Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 09:06

 

 

casquette-didier.jpg     André était une force de la nature, un colosse qu'on redoutait, un physique toujours prêt à parler avec les poings ! Il me faisait un peur peur, d'ailleurs, je l'avoue... 

 

Je pensais qu'il faisait peur à la mort, aussi. Je me trompais. La preuve : nous nous trouvons aujourd'hui dans le temple de la mort, près d'André, inoffensif, désormais...

 

La mort n'a peur de rien. Même pas de notre ami, qui aimait tant la vie : la raison pour laquelle la mort l' a saisi dans la force de l'âge !

 

Je ne connaissais pas bien André. D'ailleurs lui non plus, il ne se connaissait pas, comme nous tous, ici, et ailleurs, comme un certain Socrate, cet antique accoucheur en vain

André ne se connaissait pas, enfant abandonné, enfant trouvé dans les poubelles de l'Histoire, sans nom, affublé de ce patronyme dérisoire, casquette...

 

En ce lundi de deuil, en ce jour proche de Toussaint, fête des morts, il nous salue bien haut : chapeau l'artiste !

 

je l'ai connu dans notre petite association d'auteurs auto-édités : dans le cercle étroit des poètes en voie de disparition, il tranchait, le loubard, le poète maudit. Elle détonnait, cette grande gueule ! Il aurait voulu que ça aille plus vite; il aurait préféré y faire un casse, dans ces salons du livre banals, bourgeois et ennuyeux ! Il allait vite, il écrivait plus vite que la musique ! Ce n'était pas une "autre plume", André, c'était  une plume ! Il n'est pas resté longtemps dans le groupe; il ruait, il avait l'esprit frondeur, subversif, cet individu anar, cet individualiste congénital !

 

J'ai aimé tout de suite ses petits polars, ses grands polars publiés dans de méchantes brochures, qu'il vendait à tous les vents de l'indifférence et de la bêtise ambiantes... J'ai eu le coup de foudre pour cette écriture forte, physique, rapide, sans concession. Le texte était bourré de fautes d'orthographe, t la phrase, parfois, claudiquait de la syntaxe, mais c'était peut-être là, qui sait, son style. Le style est souvent une histoire de provocation, de subversion, une affaire d'écart par rapport à la norme, à l'écriture normalisée, bien policée, celle qui fait le succès obscène d'auteurs conventionnels des Musso, Lévy, D'Ormesson, Poivre d'Arvor, Coelho ou Massarotto...

 

Caskett n'était pas de la secte du beau langage, pas de la société secrète des altiers littérateurs. Il était plutôt du clan des Frédéric Dard, dans la lignée de ces auteurs de la marge, d ces grands maîtres immoraux qui finissent mal, Jean Genêt ou Pasolini, dont l'apparence de mauvais garçon cache un coeur de sentimental. André était de cette trempe, une sorte de loubard au grand coeur : il pouvait être le garde du corps d'un homme politique célèbre et mafieux; il pouvait être le garde du coeur de celui ou de celle qui avait su le comprendre !

 

un jour, je me souviens, nous étions attablés tous les deux à un café de la place de Catalogne, à Perpignan. Comme pour oublier ses secrètes blessures et un mal qui s'insinuait en lui, il prenait whisky sur whisky...On parlait de ses livres, puis, soudain, un de ses complices, un Tunisien, est venu; leur conversation a porté alors sur un projet de virée violente en Espagne : une histoire de vengeance, de coup de poing !

 

Quand André fermait son poing, signe de toute son énergie contenue, il semblait fermer la porte à l'écriture. Inutile l'écriture, c'est pas la vie !!!

 

Je me trompais : il écrivait encore, en vivant ses histoires louches, il écrivait avec le poing? Son style coup de poing, aujourd'hui, c'est "point, à la ligne" ...

 

Son style coup de gueule, je l'avais suggéré à mon éditeur "Cap Béar". Ils se sont rencontrés. J.Pierre Gayraud, emballé, a voulu le publier; puis il a reculé, il a renoncé, lui pourtant si fort, dans son physique et sa rondeur, il avait eu peur, le fanfaron, le Tonton flingueur ! Il avait frémi et rien dit,  quand André lui avait lancé, le poing fermé : "Attention, si toi non plus, tu ne paies pas les droits d'auteurs..."

 

Alors André s'est résigné à vendre ses polars dans les marchés, dans les vide-greniers, au milieu d'un peuple miséreux qui ne lit plus ...Il avait des tas d'idées, créer un journal, une radio, louer un local à Prades, pour accueillir artistes et écrivains, organiser des cafés littéraires... Hélas, il n'avait pas les moyens matériels de ses ambitions...

 

Je l'ai rencontré une dernière fois (mais l'ultime fois, n'est-ce pas en ce moment..?) à l'inauguration du musée de la musique, à Céret; il tendait son micro au président du Sénat !

 

Par négligence, par peur aussi, sans doute, une peur indéfinissable et bête, j'ai mis de la distance, et je le regrette à présent, et c'est trop tard, comme toujours...

 

La distance avec André, en ce moment, elle est sans commune mesure !

 

Adieu, André !

 

* Pour son incinération, nous nous retrouverons à Canet (sur la gauche avant Canet-village, en venant par la vie rapide de Perpignan) à 12h30)

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 10:32

20-Invitation-conference-Francis-HUSTER-LE-SOLER-20oct-201.jpg   

 

 conférence de Francis HUSTER sur le Cinéma

 

Dimanche 20 octobre 2013 à 17h

(Complexe Sportif Jo Maso du Soler)

 

A l'issue de cette manifestation, Francis Huster dédicacera son dernier livre, Albert Camus, un combat pour la gloire (éditions Le Passeur)

 

Pour le centenaire de la naissance dAlbert Camus (1913-1960), Francis Huster, acteur et metteur en scène, se glisse dans la peau de lécrivain, qui raconte sa vie et ses engagements. Il nous livre le portrait passionné dune conscience éclairée.

 

Ce livre se présente comme un vaste monologue, sorte de testament imaginaire que nous aurait légué Camus. « Je suis revenu de la mort pour parler aux générations futures. Parce que je ne veux pas quon leur mente. Et quelles subissent ce que nous avons dû souffrir, comme un aboutissement logique. » Cest donc véritablement Camus (1913-1960) qui se raconte ici à travers Francis Huster. On observe ainsi lauteur du Mythe de Sisyphe méditant sur sa vie et la société de son temps au fil des thèmes qui parcourent son œuvre : la justice, la politique, la religion, son enfance, lAlgérie, le terrorisme, le nazisme, la France de Vichy, lartiste, Dieu, la liberté, la révolte, le nihilisme
 Le comédien, qui partage avec lécrivain la passion du théâtre et qui a adapté avec succès La Peste sur scène, nous fait redécouvrir cette voix essentielle 

penchée sur le destin de lhumanité. Un plaidoyer vibrant pour un humanisme contemporain contre la barbarie. 


**Texte de Henri L'Héritier sur l'artiste Jean HELLEMANS : Expo à voir à l'atelier de Caroline Chevalier, 17 avenue du Canigou, Saint Feliu d'Avall :

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 11:32

images-copie-32.jpeg

 

CAC WB = compte-rendus des médias locaux - voir aussi le "blogabonnel" du 13 octobre 2013 ...

 

 

   Le CAC de Perpignan = revue de presse   ( Radio France - Indépendant - Cap Catalogne - Semaine du Roussillon - CGM)

Le centre d'art contemporain ouvre ce dimanche  © Radio France


Art contem
porain : désigne l'ensemble des œuvres produites de 1945 à nos jours.

