 1945), décrit toute une époque tragique, de la fin de la guerre d'Espagne à la seconde guerre mondiale.

Le premier volet de cette fresque (février/sept.39) débute par l'arrivée des exilés républicains à Perpignan et dans le sud de la France. Voici l'incipit où apparaît Léopold Roque, originaire des Albères, militant communiste et syndical, qui sera emprisonné par le régime de Pétain, puis déporté. Voici l'incipit (le tout début) de ce roman :

"Depuis cinq jours, par les brèches du pays, le flot sombre des vaincus, un peuple portant dans ses yeux la révolte de la défaite et l'étonnement du destin, déferlait à travers les Pyrénées-Orientales, mal endigué, brutalement accueilli par les soldats et les gendarmes, où il ne croyait rencontrer que le deuil et la générosité française, depuis cinq jours, par toutes les routes, à pied, sur des charrettes, dans des camions blindés...

A Perpignan un homme de trente-cinq ans environ, grand et mince, brun et assez haut en couleur, qui avait l'air de ce qu'il était, un pédagogue, descendait du train, envoyé par un comité d'aide aux intellectuels espagnols...

Il ne demandait pas son chemin, ayant autrefois professé à Perpignan. Le va-et-vient inhabituel, à la fois morne et fébrile, arrangez-vous, lui fut plus sensible qu'à un étranger débarquant ici sans rien connaître de la ville. On voyait beaucoup de police. Des voitures officielles animaient les rues d'une vie artificielle...

Et s'il fallait écouter les gens d'ci… Tenez, par exemple, ce Léopold Roque…pour lui tout est simple comme un gâteau coupé enjeux…,il y a les bons communistes, et les autres tous des affreux… Vous pensez si je le connais ! A chaque réunion électorale, je le vois rappliquer et je me dis : allons bon, voici mon Léopold…"…

à suivre...

Discours de L. Roque lors d'un meeting.

Discours de L. Roque lors d'un meeting.

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 14:18
Dames d'Elne et d'Alénya - La Maternité et Oradour - Leonardo Marcos, photos : exposition à la galerie L'Isba

L’aventure en Roussillon avec Bernadète Bidaude autour de ce projet a commencé à Elne, à la Maternité suisse, après qu’elle ait passé du temps à Oradour/Glanes. Pour elle, une évidence : faire résonner les faces sombres et lumineuses d’une même histoire (la Retirada et la 2de Guerre Mondiale) , dans un même temps.

Tout d’abord, en 2013, Bernadète, auteure et conteuse, s’est installée à Elne pour plusieurs semaine, en résidence d’écriture. Elle a rencontré, échangé avec des témoins de cette époque, mais aussi avec des enfants, des jeunes, des passants ou des résidents ; elle a écouté, stimulé la parole orale ou écrite.

Après le temps de l’écriture, Bernadète est revenue en Roussillon en 2014, à Alenya, pour plusieurs temps de création de la version pour la scène de ce récit.

C’est donc à Alenya que sera accueilli pour la 1ère fois le fruit de ce chemin de création, avec ses deux volets : « la Vie avec Oradour » et «De Madrid à Elne : De sang et de lait », formant le diptyque « Les temps qui courent ».

Les 10 et 11 octobre à Alenya, une démarche artistique singulière à découvrir d’urgence !

Avec le soutien des villes d’Elne, et d’Alenya, du Ministère de la Culture/DRAC Languedoc-Roussillon, de la Région Languedoc-Roussillon, du Département des Pyrénées-Orientales



****************** INVITATION ********************

FESTIVAL LES VENDANGES D'OCTOBRE - ALÉNYA (près de Perpignan)

Vendredi 10 et samedi 11 Octobre 2014 - Salle Marcel Oms - Alenya - 21 h -

Le diptyque, Récits de vie, Les temps qui courent… sera présenté pour la première fois dans son intégralité.

Coproduction : La Mégisserie scène conventionnée de Saint-Junien (87)/ Mairie d'Elne (66)/Mairie d'Alenya (66)/ Les Thérèses

Réservation conseillée au 04 68 22 54 56

Les temps qui courent…de et par Bernadéte Bidaude

Deux résidences - Deux lieux - Deux créations - Deux récits : un Diptyque

Écriture/Jeu/Voix/Chant : Bernadéte Bidaude

Création Lumière : Jessy Ducatillon

Regard/Mise en Scène : Jean-Louis Cousseau

Il est des lieux que la mémoire encercle, forçant le visiteur à se retourner sur soi, le poussant vers ces interrogations premières que l’urgence de la vie fait si souvent oublier.
Oradour-sur-Glane et Elne sont de ceux-là, et Bernadéte Bidaude les a longuement arpentés.
À la rencontre des paroles, des bruits, des silences qui peuplent ces sites, s’en approchant et s’en éloignant tour à tour, y revenant en réalité comme en pensée ou en rêve, elle a longuement muri deux récits qui ne sont ni des témoignages, ni de l’histoire, ni des créations poétiques, ni des chants, ni des épopées… et qui pourtant sont un peu de tout cela en même
temps.

