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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:23

signac-1887.jpg   Collioure par Signac, 1887.

 

 

Le musée Fabre de Montpellier expose Paul Signac (1863-1935), à l'occasion du cent-cinquantenaire du peintre, membre fondateurt et théoricien du mouvement néo-impressionniste. 

 

L'exposition montre les paysages aimés par l'artiste au cours de ses nombreux voyages : la Bretagne, la Seine, le Sud : Cassis, Le Lavandou, Tarascon, Avignon, Antibes, Saint-Tropez...Mais pas un seul Collioure ! Signac a peint deux aspects du port catalan : le tableau depuis la plage Saint-Vincent (ci-dessus) et l'église depuis la plage du Boramar ("Collioure. Le clocher", huile sur toile, 1887, Otterlo, Kröller-Müller Museum)...

 

Dommage, mais "Signac, les couleurs de l'eau" n'est pas comme l'annonce le slogan du musée "l'exposition-événement de l'été" (jusqu'au 27 octobre 2013)...

 

** Signac à Collioure : il s'y installe de fin juillet 87 jusqu'à la fin octobre; il évoquera, dans une lettre à Matisse, datée du 18 juin  1905, son séjour : 

"C'est un beau pays, Collioure..."; il parle du port, de la chaleur de cet été-là...

 

Le port catalan a constitué le premier contact avec le midi; il utilise la lumière pour la technique divisionniste; il enverra ces deux toiles "colliourenques"  ainsi que dix autres sur le sud à Bruxelles, pour l'exposition annuelle du groupe avant-gardioste des XX.

 

    Ses paysages et ses marines sont reçus favorablement par la critique : Collioure est diffusée en Belgique ! Collioure va être connue de par le monde grâce aux toiles de Signac... Ensuite viendra Matisse, en 1905...

 

*Référence : le catalogue "Méditerranée, de Courbet à Martisse", réunion des musées nationaux, Grand-Palais, 19.9.2000/15.1.2001), où Collioure par Signac figure...

 

 

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 12:01

 

 

images-1.jpegJornet i Burgada, né le 27 octobre 1987, originaire de Sabadell en Catalogne (Espagne), est un spécialiste en ski-alpinisme, ultra-trail et course à pied en montagne. Il est considéré comme l’un des plus grands coureurs à pied en montagne de tous les temps, parfois surnommé « l'extraterrestre du trail

Kílian naît le 27 octobre 1987 à Sabadell en Catalogne. Il est le fils d'Eduard Jornet et de Núria Burgada. Son père est guide de montagne et il a été gardien du refuge de Cap del Rec dans la Cerdagne catalane ; sa mère est directrice d’une école primaire rurale et entraîneur au Centre technique de ski de montagne de Catalogne (Centre de Tecnificació d'Esquí de Muntanya de Catalunya, CTEMC). Kilian a une sœur de deux ans sa cadette, Naila Jornet, qui fera aussi de la compétition de haut niveau en ski de montagne.

Kílian célèbre son premier anniversaire dans le refuge de son père à 1 986 mètres d’altitude, refuge où il vit une grande partie de son enfance, jusqu'à l'âge de douze ans3. À trois ans, il gravit son premier sommet de 3 000 mètres, le Tuc de Molières. À cinq ans, il grimpe l'Aneto, le point culminant des Pyrénées à 3 404 m1, et à six ans, il gravit son premier 4 000, le Breithorn. À dix ans, il finit la traversée des Pyrénées en combinant le GR 10 et le GR 11. « L’hiver, pour aller à l’école, avec ma sœur, on faisait quinze kilomètres en ski de fond. »

Le 11 juillet 2013, il bat le record de l'ascension à pied du mont Blanc, en réalisant l'aller-retour entre l'église de Chamonix et le sommet en 4 heures, 57 minutes et 34 secondes. Le Français Mathéo Jacquemoud l'accompagne presque jusqu'au bout, tombant lors de la descente. Le précédent record était détenu par le coureur à pied suisse Pierre-André Gobet qui avait réalisé l'aller-retour en 5 heures, 10 minutes et 14 secondes le 21 juillet 1990.

Le 21 août 2013, il bat le record de l'ascension aller-retour du Cervin depuis Breuil-Cervinia, en 2 heures 52 minutes et 2 secondes. Le précédent record de Bruno Brunod, datant de 1995, était de 3 heures et 14 minutes.

 

images-copie-27.jpeg  Son dernier roman CONFITEOR (Actes Sud, 26 euros) est une jistoire de violon qui devient l'histoire de l'Europe, de l'Inquisition au Franquisme !

 

Jaume Cabré i Fabré (né en 1947 à Barcelone) est un philologue et écrivain catalan.

Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d'Estudis Catalans.

