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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:20

images-copie-27.jpeg  Les Arlequins en pleurs, démontés, rétrogrédés ! Le Roussillon pleure, crie, se lamente : "Mon USAP ! Mon Canigou, Notre montagne sacrée ! Notre pays catalan ! Nos symboles ! L'église de Collioure ! "

Tout fout le camp...

 

Le sport, exemple pour les jeunes, imprégné des valeurs de solidarité, d'honnêteté, de citoyenneté !!!

 

Et la violence, les contrats faramineux, le dopage ou la drogue..? C'est pas sérieux !

 

NOTRE Usap ! Mais le président incapable, les entraineurs, les joueurs qui partent, on n'avait pas vu avant...

 

Non, faut de l'argent, encore et toujours : professionnels du rugby, engageons de beauxmercenaires des terres australes ! Pour quoi ? Le sport spectacle ? Etre les meileurs pour que la ville brille de mille feux... ?

 

 Hélas, le déclin...

 

Usap et catalanité ! Mais les Catalans, ils sont où ? Et Mas s'en est allé ? L'équipe, ciment d'un peuple ? D'un Etat catalan ? Et après ces bons mots, ils votent, pas pour des candidats catalans inexistants, mais pour des candidats d'extrême inspiration ...

 

Le catalanisme se résume, me semble-t-il, à une réunion familiale ou amicale autour d'une cargolade, d'une sardane (et encore ! là, c'est plus difficile !) et dans un stage, Camp Nou ou autre...

 

Et on y ajoute la chanson de L. LLach, l''Estaca, comme hymne révolutionnaire : la révolte récupérée...

 

Larmes sportives, paradis du rugby...Tiens, c'est pas le XV qui, sous la Collaboration, interdit le rugby à XIII..? Bel exemple d'esprit sportif et républicain, vraiment...

 

 

Cette tragi-comédie est affligeante... Ces larmes de croquos me font rire ! Aux larmes, citoyens, et bien sûr, récupérons tous ces jeunes sportifs "morts au champ d'honneur", en 14/A5, Aimé...les autres...l morts dans les tranchées de la Grande Boucherie ... e vrai peuple d'amateurs courageux, récupérés eux aussi...

 

Le maire Pujol avait donc eu raison de ne pas construire un grand stade à Perpignan. Il vaut mieux encourager le basket !!!

 

L'USAP rétrogradée, humiliée, alarmée. A perdu la bataille, mais pas la guerre !

 

Perpignan, avant toute chose devrait gagner la guerre de l'économie, du chômage, du social, d'un peuple enfin réconcilié !!

 

JPB.

 

 

**** Voici ce que j'écrivais encore  dans mon blog, il y a quelques bons mois :

 

 

 

 

*    A l'occasion du match de l'Usap contre Toulon, à Barcelone, au stade de Montjuïc, on a crié à la catalanité retrouvée, à l'indépendance, presque de la Catalogne réunie... Le quotidien de Perpignan consacre sa Une et de nombreuses pages à l'événement sportif; France bleue Roussillon est sur place, en direct, un site bien informé "La Clau" prétend même qu'avec cette rencontre rugbystique, le traité des Pyrénées a été supprimé... Où va-t-on aller dans la démesure ? 

   Comme l'écrivain catalan Alex Renyé, je ne m'intéresse pas beaucoup au sport spectacle (télé ou dans la foule des stades); le sport, je préfère le pratiquer... Renyé ne voit pas dans cette rencontre un événement politique. Moi non plus : il s'agit d'un moment de fête, de retrouvailles (comme lors de la coupe du monde des Bleus du foot), de défoulement : catharsis et ubris, sans doute, de la part de jeunes, qui aiment "l'auberge espagnole" barcelonaise, sans être catalanistes, ou de personnes plus âgées, plus motivées et parlant (ou comprenant) encore le catalan.

   Cependant, une fois de retour dans le 66, les "Catalans" se dispersent, ne revendiquent plus rien et oublient la nostalgie d'un Etat catalan ressuscité, car ils sont bien intégrés à la nation française.

   L'article de Jordi Pere Cerda, dans L'Indépendant du samedi 8 avril, est décevant, hélas : j'ai un grand respect pour l'écrivain, le poète, l'ancien Résistant... Après un long historique, il conclut en écrivant : "Et maintenant tous au stade de Montjuïc puisque le sport est désormais le miroir de notre société." En effet, le sport occupe une grande place dans les médias, le foot est roi car il brasse beaucoup d'argent. Le rugby se professionnalise et va se confronter à ces probèmes qui gangrènent la société : violence, argent sale, racisme, loi des caïds, prostitution, dopage (voir les affaire récentes concernant les "anciens" de l'équipe de France de foot, se rappeler des scandales du tour de France cycliste...) Miroir, c'est vrai, mais peut-on accepter ces dérives..?

   Si c'est pour faire la fête à Barcelone, oui, mais croire que la catalanité va s'ancrer de cette manière, dans une ville, où le rugby est peu pratiquée, et qui était occupée à un vote-sondage sur la question de l'indépendance, c'est être bien naïf...

 

** USAP à Montjuich : 

 

   La voiture permet l'écoute, de paroles, de fadaises, de musique, de bruits, à vous de savoir choisir ! Pour ne pas perdre mon temps, à travers le paysage sauvage et sinistre de l'Aude qui va de Quillan au Capcir, en passant par Axat et les villages fantomatiques  d'Escouloubres et Quérigut, j'ai mis "France-culture". L'émission de Finkielkraut fut particulièrement nulle ce 9 avril: il invita Dominique Fernandez pour parler de Kundera ! Il vaut mieux qu'il cause baroque, Italie ou Russie ! C'est vrai que le "grand" critique a besoin de parler de tout, mais pour dire que La Pléiade est une collection qui cumule inutilement notes et préfaces, pas la peine de venir à France-cu...  Or, pour Kundera, muséifié déjà dans la prestigieuse édition de Gallimard ("Oeuvre définitive", est-il écrit ! Et on voulait y mettre Bazin ! On y a enterré Vian, récemment ! Et pourquoi pas Sollers, ou Catherine Angot, tant qu'on y est : Gallimard remercie ses auteurs à rentes en les momifiant dans le papier bible; or il fallait conserver cet outil éditorial (préface d'Aragon...) pour expliquer l'exil de Kundera, le contexte politique, les noms propres... Si on veut le texte seul pour le seul plaisir de la lecture, prenez un livre de poche ou la "collection banche" !

   Ainsi, j'ai peu appris avec Finkielkraut, invitant moins les philosophes que les sociologues des quartiers, de la jeunesse ou des sectes communautaires, et les écrivains à fort tirage et beau ramage médiatique... Enfin, me voici aux Angles ! Ciel et soleil accrochés au faîte du roc d'Aude. Mais la neige ! La déferlante, la fonderie, une neige à vous dégoûter de skier ! J'aime le ski de printemps au petit matin friquet, mais là, ce fut le ski d'été, la crue, la Bérézina... Mais je ne regrette pas d'être venu et d'être allé me bronzer au refuge où des centaines de Catalans (ils avaient fui Barcelone envahis par les "Catalans" d'ici, du "Nord" qu'on dit..!) festoyaient dans la salle hors sac et sur les terrasses : apéros, grillades, tapas et voix fortes...