Volet 1 - Vendredi 10 octobre à 21 h - La vie avec Oradour






Parmi les rencontres qui nourrissent tant mon écriture, il y a eu celle de Robert Hébras. Survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944. Son histoire : un homme passé de la haine totale à une paix réconciliatrice, qui a décidé de témoigner, de partager et qui dit que :
« C’est chaque jour qu’il faut faire le chemin pour ne pas devenir une bête »
Lors de notre première conversation dans sa cuisine, nous avons parlé de ses jeux d’enfance. Et c’est donc par là que commence le récit et par là qu’il s’achève : par la vie !






Volet 2 - Samedi 11 octobre à 21 h - De Madrid à Elne : De sang et de lait






La maternité du château d'En Bardou à Elne, près de Perpignan, fut créée par la grâce d’Élisabeth Eidenbenz pendant la période de 39-44 afin de permettre à des centaines de femmes d’accoucher hors les camps et d’échapper à ceux-ci. Ce seront d’abord les Républicaines espagnoles ayant fui les franquistes puis des Tziganes, des Polonaises ou Allemandes juives… Plus de 600 enfants sont nés là-bas. Véritable action humanitaire, un havre de paix dans un monde déchaîné. Une lumière dans le noir.

Chaque spectacle sera suivi du pot de l'amitié

Info : http://bbidaude.perso.neuf.fr/

Journée spéciale autour de la Maternité Suisse d'Elne le samedi 11 Octobre

D'Elne à Alenya...

La commune d'Alénya a souhaité accompagner et soutenir le projet de Bernadéte Bidaude en l'accueillant en résidence au pôle de création Antonio Machado. Parallèlement aux deux spectacles qui composent le diptyque Les temps qui courent, nous proposons au public de partager des moments conviviaux et d'échanges sur le thème de la Maternité d'Elne tout au long de la journée.

11h : Caves Ecoiffier d'Alénya - Projection du film d'A. Friedli « Un coeur pour les enfants » (Fr, 32 min) ce film documentaire présente, à l'aide d'images d'archives et de témoignages, le contexte historique de la création de la Maternité suisse à Elne (Guerre civile Espagnole, Retirada, camps du Roussillon, intervention de l'aide humanitaire) ainsi que la vie quotidienne à la Maternité.

A l’issue de la projection, le public pourra échanger avec Célia Carré et Serge Barba, membres de l'association DAME (Descendants et amis de la maternité d'Elne).

12h : Jardin Taulera : Concert de Joel Pons : Suite pour violoncelle de Bach.

12h30 : Jardin Taulera : apéritif suivi d'un pique-nique tiré du sac à partager.

15h : Visite guidée de la maternité d'Elne (covoiturage depuis Alénya), de son exposition permanente « Un berceau d'humanité au coeur de l'inhumain » et de son exposition temporaire « J'ai dessiné la guerre, le regard de Françoise et Alfred Brauner » de Rose Duroux et Catherine Milkovitch-Rioux (Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand)

18h: Concert Jazzèbre (pôle Machado)

Baa Box - Leïla Martial Quartet

Crédit photo : Claire Hugonnet

Leïla Martial (lauréate de Jazz Migration 2014): voix

Eric Perez : batterie, électronique, voix
Alice Perret : claviers, violon alto, voix
Pierre Tereygeol : guitare, voix

Entre l’exploration électronique, l’utilisation des voix sous toutes ses formes (voix basse, bruitages, lignes mélodiques...) et les diverses associations de timbres, on découvre la synthèse des multiples facettes de Leïla Martial.Il y a dans la musique de Baa Box un mélange d’héritage musical hybride et une audace jubilatoire. La dérision ne s’oppose pas à la gravité. La profondeur ne s’oppose pas à la légèreté. L’organicité ne s’oppose pas au raffinement. La rugosité ne s’oppose pas à la douceur. Rien ne s’oppose, tout s’accorde.

contact billetterie Jazzèbre : 04 68 51 13 14

21 h - Les Temps qui courent… Volet 2 - De Madrid à Elne : de Sang et de Lait - Salle Oms -
Par Bernadète Bidaude

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L'ISBA/ art contemporain

9 octobre 2014 à partir de 18h30
VERNISSAGE
LEONARDO MARCOS
« Filles de feu »

**Vernissage Expo Photos ce jeudi à 18h30 autour de Régines Desforges - Galerie L'ISBA, à Perpignan, avenue des palmiers.

