Les Arlequins en pleurs, démontés, rétrogrédés ! Le Roussillon pleure, crie, se lamente : "Mon USAP ! Mon Canigou, Notre montagne sacrée ! Notre pays catalan ! Nos symboles ! L'église de Collioure ! "
Tout fout le camp...
Le sport, exemple pour les jeunes, imprégné des valeurs de solidarité, d'honnêteté, de citoyenneté !!!
Et la violence, les contrats faramineux, le dopage ou la drogue..? C'est pas sérieux !
NOTRE Usap ! Mais le président incapable, les entraineurs, les joueurs qui partent, on n'avait pas vu avant...
Non, faut de l'argent, encore et toujours : professionnels du rugby, engageons de beauxmercenaires des terres australes ! Pour quoi ? Le sport spectacle ? Etre les meileurs pour que la ville brille de mille feux... ?
Hélas, le déclin...
Usap et catalanité ! Mais les Catalans, ils sont où ? Et Mas s'en est allé ? L'équipe, ciment d'un peuple ? D'un Etat catalan ? Et après ces bons mots, ils votent, pas pour des candidats catalans inexistants, mais pour des candidats d'extrême inspiration ...
Le catalanisme se résume, me semble-t-il, à une réunion familiale ou amicale autour d'une cargolade, d'une sardane (et encore ! là, c'est plus difficile !) et dans un stage, Camp Nou ou autre...
Et on y ajoute la chanson de L. LLach, l''Estaca, comme hymne révolutionnaire : la révolte récupérée...
Larmes sportives, paradis du rugby...Tiens, c'est pas le XV qui, sous la Collaboration, interdit le rugby à XIII..? Bel exemple d'esprit sportif et républicain, vraiment...
Cette tragi-comédie est affligeante... Ces larmes de croquos me font rire ! Aux larmes, citoyens, et bien sûr, récupérons tous ces jeunes sportifs "morts au champ d'honneur", en 14/A5, Aimé...les autres...l morts dans les tranchées de la Grande Boucherie ... e vrai peuple d'amateurs courageux, récupérés eux aussi...
Le maire Pujol avait donc eu raison de ne pas construire un grand stade à Perpignan. Il vaut mieux encourager le basket !!!
L'USAP rétrogradée, humiliée, alarmée. A perdu la bataille, mais pas la guerre !
Perpignan, avant toute chose devrait gagner la guerre de l'économie, du chômage, du social, d'un peuple enfin réconcilié !!
JPB.
**** Voici ce que j'écrivais encore dans mon blog, il y a quelques bons mois :
* A l'occasion du match de l'Usap contre Toulon, à Barcelone, au stade de Montjuïc, on a crié à la catalanité retrouvée, à l'indépendance, presque de la Catalogne réunie... Le quotidien de Perpignan consacre sa Une et de nombreuses pages à l'événement sportif; France bleue Roussillon est sur place, en direct, un site bien informé "La Clau" prétend même qu'avec cette rencontre rugbystique, le traité des Pyrénées a été supprimé... Où va-t-on aller dans la démesure ?
Comme l'écrivain catalan Alex Renyé, je ne m'intéresse pas beaucoup au sport spectacle (télé ou dans la foule des stades); le sport, je préfère le pratiquer... Renyé ne voit pas dans cette rencontre un événement politique. Moi non plus : il s'agit d'un moment de fête, de retrouvailles (comme lors de la coupe du monde des Bleus du foot), de défoulement : catharsis et ubris, sans doute, de la part de jeunes, qui aiment "l'auberge espagnole" barcelonaise, sans être catalanistes, ou de personnes plus âgées, plus motivées et parlant (ou comprenant) encore le catalan.
Cependant, une fois de retour dans le 66, les "Catalans" se dispersent, ne revendiquent plus rien et oublient la nostalgie d'un Etat catalan ressuscité, car ils sont bien intégrés à la nation française.
L'article de Jordi Pere Cerda, dans L'Indépendant du samedi 8 avril, est décevant, hélas : j'ai un grand respect pour l'écrivain, le poète, l'ancien Résistant... Après un long historique, il conclut en écrivant : "Et maintenant tous au stade de Montjuïc puisque le sport est désormais le miroir de notre société." En effet, le sport occupe une grande place dans les médias, le foot est roi car il brasse beaucoup d'argent. Le rugby se professionnalise et va se confronter à ces probèmes qui gangrènent la société : violence, argent sale, racisme, loi des caïds, prostitution, dopage (voir les affaire récentes concernant les "anciens" de l'équipe de France de foot, se rappeler des scandales du tour de France cycliste...) Miroir, c'est vrai, mais peut-on accepter ces dérives..?
Si c'est pour faire la fête à Barcelone, oui, mais croire que la catalanité va s'ancrer de cette manière, dans une ville, où le rugby est peu pratiquée, et qui était occupée à un vote-sondage sur la question de l'indépendance, c'est être bien naïf...
** USAP à Montjuich :
La voiture permet l'écoute, de paroles, de fadaises, de musique, de bruits, à vous de savoir choisir ! Pour ne pas perdre mon temps, à travers le paysage sauvage et sinistre de l'Aude qui va de Quillan au Capcir, en passant par Axat et les villages fantomatiques d'Escouloubres et Quérigut, j'ai mis "France-culture". L'émission de Finkielkraut fut particulièrement nulle ce 9 avril: il invita Dominique Fernandez pour parler de Kundera ! Il vaut mieux qu'il cause baroque, Italie ou Russie ! C'est vrai que le "grand" critique a besoin de parler de tout, mais pour dire que La Pléiade est une collection qui cumule inutilement notes et préfaces, pas la peine de venir à France-cu... Or, pour Kundera, muséifié déjà dans la prestigieuse édition de Gallimard ("Oeuvre définitive", est-il écrit ! Et on voulait y mettre Bazin ! On y a enterré Vian, récemment ! Et pourquoi pas Sollers, ou Catherine Angot, tant qu'on y est : Gallimard remercie ses auteurs à rentes en les momifiant dans le papier bible; or il fallait conserver cet outil éditorial (préface d'Aragon...) pour expliquer l'exil de Kundera, le contexte politique, les noms propres... Si on veut le texte seul pour le seul plaisir de la lecture, prenez un livre de poche ou la "collection banche" !
Ainsi, j'ai peu appris avec Finkielkraut, invitant moins les philosophes que les sociologues des quartiers, de la jeunesse ou des sectes communautaires, et les écrivains à fort tirage et beau ramage médiatique... Enfin, me voici aux Angles ! Ciel et soleil accrochés au faîte du roc d'Aude. Mais la neige ! La déferlante, la fonderie, une neige à vous dégoûter de skier ! J'aime le ski de printemps au petit matin friquet, mais là, ce fut le ski d'été, la crue, la Bérézina... Mais je ne regrette pas d'être venu et d'être allé me bronzer au refuge où des centaines de Catalans (ils avaient fui Barcelone envahis par les "Catalans" d'ici, du "Nord" qu'on dit..!) festoyaient dans la salle hors sac et sur les terrasses : apéros, grillades, tapas et voix fortes...
Vous avez compris que je ne suis pas allé dépenser à Montjuich quelques centaines d'euros pour crier avec 32000 bobos et bonobos qui croient former un peuple autour d'une équipe de rugby : une fois rentrés au bercail, les différences sociales, linguistiques...reprennent. On en reparlera...