*Présentation et récital / Terres fraternelles, chemins d'Occitanie
Mardi 04 avril à 18h30
Le Mémorial a l'honneur d'accueillir la présentation de l'exposition itinérante Terres fraternelles : chemins d'Occitanie.
Cette exposition sur l'histoire de nos fraternités est proposée dans le cadre du plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme animé par la région Occitanie.
Portant sur la question des migrations et de l'identité, toutes périodes confondues, cette exposition produite par l'association Les militants du savoir en partenariat avec l'ONAC, le Mémorial de la Shoah, le Mémorial du camp de Rivesaltes, les Départements de la Haute Garonne et du Lot, le Musée Départemental de la Résistance et de la Déportation de Toulouse, permet de valoriser le croisement de plusieurs mémoires, de mettre en valeur des lieux de mémoire existants mais aussi des espaces non matérialisés, des espaces naturels et des mémoires immatérielles.
La présentation sera suivie du récital Ami(e) entends-tu ? co-écrit par Eric Fraj et Séraphin Alava, véritable promenade dans la chanson occitane et d'Occitanie, qui met en avant l'apport de la poésie et de la culture dans la prévention du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie.
-14, 15 et 16 AVRIL 2023 - UN FESTIVAL CONSACRE AU LIVRE DE VOYAGE A CANET-EN-ROUSSILLON
Après deux premières éditions en plein cœur de l’été sous la forme d’un traditionnel salon du livre AUTRES RIVES, créé par l’Association Références, et la Ville de Canet-en-Roussillon et après deux ans de Covid, revient en avril 2023 en proposant un Festival mettant en relief l’univers du voyage et ses écrivains et en changeant sa forme, son ampleur, sa période et son lieu d’implantation.
En étroite collaboration avec la ville de Canet-en-Roussillon et la Région Occitanie, la nouvelle formule se déroulera les 14, 15 et 16 avril 2023 autour d’un Festival du livre francophone de voyage et prendra place dans le nouveau centre cinématographique de Canet-en-Roussillon : le « Clap Ciné » ! Pour cette troisième édition, l’équipe d’Autres Rives a désiré donner à l’événement un caractère ludique et culturel, alliant littérature, expositions photos et projections cinématographiques (films, documentaires).
En investissant le « Clap ciné », l’ensemble des manifestations du festival sera regroupé dans un lieu unique et convivial, avec des espaces réservés aux conférences illustrées par des documentaires ou des films, aux présentations d’ouvrages et rencontres avec les auteurs, des murs pour les expositions, un espace livres où l’on pourra retrouver la « librairie » du festival, l’Union des éditeurs de voyages indépendants. Enfin le public pourra se restaurer sur place
puisque une crêperie bretonne jouxte le cinéma.
Une édition du festival « Autres Rives » du livre francophone de Voyage, basée sur une vision différente du voyage et sur une meilleure connaissance des cultures et du patrimoine des pays invités.
Robert TRIQUÈRE
Directeur du Festival «Autres Rives»
*Photographies :
Appel à résidence de Lumière d'Encre 2023
Plus que quelques jours !
Lumière d'Encre recherche son ou sa prochain(e) résident(e) pour l'année 2023. Le thème de cette année est : Fraternité.
Date limite de réception des dossiers : dimanche 30 avril 2023
Appel à résidence transfrontalière 2023
Plus que quelques jours !
Lumière d'Encre et Aladeriva recherchent leur prochain(e) résident(e) catalan(e) pour l'année 2023. Le thème de cette année est : La Frontière.
Date limite de réception des dossiers : dimanche 2 avril 2023
Pour en savoir plus c'est par ici :
Exposition de Gaël Clariana
Vernissage samedi 1er avril à 11h00
Crédit :Trophées, Gaël Clariana
Trophées de Gaël Clariana
Au CAPLE, Place Pablo Picasso, Céret
Du 1er avril 2023 au 10 juin 2023
Vernissage le samedi 1er Avril 2023 à 11h
Un papillon, une cartouche noire, une cartouche bleue, un lièvre, un faisan, un autre papillon, trois lièvres, six faisans, 3 chasseurs... un inventaire à la Prévert de la campagne française. Comme les entomologistes rassemblent les variétés et les espèces, Gaël Clariana compile les moments de la vie rurale en Picardie. Une photographie documentaire pour comprendre le monde, celui qui nous entoure et qui parfois ressemble plutôt au chaos.
Une vie simple, des trophées modestes, des moments pour être ensemble.
Si parfois certains parlent de chasse photographique, ce n’est pas le travail de l’artiste. Il s’agit ici d’une quête, d’une récolte au long cours du temps passé avec les autres, d’instants vernaculaires qui parlent de vies simples et réelles.
Site de l'artiste: https://www.gaelclariana.com/
Exposition au Journal L'Indépendant en mai
Jean-Claude Liehn
Crédit : Jean-Claude Liehn - Ceci n'est pas une carte postale
Ceci n'est pas une carte postale de Jean-Claude Liehn
Au siège de l'Indépendant, 2 Boulevard des Pyrénées, Perpignan
Du 12 mai au 15 juin 2023
Vernissage le vendredi 12 mai 2023 à 18h00
"J’ai beaucoup photographié les bourgs des Pyrénées-Orientales et j’y ai souvent exposé mes photographies. (Céret, Le Boulou, Argeles, Saint-Cyprien, Villeneuve-la-Rivière, Canet-en-Roussillon). Je privilégie les tirages d’assez grande taille.
Je vous propose ici une sélection de ces images. Elles sont mes préférées. Elles ont été réalisées dans les Pyrénées-Orientales, à l’exception d’une seule provenant de Tuchan, dans l’Aude.