   Vous avez compris que je ne suis pas allé dépenser à Montjuich quelques centaines d'euros pour crier avec 32000 bobos et bonobos qui croient former un peuple autour d'une équipe de rugby : une fois rentrés au bercail, les différences sociales, linguistiques...reprennent. On en reparlera...

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 00:48

image.php   Serge Fauchier  à Céret 

 

Ce n'est pas l'évident, le dit, le figuré, le visible, qui semblent intéresser l'artiste Serge Fauchier. Sa quête se concentre plutôt vers l'occulte, le non-dit, le non-montré; ce qu'exprime le blanc de la toile est plus fécond que l'imagerie exposée ou racontée dans le tableau. D'ailleurs, il faut aller en-dehors des limites du cadre et suggérer le hors-champ : comme au cinéma, le passionnant est sans doute ce qui est extérieur à la pellicule, ce "champ dehors" que le monteur, le réalisateur et le cinéaste n'ont pas voulu montrer aux spectateurs...Pourquoi ? Quelle est la démarche, quel est le projet à l'origine de cette mise en scène..? Le résultat, grâce à la couleur et au motif du mouvement, est alléchant, mais l'approfondissement de l'oeuvre ne nous mène peut-être pas à la joie de vivre matissienne... Au décorum, S Fauchier préfère la sobriété.

 

 

Dans sa célébration de la couleur, l'actuel directeur des Beaux-Arts/Heart de Perpignan, se penche sur le blanc, ou sur l'espace vierge de la toile ou du support non investi par l'acrylique. Ces espaces candides mettent en évidence le reste de la toile, instaurent un rythme à l'intérieur de la scène créée. Le blanc disperse les motifs (l'ondulation, le flux, la vague) ou les rassemble : l'univers se dilate-t-il ou se contracte-t-il..? Le mystère est complet, et l'angoisse aussi. 

 

 

Dans cette surface creusée de blancs, nos regards se penchent, nos interrogations s'engouffrent. Serge Fauchier prétend que "les blancs sont des réceptacles et réservoirs ... de la multitude des moments éludés ou porteurs de parts obscures." En tout cas des signes serpentent, semblant sortir de la surface, pour faire sens ou nous dire de ressentir, de réfléchir, au lieu de subir.

 

Le blanc,donc, de façon paradoxale, nous inquiète et nous plonge dans de noires méditations. Il n'est plus, ici, le contraire du noir, et Fauchier est un Soulages habillé d'aube de premier communiant ! Mais l'art autentique n'est-il pas destiné à nos interroger, à nos analyser, et non pas à nous "distraire" en cette période pascale, ou autre..?

 

 

* Galerie Odile OMS, rue du commerce, à Céret, galerie ouverte du mardi au samedi, de 11h à 12h30 et de 14 h à 19h.  www.odileoms.com

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 11:08

WBenjamin   hanna-et-wb.jpg  Hannah Fiedrich, comédienne

 

 

 

Le prochain Dimanche du Vauban sera le 11 Mai à 17h30,

avec un "Hommage à Walter Benjamin"

par Hannah Friedrich et Jean-Pierre Bonnel (auteur du "Chemin ultime de W.Benjamin).

 

Walter Benjamin est le philosophe juif allemand qui, avec l'avènement du fascisme hitlérien, dut quitter son pays et passer la plus grande partie de sa vie en exil. A Paris, d'abord, où il est aidé par l'écrivain Georges Bataille et le philosophe Adorno. 

 

  A Marseille, ensuite, où il essaie, en vain, de s'embarquer pour l'Amérique, en compagnie de nombreux artistes et intellectuels juifs ; il tentera de fuir, à pied, en traversant le massif de l'Albère, à partir de Banyuls, pour gagner l'Espagne, le Portugal, puis les Etats-Unis.

 

 Mais la police espagnole le refoule : Benjamin se suicide dans une auberge de Port-Bou, le 26 septembre 1940.

 

Download.html.jpg

Cette œuvre est une lecture scénarisée construite daprès des extraits de textes de Walter Benjamin ( « Le petit bossu » de « Lenfance berlinoise ») et dautres provenant du livre de Jean Pierre Bonnel, écrivain de Perpignan : «Lultime chemin de Walter Benjamin » (14 euros, chez l'auteur : 0631690932 ou Maisons de la presse de Collioure et Cerbère)).

 

Lactrice, dans un jeu de scène avec des effets de lumière et laccompagnement de la musique, interprète à la fois les interrogations et la douleur de Walter Benjamin face à ses derniers jours au travers du livre de Jean-Pierre Bonnel et aussi des souvenirs du philosophe et de son enfance à Berlin.

 

Un troisième fil est constitué par les infos que donne Jean-Pierre Bonnel sur les circonstances et le cadre dans lequel a vécu et mourut Walter Benjamin.

Les trois fils de ce montage d'extraits de textes sont interprétés par la comédienne en divers endroits de la scène.

 

Certaines courtes parties sont dites en Allemand afin de donner une profondeur au texte et de faire entendre la langue maternel de Walter Benjamin.

Cette lecture scénarisée donne avec des différentes couleurs dinterprétation, la musique et un jeu de lumière, la possibilité aux spectateurs de découvrir Walter Benjamin dans le temps du fasciste et de la guerre. 

 

Durée : 1h environ - entrée 8 et 4 euros.

 

 

**hôtel du Belvédère du rayon vert - Cerbère

samedi 17 mai 2014 - de 10h45 à 16h15

Cinéma sur la frontière / Sur les traces de Walter Benjamin
entrée libre et gratuite sur réservation (dans la limite des places disponibles)  : contact@cinemaginaire.org
€ 10h45 avec Franck Ancel : café des images, escapade à Port Bou, lectures d’Enrique Villa Matas
€ 13h15 buffet  
€ 14h30 avec Manuel Cusso Ferrer : film L’ultima frontera – la dernière frontière de Walter Benjamin
Plus d’infos : <http://www.cinemaginaire.org/www/php/news_det.php?id=240>

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 14:40

UMPLO Antennes sur le château d'eau de Villeneuve de La Raho :  Animation communale les 13 et 14 mai 2014 :les opérateurs vont renforcer les antennes !!! Dès 8 h, mardi 13 mai, entrée libre, animation assurée près du château d'eau !!!!


L’eau ? ou mais

Après avoir annoncé leur départ pour le 27 mars

Surprise, quelques antennes supplémentaires vont « tenir compagnie » aux 25 toujours présentes.

Le tract ci-joint vous invite à venir assister à ce « beau » spectacle.

 

 

 

L’eau ? ou mais

Après avoir annoncé leur départ pour le 27 mars

Surprise, quelques antennes supplémentaires vont « tenir compagnie » aux 25 toujours présentes.

Le tract ci-joint vous invite à venir assister à ce « beau » spectacle.

Paulette Palau  

 

*** SAMEDI à Elne :

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J’ai le plaisir de vous communiquer, ci-joint, l’invitation et les dossiers de présentation des deux expositions qui seront présentées prochainement à Elne

Deux propositions où art et histoire fusionnent pour devenir un outil de prise de conscience précieux au service de la défense des droits humains et des droits de l’enfant

 

Samedi 17 mai

11h – Maternité suisse

« J’ai dessiné la guerre. Le regard de Françoise et Alfred Brauner »

En collaboration avec l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand

 

 

12h30 – Musée Terrus

« Josep Narro. Dessiner la vérité nue des camps du Roussillon [1939-1941] »

Exposition coproduite avec le Museu Memorial de l’Exili de La Jonquera  et avec le soutien du Conseil Général des Pyrénées-Orientales

 

La matinée s’achèvera autour d’un pot amical.