Il a combiné pendant de nombreuses années, l’écriture et l’enseignement. Il a également travaillé à l’écriture de scénarios pour la télévision et le cinéma. En compagnie de Joaquim Maria Puyal, il fut le créateur et le scénariste des premières séries télévisées catalanes : La Granja (1989-1992), qui fut suivi par d’autres titres tels que Estació d'Enllaç (1994-1998) et Crims (2000) ainsi que les téléfilms La dama blanca (1987), Nines russes (2003) et Sara (2003). Il commence par écrire des recueils de nouvelles tels que Faules de mal desar (1974) et Toquen a morts (1977).

Son premier roman, Galceran l'heroi de la guerra negra (1978) introduit les sujets récurrents de son œuvre qui sont le pouvoir et la condition humaine. Le personnage du bandit Jaume Galceran, plein de contradictions, est représenté comme un héros malgré lui pendant la guerre des Matiners ou seconde guerre carliste (1846-1849).

Dans son second roman, Carn d'olla (1978), apparaît un personnage totalement différent puisqu’il s’agit de na Barringa Barranga, une ex-prostituée qui s’est constituée un réseau de relations dans le quartier barcelonais de Sant Antoni.

Dans El mirall i l'ombra (1980) apparaît pour la première fois la musique ainsi que d’une certaine façon, la réflexion sur la valeur de la création artistique, qui deviendront des thèmes récurrents de son œuvre.

En 1980, il publie une œuvre de littérature enfantine, le roman La història que en Roc Pons no coneixia et un an plus tard, la nouvelle El blauet.

 

En 1984 et 1985 paraissent les trois titres qui vont constituer le Cycle de Feixes auxquels il travaillait déjà depuis de nombreuses années. En 1984 parait La teranyina, une histoire qui se déroule pendant la Semaine tragique (1909) et qui narre les vicissitudes de cette période non pas à Barcelone mais à Feixes, établissant ainsi une corrélation littéraire avec la ville de Terrassa. Le combat pour le pouvoir politique, économique et familial transparaît dans le comportement de nombreux personnages de la famille Rigau et dans celui d’autres personnages présent dans ce roman.

La même année 1984 voit la publication de Fra Junoy o l'agonia dels sons, un roman à la gestation lente comme tous les romans publiés par Cabré à partir de cette période, dans lequel en plus des arcanes du monde ecclésiastique de Feixes et du monastère de Sant Carles de la Ràpita, dont le protagoniste incarné par le moine est le confesseur, la musique joue un rôle primordial. Certains des personnages de La teranyina ainsi que le monde de Feixes, sont présents dans ce roman qui constitue d’une certaine manière son prolongement. Cet ouvrage met en vedette le personnage de Fra Junoy, une victime de ceux qui détiennent le pouvoir de manipuler.

En 1985 est publié la nouvelle Luvowski o la desraó qui représente la dernière étape pour les personnages et les familles qui ont vécu dans les deux précédents romans. 

 

En 1991 parait Senyoria, un roman portant sur la corruption judiciaire qui émane du pouvoir absolu, situé dans la Barcelone de la fin du XVIIIe siècle. Si avec Fra Junoy, il dépeint une victime, il dépeint maintenant avec don Rafel Massó, régent civil de l'Audience Royale de Barcelone, le personnage du bourreau à travers ses craintes et son égoïsme.

L'ombra de l'eunuc (1996) est un roman qui rend compte des dernières années du Franquisme, de la Transition et des années suivantes du point de vue de l’auteur, personnifié par Miquel Gensana, le principal protagoniste. Il s’agit en même temps d’un roman de réflexion sur la création artistique et plus particulièrement, sur la création musicale. La structure du roman est basée sur la structure du Concerto pour violon et orchestre d’Alban Berg.

Tandis qu’il commence à travailler sur le roman suivant, il se permet une incursion dans d'autres genres littéraires. En 1999, il publie El sentit de la ficció un essai sur la création littéraire, sur l’écriture, et sur le processus créatif de l’écrivain.

En 2000 s’opère un retour au récit avec Viatge d'hivern qui est composé de 14 histoires subtilement liées entre elles. Le lecteur n’a de cesse de découvrir ces relations à mesure qu’il progresse dans sa lecture même si chaque histoire se situe dans des lieux et des périodes très différentes. Cet ouvrage est un regard sur une Europe que nous n’avons pas été capable de construire.

L’année suivante, 2001, il publie et joue pour la première fois au Teatre Nacional de Catalunya, l’œuvre théâtrale Pluja seca, portant sur le thème de la falsification de la mémoire historique et sur le fait que ce soit les vainqueurs qui écrivent l’histoire. La pièce débute dans le château de Peníscola, converti en tribunal papal (authentique pour eux, schismatique pour Rome) le jour où Benoît XIII meurt et que le Sacré Collège ou Collège des cardinaux, alors décimé, décide de nommer un successeur qui soit considéré comme un antipape par Rome.