Jusquà présent, le département des Pyrénées-Orientales ne possédait aucun lieu public destiné à exposer les créations dart contemporain.

 P
erpignan a donc décidé dinvestir 800.000 euros pour transformer le grand bâtiment qui longe la Dalle Arago, prés du Palais de Justice. Construit au début du XXe siècle par le même architecte que le Rayon Vert (le fameux hôtel en forme de paquebot à Cerbère), limmeuble ouvre ses portes au public dimanche 13 octobre (Exposition « Métamorphoses »).

cac2.jpg

800.000 euros pour rénover le bâtiment  © Radio France

"Oui, c'est un lieu élististe"

Le rez-de-chaussée accueille une salle de projection, les 2 étages sont transformés en lieu dexposition. Il ne s’agit pas dun musée : la ville ne va pas engager de dépense pour acquérir des œuvres dart. Toutes les expositions (3 par an) seront temporaires.

A ceux qui, nombreux, restent hermétiques à lart contemporain, le maire Jean-Marc Pujol répond « oui, cest un lieu élitiste. Il faut être capable daccepter lélitisme. Cest une manière damener plus loin la société »
Conseillère municipale dopposition (centriste), Chlotilde Ripoull sinsurge contre cette nouvelle dépense. Elle a voté contre. «  On ne connait ni le projet culturel, ni le budget de fonctionnement, ni les moyens humains affectés. Cest le flou le plus total. Les seuls effets immédiats sont de créer une nouvelle dépense non financée et davoir une inauguration électorale, une de plus ! »

***Perpignan : Centre d'Art Contemporain

201306271445578.JPG.jpg

Après l’abandon du projet de Centre d’Art Contemporain de Saint Cyprien, il manquait un haut lieu institutionnel qui vienne compléter l’action du château de Jau, des galeries privées, du Centre « Acentmètresducentredumonde » et du Musée Rigaud. C’est désormais chose faite avec le Centre d’Art Contemporain de Perpignan, qui sera situé dans l’ancienne Ecole d’Art, place du Pont d’en Vestit. Côté rayonnement, ce centre accueillera en 2014 la première biennale d’art contemporain de Perpignan qui entend jouer d’entrée dans la cour des grands et peser sur la scène internationale. (C) Cap-Catalogne.

 

* Texte du site CGM : Perpignan : La Ville se dote dun Centre dArt Contemporain

Posté par CGM le 1 juillet 2013 à 15:27 | 0 commentaire

Centre-dArt-Contemporain-de-Perpignan-630x420.jpg

Perpignan :
La Ville se dote dun Centre dArt
Contemporain

Adossé à lÉtablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) de la Haute École dArt (HEART), le Centre dArt Contemporain de Perpignan bénéficiera, par cette proximité géographique et intellectuelle, des ressources humaines, culturelles et artistiques de lécole.

Cest le savoir-faire de quinze professeurs et dune centaine détudiants qui sera ainsi consacré à la création dun centre dart dun nouveau type, largement ouvert à tous les publics.

Tous les espaces intérieurs sont modulables ; ce principe dorganisation intègrera sans séparation les espaces de travail, de convivialité, de réflexion, de documentation favorisant ainsi la médiation et laccompagnement culturel.

Pour la municipalité de Perpignan, maître d’œuvre de lopération, « le Centre a pour ambition devenir le premier Centre dArt/ école régional en Languedoc-Roussillon, et servir ainsi à la reconfiguration de lespace du centre-ville par le maillage du patrimonial, du muséal et du contemporain. Il a aussi pour objectif de faire connaître aux publics diversifiés de Perpignan les nouvelles formes dexpression artistiques relevant des arts plastiques, visuels et multimédia. Une attention toute particulière sera également accordée aux jeunes publics. Il sagit bien de proposer un parcours artistique et culturel (…) ».

Jean-Marc Pujol, maire UMP de Perpignan, insiste encore sur « la configuration du futur Centre dArt Contemporain qui va permettre denrichir loffre culturelle de la ville, car il répond à de nombreux enjeux : innovation en termes dingénierie culturelle, denseignement supérieur, de formation des formateurs, daccès à la culture, à la recherche, à la création et à lurbanisme. Un tel projet, jen suis convaincu, va redynamiser le cœur historique et identitaire de Perpignan en encourageant lexcellence et la création. Il sagit de prouver que Perpignan peut encourager et promouvoir de nouvelles formes dexpression sans opposer tradition et progrès ».

Voilà qui est joliment dit !

Sur un plan pratique, les expositions qui investiront le site seront conçues en partenariat avec des organismes comme les FRAC (Fonds Régional dArt Contemporain), le CNAP (Centre National des Arts Plastiques), le FNAC (Fonds National dArt Contemporain), mais également des galeries spécialisées dans lart contemporain et avec les organismes muséaux, les centres dart et les galeries de Catalogne espagnole (des contacts ont déjà été pris via lantenne de lAgglo Perpignan-Méditerranée Communauté dAgglomération, à Gérone).

Au-delà de sa spécificité régionale, le futur Centre dArt Contemporain de Perpignan vise donc une dimension transfrontalière, à mi-chemin sur laxe culturel Barcelone/ Montpellier.

Au plan technique, le projet englobe la création dun pôle accueil, de deux réserves, dune petite salle de projection au rez-de-chaussée, dune salle dexposition au premier et deuxième étages, avec la mise en place dun ascenseur pour y accéder.

 

****Perpignan : inauguration du centre d’art contemporain

Par Philippe Becker - le 16 octobre 2013 à 14 h 13

 

905-art-470x310.jpg

© P. Becker

Samedi 12 octobre. C’est fait, Perpignan est doté de son centre d’art contemporain, à côté de l’école d’art, au niveau de la dalle Arago. Le centre Walter Benjamin est inauguré en même temps que l’exposition « Entropia 1, Métamorphose(s) », près de 300 œuvres jusqu’au 20 décembre. L’entrée est libre tous les jours de 10h30 à 18h sauf le lundi.

 

**** JAZZ - Connaissez – vous Maurey Richards ? Non ? alors découvrez le en utilisant le lien suivant :

 

http://www.youtube.com/watch?v=WRBjX3j-LKw

 

Si vous avez envie de partager un grand moment de jazz, il sera présent au Théâtre Jean Piat (rue Joseph Lafon, secteur-village) le :

 

Download.html.jpg

Billetterie du lundi au samedi de 15h à 18h à la Galerie des Hospices ou au 04 68 86 72 60

Fnac, Carrefour, Géant, Système U, Intermarché
www.fnac.com - www.carrefour.fr  - www.francebillet.com  
0 892 68 36 22 (0,34 € ttc/min)

 

cordialement

Virginia FERNANDEZ

Service Culturel

Mairie de Canet-en-Roussillon

Hôtel de Ville - Place Saint Jacques

66140 Canet-en-Roussillon

Tel: 04 68 86 72 63 / Fax: 04 68 86 72 52

Site: www.mairie-canet-en-roussillon.fr

Download.html_1.jpg

 

** Cinéma Foyer Rural - 66  Saint Paul de Fenouillet

Réouverture du cinéma de St paul de Fenouillet !

Après plusieurs mois de fermeture pour travaux,

grâce à l’action de la Ville de St Paul et au soutien du Ministère de la Culture,

le cinéma réouvre ses portes !

Venez découvrir la projection numérique haute définition la nouvelle qualité de l’image et du son,

le nouvel écran et désormais 5 séances de cinéma par semaine !

 

A partir du 10 octobre, des séances seront programmés chaque semaine par Cinémaginaire,

les mardi 20h30, jeufi 20h30, vendredi 20h30 et samedi 17h et 20h30.