Je fais partie de ces photographes qui se contentent de montrer le monde tel qu’il est. Vous y verrez donc des sortes de portraits de structures agro-industrielles, de bâtiments, de maisons, de carrefours. Des sujets banals pour la plupart, mais qui sont photographiés comme s’il s’agissait d’architectures ou de lieux prestigieux. Des cartes postales dont le sujet n’est pas habituellement celui des cartes postales. C’est ma manière de rendre hommage - ou de critiquer - le monde que nous avons construit. A vous de choisir. " Jean-Claude Liehn
Mardi de la photo à Céret
Comme depuis de nombreuses années, Lumière d'Encre organise des moments d'échanges autour de la photographie et de ses auteurs. Depuis quelques mois, nous avons commencé un cycle autour de la photographie documentaire, animé par Jean-Claude Liehn.
Vous êtes ainsi invités à notre prochaine séance programmée le mardi 11 avril à 18h00 au CAPLE, Place Pablo Picasso à Céret.
Stage de prise de vue à la chambre photographique
Pourquoi utiliser une chambre photographique ?
Une chambre photographique est un appareil argentique de grand format que de nombreux photographes contemporains utilisent dans le cadre d’une pratique artistique. Elle s’utilise sur un pied, on ne “mitraille” pas avec une chambre. Cette prise de vue ralentie devient une méditation visuelle.
Richard Petit
Le maître de stage, Richard Petit s’est fait connaître par “Cheap Land”, série énigmatique de montagnes enneigées, puis par d’autres projets tels que Lungta, situé en Himalaya, également réalisé à la chambre. Diplômé de la célèbre école d’Arles et licencié en philosophie, il aime enseigner la photographie.
Espezel
Le stage a lieu à Espezel en altitude dans le cadre splendide des Pyrénées, le paysage est bien sûr au programme.
Programme du stage
L'accent est mis sur la pratique, l’enseignement techno-scientifique se borne à ce qui est strictement indispensable. Les débutants sont les bienvenus, une introduction à l'argentique est prévue. Le programme sur cinq jours vise une véritable pratique et pas seulement une introduction.
…démystifier l’outil et le rendre abordable, le tout dans la bonne humeur…un séjour inoubliable dans un lieu unique… (commentaires des stagiaires)
Dates et inscription
Le prochain stage va avoir lieu du 24 au 28 avril 2023, les inscriptions doivent se faire avant le 17 avril sur richardpetit.eu ou au 06 33 05 99 20. Attention, les places sont limitées !
Nous sommes exposés à chaque instant à la désinformation, à la propagande, au mensonge, au canular...
*Le canular du 1er avril est désormais désuet : nous sommes tellement habitués aux fausses nouvelles, fakes, détournements d'infos, articles trompeurs, etc...Que nous sommes devenus blasés. L'essentiel est d'être conscient que la désinformation règne dans les médias et les réseaux.
Comment faire pour déjouer les pièges et ne pas se laisser influencer ?
Il faut du "savoir", être au courant de l'actualité, celle qui est donnée et analysée par les journaux sérieux, de plus en plus rares.
Choisissez le vôtre : Les Echos (ext-droite), Le Figaro (droite rép), L'Humanité (coco), Libération (socialo), Le Canard et Charlie (satiriques), : Ils sont tous marqués; je me contente du quotidien "objectif" Le Monde... Je suis vraiment désuet...
JPB
- - -
«Poisson d’avril»: quelle est l’origine de cette formule?
Journée dédiée à la farce et la plaisanterie, le 1er avril est placé sous le signe du poisson. Le Figaro revient sur l’origine de ce drôle de jour.
Les enfants la chérissent. Les adultes ne sont pas en reste. Poissonsaccrochés dans le dos et plaisanteries (plus ou moins) drôles, le 1er avrilest la journée préférée des blagueurs. Voilà une occasion rêvée! Plaisanteries et canulars, drôles ou navrants, sont les rois du jour. Mais d’où vient cette coutume? Que vient faire un«poisson»dans cette histoire? Le Figarofait le point.
Pourquoi un poisson pour le 1er avril?
L’animal est un symbole dans nos iconographies depuis des millénaires. Dans l’Égypte ancienne et en Grèce antique,«le poisson était un signe de vie et de fertilité», souligne l’Académie française. L’animal devient pour les premiers chrétiens un«symbole sacré, souvent associé à la figure du Christ».
La formule«poisson d’avril»remonterait au XVe siècle, en 1466. Le«poisson d’avril»est alors un «entremetteur, intermédiaire». Il est aussi ce«jeune garçon chargé de porter les lettres d’amour de son maître», lit-on dans le thésaurus.
Ce n’est que deux siècles plus tard, en 1691, que la locution désigne une«tromperie, (une) mystification traditionnelle du 1er avril».Peu à peu, son sens se rapproche de celui que nous lui connaissons. Au XVIIIe siècle,«donner un poisson à quelqu’un»signifie «faire accroire à quelqu’un le premier jour d’avril une fausse nouvelle, ou l’obliger à faire quelque démarche inutile pour avoir lieu de se moquer de lui».
Pourquoi fait-on des blagues le 1er avril?
Si les origines de ce jour ne sont pas attestées de façon certaine, une hypothèse est envisagée. Il nous faut remonter avant 1564, quand le premier jour de l’année était encore célébré le 1er avril. L’usage était alors de s’échanger des présents pour célébrer le nouvel an: les fameuses «étrennes» . Cette tradition se serait perpétuée, en dépit de l’Édit de Roussillon établit par le roi Charles IX en 1564, qui fixe (sans que nous ayons de preuves définitives) le premier jour de l’année au 1er janvier.