Au plaisir de vous retrouver à cette occasion

Sylvaine CANDILLE

Directrice du Pôle Culture

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04 68 37 42 82

06 79 21 46 02

 

 

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 10:07

moi-et-j.charles-domens.JPG avec Jean-Charles Domens (à droite, photo Loïc Robinot), au festival du livre de Collioure, août 2013.

 

 

 

Célébration livresque : Aude au livre

 

 

J'aime ces itinéraires livresques, connus, parcourus et toujours présents, passionnants, car se renouvelant sans cesse, en raison de découvertes incessantes de livres. Ceux-ci sont des bornes jalonnant mon voyage au-delà du réel quotidien, en fait véritable et seule fiction, où chacun a un grade, un chapeau, se donne un rôle, porte un masque au coeur de la grande comédie du travail et de la hiérarchie sociale.

 

Je reviens de Toulouse, où je vais chercher une masse de volumes imprimés au pays des Roms, pays quasi méditerranéen de l'Est où la francophone a de la vigueur. ..

Peintres en Catalogne, Collioure en ses saisons, ces recueils hantent la librairie française de Cluj et peut-être celle de Bucarest, mais je ne vais pas vérifier sur place si le Roumain curieux lit mes poèmes colliourencs, si la Roumaine bobo s'intéresse à Christian Vila ou à Serge Fauchier...

 

Je laisse en dépôt "Les saisons de Collioure" à la librairie "Ombres blanches"; je me demande dans quel rayon - tourisme, régionalisme, littérature - ils vont bien pouvoir placer mon livre. Pour moi, c'est de la litté, tout ce que je ponds est littérature, -du moins, je le voudrais ainsi-  quoi qu'en pensent les mal pensants et les jaloux, et le reste est bloguerie; d'ailleurs envie j'ai de relier de façon artisanale, de réunir tous mes articles du blogabonnel, même si l'actualité se démode, si les scandales des politiciens s'oublient, afin de laisser la voie à d'autres ambitieux plus jeunes et plus nerveux...

 

 

Le cours de mon voyage s'écoule vers Carcassonne; il faut toujours péleriner chez Joë Bousquet, c'est un devoir littéraire, un devoir de mémoire  : d'ailleurs, bien baptisée, la maison de la mémoire, sorte de cénotaphe plein de souvenirs et de mots, et ce lieu est pourtant silencieux, laissant croire que le poète cloué dans ses draps était muet comme une tombe...Alors qu'il dialoguait par lettres avec le reste du monde ! Carcas, capitale du XX° siècle surréaliste et guerrier, centre  du monde des lettres !

 

L'itinéraire à travers les lieux de papiers débouche sur la colline de Montoulieu, mont percé de taupes qui ont créé des librairies, des bouquineries, des endroits civilisés où l'on lit, prend un café et discute un brin. Les touristes ont beau envahir les ruelles et lire peu, on se régale entre complices lorsqu'on découvre un roman épuisé de Michel Llory.

 

Ou les poèmes et nouvelles de Serge Bonnery, d'une écriture splendide, soignée, étudiée, épurée, jusqu'à un style qui semble parfois avoir la nostalgie de ces romanciers revenant sur une enfance heureuse passée dans une province reculée, à l'écart des foules et des guerres, à une époque qui nous semble surannée, mais que l'on aurait voulu vivre, au lieu d'être resté sur une frange de plage ou de rocaille, à regarder les mouettes marcher et les rêves s'envoler...

 

L'Aude est un département capital pour la littérature, quand on ne vante que son vin et ses commerces "cathares"; le mythe et la mystification ne sont pas morts; préférons toutefois Delteil et Bousquet, Reverdy et Charles Cros, Simone Salgas et Serge Bonnery ! 

 

Ensuite, j'évite Narbonne qui perd ses librairies -me revient l'Occitane, où j'avais rencontré René Rougerie et conclu un pacte non écrit au-sujet de la publication de mes poèmes dans sa revue "Poésie présente", ville grandissante qui préfère fêter Trénet que d'autres poètes natals moins populaires...

 

Non, je pousse vers le nord, vers le canal du Midi, déplumé de ses lignes de platanes désormais, vers cette librairie près de la berge, de l'écluse, caverne livresque creusée près de l'eau et qui sent la feuille humide, dès qu'on entre, le papier qui prend l'eau de toutes parts : il est temps d'acheter tous les livres : c'est faire une bonne action avant le naufrage, autodafé non par le feu, mais par une catastrophe marine !

 

L'Aude se fiance à l'Hérault grâce au livre et, de la sorte, on pourrait faire le tour de France, et celui du monde, en sautant de jumelages de librairies, en endroits peuplés de livres...Et le monde tournerait moins pire si chacun savait entrer dans une librairie pour feuilleter, caresser le papier, sentir l'encre, goûter à la police typographe, pour, enfin séduit, acheter le bouquin ! Hélas l'Homme a depuis la caverne, l'esprit guerrier, et se terre encore dans la grotte d'un char d'assaut ou dans la niche inconfortable d'un Rafale...

 

Je me rends donc à Pézénas, non pour les friandises de Nadine, la coiffe rousse d'Annie, ou les sucettes arc-en-ciel de l'appartement moderniste de Rosy dans le vieux quartier...Je vais rendre visite à Jean-Charles Domens, que je retrouve régulièrement dans les salons du livre de Collioure ou de Céret.

 

Dans sa libraire-imprimerie-musée des éditions Charlot, venues d'Algérie, il entasse les collections : Méditerranéennes, théâtre, les cinq continents de Philippe Soupault, Fontaine de Max-Paul Fouchert,  et il a eu la bonne idée de publier une "Bibliographie commentée et illustrée d'Edmond Charlot" (par Michel Puche, préface de Jules Roy, 1995, 14,94 euros - www.domens).

Dans ce lieu dédié à l'écrit, rue Victor Hugo, Jean-Charles poursuit l'aventure de l'éditeur d'Alger; il me montre, dans l'arrière boutique, son matériel, ses machines à composer les livres; et aussi sa main, endommagée, prise un jour par une de ses fidèles machineries, plus amante que les autres...

 

Jean-Charles a voulu retracer le travail d'E. Charlot, qui disait, en 1989 : "Je n'ai ni le goût ni l'habitude de replonger dans le passé, cela m'ennuie...Certains éditeurs tiennent leur journal intime; cela ne m'a jamais tenté, ce n'est pas mon métier." 

 

 

* Annexe : site littéraire à consulter :

 

L’Épervier Incassable

site de Serge Bonnery

Le prix de l’amour

dimanche 20 avril 2014, par Serge Bonnery

Raimon de Miraval est adepte du trobar clar (une langue claire, explicite voire parfois didactique), par opposition au trobar clus (langue « close », entendez plus abstraite) d’autres troubadours. Certaines de ses cansos adoptent ainsi un style démonstratif où le raisonnement logique l’emporte sur le lyrisme poétique.

nellimiraval-e2b4e.jpg

C’est le cas avec Chans quan non es qui l’entenda dont nous donnons ici le texte tel que René Nelli l’a établi, d’après Topsfield [1], pour son édition des poèmes de Miraval [2] avec notre traduction/adaptation. Dans cette canso, Raimon de Miraval expose le code amoureux tel qu’il doit selon lui triompher dans les cours d’amour méridionales.