Au programme : l'actualité cinématographique, les coups de cœur, les films pour enfants, les évènements, …

 

Download.html.jpg

 

Repas exclusivement réalisé avec des produits frais et du terroir

réservations obligatoires (places limitées) au 04 68 08 22 16 (du lundi au vendredi de 10h à 16h30)

 

infos : http://www.cinemaginaire.org/www/php/news_det.php?id=218

 

Cinémaginaire

réseau cinéma de proximité en Pyrénées Orientales

contact@cinemaginaire.org

infos : http://www.cinemaginaire.org

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 09:56

18-octobr.JPG Séminaire sur le chamanisme, par André Roger, le vendredi 18 octobre, à 18h30, salle Jean Pierre Frances, ps de l'église, à Villelongue de la Salanque (entrée libre) :

 

 

A LA RENCONTRE DES CULTURES PREMIERES : Ecoutez ce que dit le chamane yanomani,Davi Kopewana.dans La chute du ciel :

"Nous sommes differents des Blancs et notre pensée est autre...Vous prétendez

souvent aimer ce que vous appelez la nature. Alors, ne vous contentez pas de discourir. Défendez-la."

 

Cette pensée "autre" l'anthropologie occidentale, l'ausculte et la dissèque depuis plus d'un siècle.

 

Curiosité, voyeurisme, compassion? Allez savoir...

 Impudique,pensez vous. Le sentimentalisme exotique de nos intrusions télévisuelles...

 allons donc "Le bon sauvage existe .nous l'avons rencontré !"

 

presente par l Association Frontieres et Andre Roger

 

** Vendredi 18 octobre, à 20h30, au théâtre de la REncontre, à Perpignan (31 rue des Romarins), création "Courage fuyons", apport entre la peur et le courage (5 et 10 euros l'entrée)

 

La Cie Vent de sable

serait très heureuse de votre présence!

 

Jetez un oeil à la pièce jointe 

Bien Cordialement et à bientôt

 

Catherine Alasset

Cie Vent de Sable

06 84 48 94 181

 

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 10:51




La lettre de Cinémaginaire  n° 112 – 16 octobre 2013 
Cinémaginaire réseau cinéma en Pyrénées Orientales
diffusion, éducation, festivals, création, formation

Pour se    désabonner de  cette lettre, répondre "NON" à ce mail                                
Pour  donner un  petit  coup de pouce à Cinémaginaire, lire cette lettre et la faire suivre aux amis  !     

attention nouveau !
programme complet sur 3 semaines - du 16 octobre au 5 novembre 2013

Pour être plus réactif Cinémaginaire édite désormais un programme sur 3 semaines. Ce programme entièrement relooké, présente toutes les propositions de Cinémaginaire, dans tous les lieux animés par Cinémaginaire, pour bien valoriser leur complémentarité.
> Pour découvrir le programme des 3 semaines en cours :   <http://www.cinemaginaire.org/www/images/news/progA.pdf>
> Pour  trouver  toutes les infos et en savoir plus sur Cinémaginaire :   <http://www.cinemaginaire.org/www/index.htm>
> Pour  trouver le programme de toutes les salles de cinéma programmées par Cinémaginaire sur :   <http://www.allocine.fr/salle>

attention nouveau !
agenda des événements Cinémaginaire septembre 2013 – juin 2014
En plus des séances régulières toute l'année, présentant les films de l'actualité cinéma, Cinémaginaire propose de nombreux évènements, faisant de la salle de cinéma un lieu de vie et d’échanges, de plaisir et de découvertes, d’expérimentations et de débats. La présente Lettre de Cinémaginaire vous en présente toutes les 3 semaines le détail. Vous pouvez dès à présent consulter l’agenda septembre 2013 – juin 2014 de ces évènements
> Pour découvrir l’agenda des évènements Cinémaginaire septembre 2013 – juin 2014 :   <http://www.cinemaginaire.org/www/images/news/progF.pdf>


vos  prochains rendez-vous  du 16 octobre au 5 novembre 2013


Mercredi 16 octobre à 15h30         
Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer
Cinémaginaire présente Le Ciné des enfants
POUGNE LE HERISSON
3 courts métrages d’animation (France 2012 – 48’) à partir de 3 ans
Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

Vendredi 18 octobre à partir de 19h      c’est complet !
Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer
Cinemaginaire présente CINE CHANSON
Hommage à Boby Lapointe
Film + repas + concert = 13 euros !
Réservations obligatoires au 04 68 08 22 16  mais c’est complet !

Mardi 22 octobre à 14 h 30
Cinéma Vautier - 66  Elne
Les Amis du Vautier présentent 
TIP TOP
Film de Serge Bozon (France 2013 1h46) avec Isabelle Huppert, Sandrine Kimberlain 
Deux inspectrices de la police des polices débarquent dans un commissariat de province pour enquêter sur la mort d’un indic d’origine algérienne. 
Tarif : 5   euros 

Mardi 22 octobre à 20 h 30
Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer    
Les films du GNCR
Imagopublica présente un film soutenu par le GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche) dont Cinémaginaire est membre
Cette proposition régulière prend place au Cinéma Jaurès chaque dernier ou avant-dernier mardi du mois. 
THE LEBANESE ROCKET SOCIETY
Film de J Hadjithomas (France 2013 - 1h35 VO) 
Au tout début des années 60, durant la guerre froide et au temps du panarabisme, un groupe d’étudiants et de chercheurs libanais se lance dans la course vers l'espace et crée la "Lebanese Rocket Society".
Les rêves peuvent-ils surmonter les tourments de l'Histoire?
Tarif : 5   euros

Mercredi 23 octobre à 15h30         
Cinéma Vautier - 66  Elne
Cinémaginaire présente Le Ciné des enfants
POUGNE LE HERISSON
3 courts métrages d’animation (France 2012 – 48’) à partir de 3 ans
Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

Jeudi 24 octobre à 19 h 30
Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer 
Cinémaginaire présente 
Les FILMS DU GARAGE - rendez-vous incontournable de la création départementale
Formule des Films du Garage :
on partage les films que vous nous avez proposés, on donne la parole à chacun, on échange, on partage le casse croûte que vous portez entre deux films,
Cinémaginaire fournit le pain et les boissons
Cette soirée se propose de renforcer les échanges autour des pratiques de la vidéo numérique, accompagnée de la projection de films en présence de leurs auteurs. Elle est ouverte à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui passent de l’autre coté de l’écran pour créer des réalisations en vidéo numérique.
Pour proposer un film de 
moins de 20’ - faire proposition à Cinémaginaire avant le 20 avril par mail (contact@cinemaginaire.org) ou par tél (06 18 19 45 66)
Entrée libre et gratuite pour tous

Mardi 29 octobre à 14h30
Cinéma Vautier - 66  Elne
Dans le cadre de Octobre rose en partenariat avec la Mutualité Française
La Mutualité Française Languedoc-Roussillon, met en place dans les Pyrénées-Orientales la projection débat du film de Christian Vincent «Les saveurs du palais» dans le cadre d’Octobre Rose, mois de prévention du cancer du sein orchestré par Dépistages 66 suivi d’un débat «nutrition et cancers» avec des professionnels de santé. 
LES SAVEURS DU PALAIS
Film de Christian Vincent (France 2012 - 1h35) avec Catherine Frot, Jean D’ormesson, Hippolyte Girardot
Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l'Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…
Tarif : 5 euros

Mercredi 30 octobre à 14h30 
        
Cinéma  Novelty – 66 Banyuls sur Mer
Cinémaginaire présente Le Ciné des enfants
POUGNE LE HERISSON
3 courts métrages d’animation (France 2012 – 48’) à partir de 3 ans
Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

18-oct.jpg   L'association culturelle Les Rendez-Vous de Saint Estève, en partenariat avec le Théâtre de l’Étang, vous propose le

 Vendredi 18 octobre, à 18h30, au Théâtre de l'Étang, à Saint Estève,

 

le deuxième C.E.P.S. (Cours d’Éducation Populaire Stéphanois) : Itinéraires mégalithiques, conférence donnée par Jean ABELANET.