Expo photos à la galerie L'Isba

Expo photos à la galerie L'Isba

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 11:38
Frontières des Pyrénées - Reporters de la Retirada - Simone Salgas, romancière à la librairie Torcatis

*Séminaire MEFROP

Mémoires d’Europe aux Frontières des Pyrénées

Histoire, patrimoine, politiques et modèles culturels

9, 10 et 11 Octobre 2014

* Il s'agit d'un ordre du jour provisoire. Il peut être soumis à des changements de dernière minute. Veuillez excuser le désagrément.

Ce territoire est caractérisé par une multiplicité et une richesse des mémoires. Des nombreux acteurs (associatifs, institutionnels et universitaires) sont engagés dans l’étude, les pratiques et les politiques mémorielles. Il s’agit donc, par le biais d’un projet multiculturel transfrontalier autour du patrimoine mémoriel et au moyen notamment des ressources numériques, de configurer un réseau de travail sur la longue dureé, en réalité, à créer une structure permanente. Le projet veut faire valoir l’expérience, l’expertise et le savoir faire des différents acteurs impliqués dans le domaine des politiques de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine, la question des politiques de mémoire européenne ainsi que les mémoires actuelles des sociétés de frontière. Nous travaillons la question de la Mémoire, en tant que domaine transversal, pluridisciplinaire. Il s’agit d’un sujet de premier ordre pour l’Europe actuelle, au regard de son rapport aux conflits du passé récent, avec un regard croisé entre la force héritée des conflits européens et la perméabilité actuelle du symbolisme des limites administratives des États européens. le projet entend consolider un pôle de travail permanent, de débat et d'apprentissage à un ancrage territorial plus solide, comprenant autant les acteurs publics que privés. L’étude de la frontière est en elle-même un univers permanent d’interculturalité. Mais l’importance de ce projet est d’établir les lignes de travail, les réseaux sociaux et académiques pour analyser et mettre en valeur la richesse, diverse et exemplaire, de l’histoire et la mémoire transfrontalière de ce territoire avec un grand potentiel transdisciplinaire, transnational et multiculturel. C’est un projet qui est ouvert par les biais des séminaires permanents à des participations et des domaines culturels élargis.

Organisation:

Université de Perpignan Via Domitia; Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes; GIS IPAPIC; Association Trajectoires; Fondation Solidarité Université de Barcelone (FSUB)-Observatoire Européen des Mémoires (EUROM)

Collaboration:

Établissement Public de Coopération Culturelle du Mémorial du camp de Rivesaltes; Archives Départementales des Pyrénées-Orientales (ADPO); Casa de la Generalitat a Perpignan; Hôtel Belvédère du Rayon Vert,Cerbère; Musée Mémorial de l’Exil (MUME); Office de Coopération et d'Information Muséales

JEUDI 9 OCTOBRE

Session d’ouverture

Faculté, Université de Perpignan

16h

Ouverture institutionnelle et mot de bienvenue
Dr. Fabrice Lorente, President de l’Université de Perpignan Via Domitia (5’)
Présentation de la Faculté et du Groupe de Recherche Dr. Nicolas Marty, Doyen et directeur scientifique du MEFROP (5’)
Présentation du GIS Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles
Xavier de la Selle, président du GIS IPAPIC (5’) Présentation des Projets internationaux de la Fondation Solidarité de l’Université de Barcelone

Xavier López, directeur de la Fondation (5’)

16h30

Présentation du projet MEFROP
Dr. Jordi Guixé, coordinateur du projet et directeur de l’Observatoire Européen des Mémoires (5’)
Berlin Palimpsestes: Le patrimoine et les monuments mémoriels
Dr. Stephanie Endlich, Professeure honoraire Univ. Künste Berlin (40’)
17h10
Pause café (20’)
17h30
Topographies répressives pour les exiliés republicains et brigadistes internationnaux dans les Pyrénnees Orientales,(1939-1941)
Grégory Tuban, CRHISM - UPVD (40’)
18h10
Table ronde et débat (20’)

VENDREDI 10 OCTOBRE

8h30

Transfert en bus à Rivesaltes (20’)

9h

Visite des vestiges du Camp Joffre et de l’Établissement Public de Coopération Culturelle du Mémorial du camp de Rivesaltes (60’)
11h
Pause café (20’)
11h20
Transfert en bus à Perpignan (20’)
12h
Archives Départementales des Pyrénées-Orientales
Le rôle de l’art et de la culture dans le projet du Mémorial du camp de Rivesaltes
Dr. Agnès Sajaloli, Directrice de l’Établissement Public de Coopération Culturelle du Mémorial du camp de Rivesaltes (45’)
Débat
13h
Repas (60’)
14h
Visite aux fonds documentaires des Archives Départementales des Pyrénées-Orientales (40’) 15h
La valeur patrimoniale des sources documentaires Christine Langé, Directrice des ADPO (45’)
15h30
Pause café (20’)
16h
Transfert en bus à la Maison de la Generalitat de Perpignan (30’)