Pour Raimon de Miraval, l’amour a son prix. Le prétendant doit se soumettre sans condition à la Loi imposée par la Dame dont il veut gagner le cœur. La Dame de pretz es guitz énonce le troubadour. Entendez : elle est gardienne (guide) de la Vertu qui doit régner dans la relation entre les amants. Le Pretz, dans la tradition occitane, désigne la Vertu, la noblesse du cœur qui exige la clarté dans l’intention amoureuse et exclut toute forme de tromperie.

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 10:29

photo-m.-bayarsoleil.jpg   Michèle Bayar

 

* NOUBA !!! ( éditions La Cheminante)

 

Un roman qui entraîne le lecteur dans le tourbillon de la vie des jeunes d'une famille oranaise.

 

Michèle Bayard a grandi en Algérie avec un père tunisien et une mère française a résidé elle -même à Oran pendant trente ans; dans ce livre, elle évoque la vie d'une famille de cette ville; de façon théâtrale, dans un style léger et humoristique... Le vécu de l'auteur lui permet de donner à son oeuvre une dimension interculturelle tout-à-fait riche et humaniste; ses livres (en majorité composée de livres pour la jeunesse, mais aussi des romans, des polars...) traite avant tout des identités culturelles et du "bien-vivre ensemble". 

 

Romancière militante, elle lutte par les mots et avec ses interventions en milieux défavorisés (ateliers d'écriture dans les prisons, les centres sociaux...),

 

Lire ses deux derniers livres : "Mort sur la sumptuosa", éditions Les Presses littéraires (2013) et "Pulsion inhumaine", aux éditions du Chemin, en 2012.

 

J.PB.

 

 

** De père tunisien et de mère française, elle vit la première partie de sa vie en Algérie. Elle y côtoie les milieux traditionnalistes français et algériens et ceux, plus cosmopolites, liés à la production d’hydrocarbures. Elle aime entendre plusieurs langues bourdonner autour d’elle, se passionne pour les mythologies, étudie l’informatique.

Installée en France, elle écrit ses premiers contes pour ses enfants, et ses métaphores témoignent de la richesse culturelle dans laquelle elle a vécu. Elle se prend au jeu. Après les contes, viennent les nouvelles, romans, scénarios. Michèle Bayar vit aujourd’hui en Languedoc-Roussillon. 

Avec « Silence complice », elle aborde pour la première fois le thème de l’exil et des traces qu’il laisse dans les âmes. Elle poursuit son exploration du silence au cours des ateliers qu’elle anime, notamment avec « Mémoires de silences », dans le cadre du Mémorial du camp de Rivesaltes et revient à l’exil avec « Un figuier venu d’ailleurs », roman sur le thème de la Retirada (exode espagnol 1939). Avec « Ali Amour » son premier roman adulte, elle interroge la filiation et plonge ses racines dans la mixité culturelle. Michèle Bayar est sociétaire de la Société des Gens de Lettres, adhérente de La Charte des Auteurs & Illustrateurs pour la Jeunesse, de la Maison des Ecrivains et de la Littérature, et elle soutient l’association Lire et faire lire.

http://bayar.michele.over-blog.com/

 

 

Bibliographie

Aux éditions Oskar
– Un figuier venu d'ailleurs - La Retirada (roman, 2009)

Aux éditions Gulf Straem
– La Tour des vents (roman 9-12, octobre 2008)

Aux éditions Nathan,
– Le Voleur invisible (L'énigme des vacances, poche, juin 2007)

Aux éditions Syros,
— Kodor Conte toubou (album, oct. 2006, co-auteur Mahmoud. A. Koloné, illustr. Mandana Sadat)

Aux éditions Bayard Presse - Dlire
— La nuit des grenouilles taureaux (roman 9-11, août 2006)

Aux éditions Paris-Méditerranée
— Sam et la Reine de Palmyre
(roman 9-11, déc. 2004, Collection Terre d’enfance)

Aux éditions Actes sud junior
— La vie qui déraille (roman ados, avril 2004, Cactus junior)

Aux éditions Petit à petit
— La clef des sages (roman ados, août 2003, co-auteur JC Djian, illustr. Arnaud Bétand)

Aux éditions Magnard
— Silence complice (roman ados, mars 2006 Tipik Histoire, réédition)
— Rodéo à Ascou (février 2003, Les p’tits intrépides)
— Les pilleurs de cèdres (octobre 2002, Les p’tits policiers)

Aux éditions Grandir
— La légende du ver à soie (album, version française et provençale, 2001)

Aux éditions Poisson de Lune
— Une journée comme les autres (album, illustration Manu 2004)

Aux éditions Milan Presse
— Tobloclic : L’hiver est là (comptine, déc. 2005) Trois drôles de filles (2006) Bisous (comptine juill.2006)
— Wakou : La Giboulée d'anniversaire (1995) l'Arbre de Noël, Tipo le Volcan (1996), La querelle des saisons, l'Etoile de mer (1997) Le perroquet et le crocodile (1998), La peur du loup (1999) Kama le caméléon, Sancou la petite girafe (2000), Le fantôme de la forêt (2003)

Nouvelles et ouvrages pour adultes
Aux éditions l'Harmattan
— Tekouk, contes pour après l'enfance (Nouvelles fantastiques, 1995)
— Le coureur d'étoile (Récit fantastique, 1997)
— L’art du conte, cahier d’atelier (Ouvrage collectif, 1998)

Aux éditions Fayard Presse (Côté femme)
— Dessine-moi une maison (nouvelle, octobre 2002)

Aux éditions Gare au théâtre
(Le bocal brisé, 17 octobre 1961/ Pour une juste réparation)
– Octobres rouges (pièce de théâtre, octobre 2001) Pour le repos de Nouria (didascalies, octobre 2001)

– La Tour des vents, roman : Editions Gulf stream, octobre 2008
– Love not war, editions Cap Bear (Nouvelle, recueil collectif 15 auteurs, 68, échos du Languedoc, mai 2008)
– Ali Amour, roman adulte, Editions Orizons, mars 2011

Ecriture de scénario
– Adaptation d’une nouvelle de Pierre Bellemare pour la télévision (Eléphant, 2006 avec J. Equer)
– Co-écriture 1 bible et 6 synopsis de série
(Images et Compagnie 2000, avec C. Chauvat, M. Picard, V. Sommet).

Lieu de vie

Languedoc-Roussillon, 66 - Pyrénées-Orientales

Types d'interventions

  • Ateliers en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire    (C) maison des écrivains et de la littérature

 

** A lire, à pratiquer : 

 

CARNET de VOYAGE des AMOUREUX en PAYS CATALAN, aux éditions "Les fées du sud" (15 euros) - www.carnetdevoyagedesamoureux.com  -

 

Voici un manuel de vie, un guide de l'amour, peut-être pas de la passion, mais du plaisir, sans doute, valable surtout pour de brèves escapades à deux, au moins...

 

Sinon seul, frustré, vous allez le parcourir dans votre coin,, tournant les pages de la main droite, et concerto pour la main gauche...Cela peut-être l'inverse, mais je suis resté fidèle à Ravel...

 

Donc vous voici partis pour une belle valse, sur la côte, vermeille ou sauvage, pour les bars de Perpignan ou les restaus de Barcelone. Dans une gamme de prix réservée toutefois aux classes moyennes et plus, si affinités...