Autre hypothèse: avril est le mois de l’ouverture de la pêche. Période de prédilection pour les pêcheurs aguerris, elle aurait donné naissance à notre échange de poissons.
Dernière origine possible: avril signe la fin du Carême, période de jeûne pour les chrétiens. Pendant quarante jours et jusqu’à Pâques, le poisson est privilégié des fidèles, en tant que«nourriture maigre».
Si nous ne sommes pas certains de l’authenticité de ces explications, une évidence subsiste: le 1er avril, au pays de Rabelais, Molière et Feydeau, la facétie est reine.
Jour de marché à Banyuls. Le pays réel fait ses courses. « Vous êtes pour Pradié ! C’est bien son vote pour défendre les retraites. » Le « vous », c’est Alexandre Ortiz. Il est élu auprès de Jean-Michel Solé depuis 2020. « Mon mandat à Banyuls, que je dois à la confiance que me porte Jean-Michel Solé, me permet d’être au contact de la population.
En séance du 14 mars dernier, le conseil municipal de Cabestany, dirigé par la très communiste Édith Pugnet, a pris acte du DOB (débat d’orientation budgétaire) de la commune.
Les socialistes catalans ont un nouveau patron : Julien Baraillé. Il succède à Alexandre Reynal, qui succédait à Ségolène Neuville. C’est un proche de Carole Delga. Il est d’ailleurs élu au Conseil régional. Ceci étant dit, ce prof de maths hérite d’une charge que bien peu aimeraient endosser.
On ne sait pas si les échanges de la conférence des maires de fin février dernier à PMM vont arriver aux oreilles de Dominique Granier, président de la Safer Occitanie, mais dans le cas contraire il se passerait d’une lecture assez instructive qui illustre l’état des relations entre la Safer et PMM. Au cœur des débats, les fameuses compensations foncières.
Les relations sont tendues entre Louis Aliot et son adjointe aux finances, Marie Bach. En cause, ses réserves quant à la situation budgétaire de Perpignan.
« Ici, Je suis totalement engagée auprès des maires pour faire avancer les travaux de modernisation de la RN 116 et je m’investis pour l’accélération de la liaison TGV Perpignan-Barcelone.
Le maire de Sainte-Marie-la-Mer et président de l’association des maires des Pyrénées-Orientales, Edmond Jorda, est-il en train de préparer la succession de Robert Vila à PMM ? C’est ce qui se murmure dans les couloirs du siège de l’interco.
PAUSE de l'intelligence ? Macron POSE avec un métavers
Les cerveaux de la Silicon Valley demandent une pause pour la recherche en intelligence artificielle. Sont intelligents, mais ont une tactique derrière le bulbe...
Le progrès accélère, on ne peut l'arrêter, ça rend fou, ça fait peur !
Où va-t-on avec cette "réalité augmentée"..?
On est largué, comme la législation : ce sont là folies technologiques avancées !!!
Et puis, gare aux recherches en Chine, en Iran, brefs chez tous ces gentils autocrates ! Veulent tous être le maître du monde, Poutine l'a bien compris et l'a dit, c'est son ambition : l'Ukraine n'est qu'un marchepied. Faut l'arrêter le Popou, qui va le suicider..???
Pausons, arrêtons et que les politiques écoutent les spécialistes ! Car on ne comprend rien à cette new intelligence, car c'est immatériel et ça se cache partout...
Please, donnez-moi un kilo d'intelligence ? C'est Anatole France qui serait content. Pauvres Surréalistes, ils ne pensaient pas à ce progrès infernal !!
Pause ? Possible ? Non, c'est comme si "un mouvement de la paix" exigeait la paix, la fin des armements, du nucléaire... On ne peut pas tirer le frein d'urgence ! On est claquemuré dans le train de l'Histoire et les machines nous emportent et ça me fait peur !!!
Bref, je reste dans mon lit ! Qu'ils aillent au boulot, les autres ! Et les fainéants aux manifs !!
JPB
- - - - -
Spectacle gratuit ce samedi à 17h, salle Novelty de Banyuls/Mer
Une vie engagée
Rencontre avec Jo Falieu, philosophe-poète libertaire
Rencontrer Jo, ça se mérite ! Il faut rouler jusqu’à Nyer, puis serpenter sur un chemin de terre avant d’arriver au mas l’Itaca, Itaque en catalan. Un nom qui a du sens pour celui qui est retourné à ses racines, philosophe-paysan créant avec un agriculteur et d’autres volontaires une communauté expérimentale.
Ne restera plus tard que la famille de Jo et l’esprit du lieu. Un lieu qui, via l’association SERVAS ( Servas- « je sers » en espéranto- Échanger- Rencontrer – Voyager – Servir la paix), et aussi ASF « Vivre sans frontière » pendant 5 ans pour les lycéens, accueille des voyageurs du monde entier.
« Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage… » : ceux d’Itaca sont partis aussi, avec SERVAS, voir ailleurs. Leur fille ira neuf mois en Nouvelle-Zélande avec AFS, un éloignement qui fera écrire à Jo son premier poème, dans l’urgence d’exprimer son amour. Bien d’autres poèmes suivront, édités dans un premier recueil, « Chemins d’Ardoise » aux éditions Dittmar, puis d’autres, édités par sa propre maison d’édition associative, « Itaca » évidemment.
Une vie qui bascule en mai 68
Jo et son jumeau naissent à Claira, dans un milieu modeste, une enfance heureuse toujours vivace. Tout jeune il choisit la danse catalane plutôt que le rugby. Hors cette activité inattendue, pratiquée dix années, Jo suit un parcours sans rébellion particulière jusqu’à sa maîtrise de philosophie à Montpellier. Nous sommes en 1968, Jo a 24 ans, et vient ce mois de mai qui change à jamais sa façon d’être au monde et de penser.