16h30

Temps et Espace à Portbou: Mythologie, mémoire et usage public de l’Histoire à l’ère de l’Information Garikoitz Gómez Alfaro, spécialiste de la mémoire populaire et des cartes cognitives de la mémoire (45’) 17h
Séance du travail animé par Enric Pujol, Alain Battegay et Ruben Doll (60’)
18h10
Pause café (20’)

18h30

Projection "Photojournalisme & Retirada. L'exemple de la couverture de l'événement par Wide World Photo for The New York Times", recontextualisation historique du reportage de PHOTO N.Y.T présentées par l'exposition "De la chute de Barcelone à la Retirada. Report of Wide World Photo for The New York Times" Eric Forcada, commissaire (30’)

SAMEDI 11 OCTOBRE

8h30

Transfert en bus à Portbou (60’)

9h30

Visite au Mémorial de Walter Benjamin à Portbou (60’) 10h30
Transfert en bus à Cerbère (10’)
11h
Hôtel Belvédère du Rayon Vert
Projection de deux films documentaires:
- Cerbère (La Frontera) 2009, de Olivier Moulaï
- 0.80 Square Metres (contemporary experiences of political imprisonment and the conditions in the concentration camp) 2012, de Kristina Norman
et débat avec les auteurs
12h

Hélène Hatzfeld, Madeleine Claus, Nicolas Marty et Jordi Guixé
13h
Clôture du séminaire
Hélène Hatzfeld, Nicolas Marty
14h
Repas (60’)
15h
Transfert en bus à Perpignan (60’)

Séance 1: “Mémoires et patrimoines dans les

espaces publiques et musées”

Séminaire MEFROP Mémoires d’Europe aux Frontières des Pyrénées

*** Une exposition rappelle la présence de 135 journalistes lors de la Retirada

Un "Visa pour l'Image" dès 1939 en Roussillon

Lundi 15.9.2014. 21:45h

Le photojournalisme mondial célébré depuis 1989 par le festival Visa pour l'Image, à Perpignan, n'est pas nouveau. La relecture de l'arrivée massive de républicains espanyols en territoire français, en 1939, montre l'envergure des moyens déployés par la presse internationale en Roussillon. L'exposition "De la chute de Barcelone à la Retirada. Report of Wide World Photo for The New York Times" aborde les faits sous l'angle du photojournalisme.

Un "Visa pour l'Image" avant l'heure s'est produit dans les Pyrénées-Orientales en 1939, selon le récit de l'exposition "De la chute de Barcelone à la Retirada. Report of Wide World Photo for The New York Times". Son commissaire, Eric Forcada, ôte sa primeur au festival international du photojournalisme, précédé de l'événement signalé par l'afflux des 500.000 républicains espagnols en Roussillon. Ce premier déplacement de masse observé en Europe a occasionné une "crise sanitaire de premier ordre" et "trois immenses camps de concentration" sur la côte roussillonnaise, souligne ce Perpignanais, découvreur d'oeuvres réalisées par les peintres sud-catalans lors de leur exode. Une sélection de 42 clichés est à voir à la Casa de la Generalitat, à Perpignan, jusqu'au 20 décembre.

135 journalistes en Roussillon

Fin janvier 1939, l'épisode historique de la Retirada a attiré en Catalogne du Nord un pool de 135 journalistes, un effectif dont l'importance n'avait encore jamais été révélée. Cet intérêt accru de la presse mondiale octroie un relief nouveau à un Pays Catalan alors placé sous les projecteurs internationaux. L'exposition, composée de clichés transmis aux agences Wide World Photo for The New York Times, Fulgur et Keystone, montre un territoire brièvement planétarisé, dans des dimensions insoupçonnées. La force de diffusion prendrait presque le dessus sur les documents. Elle raconte comment les photographies prises à Cerbère, Port-Vendres, Le Perthus, Saint-Laurent-de-Cerdans ou Bourg-Madame sont envoyées par les studios du photographe Augustin Chauvin, depuis le Boulevard Clemenceau de Perpignan, à l'antenne parisienne de l'agence américaine Wide World Photo for The New York Times. Le Roussillon, théâtre de l'après-guerre d'Espagne, s'imprime à grande échelle à l'autre bout du monde. Il reçoit l'Américain Robert Capa, icône du photojournalisme, que le magazine Life croit tombé sous les bombes de Barcelone. Le bureau parisien annonce par télégramme "Capa sain et sauf à Perpignan". La notoriété passagère de la capitale du Roussillon et le lien entre le photojournalisme et la Retirada affleurent désormais au travers de cette contribution.