 

 Ces « Itinéraires mégalithiques » font le recensement et la présentation des monuments mégalithiques reconnus à ce jour dans les montagnes de nos Pyrénées catalanes : monuments de grandes dalles (mégalithes) formant des tombeaux collectifs (dolmens) ou des pierres dressées, certainement sacrées (menhirs), datables du néolithique final (3500 à 2800 ans av. JC) ou de l’âge des premiers métaux (2800 à 200 ans av. JC).

Il faut donc compter près de 150 monuments mégalithiques dans le département, reconnus ou probables, certains disparus, nombre qui devrait encore s’enrichir comme le laissent entendre nombre de toponymes prometteurs en des régions montagneuses encore inexplorées par des archéologues avertis.


 

Jean Abelanet est licencié en lettres classiques, auteur de nombreux ouvrages scientifiques, docteur 3° cycle en Archéologie préhistorique (Toulouse 1977) ; il est le premier découvreur des industries paléolithiques dans la Caune de l’Arago et a été conservateur du musée de préhistoire de Tautavel de 1978 à 1990 .

 

Entrée libre dans la mesure des places disponibles

 

Les 3 prochains C.E.P.S. :

Vendredi 8 novembre : Les champignons par Pierre-Marie Bernadet

Lundi 16 décembre : Homère et la civilisation mycénienne par Georges Gensane

Vendredi 17 janvier : Les fondamentalistes, la face sombre de la mondialisation par Bertrand Lemartinel

 

Pour suivre les activités des Rendez-Vous, une seule adresse : www.rdvse.fr


Pour tous renseignements : Marie-Claire Bassou : 06 81 37 71 58 ou rdvse@rdvse.fr


Les Rendez-Vous de Saint-Estève, créateurs d'évènements culturels

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 10:16

vignette.jpg   Visite à l'aquarium de Banyuls-la-Marenda - Laboration Arago

 

 

La ronde folle des dorades grises me donne le mal de mer...

 

Beaucoup de poissons s'agitant dans leurs cages de verre, mais d'autres sont impassibles comme les pieuvres sur leur rocher; ou bien elles sont méprisantes, les rascasses-caméléons, couleur d'algue ou de sable, et la murène bavarde, sa longue queue enfilée dans une gargouille...

 

Le congre unique est-il timide, la tête sous le récif..? Plutôt ne veut-il pas voir les incessants spectateurs des galeries sombres : on trouve toujours plus congre que soi..!

 

Le monde de l'eau est un théâtre : public dans le noir, acteurs dans les bulles lumineuses. Parfois, le fond du décor est bleu, pour les sars, annonçant les sardines, oubliées, ainsi que leurs cousins, les maquereaux, qui auraient fait trop "réalistes" , trop bleus dans cette Méditerranée de pacotille...

 

Je regarde les vieilles langoustes, le homard agressif, l'infatigable bernard-l'hermite. Je vois la sarabande des pageots et des galets. Il est pourtant permis de se demander qui regarde qui... Qui est le vrai voyeur ? Qui est collé à la vitre..? Où est l'extérieur ? Où, l'intérieur..,

 

Le gris pageot, dans un coin, semble bouder : il aurait cassé tous ses ballons, ces oursins, morts et en morceaux, sur le fond...

 

En fin de compte, je me rends compte que c'est le poisson qui écrit : c'est le seran-écriture -ou scriba-, barbouillé de lignes noires...   (J.P.Bonnel)

 

 

 

 

** L'aquariumSitué dans un cadre exceptionnel, face à la mer et à quelques dizaines de mètres de la Réserve Marine de Cerbère-Banyuls, l'Aquarium de Banyuls-sur-Mer fait partie intégrante de l'Observatoire Océanologique dont il constitue une vitrine pour le grand public depuis 1885. Cet aquarium historique qui constitue la facette marine du Biodiversarium vous invite à une plongée hors du temps à la découverte de la biodiversité marine des Pyrénées-Orientales. Essentiellement tourné vers la présentation de la faune et de la flore marines locales, il est la plus ancienne structure de ce type sur la côte Méditerranéenne française.

Anémones 

Plus de 200 espèces de végétaux, d'invertébrés marins et de poissons, toutes originaires des Pyrénées-Orientales, y sont présentées au sein de quarante bassins. Organisée comme une promenade au fil de notre littoral, la visite permet de découvrir la richesse de nos côtes et sa diversité. Vous découvrirez l'étonnante complexité mais également la très grande fragilité et le rôle écologique de certains biotopes comme les étangs littoraux, les herbiers de Posidonies ou encore le coralligène. Les différents bassins, richement peuplés et illustrés de nombreux panneaux informatifs vous permettront de découvrir la diversité du vivant et les adaptations souvent étonnantes que les animaux marins peuvent développer pour assurer leur survie.

Un projet de nouvel aquarium est en cours de développement. Cet aquarium, toujours dédié à la présentation de la biodiversité méditerranéenne et des recherches développées par l'Observatoire Océanologique ouvrira ses portes en l'horizon 2015.

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 11:04

Valiente--grand-pere-d-Albert-Callis--Henry-B.-modele-de-.jpg Manolo Valiente, le torero, sculpture !le modèle est Henry B.,grand-père d'Albert Callis (voir son blog sur over-blog)

 

1. Eric Forcada : Mare Nostrum éditeur :

 

Manolo Valiente, édition trilingue : français, espagnol et catalan

Eric Forcada (Auteur)Biographie en espagnol / français (broché). Paru en 02/2010- 27 euros.

 

Autour de l'exposition "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration" au Musée de l'exil à la Jonquère, Eric Forcada retrace le parcours du jeune artiste espagnol, Manolo Valiente, de camps en hôpitaux militaires du sud de la France,... 

 

Le Mot de l'éditeur : Manolo Valiente

Autour de l'exposition "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration" au Musée de l'exil à la Jonquère, Eric Forcada retrace le parcours du jeune artiste espagnol, Manolo Valiente, de camps en hôpitaux militaires du sud de la France, mais aussi d'oeuvre en oeuvre: on retrouve ses bois sculptés, ses tableaux et ses cahiers remplis de poèmes et de témoignages qui donneront ensuite le recueil "Arena y Viento", reproduit intégralement dans sa première édition.C'est un nouvel éclairage sur l'artiste en son temps, qu'apportent tous les objets qui ont marqué son histoire, que ce soit sa carte de réfugié, ses cahiers, ou lesjournaux de l'époque.

 


Manolo Valiente, poète, peintre et sculpteur, constitue pour les républicains espagnols un symbole toujours fort, incarné par son recueil de poèmes "Arena y Viento" écrit au camp du Barcarès. Avec "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration", c'est toute la période de son internement qui est exposée dans le détail, montrant le chemin de la souffrance à la création, témoignages et oeuvres d'art à l'appui.

 

 

2. Jacques ISSOREL - Bulletin hispanique:

 

 

Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942)

Mare Nostrum, Perpignan, 2010

Jacques Issorel

p. 858-859

Referencia(s):

Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942). Éric Forcada (dir.). – Perpignan, Mare Nostrum, 2010, 220 p. : ill. (Col·lecció Carl Einstein. Ars als camps de concentració, 1). 