Maître-auxiliaire dans l’académie, il s’efforce d’enseigner différemment la philosophie, essayant d’appliquer des règles d’autogestion pour rompre avec le cours magistral, peaufinant sa pédagogie.
Dans les années soixante-dix il est nommé à Font-Romeu et s’installe avec deux sœurs jumelles rencontrées là-haut. Après quelques années, il choisira l’une d’elle et ils achètent en 1982 le mas, avec le projet d’un retour à la terre et d’une vie différente en communauté.
Jo cesse d’enseigner pour s’y consacrer pleinement. Il vivra dix années sans réel contact avec l’extérieur, ceux du village et ceux, paysans pauvres, de la montagne de la Serre, étant initialement réfractaires à la communauté. Hippies pour les uns, trop bourgeois pour les autres… Six à vingt personnes, selon les périodes, s’occupent des bâtiments à reconstruire, des clôtures, des vaches, des chevaux, des cultures, sur les 54 hectares du lieu. Puis, certains sont partis, pour des vies plus traditionnelles ; d’autres sont venus, comme cette jeune femme qui créa une école sauvage pendant 3 ans pour tous les enfants du mas… Une dispersion naturelle.
Début des années quatre-vingt-dix, Jo rompt son isolement et s’empare de la parole.
D’abord à l’ALEC, « Les amis de la laïcité en Conflent », association fondée en 94 à Prades pour diffuser le combat laïque, dont il fut président douze ans et aujourd’hui vice-président. Elle organise des conférences hebdomadaires au sein de son université populaire. Jo y fait parfois des causeries avec le psychanalyste Fred Fliege.
Jo est aussi « relanceur de débats » lors des Ciné-rencontres de Prades dans les discussions d’après projection. Réfléchir, questionner, échanger des idées, pour changer la vie. Écrire aussi, pour rêver la vie autrement ou témoigner différemment des injustices.
« Écrire un poème, c’est faire se rencontrer à la fois des idées et des émotions », dit Jo. Une deuxième structure est alors créée pour diffuser la poésie : les cercles poétiques du Conflent qui chaque année organisent le Printemps des poètesà Prades. Jo intervient aussi au festival des Rencontres de Nyer et régulièrement au café associatif l’Alchimie à Pradespour lire des poèmes. S’ajoutent quelques spectacles poétiques ici ou là en France, selon les opportunités.
Un homme libre.
Par ses écrits poétiques et ses prises de paroles publiques, ses voyages, son expérience de vie, Jo s’est rapproché au fil du temps de ce qu’il voulait être : libertaire au sens premier du terme, anarchiste au sens du XIXe siècle, dans cette volonté de vivre dans une société autogérée, sans domination ni exploitation, communiste dans l’esprit du Manifeste du Parti communiste du jeune Marx et d’Engels où « le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ».
La poésie en tant qu’écriture libre est la parfaite expression pour Jo de sa singularité dans le collectif.
Maillol (C) Musée Rigaud - Rimbaud par J. Falieu, samedi 1er avril
Du temps pour écouter les oiseaux
Hier, j'ai bâclé mon texte sur Luc Dietrich; j'aurais dû perler des portraits "méchants" qu'il dresse de ses copains, de la famille, etc...mais ce que je voulais dire d'essentiel, c'est qu'un bon écrivain, c'est celui qui nous donne envie d'écrire...
Il s'en trouve peu, de Montaigne à Rousseau, de Chateaubriand à Giono, de Camus à Sylvain Tesson...
Mais je n'avais pas le temps, vraiment : je devais écouter les petits oiseaux, marcher par les chemins littoraux, poursuivre des rêves d'éternité, ouvrir une page de WB, la description des villes, Saint-Paul de Vence ou Rome, ou Capri... Penser à une conférence sur "W.Benjamin, le Berlinois méditerranéen"...
Et préparer le spectacle de samedi sut Rimbaud, à Banyuls...Vous viendrez..?
Voilà, tout ça, tout un programme...
JPB
MUSEE RIGAUD de PERPIGNAN? programme mars-avril 2023
LE MUSÉE DES TOUT-PETITS
Cycle : Petit zoo
> samedis 1eravril et 15 avril à 16h00
Les deux dernières séances de ce cycle autourdes animauxseront consacrées à lapratique artistique!
Venez partager un moment avec vos bouts-de-chou, encadré par une plasticienne, et découvrir les talents cachés de vos artistes en herbe.
A l'heure de la pause déjeuner venez déguster, avec délectation, les paroles de Marie, médiatrice du musée. A chaque fois, son regard se pose surune œuvreouun artiste. Le temps de 20 minutes, profitez d’anecdotes et de détails autour du thème présenté. Goutez-y, vous y reviendrez !
XXèmesiècle en Roussillon : Maillol, Monfreid, Fayet et les artistes de la modernité
> samedi 15 avril à 15h00
De Maillol à Monfreid, en passant parFayet ou Violet, découvrez les figures d'artistes et de collectionneurs qui ont fait éclore la modernité en Roussillon et dans ses environs.
L'occasion également de visiter une partie de l'ancienne collection Fayet et d'ydécouvrir l'émulation artistique de cette époque.
LES VACANCES DE PRINTEMPS
> du 22 avril au 5 mai
Le printemps éclot aussiau musée ! Entre deux balades ensoleillées, ou après une sieste bien méritée,nos petits écoliersont le choix parmi les activités : visites guidées en famille, atelier de dessin, musée des tout-petits, atelier parents-enfants…
L'équipe du musée a également prévu unprogramme pour les adultes.Nous avons même concocté quelques nouveautés pour l'occasion :Yog'art pour les parents… atelier d'arts plastiques pour les enfants! Pendant que les artistes en herbe découvrent les joies de la pratique du dessin avec une plasticienne, les parents profitent d'une séance de yoga face aux œuvres.