**** Simone SALGAS :

LA LIBRAIRIE TORCATIS vous invite à rencontrer SIMONE SALGAS

pour son dernier roman paru aux édition TDO L'HORTENSIA

Le Mercredi 8 octobre à partir de 18h00, présentation par Gérard Salgas

La vieille Hortense, surnommée l'Hortensia, est retrouvée inanimée un matin dans sa maison au bout du village, et hospitalisée. Chez les habitants, la rumeur se réveille alors, enfle et s'installe dans les esprits: la vieille cache un trésor! Mais quel trésor?

Proches, moins proches, chacun rêve, s'interroge et fantasme sur ce magot. Mais c'est une richesse inattendue qui va surgir, une richesse distillée au gré des paroles de l'Hortensia, au gré d'écrits découverts par hasard...

Chemin de 'exil (La Retirada)

Chemin de 'exil (La Retirada)

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 09:59
décapitation
décapitation

* dessin (P. Kuczynski)

Polish illustrator Pawel Kuczynski cleverly uses satire to portray today’s social, political and cultural reality. At first sight, his illustrations might seem funny, but when you look closer, they actually show some serious problems of today’s world www.pawelkuczynski.com

Les barbaries et les images cachées de l'Amérique

Les USA occultent les images des actes barbares dont ils sont responsables.

L'Amérique, le cinoche, Hollywood, ses stars, son luxe, sa vie bling-bling, on sait tout ça et ça nous étonne, et on va voir les productions d'outre-Atlantique…

Ce continent est le plus grand producteur d'images, et la côte ouest abrite une énorme industrie d'imageries destinées au commerce et à la promotion de l'image de marque des Etats-Unis…

Cependant, nous savons aussi, depuis la destruction des tours jumelles (une ville, un pays peut être mortels), les dégâts collatéraux (euphémisme pour cacher la mort de nombreux civils), lors de bombardements en Afghanistan, en Irak ou en Syrie) que les USA censurent les reportages qui montrent leur faiblesse et occultent les images qui témoignent de leurs graves erreurs, et de leurs fautes…

Or, les Djihadistes, fanatiques islamistes montrent l'instant précédant la mort d'un Américain, sous une forme jugée "barbare", la décapitation, et cette image est obscène… En revanche, les bombardements sur les territoires moyen-orientaux ne peuvent pas être condamnables ou obscènes puisqu'ils ne sont pas montrés !

Guerres, expéditions hasardeuses, aventures militaires pour conforter les positions occidentales et américains sur tous les théâtres du monde… Misère, destruction, exils, déportations de milliers de pauvres gens innocents… Mais "The show must go on !"

En effet le spectacle continue !

Et il n'a jamais cessé : regardons un peu en arrière…

Ce vaste territoire envahi par les Européens s'est construit au prix du génocide des Indiens : on concède à leurs rares descendants quelques réserves… Ensuite, la prospérité s'est développée grâce à l'essor de l'esclavage… Indiens, Noirs, immigrés venus de l'Amérique latine : la démocratie américaine, grande et noble souvent, s'appuie sur les béquilles d'un racisme généralisé, sur la corruption, l'action maléfique des maffias, la violence des bandits et des marchands de canons…

Les USA ont longtemps joué les gendarmes du monde; leur hégémonie est incontestable; guerre et pouvoir sont les révélateurs de leur solitude : ils ont éliminé les peuples autour d'eux et, à présent, ils se sentent seuls, et mal considérés. Ce "manque d'autre", décrit par des romanciers critiques, désabusés et cyniques, ou des cinéastes tels que Tarantino, Coppola, Nicolas Ray, Jim Jarmush…montre que les USA ont besoin d'un pays du mal pour exister, faire la guerre et tester les innovations de l'armée…

En clair, il leur faut des "barbares" pour se convaincre du bien-fondé de leur action et de leurs valeurs (dollar et religion mêlés), de la réalité de leur existence; ils ont besoin de savourer leur main mise sur le monde, en testant leurs armes, en les vendant, en diffusant leur image de marque : continent novateur, à la pointe de la mode, des arts, de la recherche, de l'exploration de l'espace, de la construction militaire, de la production de films…

Et un président métis ou noir n'y peut rien, trop dépendant des lobbies et des sommes énormes qu'il a reçues et donc acceptées lors de sa campagne électorale...

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 09:58

Cet article est reposté depuis Commémoration François de Fossa.

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 10:26
barbarie
barbarie

Nous sommes tous des "barbares"

A la fin du XX° siècle, des intellectuels ont créé "L'Académie universelle des cultures" : ils s'étaient assigné pour objectif de penser le XXI° siècle, et, en particulier, le métissage des civilisations et la lutte contre l'intolérance... Impuissance des intellos engagés... On voir où l'on en est : guerres, tortures, terrorisme, barbaries en tous genres...