 

...Vivre, c'est ici d'abord aimer, boire et manger ! On regrette l'absence de références littéraires (pas un seul écrivain catalan ne donne donc envie de jouir..?) et, quant à la peinture, c'est chiche, alors que le Sud regorge en musées et galeries...

 

Mais le livre est agréable à regarder, photos du bonheur, mise en page sensuelle, imaginative... Un manuel de savoir aimer pour les amants du XXI° siècle, à n'en pas douter, à glisser dans son sac, ou à emporter, feuille après feuille, pour des villégiatures coquines et lascives, à l'infini !

 

Un livre à mettre en pratique, d'urgence ! Un livre qui gagne à être vécu, et qui ne se contente pas de la lecture...

 

J.P.Bonnel

 

 

 

* Les Amis du Musée Terrus

 

vous invitent à la conférence

 

« Viggo DORPH PETERSEN

un architecte dans les Pyrénées Orientales »

par Robert BLANCH

 

Le Mardi 6 Mai 2014 à 18 heures

en la Chapelle Sant Jordi à Elne.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 10:56

eberhard-copie-1.jpeg  L'acteur Fabrice Eberhard

 

 

Le théâtre du Boramar, créé par Eberhard, ira autre part. 

 

D'autres villes du département veulent l'accueillir, selon Le Figaro (au passage, on se rend compte qu'on est lus vite informé par les médias parisiens que par les journaux d'ici, à Perpignan...)

 

La réunion avec le nouveau maire aurait été cordiale...La pétition de F.Eberhard pour la survie du théâtre d'un bon impact...Or, il n'y aura pas de festival Molière à Collioure.

 

Réorganisation et finances oblige, la mairie va réduire la culture : un festival du livre sur deux jours, début septembre, entre les marchés du mercredi et du dimanche; un hommage au romancier O'Brian sur la petite agora de la place du 18 juin; pas de stands sur le port, pas de débats au pied du château... La culture, à Collioure, c'est de l'économie, du rikiki..

 

La culture, c'est du passé..?

 

 

On parlera un peu de théâtre à l'automne, en accord avec les vendanges et la promotion des vins du pays...

 

Le vrai problème pour les festivals, c'est que Collioure n'a pas de lieu, en ville, adéquat : le seul centre culturel, vieillot, mais pas de vrai théâtre, pas de vraie salle de cinéma.

 

L'ancien maire, M.Moly, premier vice-président du CG66, comptait sur le Château Royal pour accueillir la culture et les divers festivals (piano, théâtre, livre). Le problème de la culture vient de là, cette non-communication entre la mairie et le CG; l'élu du CG ne doit pas croire que cette chose est à lui; le château doit être à tous, et aux habitants de Collioure avant tout. Tant qu'une entente entre mairie et CG ne sera pas scellée, ce sera au dépend de la culture.

 

Sans le Château Royal, et sans une volonté du nouveau maire, la culture sera le parent pauvre. 

 

 

La situation peut cependant vite basculer : lors des prochaines cantonales, le CG66 peut tomber aux mains de la droite, M.Moly étant en position difficile, désormais, sur la côte, ainsi que M.Mateu, peu apprécie sur le canton d'Elne...

 

M.Jacques Manya, le maire-médecin de Collioure, compte sans doute sur cette perspective pour profiter de la cour et des salles du Château Royal...

 

 

Quant à F. Eberhard, il ne m'a pas rencontré, comme cela était prévu, en lisant son message (mail) : je verse cependant au dossier ses arguments en réponse à mon premier article, négatif :

 

Bonsoir,

>   J'ai lu avec effarement et tristesse le courrier me concernant sur ton blog. Autant de mensonges, de diffamation, de méchanceté m'ont bien peiné.

Je réponds à tes questions.

 

Tout d'abord il est vrai que j'ai été présenté au maire de Collioure par mon père, je ne le nie pas en 1991. Depuis 1992, et la 1ère représentation poétique dans la salle de la Reine, ou nous avions accueilli 100 personnes environ à 2013, ou nous avons reçu plus de 3500 personnes (et refusé au moins 500 personnes), je pense avoir fait suffisamment mes preuves pour mériter une reconduction.La preuve en est, que sans ce succès public, j'aurai été éjecté depuis lontemps, ou je serai parti de moi-mème.

>

Concernant la mise en scène, j'ai signé toutes les mises en scènes du festival, et ceci depuis le début, elles sont authentifiées et déclarées.

Concernant "Le songe d'une nuit d'été", bien sur la traduction adaptation est totalement faite par moi,elle est d'ailleurs en vente depuis plus de 7 ans à la librairie théatrale de Paris, au coté de toutes les autres traductions. L'accusation de m'ètre "accaparé" d'une autre traduction, est incohérente,d'autant plus que cette traduction a été jouée à Paris par deux compagnies différentes, et donc controlée.

>

Quant à l'acteur qui ne"joue plus", je demande aussi réparation, car je joue régulièrement, mais à Paris c'est vrai.

En ce qui concerne mon ego que j'aurai surdimensionné, je trouve aussi cette réflexion déplacée.

>

Quant à mon age , je n'ai que 63 ans, ce qui me parait un âge très raisonnable et pas vraiment élevé pour s'occuper d'un festival .

>

Concernant le spectacle de Matisse, que de malentendus ! Je récapitule.

 

> 1/ Je t'ai demandé l'autorisation d'utiliser ton texte.

 

> 2/Je n'ai pas donné ton nom à la presse suffisamment, et je ne t'ai pas assez représenté sur les éléments de communication, c'est vrai et sur ce point, je fais amende honorable, et j'espère me rattraper un jour.

 

> 3/A ma connaissance, Il n'y a eu aucune vente de DVD du spectacle, ni produits dérivés.

 

> 4/Concernant les droits d'auteurs, c'est un sac de noeud, tu le sais bien.Le montage que j'ai fait se base sur une dizaine d'écrits, et même si le tien est largement majoritaire, c'est un travail de titan, de mettre tout cela au propre.

 

> 5/Mais je te tends la main, déposons ce texte une bonne fois pour toute à la s.a.c.d, ainsi nous rendrons à César ce qui est à César, et peut-être repartirons nous sur un bon pied, si le spectacle est repris. Personne n'a touché de droits pour ce spectacle, et c'est vrai qu'il y a une certaine injustice pour les auteurs (et toi en particulier). Pour cela il faut accuser les producteurs et non moi, qui auraient du prévoir dans leur budget une personne payée pour faire page après page le décompte.

 

Quelque soit le malaise ressenti par toi vis à vis du spectacle de Matisse, il ne t'autorise pas à me trainer ainsi dans la boue avec des propos mensongers.C'est pourquoi, je te propose  de faire une réhabilitation dans ton blog à l'amiable, qui est importante non pas pour "mon égo", mais pour nos personnes humaines. Je viens à Collioure la semaine prochaine, (en espérant rétablir pour le festival une situation tès fortement compromise) voyons nous autour d'un café, pour parler  positivement, et parler pourquoi pas de Walter Benjamin très beau texte, que j'espère toujours un jour  jouer !

>

Bien cordialement, 

> fabrice Eberhard 

 

 

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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 19:09

images-copie-26.jpeg Couvent de Pedralbes, à Barcelone

 

Origines de a ville : Une première légende dit que le nom Barcelone est la version modifiée de Barke-no, nom original que les habitants ibériques avaient attribué à la ville.