 

 

  • * compte rendu par Aymat Catafau Pajerols dans Bulletin hispanique, t. 111, n° 2, décembre 2009 :

 

Ce superbe ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition (janvier-mars 2010) consacrée à Manolo Valiente (Manuel Pérez Valiente) par le Museu Memorial de l’Exili de La Jonquera (Gérone). Soixante et onze ans plus tôt, Valiente franchissait à pied la frontière par la montagne, fuyant, comme quelque 500.000 de ses compatriotes, devant l’avancée des troupes franquistes. Blessé sur le front de Somosierra en 1937, il se vit, une fois en terre française, ballotté à travers divers hôpitaux avant de se retrouver enfermé dans trois camps de concentration : Argelès, Bram et le Barcarès. À sa libération, en novembre 1942, il décida de demeurer dans les Pyrénées-Orientales où il vécut jusqu’à sa mort le 30 juin (et non le 3 juin, p. 54) 1991 à Perpignan (et non à Banyuls-sur-Mer, ibid.). Peintre et sculpteur, Valiente est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes publié en 1949, Arena y viento, réédité en 1973 et 1986. Récemment ont vu le jour aussi deux de ses œuvres inédites : Arena y viento. Segundo libro et Un rojillo en el sur de Francia (Mare Nostrum, Perpignan, 2009).

 

La première édition de Arena y viento, reproduite en fac-similé, occupe plus de la moitié de l’ouvrage. Le format en a été légèrement réduit (8/10e), sans altérer en rien la qualité du texte ni celle des gravures. Celles-ci sont également l’œuvre de Manolo Valiente et ont été réalisées « con los medios de aquel entonces en el campo », comme lui-même le précise dans l’achevé d’imprimer du recueil. 

Comprenons : avec du bois de récupération et des outils de fortune. Depuis 1986, Arena y viento n’avait plus été publié et il est heureux que ce livre retrouve ici une nouvelle vie. Le concepteur de l’ouvrage et commissaire de l’exposition, Éric Forcada, signe le long texte introductif dans lequel il retrace avec précision l’itinéraire de Manolo Valiente du quartier de la Macarena, où il naquit en 1908, jusqu’à sa mort à Banyuls-sur-Mer, à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Il y propose aussi une double analyse du texte et des gravures.

 Les critiques de l’époque, explique-t-il, ne surent pas reconnaître « le fond du message porté par l’œuvre » (p. 46). S’en tenant à des généralités et des poncifs, ils demeurèrent insensibles à la profondeur tragique de Arena y viento, à ce « cri de désespoir lancé à la face de l’absurde » (p. 48). Tout aussi pénétrantes sont les lignes consacrées aux gravures. Loin d’être de simples illustrations des textes, elles « revendiquent par leur matérialité même, la précarité [à] laquelle est condamné le reclus » (p. 56). Par elles, écrit Éric Forcada, « l’interné défie l’oubli, s’exprime, recrée un lien avec l’ensemble de l’humanité » (ibid.). 

Plusieurs illustrations en couleurs agrémentent les pages de l’introduction, parmi lesquelles le portrait de trois-quarts face de Manolo Valiente par son compagnon d’exil, José Lamuño, partiellement reproduit en couverture. Le regard de l’artiste exilé est résolu mais empreint de tristesse : quelques mois auparavant Valiente, qui avait à peine trente-cinq ans, était encore enfermé au camp du Barcarès.

 

Une bibliographie exhaustive et une chronologie de Valiente en français, catalan et castillan complètent l’ouvrage. L’introduction d’Éric Forcada est rédigée en français avec traduction catalane en regard. Elle est également traduite en castillan dans les pages 210-220. Cette publication soignée contribuera à rendre à Manolo Valiente la place qu’il mérite dans la poésie espagnole de l’exil et rappellera qu’il est urgent qu’un musée Manolo Valiente voie enfin le jour à Banyuls-sur-Mer, ville à laquelle l’artiste a généreusement légué par testament sa maison et de nombreuses œuvres.

 

Referencia en papel

Jacques Issorel, « Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942) », Bulletin hispanique, 112-2 | 2010, 858-859.

Referencia electrónica

Jacques Issorel, « Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942) », Bulletin hispanique [En línea], 112-2 | 2010, Publicado el 27 febrero 2013, consultado el 14 octubre 2013. URL : http://bulletinhispanique.revues.org/1297

 

Jacques Issorel

Artículos del mismo autor

 

2 Aymat Catafau : Bulletin hispanique :

 

Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro]

Mare Nostrum, Perpignan

Aymat Catafau Pajerols

p. 679-680

Referencia(s):

Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro, édition bilingue, édition, introduction et traduction de Jacques Issorel, Mare Nostrum, Perpignan, 248 p.

Texto | Cita | Autor

Texto completo

PDF 133k

Enviar el documento por correo electrónico

 

 

Ce très beau petit livre, mis en forme et en français par Jacques Issorel, permet de faire découvrir, ou redécouvrir, Manolo Valiente, en nous livrant deux œuvres inédites de cet artiste de la Retirada, que Jacques Issorel a traduites et annotées avec une grande précision.

Né en 1908 et mort en 1991, Manolo Valiente est, comme tant d’autres artistes républicains espagnols réfugiés en France en 1939, un homme simple en qui se concentre une époque, un homme qui a connu une vie d’aventures où l’histoire personnelle s’entremêle avec la grande Histoire. Travaillant à onze ans comme porcher en Andalousie, il entre à dix-sept ans apprenti chez un sculpteur sur bois de Séville, apprend en même temps la musique, et sans doute aussi la peinture. Contraint de renoncer aux études d’instituteur devenues payantes, il obtient un petit emploi au ministère du Travail à Madrid en 1932.

La vente d’une série de bustes de Cervantès qu’il a lui-même sculptés sur bois a payé son voyage. Membre du Parti communiste de 1933 jusqu’en 1939, il est instructeur militaire au début de la guerre, puis combat au front et est blessé. En février 1939 il passe la frontière, avec des milliers d’autres. Il est dirigé vers l’hôpital de Lézignan, puis ramené au camp du Barcarès, passe un temps par l’ancien hôpital militaire de Perpignan, puis est interné au camp disciplinaire de Bram (Aude), ensuite ramené à Argelès, et enfin à nouveau au Barcarès, avant d’être « sorti » du camp par des amis perpignanais.

Ballotté par les événements, Manolo Valiente n’en est pas le jouet passif, car il s’engage, dès avant la guerre, à Madrid. Puis, durant sa captivité, en France, il est un témoin plein d’humanité pour ses proches et de retenue envers ses propres épreuves. Un « rojillo » en el Sur de Francia est un document autobiographique, présenté par Manolo Valiente comme le récit des déboires d’un homme de peu, un « petit » nommé Juan, aux réflexions acerbes : « en certaines circonstances les grands courent comme les petits et parfois encore plus vite » remarque-t-il alors qu’il suit, pour quitter l’Espagne un sentier que des ministres ont emprunté avant lui… Par son humour et son ironie, Juan est un personnage picaresque, digne du Quichotte ou de Lazarillo (qu’il évoque tous deux), un héros malgré-lui, simple mais pas naïf. Il refuse l’apitoiement comme les jugements. Les quelques moments d’émotion, pour les hommes et femmes ordinaires qui font preuve de compassion, ou contre ceux qui agissent avec méchanceté, sont vite tempérés, pudiquement, par une remarque amusée, par un clin d’œil au lecteur, et le ton du récit reste toujours plus léger et plein d’espoir que les circonstances ne paraissent le justifier.