Couvertures de 2 livres essentiels de Luc Dietrich - Jo failieu, poète-philosophe
Le bonheur des Tristes,
J'avais acheté ce livre à Manosque, le 15 juin 1991. Je le lis à Gap et suis enchanté par ce livre féroce et poétique à la fois.
Cinq ans plus tard, je le donne à une amie de Lorraine, puis je recherche l'édition originale du livre de poche, que je relis à présent, en 2023, à Perpignan.
Comme Ovide, poète romain exilé par l'empereur, loin, vers la mer noire, et qui écrit ses fameux "Tristes", Dietrich est une sorte d'exilé dans sa famille, dans son époque et dans la guerre-boucherie qui le fera mourir si jeune, alors que la moisson littéraire qui se trouvait en lieu n'avait pas encore été achevée...
il y aurait tant à dire, l'humour, le style poétique, les portraits féroces... Cet auteur nous donne envie d'écrire et c'est l'essentiel !
Jo Falieu et affiche pour le 1er avril, à 17h, salle Novelty
*Assoc. Walter Benjamin sans frontières
Spectacle à Banyuls/Mer le 1er avril à 17 heures (et ce n'est pas un poisson !), salle Novelty
Entrée libre
Spectacle musique et poésie conçu par le poète Jo Falieu et le musicien Tony Erdal
Echanges, dédicaces...
Sur les pas d'Arthur Rimbaud
Il s'agit d''un spectacle composé de lectures poétiques accompagnées à la clarinette sous forme impro., l'improvisation n'excluant pas un temps de concentration et de composition préalable.
Les textes n'ont pas été écrits dans l'intention de vouloir imiter, ou au pire plagier, l'écriture de Rimbaud ; ce n'est qu'à partir d'un constat a postériori que l'idée de les associer à certains textes de Rimbaud a été manifeste ; les rapprocher relevait d'un défi, par-delà le seul fait de se faire plaisir, à côtoyer un poète qui a accompagné l'auteur depuis l'enfance.
Il s'agit en outre d'un travail qui veut mettre en évidence une textualité qui plonge ses racines dans la structure même du langage poétique ; Rimbaud se situant à la charnière entre deux conceptions de la poésie, celle des anciens et des modernes ("il faut être moderne" disait-il); outre cette proximité avec certains textes de Rimbaud, il s'est révélé opportun d'y joindre ce que Verlaine entendait par "de la musique avant toute chose…".
La clarinette de Tony Erdal y sonne à propos.
D'une façon générale j'écris mes poèmes en supposant qu'ils vont être lus, c'est à dire écoutés ; ou du moins comme s'inscrivant de fait dans l'oralité ; parfois à la manière d'un conte, à la manière du Rimbaud des 17 ans, parfois, par un travail d'épure, sans hésiter de recourir à l'abstraction, à l'instar des textes étonnants des "Illuminations", tels "matin" ou "fleurs".
Mais en tout état des choses l'accompagnement musical n'est pas circonstanciel, associant à l'écriture une mise en écho sur le plan de la sémantique ; la musique y devient parole, le son y est langage et comme un prolongation de ce qu'offre la musique des mots, en acte dans le poème ; il s'agit plutôt d'un assemblage festif, tel que l'argument musical vienne se lover comme une partie intégrante de ce qu'est la poésie, fusion entre le son et le sens…
L'objectif est de redonner vie à des textes écrits il y a à peu près 150 ans en les faisant vibrer, comme neufs, dans le cénacle d'un monde où il ne fait peut-être pas meilleur vivre que du temps de la Commune de Paris ; mais les poètes sont-ils condamnés à être éternellement solitaires ?
" Tu as bien fait de partir Arthur Rimbaud" disait René Char, pour qui la fuite à Aden n'était pas une chute mais un nouveau départ, fût-il trop ambitieux pour celui qui cherchait "une autre langue" ; après avoir inventé un nouveau type d'écriture il ne renonçait pas à inventer un autre monde…
Le spectacle est monté comme un cheminement, qui reprend à la manière d'une trace le parcours d'écriture de Rimbaud, du lyrisme encore romantique et juvénile à l'abstraction qui fait apparaître cette fêlure structurale qui va conduire au Surréalisme ; cette déconstruction du langage amorcée par Rimbaud signe une radicalisation de la poésie dans la langue elle-même, lui donnant statut de penser propre.
Ce qui est pensé désormais, à travers cette langue nouvelle est un mode de penser qui interpelle et qui force à essayer de comprendre par le détour d'un langage encore inconnu du temps de Rimbaud : celui de l'inconscient ;
ainsi le poète est vraiment "voleur de feu" , capteur d'une forme de lecture sacrée de ce qu'est l'exister…Tout n'a pas à être compris, puisque la poésie ne saurait atteindre sa plénitude sans émotion.
Comme le disait Eluard : "comprenne qui pourra…" l'important étant la musique des mots
La poésie est ce difficile équilibre entre la raison et le sentiment articulés sur fond d'expérience vécue ; une sorte d'harmonie acrobatique entre ces trois instances de la vie de l'esprit : le percept, le concept, l'affect.