La deuxième légende dit que Barcelone a été nommée ainsi par les carthaginois et que le nom est venu du nom de famille Barca qui signifie rayon.

La légende romaine dit que durant une expédition de 9 navires, il y eut une grande tempête. Les huit premiers navires réussirent à séchapper sans souci, mais le neuvième sest perdu, et cest Hercules qui la retrouvé échoué à Montjuïc. Lendroit a tellement plu aux navigateurs quils lont nommé comme le navire perdu « Barca Nona » (le neuvième navire)

Il est impossible de prouver quune légende est plus vraie quune autre. Cependant, ce qui est sur, cest que Barcelone a été conquise par les Wisigoths en 415 et a été connue, pendant plus de 300 ans, comme Gothland, ce qui veut dire « la Terre des Dieux ».

Barcelone a récupéré son nom et son identité quand elle a été reprise par Ludovico o en lan 801, et est ainsi redevenue terre chrétienne. Depuis cette époque le nom de Barcelone na pas été changé. Par contre, ce que la ville inspire aux gens au jour daujourdhui a bien changé.

Au début des années 80, on faisait référence à Barcelone comme étant trois syllabes : Bar, cel, ona, qui veulent respectivement dire en Catalan, bar,cieletvague.

 

* Barcelone est propre : des équipes de balayeurs sont en action toute la journée. Des poubelles imposantes sont placées dans tous les quartiers. Et d'autres, plus petites, plius esthétiques, partout dans les rues. Surtout les Barcelonais ont opté pour le réflexe propre...

** Visité ce dimanche l'ancien marché du BORN, où se trouve l'imposante centre culturel catalaniste, rendant hommage à la chute de Barcelone, brisées par les troupes madrilènes des Bourbons en 1714, date à laquelle Barcelone a perdu ses droits, sa constitiutio...

 

¨¨¨La belle catalane se rebelle

Balançant entre tradition et nouveauté, Barcelone est fidèle à sa mémoire à travers ses muséesseruelles aux bâtisses d'architectes de renom et son marché couvert de la Boqueria datant de 1860.

Elle laisse aujourd'hui libre cours à l'imagination débridée de ses designers d'avant-garde, de ses fêtes et festivals et des facétieux saltimbanques de la mythique Rambla...

Barcelone est aussi la ville des cafés et des bars, où il est agréable de grignoter à toute heure des tapas ou boire du vin dans les quartiers trendy.

Inlassable noctambule, les nuits barcelonnaises sauront vous séduire à coups de néons high-tech, paillettes et rococo.

Casa Batlló, la maison des os

C'est l'une des réalisations de l'architecte Antoni Gaudí, le porte- étandard du modernisme, connu pour ses réalisations très imaginatives.

La Casa Battló est née de la transformation de l'immeuble d'un riche armateur entre 1904 et 1906, situé au 43, Passeig de Gràcia, au cœur du quartier de l' Eixample.

On prête diverses interprétations aux balcons de sa façade ondulée et composée d'une mosaïque de verre et céramique : tantôt des masques vénitiens, tantôt des fragments de crâne avec les ouvertures pour les yeux et le nez. Plus vraisemblablement, la façade serait une allégorie de saint Georges tuant le dragon.

 

Une promenade mythique

Las Ramblas est une large avenue piétonne d'1,7 km de long, bordée d'arbres qui part de la place de Catalogne, au centre de la ville, pour rejoindre le vieux port où trône la statue de Christophe Colomb, face à la mer.

Ts fréquentée de jour comme de nuit par les Barcelonais et les touristes, c'est l'artère la plus animée de la ville. On s'y rencontre ou on s'y retrouve, les personnes âgées discutent sur les bancs...

Las Ramblas est bordée de marchands d'oiseaux et de petits animaux, de boutiques de fleuristes et de beaux marchés couverts dont la Boqueria. On y rencontre également le célèbre théâtre du Liceu. C'est aussi le lieu de rassemblement des caricaturistes et autres peintres de rue.

 

Comme dans un conte de fées

Encore une création sortie de l'imagination de l'architecte Gaudì, le Parc Güell peut évoquer "Alice au pays des merveilles" ou la maison de confiserie dans "Hansel et Gretel"...

Son œuvre s'intègre totalement à la nature et la reproduit, comme la fameuse salamandre de céramique colorée : celle-ci gît au pied d'un escalier qui grimpe jusqu'à une forêt de 84 colonnes. Plus haut, une charmante esplanade offre une vue panoramique sur la ville, délimitée par un banc qui ondule comme un serpent de 150 mètres de long.

Jardin public depuis 1923, on y trouve également la maison où vécut l'artiste à la fin de sa vie.

 

L'emblème de Barcelone

Situé également dans le quartier de l'Eixample de Barcelone, le Temple expiatoire de la Sainte Famille, gigantesque cathédrale aux 4 tours dominant la ville, est une œuvre inachevée de l'architecte Gaudí, qui débuta en 1882.

Chargées de références mystiques, ses façades biscornues symbolisent la naissance, la passion et la mort du Christ. Oeuvre majeure de l'architecte, il consacra les 15 dernières années de sa vie à la réalisation de cet édifice. Seule la tour de la Nativité fut achevée avant sa mort.

Selon les voeux de Gaudí, aucun financement d'aide à la construction ne doit provenir du gouvernement, mais de dons privés ou carritatifs, ainsi l'ensemble de l'édifice sera achevé entre 2025 et 2030, pas avant

 

Une colline magique

 

La colline de Montjuïc est un promontoire situé au sud-ouest de Barcelone, surplombant le port et la vieille ville.

Elle a accueilli l'Exposition universelle de 1929 et de nombreux édifices y furent construits, également pour les Jeux olympiques de 1992, notamment le stade olympique de Montjuic. Plus haut se trouve la fondation Miró et le Castell de Montjuic, d'où un métro aérien et un téléphérique permettent d'y accéder.

Située au centre de la colline, la Fontaine Magique, construite pour l'Exposition universelle, constitue un spectacle d'eau, détonnant de lumières, de couleurs et de musiques.

 

 

Barri Gòtic, l'art gothique catalan

Le Barri Gòtic est le plus grand quartier médiéval de toute l'Europe. A l'intérieur d'un dédale de rues piétonnes, des édifices gothiques datant du XIIIe au XVe siècles côtoient des magasins de souvenirs et des petits bars sympathiques...

A l'instar du gothique flamboyant venu du Nord, le style gothique catalan privilégie la simplicité au foisonnement ornemental, la pureté des lignes aux décorations superflues, conservant quelques traces de l'art roman à travers ses voûtes et ses toits plats.

 A ne pas manquer : la cathédrale La Seu, la Plaça del Rei, l'église Santa Maria del Mar, le gothique catalan totalement achevé et homogène et l'église Santa Maria del Pi, avec son clocher octogonal et sa magnifique rosace.

 

Fraîcheur, sport et détente

La ville possède de nombreuses plages, de la Barceloneta jusqu'au Riu Besòs au nord de la ville. Le bord de mer est aménagé de pistes cyclables, avec des plages bien équipées en beach-volley, gymnases en plein air et jeux en tout genre. 