Barbarie, parlons-en ! Les médias occidentaux n'ont que ce mot à la bouche, à la plume, à l'image...En effet, depuis que des extrémistes islamistes ont égorgé devant une caméra, pour une information spectaculaire mondiale, nos yeux se sont effrayés...

Comme l'écrivait William Golding, "Le mal absolu est au coeur de l'Homme."

"Barbare "signifie " Celui qui ne sait s'exprimer." Pour les Romains, c'était "l'étranger", celui avec qui on ne communique pas; en effet, le dialogue est impossible entre les Occidentaux et les intégristes musulmans. La seule solution c'est tuer, éliminer...

Or ces djidahistes savent ce qu'ils font; ils croient lutter pour leur vérité, un idéal religieux, qui leur montre les atrocités coloniales et guerrières des Occidentaux depuis des siècles : Moyen-Orient, Afrique exploitées pour leurs richesses naturelles, Américains utilisant le napalm au Viet-Nam, après avoir opéré un génocide des Indiens, Espagnols et Portugais décimant les Amérindiens au nom de la religion chrétienne, Français torturant en Algérie et répondant à la "barbarie" des militants du FLN…Litanie des barbaries sous tous les cieux, et ne parlons pas des nazis et des camps de la mort staliniens ou khmers...

La barbarie n'est donc pas une pratique neuve, contemporaine; ce qui est nouveau, c'est son aspect médiatique : montrer l'horreur dans une mise en scène macabre. Le "spectacle" donné à voir à la télévision est plus horrible que l'événement lu, raconté dans le journal : l'image est toujours plus insoutenable, c'est pour cela qu'elle est censurée par la quasi totalité des médias.

Nos commentateurs et nos dirigeants semblent découvrir la "barbarie"; et le bon peuple est révolté, à la suite de leurs commentaires et de leurs cris de "vierges effarouchées"; or le crime barbare marque l'Histoire des hommes : sans remonter à la préhistoire où régnait la loi de la jungle, ni l'Antiquité, où esclaves et prisonniers mouraient lors de la construction de monuments admirables, on peut parler des guerres de religions en France (la Saint-Barthélémy), des massacres vendéens et de la guillotine durant la Révolution, des exactions lors des guerres coloniales : viols, tortures, destructions de villages entiers et monstration de ces actes barbares…Des photos montrent encore les criminels exhibant leurs trophées : victimes innocentes souvent (villageois, jeunes filles violentées) même si le contexte de la guerre permet la barbarie et le non-respect de la loi et des valeurs humaines….A la guerre, tout est permis ! Et les Djidahistes sont en guerre ! (ceci n'est pas une excuse, bien sûr, mais ils ne font qu'utiliser des méthodes ancestrales…) !

N'oublions pas non plus que la "barbarie" montrée en place publique était acceptée par tous, lors de décapitations de traîtres, à l'issue de la seconde guerre mondiale : épuration et vengeances barbaresques en tous genres. On décapitait parfois un innocent…comme les terroristes islamistes le font aujourd'hui, au nom de leur croyance...

JPBonnel

- - - document : Barbarie disent-ils…

Les décapitations filmées d’otages occidentaux en Irak et d’un randonneur français en Algérie suscitent légitimement un sentiment d’horreur et une condamnation unanime et sans appel. Ces assassinats insensés ne peuvent être le fait que de criminels pervers au service d’une idéologie déviante. Ces mises en scène macabres viennent à la suite d’images tout aussi insoutenables montrant des exécutions de masse d’hommes désarmés. L’émotion produite par ce théâtre de la cruauté est cependant froidement manipulée par des médias et des relais politiques en Occident. La qualification sans cesse reprise de « barbaries », perpétrées par des « barbares », répond à la volonté de déshumaniser les auteurs de ces atrocités. Hors du limès de la Civilisation, ils ne relèvent plus du droit commun et ne sont plus passibles des lois ordinaires. Il s’agit pour la propagande blanche, conforme à ses usages établis et ses traditions éprouvées, de dénoncer l’irréductible barbarie de « l’autre » présenté comme totalité indistincte pour mieux soumettre ou exterminer, au-delà des criminels, toute une société. Ou comme dans les cas de l’Irak et de la Syrie de détruire des Etats.

Ces assassinats médiatiques sont représentés par les organes de propagande comme des actes irrationnels d’une radicale altérité, quasiment non-humaine. Mais bien davantage, des échelles du Levant à celles de Barbarie, ces atrocités seraient inhérentes à une sphère ethnico-religieuse, l’Islam, qui malgré des nuances langagières, reste intrinsèquement dangereuse, quasi-incompréhensible et systématiquement opposée à un Occident dont, par essence et définition, les valeurs humanistes sont définitivement supérieures à toutes les autres.