Si l'on ajoute à cela combien chez Rimbaud la poésie s'inscrit dans l'errance et la quête d'une "liberté libre", et combien son inspiration va puiser dans les spasmes d'un enfance équivoque, on comprendra la fascination qu'il peut avoir encore aujourd'hui sur toute âme sensible, et quel plaisir on peut ressentir à dialoguer avec lui…
Jo Falieu
Jo Falieu
né à Claira, près des côtes catalanes en 1944, vit sa scolarité à Perpignan, lycée Arago ; parcours universitaire à Montpellier, où le surprend Mai 68 ; participe au mouvement des communauté libertaires des années 70 dans les Pyrénées Catalanes ; enseigne la philosophie en tant que maître auxiliaire, puis démissionne pour choisir de vivre dans un mas de montagne, à Nyer ; travaux de reconstruction intenses ; s'investit dans la vie associative de Prades en Conflent.
Président des Amis de la Laïcité En Conflent (ALEC-UPC) pendant 12 ans, organise des cycles de conférences et en réalise plusieurs (sur la laïcité, la poésie), parfois sous forme de causerie en duo avec un psychanalyste, Fred Fliege ("Je est un autre", "d'un sujet l'autre", "peur et phobie") ;
– anime plusieurs groupes poétiques (Cercle Poétique du Conflent, Atelier de l'Entonnoir, Poésie en partage à l'Alchimie) et présente chaque année le Printemps des Poètes (spectacles poésie-musique)sur les thèmes de l'année (2018 : l'ardeur "les jolis temps des Mai") ;
– crée Itaca-éditions, association de production de recueils de poésie, de spectacles poético-musicaux, d'évènements spontanés, d'ateliers de poésie, de performances et s'inscrit dans le cadre des "Rencontres de Nyer", en tant que co-animateur d'un atelier de création poétique "Vivre sa poésie", réunissant la musique, la danse, le chant en impro.
Plusieurs recueils de poésie publiés et plusieurs en préparation.
« la foule qui manifeste n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus »
« Quand on croit à cet ordre démocratique et républicain, l’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple. »
Emmanuel Macron.
-Rappelant que l'expression de M. Macron se référait à Victor Hugo qui fait "la distinction entre la foule et le peuple", F. Bayrou a insisté:
"je ne nierais pas la légitimité des manifestations, quelque chose s'exprime qui est très important pour les gens qui viennent là".
"C'est pour moi le symptôme de cette incommunicabilité dans laquelle on se trouve entre les pouvoirs officiels et les citoyens de base", a-t-il analysé, évoquant "cette espèce de mur de verre" qu'"il faut faire sauter".
-Dans la bouche du président e la République, le propos n’est pas nouveau : il le reprend du discours des vœux à la nation, du 31 décembre 2018, assignant les Gilets jaunes à l’état de foule haineuse, xénophobe, antisémite.
-La foule serait la masse anonyme, la multitude indiscernable, l’irruption d’une partie des citoyens, avec, parfois, l’appoint d’étrangers, de spécialistes de la manif ou de la révolte, comme on a pu le voir hier samedi avec la violence d’écolos bien organisés face à la police. La foule peut être aussi l’irruption spontanée d’un ensemble d’individus non contrôlés par un parti ou un syndicat, et désirant renverser, de façon anarchique, sans idéologie ou projet étatique précis, un gouvernement qui l’opprime.
Si le peuple est constitué des classes populaires, pour la gauche, une majorité de citoyens face à la minorité qui gouverne et celle qui détient l’économie, les appareils productifs, la foule, ce serait « l’avant-garde », le groupe de militants responsables, ayant une conscience de classe et se révoltant pour faire la révolution et faire tomber le pouvoir en place…
Légal ou légitime ?
Est légal ce qui est conforme à la loi telle qu'elle est inscrite dans une constitution.
Est légitime ce qui est juste au regard de valeurs plus profondes et plus universelles que celles d'un groupe donné.
Il arrive donc parfois que ce qui est légal ne soit pas légitime.
Est légal ce qui est conforme à la loi, à la législation ; ce qui est prévu, désigné par la loi.
Est légitime ce qui est conforme à l'équité ; ce qui est fondé sur la morale, le droit naturel…
En conséquence, il apparaît que si le peuple (difficile à définir : Michelet a tenté un livre de 300 pages !) bénéficie de la légalité du droit, dispose du droit de vote, de faire grève, de manifester dans le calme et la dignité, il se métamorphose en « foule » quand il devient violent (insultes, jets divers, coups…), et exprime sa colère d’une manière à déclencher une révolution (1789, 1830, 1948, 1970, mai 68) et abattre le pouvoir jugé injuste, qualifié d’autoritaire, de dictature, etc…
Ainsi la foule subversive issue du peuple légal est légitime.
Le festival "En avril ne te découvre pas d'un... rire" est de retour cette année à Argelès-sur-Mer, du 14 au 22 avril 2023.
Au programme de cette deuxième édition : quatre spectacles jubilatoires !
Vincent Moscatoemballe le moteur ! En irrésistible canaille, il partage avec vous ses désirs secrets et ses nouveaux succès. Vincent est un stimulant cardiaque, il réduit les tensions, facilite l'oxygénation, agit contre le stress, diminue l'agacement, améliore la circulation sanguine, muscle les abdos et lift le visage.
Vincent Moscato,vendredi 14 avril 2023, 21h - Espace Jean-Carrère
51g de cap de burro, 66g de rugby, 300g de Catalan veritaple et une pincée de tendresse...
Et Cum !, une recette 100% fart de rire concoctée par Olivier Payré alias Robert Fougasse. "Sorte de Fernandel catalan", Robert Fougasse est un poète vigneron et supporter de l'USAP (quand ils gagnent)...
Il est râleur, de mauvaise foi mais toujours drôle. Son humour décalé et décapant vous attendrira.