Attention tout de même à la fréquentation excessive de ces plages : il est conseillé ainsi de s'y rendre en matinée, avant une journée de visite mouvementée. Ou bien de s'éloigner du centre-ville pour des plages plus calmes.

A l'approche de la nuit, bars et discothèques prennent vie tandis que des groupes se forment sur le sable pour jouer de la guitare...

 

Une architecture à part

La dernière réalisation de Gaudì sur laquelle on ne peut faire l'impasse est la Casa Milà, communément appelée Pedrera ou "carrière", à cause de sa façade de pierre très contestée par le passé

La Casa Milà fut édifiée de 1906 à 1912. L'absence de projet architectural, l'aspect organique du bâtiment et le fait qu'il ne comporte pas de ligne droite, fut très mal perçu par les promoteurs qui le qualifièrent "d'horrible".  

Et pourtant, la Casa Milà est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités de Barcelone. Sur le toit, on peut apercevoir ces étranges cheminées appelées "espantabruixes".  

 

Couleurs, odeurs et saveurs

Au milieu de la promenade de Las Ramblas, se trouve l'un des plus beaux marchés couverts au mondela Boqueria, dans une petite rue adjacente.

Sa construction date de 1217 où l'on trouvait des étalages de viande ambulants. Après de nombreuses transformations, passant de marché aux cochons à poissonnerie, il est reconnu officiellement en 1853.

C'est aujourd'hui le marché des fruits et légumes par excellence, des épices et fruits séchés, des poissons et fruits de mer et des friandises, le tout dans un vaste espace couvert de 6 000 m², qui fait de ce marché le plus vaste d'Europe.

 

 

Le musée de Picasso

Peintre natif de Màlaga, c'est dans la ville de Barcelone que le peintre Picasso s'est formé à l'art, où il s'y installe avec sa famille à l'âge de 14 ans. C'est aussi à Barcelone qu'il y expose pour la première fois ses oeuvres; le 1er février 1 900 au cabaret Els Quatre Gats.

Inauguré en 1963, l'actuel musée de Picasso présente une collection originale de ses premiers dessins et esquisses lorsqu'il était enfant. Le musée accueille également ses oeuvres de la maturité, des périodes bleue, rose et cubiste aux gravures, en passant par les céramiques et les estampes.

 Les oeuvres à ne pas manquer : La Première Communion (1896) et Las Meninas (1957).

 

Un havre de paix

L'Exposition universelle de 1 888 prit place dans le parc de la Ciutadella, où il fut décidé de construire l'Arc de Triomphe de Josep Vilaseca i Estapà par lequel on entrait dans l'enceinte de l'exposition.

Le parc abrite en son sein des bâtiments gouvernementaux tel que le Parlement de Catalogne, les musées de zoologie, de géologie et d'Art moderne.

Cet endroit est idéal pour se reposer sur l'herbe, assister à des séances de tai-chi-chuan, faire un tour de barque sur le lac ou découvrir la Cascada et ses fontaines...

 

Au temple de la musique classique

Le Palais de la Musique, orné de vitraux, céramiques, mosaïques et sculptures, a été bâti sur le site d'un monastère en 1908, dans le style moderniste catalan et des arts décoratifs, par Lluis Domènech i Montaner.

La lumière, qui traverse les immenses vitraux de la coupole, crée une atmosphère inoubliable. Il s'agit de l'unique salle d'Europe éclairée par la lumière naturelle !

 

**** Le peuple est dehors : Les concerts de musique classique y sont presque quotidiens dans cet édifice exubérant à l'armature d'acier, bâti en briques rouges et décoré de bustes de grands compositeurs (Palestrina, Bach et Beethoven). Vous vous laisserez bercer par la musique, installés confortablement dans une de ses loges...

 * Grande ambiance dans le quartier gothique : queue jamis vue pour accéder au musée Picasso.

**Le soir, les Arène de la plaza d'Espanya sont prises d'assaut : les restaurants du sommet autorisent une vue circulaire sur la ville, mieux que depuis l'(esplanade du MNAC : concert pour la Croix Rouge samedi soir, on danse sur les marches...

 

Des places et du shopping

Le paradis des calamars à la romaine, des amateurde timbres, de chiromanciennes, artistes et vagabonds se trouve dans la place Reial. La place abrite un restaurant, Les Quinze Nits, d'où vous pourrez admirer ces scènes de vie. Observez bien les lampadaires qui sont une oeuvre de jeunesse de l'architecte Gaudì.

Quant aux amateurs de shopping, sachez qu'à Barcelone vous trouverez votre bonheur : pendant que les artisans et petits commerçants animent les quartiers anciens du barrio Gotico ou de Ribera, les joailliers et stylistes de luxe abondent dans le quartier de l'Eixample. Quant aux jeunes designers, on les trouve au sein du Raval ou de Gràcia.

 

Catalans avant tout

L'identité et la singularité catalane de Barcelone reste inchangée, malgré son ouverture au monde (seulement 59% des résidents barcelonais sont nés en Catalogne) et son développement urbain avec la naissance du quartier de l'Eixample et le secteur ultramoderne de Poblenou.

Le peuple de Catalogne, l'une des 17 communautés autonomes qui forment l'Espagne, a maintenu au cours des siècles sa vocation de peuple autonome. Aujourd'hui, son statut d'autonomie lui offre un grand pouvoir décisionnel au niveau historique, juridique et institutionnel, vis à vis de l'Etat espagnol.

Les Barcelonais ont beau être Espagnols, ils se revendiqueront toujours catalans.  

 

Une tour pas comme les autres

La tour Agbar, conçue par le célèbre architecte français Jean Nouvel, est le bâtiment le plus élevé de Barcelone, avec 142 mètres de hauteur.

A son ouverture en 2005, elle fut l'objet de débats, à cause de sa forme plus ou moins équivoque (certains Barcelonais la surnommerait le "suppositoire").

Cette tour d'affaires de 28 étages qui abrite les bureaux de la Compagnie des Eaux de la ville est recouverte de 60 000 lames de verre colorées de rouge et de bleu. A la nuit tombée, la tour s'illumine de 4 500 lumières, à chaque fois changeantes.tour-a-forme-ovoide-525028.jpg


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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 08:52

images-1-copie-6.jpeg musée Picasso de Barcelone

 

Picasso copié, plagié, continué... Montaigne avait déjà connu l'actuel "copié-collé", en écrivant, dans Les Essais : "On s'entreglose tous !"...


C'est ainsi qu'à Bacelone, 58 oeuvres signées de l'Américain Andy Warhol, du Britannique Banksy, mais aussi de peintres africains ou sud-américains, le musée Picasso de Barcelone témoigne dans une exposition de l'influence du maître espagnol, mort il y a 41 ans, sur l'art contemporain des cinq continents.

  L'exposition "Post-Picasso, réactions contemporaines" constitue le grand événement de la saison pour le musée catalan, qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire. L'exposition ne présente pas seulement des tableaux ou sculptures de Picasso, né à Malaga, dans le sud de l'Espagne, en 1881, mort à Mougins, dans le sud de la France, en 1973. L'objectif est aussi de démontrer que "son oeuvre et sa réputation continuent de générer un dialogue et un débat fructueux avec des artistes contemporains à travers le monde", explique le musée. "Picasso est l'artiste qui m'a le plus influencé depuis l'enfance", reconnaissait le peintre turc Bedri Baykam à l'inauguration de l'exposition, qui présente l'un de ses tableaux, "Le harem d'Avignon a cent ans", une interprétation de l'une des oeuvres maîtresses de Picasso, "Les demoiselles d'Avignon".