Dans un amalgame éhonté mais clairement assumé, les musulmans d’ici et d’ailleurs, suspectés de connivence « culturelle » avec les assassins, sont sommés par des policiers de la pensée de se désolidariser publiquement de ces crimes. Il leur est enjoint d’approuver la nouvelle guerre moyen-orientale de l’Occident et les bombardements « vengeurs » décidés par la Civilisation.

Ces arguments d’une propagande essentialiste visant à diaboliser des communautés toutes entières sont odieux et totalement ineptes. Cette propagande de stigmatisation et de culpabilisation est d’autant plus inacceptable que ces journalistes-procureurs seraient particulièrement bien placés, s’ils faisaient leur métier, pour évoquer, en spécialistes, la sauvagerie systématique et des exactions d’une ampleur sanguinaire inouïe de ceux dont les armes se tournent contre les populations arabo-musulmanes depuis des décennies.

Ces journalistes, qui martèlent le mot de barbarie, qu’ont-ils écrit sur les centaines de milliers de morts civiles en Irak, sur le recours au phosphore blanc et aux munitions à l’uranium appauvri contre des populations civiles ? Qui parmi ces parangons de la Civilisation a évoqué le sort de ces dizaines d’enfants mal formés à Falloujah et ailleurs du fait de l’utilisation d’armes interdites ?

A-t-on entendu des cris d’indignation de la part de cette presse au garde-à-vous, lorsque la très civilisée Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’état américaine, justifiait la mort de cinq cent mille enfants irakiens ? Qui de cette presse ou de ces chaines de télévision s’est insurgé devant le fait que dans ce pays des droits de l’homme des criminels au moins aussi sadiques que ceux de l’Etat Islamique puissent mourir dans leurs lits grâce aux amnisties et à l’amnésie d’Etat ?

Mais il n’est nul besoin de remonter aux guerres coloniales au nom des « Lumières » de la génération précédente pour reconnaitre une même sauvagerie contemporaine, tout aussi indécente, qui se drape des valeurs de la Démocratie et des Droits de l’Homme. Barack Obama, prix Nobel de la paix, peut ainsi mener sept guerres depuis qu’il a reçu cette distinction qui a définitivement perdu toute signification morale. Qui parmi ces médias évoque les dizaines de milliers de victimes innocentes des frappes de drones à travers le monde ? La mort, sous les missiles guidés et les bombes « intelligentes », de cinq cent enfants de Ghaza n’est -elle pas une « barbarie » ? Tout comme les bombardements d’écoles gérées par les Nations Unies seraient tout au plus les dégâts collatéraux de frappes chirurgicales. Il est vrai que sans images et ensevelis sous la mystification et le silence complice des journalistes de l’infotainment, les dizaines de milliers de morts des guerres asymétriques n’existent pas. Pures statistiques, les cadavres déchiquetés de pauvres et de désarmés ne suscitent aucune émotion.

Il n’est donc nul besoin d’effectuer de minutieuses recherches pour découvrir que la réalité de la « barbarie » est fort différente de ce que cette presse en battle-dress veut faire accroire. On ne tentera pas non plus d’établir ici la généalogie politique de l’Islamisme fanatique fabriqué par les monarchies du Golfe et armé par l’Occident. Qui se souvient des missiles français Milan, des armes anglaises et américaines généreusement fournis aux « moudjahidine » afghans, hier freedom-fighters et aujourd’hui talibans extrémistes ?

Les mises en scène d’assassinats abjects dans des circonstances horribles par des psychopathes apolitiques ne peuvent, en aucun cas, servir de prétexte à des manipulations haineuses. Le discours sur la barbarie asséné par les relais de propagande, destiné à désigner de faux ennemis intérieurs, vise à faire taire ceux parmi les musulmans en Europe qui dénoncent les aventures guerrières au Moyen-Orient. A faire oublier ceux commis par les alliés de l’Occident. Et également, en jouant sur la peur à jeter en pâture des minorités visibles « d’apparence musulmane » à une opinion matraquée que l’on cherche à conditionner depuis des années. Ces gesticulations autour d’une soi-disant barbarie musulmane ne parviennent pas à masquer la vérité sanglante d’un Occident colonialiste hier, impérialiste aujourd’hui, qui assume sans discontinuer depuis le dix-neuvième siècle ses guerres éminemment civilisées et très sanguinaires dans le monde arabo-musulman. Les criminels de l’Etat Islamique ont été à bonne école.

Dans le dispositif éprouvé de préparation psychologique, la barbarie de l’autre est la justification ultime de la guerre. Or, les « guerres » éternelles contre le terrorisme, engagées depuis des dizaines d’années, loin d’avoir endigué le phénomène, l’ont généralisé et complexifié. Il ne fait guère de doute, à la lumière de l’expérience, que le refus d’approches politiques et la fascination pour la guerre manifestée par les dirigeants occidentaux, outre une dangereuse régression du droit international, ne produira qu’un surcroit de subversion.