Olivier payré,samedi 15 avril 2023, 21h - Cinéma Jaurès
Sans fard et sans artifice, Florent Peyreinterprète tous les membres d'une troupe de comédie musicale, un soir de première... Entre le one-man-show et la pièce de théâtre, il incarne en même temps plus d'une vingtaine de personnages et pas moins de 5 animaux (dont 4 en voie de disparition...) dans une performance unique et jubilatoire.
Florent Peyre,vendredi 21 avril 2023, 20h30 - Espace Jean-Carrère
Forts de leur succès en 2022, les Argelésiens remontent sur scène avec une farandole de nouveaux sketchs, chansons et surprises drolatiques. Leur objectif : vous offrir une soirée pleine de rires.
Humour en scène,samedi 22 avril 2023, 21h - Cinéma Jaurès
W. Benjamin par Jula Cohn - Invitation de la mairie de Perpignan - Atelier La Gueulerie de Bages -
actualité du philosophe allemand
Walter Benjamin
L'Histoire
en 6 versions
Six versions de «Sur le concept d’histoire» sont traduites en français. Le résultat d’un important travail d’archives sur l’œuvre singulière du philosophe allemand.
Ultime texte rédigé par Walter Benjamin avant son suicide à Port-Bou, en Catalogne, en septembre 1940, Sur le concept d’histoire reste une réflexion théorique inachevée du philosophe. Non destiné à la publication, c’est un work in progress dont une des versions se trouvait peut-être dans la sacoche de cuir qui l’accompagnait sur la frontière espagnole et n’a jamais été retrouvée. Benjamin est sans cesse revenu sur ce texte dont il existe d’autres versions, en allemand, mais aussi en français, tapuscrites ou manuscrites, rassemblées dans cette édition critique superbement traduite par Jacques-Olivier Bégot, germaniste et benjaminien émérite. Ce sont ici six versions de Sur le concept d’histoire qui sont offertes au lecteur par Gérard Raulet, éditeur de cet ouvrage, et dont chacune est l’objet d’enquêtes historiques et comparatives minutieuses éclairées par la correspondance et des inédits.
De ces dix-huit thèses, deux images se détachent. La première, celle d’un automate joueur d’échec dans le socle duquel était caché un authentique maître. La seconde, une aquarelle énigmatique de Paul Klee, Angelus Novus, qui a accompagné Benjamin dans ses exils nombreux :
«Un ange y est représenté qui a l’air d’être sur le point de s’éloigner de quelque chose sur quoi son regard est fixé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche est ouverte et ses ailes sont déployées. C’est cet air-là que doit avoir l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé… »
- - - - -
ARGELES/MER
- - - - - - -L’exil de 1939
en bandes dessinées
De la Retirada à la Résistance
La bande dessinée ‒ du comic strip au roman graphique - a joué un rôle important dans la narration de la guerre d’Espagne et de l’exil républicain de 1939. C’est à la mort de Franco que sont apparus, en Espagne, ces ouvrages qui ont contribué à l’émergence de la mémoire sur la guerre de 1936 et les conséquences de la victoire et de la répression franquiste.
Au cours de ces dernières décennies, le nombre de ces BD a considérablement augmenté et a suivi, en parallèle, la popularisation du 9ème art en tant que genre destiné aux adultes.
Les auteurs qui abordent ces sujets souhaitent briser le silence. Réalistes, métaphoriques ou même fantastiques, ces bandes dessinées représentent des trajectoires traumatiques individuelles et collectives. La mémoire se conjugue au travers d’œuvres basées sur des sources testimoniales ou historiques. C'est une mosaïque de voix et de discours en deux temps : la guerre et l’exil, avec, en miroir, l’époque actuelle. Cette exposition offre un échantillon de ces différents styles et genres, avec des bandes dessinées écrites en catalan, basque, en castillan et en français.
Proposée en partenariat avec le Musée mémorial de l’exil de la Jonquera (MUME), l’exposition L’exil de 1939 en bandes dessinées vise à montrer une grande partie de cette production graphique. Les commissaires de l’exposition Josep-Vicent Garcia Raffi et Francisco Collado Cerveró y présentent plus de soixante bandes dessinées ici accompagnées par de nombreuses planches et dessins originaux. Une exposition inédite à découvrir sur les cimaises de la Galerie Marianne et de la Médiathèque Jean Ferrat.
Vernissage le 25 mars 2023 à 18h à la Galerie Marianne.
Du 25 mars au 6 mai 2023 à la Galerie Marianne et la Médiathèque Jean Ferrat, espace Liberté, Argelès-sur-Mer. Entrée libre
Galerie Marianne. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
Médiathèque Jean Ferrat. Ouvert le mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h à 18h.
*L’espace venant à manquer, il décide de créer Can iaio (signifiant "chez le grand-père"), en accord avec l’atmosphère générale qu’il y a instauré, soulignant son attachement aux racines locales. Son objectif : concrétiser un projet novateur en exposant des peintures locales du XXe siècle (proposées également à la vente) mais également en proposant des leçons pour débutants et confirmés.
À l’occasion de sa 8e exposition, il décide de rendre hommage à l’artiste Serge Kamké, peintre roussillonnais du XXe siècle, en exposant certaines de ses œuvres chères à son cœur. Ce peintre enseigna les arts graphiques aux Beaux-arts de Perpignan entre 1954 et 1987 et fut également professeur de dessin à l’école Jean-Macé. Son credo : rigueur, discipline et travail acharné.
Vous aurez donc la possibilité de venir contempler l’héritage de ce peintre du samedi 4 mars vernissage à partir de 18 h 30) au vendredi 31 mars dans la galerie d’art Can Iaio, située 20 avenue Jean-Jaurès.