Au total, l'exposition réunit des oeuvres de 41 artistes venant des cinq continents, sur une large gamme de supports : peinture, vidéo, photo, sculpture et gravure. "C'est l'approche globale que nous voulions exprimer par cette exposition, conçue non pas pour mettre en valeur le travail d'artistes européens ou américains, mais pour regarder bien au-delà", explique le commissaire, Michael FitzGerald. Les galeries du musée exposent ainsi des oeuvres du Congolais Cheri Samba ou du Sud-africain Jantjes, de l'Irakien Dia al-Azzawi, du Brésilien Vik Muniz, de l'Indien Atul Dodiya ou des Argentins Guillermo Kuitca et Constanza Piaggio. "La diversité était un objectif prioritaire et nous a permis de découvrir de nombreuses oeuvres contemporaines relativement méconnues", ajoute le commissaire.

L'artiste britannique de rue Banksy a été chargé du message de bienvenue : sur une plaque de marbre est gravée la célèbre citation de Pablo Picasso: "Les mauvais artistes copient, les grands artistes volent", au-dessus de la signature, barrée, de Picasso, remplacée par celle de Bansky. S'ouvre alors un parcours en six étapes, retraçant les temps forts de l'oeuvre de Picasso : le cubisme, la période bleue et la période rose, le surréalisme, les dernières oeuvres, "Les Demoiselles d'Avignon" et enfin l'oeuvre maîtresse, "Guernica". Dans la salle consacrée à ce tableau, cri de colère contre les atrocités de la Guerre civile espagnole, l'exposition montre comment Guernica a marqué de nombreux artistes qui ont dénoncé des violations des droits de l'homme à la fin du XXème siècle: De la critique du racisme par l'Afro-Américaine Faith Ringgold, à la guerre du Soudan dépeinte par Ibrahim el-Salahi dans "L'inévitable", un tableau qu'il a peint après avoir été emprisonné dans son pays.

"Picasso nous a transmis un magnifique héritage de créativité et d'originalité. Je souhaite qu'en observant son travail, il nous reste quelque chose de son génie et de son courage", déclarait l'artiste soudanais à l'inauguration. Dans une oeuvre clairement engagée, "Nid d'oiseau dans le style cubiste", le peintre chinois Zhang Hongtu déstructure dans le plus pur style de Picasso le stade olympique de Pékin pour revendiquer le respect des droits de l'homme. L'exposition révèle aussi la trace de Picasso sur l'oeuvre d'artistes emblématiques comme Andy Warhol ou l'Américain d'origine haïtienne et porto-ricaine Jean-Michel Basquiat, dont l'évolution du dessin à la peinture figurative témoigne clairement de l'influence du peintre espagnol. Le dialogue noué entre Basquiat et l'oeuvre tardive de Picasso s'exprime particulièrement dans le tableau "Sans titre (Pablo Picasso)", portrait du peintre espagnol adolescent, dont le nez et la coiffure s'inspirent de ceux de l'Américain.

* programmée jusqu'au 29 juin

**autres expos à voir aussi : Le Corbusier à CaixForum, au pied du MNAC, où sont montrées quelques oeuvres du Maître de Cabestany...

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 15:12

images-copie-25.jpeg  J. PLA

 

1

Barcelone : Souvenir de Montjuic par Josep Pla

 

Montjuic est, à Barcelone, une colline ou plutôt, étymologiquement parlant, une montagne qui culmine à 173 mètres au-dessus du port. Dès le Moyen Age, elle a été utilisée à des fins militaires. Un musée militaire peut d'ailleurs y être visité au sein du château reconstruit au 18ème siècle. L'Exposition universelle de 1929 a transformé le paysage de la colline.

Le pavillon de l'Allemagne de l'architecte Mies van der Rohe est encore visible bien que refait entièrement en 1986. Il reste aussi de cette Exposition, le Village espagnol qui rassemble des bâtiments provenant de différentes régions d'Espagne et dont la grand-place a servi de cadre à une scène du film "Le Parfum" d'après le livre de Patrick Suskind.

En 1992, c'est à Montjuic que se sont déroulés les Jeux Olympiques. Josep Pla, journaliste et écrivain Catalan, a, au fil de son oeuvre, parlé de Montjuic :

 

"Le quartier d'El Poble-sec était une agglomération humaine comme celles que l'on trouve, d'après ce qu'on m'a dit, dans le Sud de l'Italie. Il y avait tant de linge mis à sécher aux fenêtres et aux balcons, tant de marmots criant dans les rues, tant d'hommes et de femmes groupés, comme il doit y avoir, à mon avis, dans le Sud de l'Italie. Il y avait tant de chansons, et de telles vociférations de balcon à balcon, qu'en traversant ce monde on avait la sensation de recevoir une pluie de coups de bâton sur le dos. Une fois l'agglomération urbaine finie, dans le creux de l'entaille que fait ici la montagne, commençait soudain un surprenant et grand silence. Là, partait un chemin flanqué de bidons de pétrole. Aux deux côtés, on voyait quelques potagers minuscules, rachitiques, à la terre argileuse et rouge, superposés au-dessus du versant. Dans ces jardins, on n'y voyait jamais personne.

 

Le chemin était caillouteux : des gravats de démolitions urbaines y étaient éparpillés ; il y avait des figuiers de Barbarie, d'un vert poussiéreux et aigre. Mais, après la bande de terrain aux tristes potagers, on arrivait à la friche de la montagne. Un grand panorama apparaissait alors. On cherchait un peu d'herbe sèche où s'asseoir, à l'ombre claire d'un figuier. Le parfum du thym, de la lavande, étaient intenses. Le panorama, fascinant. Le calme, délicieux, flottait au-dessus du bruit sourd de Barcelone. Les perspectives lointaines étaient si obsédantes que leur présence lyrique faisait, par contraste, ressortir davantage l'immédiat : le bruit du vent dans les pins tout proches, le frisson de l'air dans l'ombre du figuier, l'aboiement d'un chien invisible et lointain.

 

On voyait le château sur la partie haute. Comme toutes les forteresses anachroniques que j'ai eu l'occasion de voir, Montjuic me produisait une grande impression romantique. Il me faisait penser aux gravures espagnoles du dix-neuvième siècle et aux feuilletons français - deux choses qui m'ont toujours plu. Le château et la terre pelée des alentours constituaient une estampe oblongue. Au-dessus des longues lignes horizontales des glacis, émergeaient, à ras de ligne, les structures dont on ne voyait plus que la visière apeurée et trapue. On voyait aussi une grande étendue de mer, avec les vapeurs noirs et les voiliers - partant vers le large ou s'approchant de la terre -, comme des jouets abandonnés.

Et, entre mes eux genoux, apparaissait le spectacle de la grande ville descendant, en pente douce, des collines de Collserola, jusqu'au port, avec ses blancs rutilants et les taches gris-tourterelle, tremblantes, des vieilles pierres. Vue de l'extérieur, Barcelone est une ville blanche. De l'intérieur, elle est grise aux légères touches jaunes - de la couleur de la poudre à récurer. Avec le soleil, la ville blanche dégageait une grande flamme vive que le vent faisait osciller vers l'Ouest, vers l'Est, et qu'il emportait parfois au loin...

 

(Le cahier gris)

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