Jacques Issorel ne s’est pas contenté d’exhumer ce texte, d’en établir et d’en traduire le contenu, il a fourni un copieux appareil de notes qui renseignent le lecteur sur les personnages évoqués et les œuvres mentionnées par Manolo Valiente. Jacques Issorel fait travail d’historien en établissant une chronologie de ces écrits, par la critique de la langue (la présence de gallicismes dans le récit en castillan lui fait déduire une date de rédaction très postérieure aux faits) et l’analyse méticuleuse du document original.

La deuxième partie du livre est plus strictement littéraire. Vingt-cinq poèmes inédits, traduits par Jacques Issorel et accompagnés de dessins de Manolo Valiente, sont publiés à la suite de ce récit. Ils avaient été réunis par Manolo Valiente sous le titre Arena y viento [Segundo libro], rappel de son premier recueil publié en 1949 sous-titré Romances del refugiado. Ces poèmes font écho, comme le note Jacques Issorel, aux souvenirs du rojillo. Prose, poésie et dessins donnent ainsi, sous trois formes successives, des visions parallèles et complémentaires de cette vie des camps que Manolo Valiente appelle « l’embaraquement ».

Les deux textes que Jacques Issorel a portés à notre connaissance ne sont pas les « fonds de tiroir » d’un auteur disparu, ils apportent un élément de plus à la connaissance de la Retirada et de ses conséquences pour la destinée artistique d’hommes comme Manolo Valiente, en cela représentatif d’une génération. La traduction et le travail d’édition de Jacques Issorel, impeccables et complets (avec une riche bibliographie), font de ce petit ouvrage un livre de référence. On peut le rapprocher, pour sa valeur de témoignage historique, littéraire et artistique d’une autre belle publication, les Écrits d’exil : Barraca et Desde el Rosellón : album d’art et de littérature à Argelès-sur-Mer, en 1939, par un groupe de républicains espagnols réfugiés, édition, présentation et étude de Jean-Claude Villegas et Michelle Ros (Archives Municipales de Perpignan, 2008), dont on conseillera aussi la lecture.

 

* Referencia en papel

Aymat Catafau Pajerols, « Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro] », Bulletin hispanique, 111-2 | 2009, 679-680.

* Referencia electrónica

Aymat Catafau Pajerols, « Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro] », Bulletin hispanique [En línea], 111-2 | 2009, Publicado el 11 septiembre 2012, consultado el 14 octubre 2013. URL : http://bulletinhispanique.revues.org/1068

Aymat Catafau Pajerols

 

 

4. Oeuvres de Manolo Valiente

  • Editeur : Mare Nostrum, 08/05/2005, 247 pages

Dans Un « vilain rouge » dans le Sud de la France, Manolo Valiente raconte comment, après avoir franchi la frontière, blessé, il se retrouve dans divers hôpitaux puis dans les camps d'Argelès et du Barcarès. Il ne sera libéré qu'en novembre 1942 après un long séjour dans un paysage de baraques alignées et de plages battues par la tramontane. C'est là qu'il écrit Arena y viento (Segundo libro), une poésie lyrique, tour à tour tragique, émouvante, gravé, humoristique quelquefois, où il dit sa souffrance d'exilé et son espoir en l'homme.

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 11:56

images-copie-2.jpeg   L'exposition Manolo Valiente à PRAYOLS, près de FOIX (09) (Manolo Valiente est l'auteur du Monument National aux Guerrilleros de Prayols) - Commissaire : Eric Forcada.

 

 

Hotel de Ville de Prayols et Centre Culturel de Foix, du 11 au 18 octobre 2013 

  • Un artiste en camps de concentration [1939-1942] catalane, près de 500 000 réfugiés républicains vont transiter. La Catalogne du Nord assiste, impuissante, au premier grand désastre humanitaire du XXe siècle. Devant le nombre croissant de réfugiés, les forces de l'ordre organisent en seulement quelques jours les premiers camps de concentrations. Les premiers camps, postés près de la frontières comme ceux de Prats de Molló, Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains, Latour de Carol ou Bourg-Madame, laissent peu à peu la place à de nouvelles installations d'accueil comme celles de Perpignan, d'Argelès-sur-Mer, de Saint-Cyprien et bien sûr celle du Barcarès.  

 

Le Camp du Barcarès (1939-1942) :

 

Face à l'afflux massif de réfugiés et afin de désengorger les camps de concentration d'Argelès-sur-Mer et de Saint-Cyprien, les autorités décident de construire un troisième camp au Barcarès. Près de 1 300 réfugiés sont affectés à la construction de nouveaux baraquements. Le camp du Barcarès ouvre ses portes le 11 février 1939. Les trois cents baraques peuvent loger 50 000 réfugiés mais le nombre d'internés atteindra les 70 000. Semblable à une ville, les internés se regroupent par corps (civils, internationaux, artilleurs...) dans différents camps sectorisés en îlots. Toutefois, sont d'abord rassemblés en priorité les réfugiés candidats à un retour en Espagne ou ceux incorporés dans les "Compagnies de Travailleurs Etrangers". Après la déclaration de guerre, le camp du Barcarès accueille un important centre d'instruction militaire pour les réfugiés incorporés dans les "Bataillons de Marche des Volontaires Etrangers". Près de 10 000 réfugiés intègreront les 21, 22 et 23e régiment de l'armée française. En 1941, le Camp du Barcarès ne regroupe plus que 12 000 internés. Il restera ouvert jusqu'au mois de novembre 1942. 

 