Serge Kamké chez lui, brd Clémenceau, à Perpignan, en 2014 (photos Jean-Pierre BONNEL)
Mort de Serge Kamké (5 sept. 2018)
- - -
Rencontre avec le peintre Serge Kamké
(extraits de mon livre
Une Mémoire culturelle en Catalogne)
J'avais rencontré Serge Kamké à l'occasion du vernissage de la rétrospective Martin-Vivès à Saint-Cyprien. Je lui ai parlé de mon projet de livre sur la "mémoire culturelle" en Roussillon-Catalogne. Intéressé, cet homme discret, modeste, m'a donné rendez-vous chez lui, à Perpignan.
L'appartement, qui s'ouvre sur un grand boulevard du centre-ville, est aussi l'atelier de l'artiste. Je suis accueilli par la gentillesse et un grand soleil de février...
Nous allons dérouler l'existence longue et riche de ce peintre figuratif sensible à toutes les nuances de bleus et privilégiant la représentation de personnages immobiles.
* Cet artiste, installé depuis des décennies à Perpignan, né à Toulouse, est parisien, d'origine nordique et catalan d'adoption par ses parents, et a passé son enfance et son adolescence à Barcelone.
...
Au lycée français de Barcelone, S. Kamké apprend à côtoyer des collégiens de nationalités très différentes. Il découvre la peinture en observant le savoir-faire de son oncle, le peintre Georges Kamké, qui venait, de Paris. Serge Kamké est attiré par le dessin; il entend parler de la célèbre salle Parès de Barcelone, d'artistes catalans, ainsi Santiago Rusiñol.
...
"A l'âge de seize ans, je suis confronté à la guerre civile de 1936 en Espagne. Le consulat nous a conseillé d'aller en France et là je suis mobilisable, mais non mobilisé ! Je n'ai pas eu vingt ans, je n'ai pas connu ce bel âge... A la fin de la guerre, j'avais vingt-six ans...
Après toutes ces années terribles, je me suis remis totalement au dessin et j'en ai vécu, jusqu'à ma nomination aux Beaux-arts de Perpignan, sur concours."
En Roussillon, il se lie d'amitié avec Jean-Jacques Prolongeau et Roger Maureso, deux grandes figures de l'art roussillonnais...
...
Ensuite, avec Prolongeau, l'école de dessin s'est transformée en Ecole des Beaux-Arts, très appréciée dans tout le bassin méditerranéen. J'appréciais en particulier mes collègues Germain Bonel, Huguette Béziat, Gony, très gentils... qui sont devenus des amis..."
Serge a été nommé professeur titulaire, sur concours, aux Beaux-Arts; enseignant la discipline des arts graphiques dans laquelle le dessin est roi; il demandait à ses élèves des dessins au crayon très précis.
"Mme Béziat elle voulait, par exemple, que l'on dessine un artichaut coupé en deux : c'est formidable, un artichaut ! Ou des squelettes de poissons : ça devient des monstres ! Elle faisait dessiner à partir d'éléments naturels; il fallait les analyser et traduire par le dessin ce que l'on voyait...", explique S. Kamké.
...
J'ai exposé dans une galerie pour la première fois à Paris, puis à Perpignan, à la galerie de "La main de fer"; ensuite à la salle Arago, qui a peu à peu décliné...
Bien plus tard furent créées les galeries de Thérèse Roussel, de Madame Gueynoun, avec L'Olympe, de Roger Castanl, avec la Castangalerie, puis la salle basse du Palais des Congrès, la Maison de la Catalanité...
J'ai connu et apprécié Manolo Valiente, Balbino Giner... J'ai aussi connu Maître Marius Rey, un personnage extraordinaire, amoureux fou de la peinture et ami des artistes : sa collection de tableaux miniatures se trouve au musée Rigaud.
Une de mes toiles de très petit format figure dans la collection du musée Rigaud; c'est Martin Vivès qui avait acheté deux de mes tableaux pour Rigaud : il adorait recevoir des artistes chaque samedi soir, dans le Didi's, sa villa de Canet-plage; il a hébergé des peintres qui sont devenus ses amis...
Il était aussi correspondant d'un journal d'art, qui avait quelques centaines d'abonnés. Il participe tous les ans -depuis trente ans !- à l'événement "Art en Capital", au Grand-Palais, à Paris : "Voyez les catalogues, avec les tableaux exposés à cette occasion : "Le retour", "Les menhirs"...
"Ma peinture est figurative, libre; je suis classique sans être académique. Je ne transforme pas le sujet; ma peinture, parfois, est presque abstraite... Je ne raconte pas d'histoires : pas de narration, pas de message à délivrer, mais une suite de réactions, d'impressions, ou de sensations...
Je place dans le tableau quelques personnages car cela donne une échelle dans le paysage... Mes personnages sont souvent des figures sévères, silencieuses, mais figées..."
S. Kamké a aussi donné parfois des cours de dessin, à l'atelier boulevard Clémenceau : "A présent, je suis égoïste, je travaille pour moi... »
La peinture, aujourd'hui, ce sont les petits formats, en attendant que les doigts veuillent bien fonctionner à nouveau ! Il y a eu une évolution dans ma peinture : elle naît à présent de lieux mystiques, austères, minéraux...J'ai l'air "rigolard" en apparence, mais on a tous deux faces opposées... J'aime beaucoup la montagne, le ski; cependant, depuis un an, je regrette de ne pas pouvoir m'adonner à cette passion...
J'exalte, dans ma peinture, le silence et la solitude; mes personnages ont l'air mutiques, inhibés... Au départ, avant de commencer un tableau, j'ai une sensation : une sorte de sévérité...
professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...