Les premiers et les pires barbares sont parmi nous.

FONDATION FRANTZ FANON
27 septembre 2014 - (lundi 29 septembre 2014)

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 11:08
Blanès
Blanès

Vue de Blanès (photo Jean-Pierre Bonnel)

* Hedwige Jeanmart nous parle de Blanès, dans son roman Blanès, paru chez Gallimard, à cette rentrée 2014 encore embouchonnée de 800 récits, qu'on ne lira pas...

Elle nous décrit cette station balnéaire du sud de la Costa Brava, assez insipide, à l'exception de ses jardins maritimes "Mar i murta", où vécut l'écrivain chilien Roberto BOLANO (2953-2003); à noter pour la petite histoire locale, que notre directeur de L'Archipel à Perpignan, un certain Reixat, est né à Blanès...

L'héroïne, Eva, retourne dans la petite ville marine, sur les traces d'un amour perdu… Voici un roman sur la tristesse, qui mériterait un coup de pouce des médias, mais...

**Lydie Salvayre, la Toulousaine, nous parle dans son dernier livre Pas pleurer (Seuil, 2014), de la guerre civile espagnole. Elle donne la parole à sa mère Montse, qui raconte la révolution perdue de 1936 en Catalogne : elle célèbre la révolution libertaire, dans sa langue populaire, faite de catalan et de français, et elle dit sa haine des notables franquistes et bourgeois qui l'ont humiliée, chassée, exilée...

L. Salvayre se fait l'intermédiaure ente la voix espagnole de la mère et la voix off, implicite, toujours présente du Bernanos engagé, catholique happée par l'horreur des "Grands cimetières sous la lune"… Ce roman de la langue et du vrai, de la nostalgie et de la fidélité à une idéologie anarchiste authentique, fait renaître la jeunesse lointaine et une vie brisée par l'horreur d'une Histoire violée par les fascismes du XX° siècle...

*** Littérature catalane et d'expression française à Elne :

voici un article que j'avais écrit en 2012 ou 2013, à propos d'une rencontre à Elne :

Danielle Riffaud a fêté, le 25 février dernier, à Elne, son départ à la retraite et les dix ans de la bibliothèque municipale : celle-ci n'a pas été baptisée...parce qu'elle se trouve en terre communiste ou parce qu'on n'y a pas pensé..? Donnons-lui le nom du poète du pays, Gaby Escarra ou celui de l'infirmière suisse de la maternité...

Joan-lLuis Mas a dressé, en une heure, l'histoire de la littérature catalane, depuis les textes fondateurs (Tirant le Blanc, Llull Ramon, traduit par Patrick Gifreu ou la saga de CANIGO par Jacint Verdaguer) jusqu'aux textes novateurs deLuis-Anton Baulenas, Joan-Luis Lluis et Joan-Daniel Bezonoff, absents, hélas, mais ils goûtent peu les goûters des mercredis après-midi...Etaient présents Miguel Martinez (La Retirada en Algérie), Jaume Quéralt, Miquella Vaills, Eliane Comelade, Joan Peytavi-Deixona et les plus grands, l'érudit Pere Verdaguer dont le manuel de grammaire, vieux de 50 ana est toujours, paraît-il, d'actualité et dont les romans de science-fiction sont quelque peu méconnus...et puis celui à qui l'on souhaite le prix Nobel de littérature : Jordi Pere CERDA (Antoine Cayrol le poète, le romancier, l'auteur dramatique, l'ancien libraire, le vieux Résistant, l'antique boucher de Cerdagne, l'homme si gentil et si serviable qui me reçut si souvent).

Etaient là aussi, dans le local trop étriqué, Hélène Legrais et Marie-Claire Baco-Baeza, qui écrivent pourtant en français, mais il est vrai que des auteurs de Catalogne et d'expression française ont été évoqués : on a débordé le sujet en citant Louis Codet (publié chez Gallimard) et Claude Simon (Prix Nobel), en oubliant Claude Delmas (hélas), Claude Massé (bis repetita) et Robert Brasillach (là, on a eu raison, même si la Catalogne est évoquée dans ses romans décadents)... De même que fut omis, entre autres Catalans de rude souche, Joan Morer, le poète rivesaltais récemment disparu : on aurait pu, pour l'occasion, verser une larme de nectar ambré...

On avait voulu entendre plus de textes, on avait tendance à se dire que cette réunion était plus amicale que littéraire, plus fermée qu'ouverte : le public extérieur n'est pas venu et les personnes qui venaient emprunter des livres se demandaient quelle sauterie avait lieu là...On se demandait si la littérature catalane était encore vraiment lue et on se disait qu'il faudrait plus de traductions, messieurs les éditeurs, qui n'étiez pas au rendez-vous...

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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