  • La vie intellectuelle & la création dans le camp du Barcarès
  • Dès l'ouverture du camp, les artistes s'organisent pour créer et montrer leurs œuvres, à la fois moyen d'expression et de subsistance. Ils construisent un Palais des Expositions qui est inauguré le 14 mai 1939 dans l'aile ouest. "L'entrée est gratuite pour les réfugiés et payante pour les visiteurs étrangers au camp, rapporte le correspondant de L'Indépendant avant de commenter les pièces montrées.
  • Deux toiles d'une valeur incontestable signée Pablo Sánchez représentent un sous-bois très réussi. Elles sont mises en vente l'une et l'autre au prix de 1 250 F. Deux tableaux, dont une "Fête andalouse" de style cubiste, présentés par Gioska sont très remarqués. De multiples aquarelles, les unes plus belles que les autres, défilent sous nos yeux et nous vivons dans ce Palais les diverses scènes de l'existence des réfugiés dans le camp. Celle représentant le salut aux couleurs a été particulièrement remarquée". D'ailleurs, le public répond présent à l'invitation de ces artistes réfugiés comme en témoigne le journaliste de L'Indépendant: "La foule s'est pressée pendant toute la journée au Palais des Expositions pour y admirer les travaux exécutés par les habiles artistes du camp des réfugiés qui ont exposé une série variée de peintures, aquarelles, objets sculptés sur bois ou sur fer. Tous ces travaux ont un grand intérêt". 
  • Le camp accueillera nombre d'artistes comme Juan Alcalde, Antoni Alós, Manuel Crespillo, Tomàs Diví, Eugeni Fernández Granell, Enric Moret...
  • Manolo Valiente, un témoin exceptionnel
  • Des artistes, malgré tout, ballottés, malmenés par l'histoire, acculés à lutter pour assurer leur survie. Dans cette sombre fresque de l'exil, une figure incarne cette "épopée" au limite du picaresque, celle de Manolo Valiente. Interné de 1939 à 1942, il connaîtra toutes les réalités de l'internement des réfugiés espagnols sur le sol français. Blessé sur le front de Somosierra, il est évacué de l'Hôpital de Figueres et franchit la frontière par le Coll de Lli, près de Las Illas, le 10 février 1939. Pris en charge par une ambulance, il est évacué vers l'Hôpital Foch puis vers l'Hôpital Saint Louis à Perpignan, un bâtiment désaffecté après la guerre 14-18 et rouvert spécialement pour les réfugiés républicains. Valiente se voit ensuite transféré vers celui de Lézignan-Corbières pour finir interné, au mois de juillet, au Camp du Barcarès: "Le 14 juillet fut une journée mémorable, se souvient l'artiste dans ses mémoires, tant les réfugiés ont fait des efforts d'imagination pour commémorer cette date de l'histoire de l'humanité. Avec du sable, des monuments sont sortis de chaque îlot, beaucoup de Bastilles et particulièrement  un buste de Franco qui, enduit d'eau sucrée, a été couvert de mouches en quelques secondes". Intégré dans le baraquement réservé aux "intellectuels" et aux "artistes", l'artiste commence une production de bois gravés traduisant la vie quotidienne du camp. Cependant, Valiente, souffrant, est à nouveau conduit à l'Hôpital Foch de Perpignan, Un long séjour, durant lequel il apprend l'entrée de la guerre de la France. Une longue période d'angoisse débute pour ce réfugié. Il commence alors à écrire ses poèmes "morceaux de destin interrompu" et "images d'espoirs mort-nés" qui constitueront le recueil "Arena y Viento". Valiente sera ensuite envoyé au Camp disciplinaire de Bram, au sein duquel, en 1940, seul un îlot reste en fonctionnement.
  • A la fermeture définitive de ce camp, au mois d'octobre 1940, Manolo Valiente est transféré à celui d'Argelès. Un camp dévasté récemment par d'importantes inondations. Il y découvre, les nouvelles conditions de vie des internés, livrés à leurs tristes sorts et condamnés à une misère absolu. Dans cette précarité, une nouvelle organisation se met en place avec les internés internationaux qui "profitent des baraquements vides [et] montent des ateliers dans lesquels ils fabriquent des petits objets en métal ou en bois pour les vendre à l'extérieur". Manolo Valiente s'intègre à cette organisation, et devient même le directeur d'un autre atelier, celui de fabrication de jouets. En parallèle de cette activité, il continue à travailler la sculpture. Il utilise des troncs d'arbres échoués après l'Aiguat sur la plage où s'étend le camp, pour sculpter une tête de Christ, intitulée "J'ai soif" puis il s'attaque à une grande pièce, un Don Quichotte, qui doit être offerte par les réfugiés à Pau Casals. Finalement, l’œuvre sera vendue durant la vente aux enchères de l'un des Salons du Cœur organisés aux bénéfices des prisonniers français. 
  • Au cours des premières semaines de 1942, le "Directeur de l'Atelier de Fabrication de Jouets" est transféré vers le camp du Barcarès. Condamné à l'inactivité, il continue cependant à récupérer des bouts de bois destinés aux cuisines ou abandonnés sur la plage pour travailler, jusqu'à sa libération au mois de novembre 1942, aux illustration qui constitueront le recueil : "Arena y viento".     
  • A la sortie du camp du Barcarès, Manolo Valiente rassemblera les bois et les poèmes qu'il avait créés et écrits afin de les publier. Il ne pourra offrir ce témoignage exceptionnel au public qu'en 1949 lors du dixième anniversaire de l'ouverture des camps. Le recueil entend rompre le silence qui pèse sur la Retirada et l'existence des camps, "Arena y viento", devient ainsi l'un des premiers témoignages jamais publiés sur cet épisode de l'histoire. Cet ouvrage est vite devenu une véritable métaphore pour la diaspora des exilés et de ce fait, une œuvre constitutive de l'histoire collective espagnole et française. Il sera d'ailleurs réédité en 1973 et 1986. 
  • Manolo Valiente, auteur du Monument National aux Guerrilleros de Prayols.
  • Ayant transité durant près de 1200 jours dans les camps de concentration pour réfugiés espagnols, Manolo Valiente est resté tout au long de sa vie fidèle à la mémoire de l'exil de 1939. Lorsque l'Amicale des Anciens Guerrilleros espagnols en France – FFI entend élevé à Prayols le Monument aux Guerrilleros morts pour la France, elle confie sa réalisation à Valiente. Le monument, est inauguré le 5 juin 1982 par Alain Savary, ministre de l'Education et Compagnon de la Libération. Le 21 octobre 1994, François Mitterrand, président de la République française et Felipe González, chef du gouvernement espagnol viennent s'incliner devant et rendre ainsi le premier hommage officiel aux Guerrilleros. A la suite de cette visite, le monument de Prayols se voit érigé en Monument National aux Guerrilleros. 
  • A la veille des célébration du 75e anniversaire de la Retirada, la Mairie de Prayols et l'Association Prayols Résistance, Mémoire et Fraternité entendent rendre hommage à Manolo Valiente par une exposition présentant le parcours et l’œuvre de ce réfugié resté, tout au long de sa vie, fidèle aux idéaux de la République espagnole. Du 12 au 19 octobre 2014, le grand public pourra découvrir  une quinzaine de bas-relief sculptés arrachés à la vie concentrationnaire, les épreuves réalisés pour le tirage de l'ouvrage « Arena y viento » mais également, la maquette originale du Monument National aux Guerrilleros.  
  •      
  • Une exposition à la fois artistique et historique qui plonge le visiteur au cœur de la plus tragique et de la plus humaine des histoires. Une exposition qui redonne tout son sens à un monument et corps à une mémoire essentielle du XXe siècle.
  • Merci à Eric FORCADA pour ce dossier de presse.
Partager cet article
Repost0
13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 20:09

bib-nationale--gisele-freund-copie-1.jpg W.Benjamin à la bibliothèque nationale, Paris, photo G.Freund.

 

N'ayons pas peur des mots et que l'action suive le mot d'ordre :

 "La révolution ne fait que commencer"

Le centre d'Art contemporain Walter Benjamin a été inauguré hier, samedi 12 octobre  à Perpignan:

 Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol a déclaré : "La révolution commence à Perpignan. Si j'ai voulu que naisse ce centre d'Art en liaison avec l'école, c'est pour donner du sens au Perpignan de demain. Inscrit dans la modernité et qui puisse permettre de redynamiser le cœur historique et identitaire de la ville. Cette expression artistique sera un lieu de liberté pour les Perpignanais".

 

Une inauguration qui allait de pair avec le lancement officiel de l'exposition d'art contemporain Entropia 1. Elle se tiendra conjointement dans ces nouveaux locaux et au couvent des Minimes durant 69 jours (*). Au total 280 œuvres qui selon le directeur de la culture à la ville, Jordi Vidal, "dialogueront entre elles. Notre ambition est de témoigner d'un monde en mutation en dressant une cartographie artistique des changements contemporains. Cette exposition se présente comme un parcours organisé autour duvres d'artistes reconnus internationalement mais aussi de jeunes créateurs".

(*) Du 13 octobre au 20 décembre sur les deux sites. Tous les jours sauf le lundi de 10 h 30 à 18 h. Entrée libre. Aujourd'hui de 10 h à 14 h, possibilité de se faire photographier son 'Aura' au centre d'Art contemporain.

 

----  Perpignan et les arts 

 

Ratages et occasions perdues...

 

Faire connaître Perpignan grâce à ses gloires locales. Bonne idée, mais c'est vite vu !

 

 

D'abord, Arago, : il a sa place au coeur de la ville, sa statue plantée n'importe où l'index pointé vers...le Canigou ? Non, vers Estagel, son village natal ! Alors, laissons Arago aux Fenouillèdes et à Banyuls, pour le laboratoire du CNRS...

