photo-du-compte-twitter-de-steve-rosenberg_383520 La photo des toilettes du centre de Biathlon de Sotchi.
L'image qui fait le tour du monde du Net : double WC pour couple homo ou pour permettre des rencontres érotiques ou des dialogues sur la merde et autres excréments...
Bidet dans un champ (photo J.P.Bonnel) oublié par Marcel.
- Le mot :
- homonymes et significations :
- jacques Bidet philosophe français
- Nicolas Bidet, agronome viticulteur français
- un petit cheval trapu à tout faire
- un meuble destiné à l'hygiène intime
- toilettes à bidet, invention japonaise
- La chose : Bidet découle étymologiquement de l'ancien français, dans lequel il désignait un petit cheval de poste, trapu et ramassé ; le verbe « bider » signifiant « trotter ». L'idée repose sur une analogie : on « monte » un bidet, appareil sanitaire dont la cuvette sert aux ablutions intimes, de la même façon que l'on « monte » un poney.
Apparu en France vers 1710, il en est question dans Dépenses de Madame de Pompadour (1751). Son bidet était en bois de hêtre entièrement sculpté sur toutes ses faces.
Diverses théories existent quant à l'inventeur du bidet. Les noms de Marc Jacoud mais aussi celui de Christophe des Rosiers sont parfois mentionnés. Monté originellement sur pied, il trouve très vite la forme en la demi-poire et se place dans des caisses à côté ouvert ou fermé (couvercle amovible à crochet ou charnière). Pour le confort, le fond pouvait être doublé de plaques d'étain ou le rebord supérieur garni d'un bourrelet de cuir. Certains étaient munis d'une petite serrure afin de conserver son usage de manière privative1.
L'invention de la plomberie vers 1900 le chasse progressivement de la chambre pour le reléguer (avec le pot de chambre dans la salle de bain.
* ça sert à quoi ?
- Le bidet sert à se laver l'anus et le sexe, pour ceux qui veulent économiser l'eau d'une douche. Un anonyme est en train d'étudier les plans pour la construction d'un bidet à 2 places à jet rotatif, pour les couples après le coït. Il pense déposer bientôt un brevet...
-A embêter Hercule Poirot. Quand l'inspecteur revient de la salle de bain et qui demande à son hôte : Mais qu'est ce que ce bidule? En tous cas si c'est pour se laver les mains ce n'est pas pratique du tout. Non sérieusement à quoi cela sert il , Poirot? Vous imaginez l'embarras de notre célèbre détective préféré de toute l'europe, qui s'en sort grâce à sa finesse.
* Lecture (sur le bidet...à dada sur mon bidet, quand il trotte, il fait des pets...) :
- Roger-Henri Guerrand, Le Confident des dames. Le bidet du xviiie au xxe siècle : histoire d'une intimité, en collaboration avec Fanny Beaupré, La Découverte, 1997
- Katherine Ashenburg, The Dirt on Clean: An Unsanitized History, North Point Press, 2007.
* Fontaine de Duchamp:
A Dada sur mon bidet... quand il prout il fait un pet...
Alors là, mes aïeux, je me lance dans un grand n'importe quoi ! Ça va pas être simple à expliquer mais en même temps ça n'a pas besoin de beaucoup d'explications !
Je voulais juste vous présenter le mouvement Dada ou Dadaïsme. Finalement le titre de l'article résume parfaitement ce petit mouvement artistique du début du XXème siècle.
Pour faire simple, c'est une mise à plat de toutes les conventions philosophiques, idéologiques, politiques et conceptuelles de l'art... Bref, un bien gros bourdel !
Le principe c'est le retour à l'enfance : essayez de vous rappeler comment vous appeliez votre monture en poil de moumoute synthétique que vous chevauchiez avec allégresse...
Votre Dada !
Ben pour certains artistes de cette époque c'était pareil. Grosso merdo c'est ce qu'on peut appeler actuellement une régression infantile !
Durant cette période (fin de première guerre mondiale et entre-deux guerre), le moral des artistes est un peu entaché par la censure, et comme ces artistes sont des sales gosses, ben ils se gênent pas pour faire des caprices !
Dans la clique, on retrouvera les deux plus turbulents Marcel Duchamp et Francis Picabia, au niveau de la littérature, c'est Louis Aragon, au niveau photo et cinoche Man Ray... J'en passe et des meilleurs. Bref, ils sont sacrément nombreux à adhérer à ce mouvement pour bien péter la tronche aux codes établis !
La nouveauté dans le bousin c'est l'idée de génie du ready-made ! Et qui qui n'a trouvé le concept ? Je vous le donne en 1000... Mon poto Marcel Duchamps :
"- Bon qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre de tout ce merdier que j'ai accumulé dans mon grenier ? Je peux quand même pas tout jeter bourdel... Je suis trop sensible et nostalgique... bien que vulgaire mais fleur-bleue quand même...
- (sa femme) : Ben t'as qu'à te faire des bourses en or en les refourgant à un endimanché du musée, ça nous évitera de bouffer des pâtes à l'eau jusqu'à la fin de nos jours !"
(NDLA : les femmes participaient activement au projet Dada de l'époque, une sorte d'émancipation avant l'heure...mmm'voyez....)
"- T'es futée ma bonne Suzanne ! Je vais commencer par bricoler la vieille roue de vélo sur ce tabouret pourri tout bancale, histoire de faire passer un peu la pilule, je dirais que c'est un ready-made assisté, donc un objet détourné de sa fonction avec un petit coup de mimines pour pas que ça choque trop non plus...Et hop, à nous les pépètes !"
Et hop ! le concept de l'objet devenant "objet d'art" naît, et en plus il bouge. C'est pas beau le progrès ? Ça a donné ça :
Fort de son gros piège à couillon pour amateur d'art, le Marcel n'y va pas de main morte. Il plombe l'image du musée et impose une pissotière en l'intitulant "Fontaine". Il ne signe pas de son vrai nom : il utilise un pseudonyme : R.Mutt pour ne pas asseoir cette oeuvre précise sur sa notoriété d'artiste déjà célèbre du "nu descendant l'escalier" (oeuvre cubiste pour laquelle il est mondialement reconnu).
Bien évidemment, cette "fontaine" n'a jamais été exposée à l'époque parce que trop scandaleuse.
Ni une, ni deux le père Duchamps en fait la presse, s'insurge contre ces couillons d'amateurs d'art qui n'ont rien compris à son concept, et dénonce l'hypocrisie de ceux-ci.
Finalement, cette fontaine sera reproduite pour être exposée beaucoup plus tard. C'est le début de la reproduction en série qui sera plus tard réutilisée par Andy Wahrol, oui le droguay du Pop'art !
J'espère que vous comprenez maintenant pourquoi Marcel Duchamp est mon artiste préféré.
Tout simplement, parce qu'à mes yeux, c'est un des artistes les plus complets autant sur le plan technique que sur le plan conceptuel. Il a permis le cassage de gueule des idées préconçues que la plus part des gens ont sur l'art : un milieu fermé, hermétique, élitiste et hautain.
Ce monsieur a remis les pendules à l'heure et a aussi permis une autre vision très ironique de sa condition d'artiste. Il a volontairement démontré que n'importe qui pouvait être artiste à la seule condition d'avoir un esprit libre de tout carcan idéologique, et que finalement, rester simple c'est la meilleure option !
Publié par Ritazaz