 

Ensuite Maillol : on aurait pu garder au pays les artistes passagers, Dufy ou Picasso... Collioure et Céret ont échoué; à Perpignan, c'est un musée Dali, près de la gare, qu'on aurait dû fonder, à l'époque où des tableaux étaient accessibles...Encore un ratage ? 

 

A Perpi, quelques tableaux, pas un vrai lieu ! On essaie donc de récupérer Maillol, avec quatre statues. Mais l'artiste est à Banyuls, sa ville natale, à la métairie rebaptisée musée, et à Paris, grâce à la fondation Dina Vierny...

 

Alors reste Claude Simon, mais le prix Nobel est peu lu, inconnu des gens d'ici, du grand public et, malgré les hommages de 2013, ses livres demeurent souvent au stade de l'édition originale...

 

On peut, à la rigueur, organiser l'itinéraire, depuis la rue de la cloche d'Or jusqu'au village de Salses, à la frontière des Corbières...

 

Les élus d'ici semblent voués à l'échec (acceptation de la THT, retards du TGV...); quant à une "fondation Trénet",...Celui-ci vécut dans le quartier de la gare et fréquenta le lycée Arago puis la vie culturelle des Bausil et Bauby...Elle est improbable, cette fondation : qu'y mettra-t-on ?  La collection de disques que pourrait y installer Jean Cazagran..? Mais Narbonne s'est identifiée au chanteur et les encarts publicitaires pleuvent partout, à Perpi, un autre occasion perdue, des rideaux de fumée...

 

Demeure un musée de l'Algérie française et une stèle aux généraux de l'OAS... Camus a voulu être récupéré, mais depuis peu, la vitrine sur l'écrivain est épurée, seuls quelques livres subsistent, pas de documents, pas de citation tronquée (lire B.Stora) qui faisaient accroire que Camus était pour l'Algérie française, alors qu'il penchait pour une sorte de fédéralisme...

 

En fin de compte, tentons de faire entrer H.Rigaud dans son musée agrandi : acquisitions ou prêts..? Expos, colloques..? Seul grand artiste d'ici,  mais si peu catalan (lire Renada Portet), et si grand maître français, courtisan de Louis XIV et protégé par les plus grands...

 

Perpignan la belle célébrera-t-elle le grand centralisateur, Louis le Grand..?

 

(J.P.Bonnel)

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 18:19
  • 9b4a5f3d8c7f46a7b51e61706d000e02_L.jpg Rencontres et conférences sur le thème, la femme et la mer
     

 

12 et 13 Octobre 2013

Résidence Maëva à Port-Argelès

De 10h à 19h

Entrée libre

Parking assuré

 

Samedi 12 Octobre

 

10h00 - Ouverture, visite libre des stands et expositions. 

10h30 - Inauguration du festival par M. Pierre AYLAGAS, député-maire.

Apéritif dhonneur offert par la ville dArgelès-sur-Mer.

 

Conférences :

14h00 - André LIBERT, président du Groupement wallon : Les Méditerranéennes.

14h45 - Martine BIARD : Les trobairitz, femmes poètes du sud.

15h30 - Jean GARIDOU : La mer, femme amère ou femme mère ?­­

 

16h15 - 16h45 - Pause, visite des stands et expositions.

 

16h45 - François BRUN : Les phares de la Côte vermeille.

17h30 - André VINAS : Sapho et Lesbos, poèmes traduits par Renée VIVIEN et lus par Sylvia CHABAN. 

 

 Dimanche 13 Octobre

 

10h00 - Ouverture des stands. Rencontres avec les auteurs.

 

Conférences :

14h00 - Madeleine RIBOT-VINAS, présidente de la commission Patrimoine, membre de lAcadémie des hauts-cantons au Vigan : Découverte dun village de lArre, depuis sa formation jusquà lère moderne.

14h45 - Marc GALABRU : La qualité de la vie ou vivre mieux. Vivre vieux, petit voyage au pays du bon sens.

15h30 - Martine BIARD : La femme et la mer dans loeuvre de Jacques Gasc.

16h15 - Angela NAGE : La condition des femmes roumaines sous la dictature de Ceaucescu.

17h00 - André VINAS : Teresa Rebull.

 

18h00 - Concert avec Alain BERNARD : Musiques des Andes.

18h45 - Apéritif de clôture offert par la boucherie Costa, la Cave coopérative des Vignerons dArgelès et lassociation Argelès Livre de la Mer.

 

Expositions

Oeuvres dArmand LANOUX, présentées par Gilles LANOUX, fils de lécrivain.

Femmes sur le Bélem, photographies prises par un Argelésien embarqué.

Nées de la mer, projets daffiches du festival...

 

** Art contemporain au CAC :

 

Entropia 2013/ 69 jours pour l’art contemporain est un cycle de projections à Perpignan du 13 et 17 octobre 2013. La programmation opérée par Pascale Cassagnau, responsable des collections audiovisuelles, vidéo et nouveaux médias au CNAP* propose des films soutenus par le CNAP dans le cadre du dispositif Image mouvement ou des films inscrits au catalogue du fonds Images de la culture du Centre national de la cinématographie et de limage animée.
_

 

ENTROPIA 2013 / 69 JOURS POUR L’ART CONTEMPORAIN
La complexité du réel exposée par Berthold Brecht dans son Journal d’Amérique, en date du 23 mars 1942, fait écho à léconomie du temps exposé dans le projet Entropia 2013 comme analyse du présent et proposition dhypothèses pour la création contemporaine placée dans son horizon de pensée. Le choix des œuvres filmiques, conçu pour la manifestation, témoigne de ce quengagent les films quant au travail de l’œuvre , au temps du monde, et à l’œuvre du temps.
_

 

PROGRAMMATION
Dimanche 13 octobre
Vernissage à 12h

 

Robert Kramer, Route One USA, 1989, 225

 

Tsai Ming -Liang, Le pont n’est plus là, 2002, 20
A bénéficié d'une aide Image/mouvement du CNAP en 2002.

 

Chris Marker, À bientôt, j’espère, 1968, 44

 

Lundi 14 octobre
14h : Harun Farocki, Zum Vergleich (En Comparaison), 2009, 62

 

18h : Antek Walczak/ Bernadette Corporation, Get Rid of Yourself, 2003, 63

 

20h : Wang Bing, L’homme sans nom, 2009, 97
A bénéficié d'une aide Image/mouvement du CNAP en 2007.

 

Mardi 15 octobre
14h : Artavazd Pelechian, Notre siècle, 1982, 50

 

17h : Nicolas Rey, Les Soviets plus l’électricité, 2001, 175
A bénéficié d'une aide Image/mouvement du CNAP en 2001.

 

Cinémathèque de Perpignan,
21h : Olivier Bohler, Céline Gailleurd, Jean Luc Godard, Le Désordre exposé, 2012, 64
A bénéficié d'une aide Image/mouvement du CNAP en 2010.

 

Mercredi 16 octobre
14h : Martin Le Chevallier, L’An 2008, 2010, 20
A bénéficié d'une aide Image/mouvement du CNAP en 2009.

 

18h : Wang Bing,Les Trois Soeurs du Yunnan, 2012, 147

 

Jeudi 17 octobre
18h : Réalisation collective, Loin du Vietnam, 1967, 117

 

 

Lieu : La biennale « Entropia 1 Métamorphose(s) » se déroulera au nouveau Centre dArt contemporain « Walter Benjamin ».  

 

 

* Centre National dArts Plastiques

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blogabonnel
  • : Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
  • Contact

Profil

  • leblogabonnel
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...

Recherche

Liens