Les veus del Pamano (2004), est son dernier roman à ce jour. Ce roman commence dans le petit village de Pallars Sobirà dans les années quarante et continue jusqu’à nos jours. Celui-ci met en scène un ensemble de personnages comme les deux maîtres d’écoles, Oriol Fontelles and Tina Bros ou le personnage féminin de Elisenda Vilabrú. La mémoire historique, l’impossibilité du pardon et la peur de l’oubli sont certains des thèmes qui apparaissent dans ce roman.

  •  
    • Lire en français. La toile d'araignée (trad. Patrick Gifreu.) Editions Du Chiendent 1985.
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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 19:29

char.JPG  photo jean-pierre bonnel 

 

Les ANI-MOTS de Jean Iglésis

 

 

Le chat

 

Il sommeille sur le fauteuil

Tout en veillant du coin de l’œil...

Le chat.

 

Il  sait miauler à la lune

Pour quérir la bonne fortune...

Le chat.

 

Il fait toujours ce qu'il lui plaît,

Quitte à bouder son bol de lait...

Le chat.

 

Il feint un empire qui dort,

Gardant toute griffe dehors...

Le chat.

 

Il semble prolonger l'hiver

Même quand il rêve à l'envers...

Le chat.

 

Il ne dira pas l'avenir

Ni l'amour qui ne peut mourir...

Le chat.

 

Il se rebelle quand il veut,

Feulant au ciel à qui mieux-mieux...

Le chat.

 

Il règne au cœur de la chaumière,

Oubliant les plaies, la misère...

Le chat.

 

Elne le 22 décembre 2012

 

Jean Iglesis

 

Petit chat

 

Si tu viens chez moi, petit chat, 

Pas besoin de faire d’achats.

Tu seras bien, comme un pacha.

 

Du salon tu seras le roi

Et tu n’auras plus jamais froid,

Petit chat, si tu viens chez moi.

 

Villeneuve de la Raho le 5 novembre 1994

 

Jean Iglesis

 

Zèbre

 

Zèbre

Filant de forêts en falaises

Tu cours sur les bords du Zambèze

De la Zambie au Zimbabwe

Depuis le Zaïre assoiffé

Hennissant de vaincre avec aise

Le feu sous tes sabots de braise

 

Quand tu es las de ton voyage

Au terme de zigzags sauvages

Riant aux sommets enneigés

Tu résous sous ton pas léger

L'épineux problème d'algèbre

Que se pose un drôle de zèbre

 

Et les passages protégés

Que la nature a inventés

Sur ton pelage partagé

Réaffirment ta liberté

 

Villeneuve de la Raho le 3 juin 1995

 

Jean Iglesis

 

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 00:55

bonnel-juin-1371.JPG                                                    (C) BEN - photos de Jean-Pierre Bonnel -                                     

bonnel-juin-1373.JPG   "demolish serious culture"

bonnel-juin-1374.JPG  La cabane de BEN au musée d'art moderne de Nice.

 

*** Je fais mon Ben (JPB) :

"Vous prendrez un peu de confiture ou un peu de culture..?"

La culture est partout, mais il y a plusieurs cultures, plusieurs niveaux : entre la pétanque et la philosophie de Kant, tout un abîme !"

"Culture d'un individu : à la fois ses connaissances et sa tournure d'esprit, son éducation, son itinéraire...Culture est alors proche de civilisation."

 

----

 

* Il s'agit d'un ensemble lié de manières de penser, de 

sentir et d'agir plus ou moins formalisées 

qui, étant apprises et partagées par une 

pluralité de personnes, servent, d'une ma- 

nière à la fois objective et symbolique, à 

constituer ces personnes en une collectivi- 

té particulière et distincte. 

En second lieu, ces manières de pen- 

ser, de sentir et d'agir peuvent être «plus ou 

moins formalisées»; elle sont très formali- 

sées dans un code de lois, dans des formules 

rituelles, des cérémonies, un protocole, des 

connaissances scientifiques, la technologie, 

 

 

* La culture apparaît comme l'univers 

mental, moral et symbolique, commun à 

une pluralité de personnes, grâce auquel 

et à travers lequel ces personnes peuvent 

communiquer entre elles, se reconnaissent 

des liens, des attaches, des intérêts com- 

muns, des divergences et des oppositions, 

se sentent enfin, chacun individuellement 

et tous collectivement, membres d'une 

même entité qui les dépasse et qu'on ap- 

pelle un groupe, une association, une col- 

lectivité, une société. 

 

La culture est lensemble

 

de la production,

de la diffusion

et de la consommation

des produits de lesprit créateur humain dans le domaine des arts et des  

connaissances.

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 15:46

Archives-Walter-Benjamin.jpg Walter Benjamin - Ecrit par Le Site Catalan Rubrique Conférence

 

Hommage au philosophe Walter Benjamin pour l'anniversaire de sa mort avec Jean-Pierre Bonnel et Hanna Fiedrich

7116e6fef06c749c1e4909087a212287_L.jpg

 

Vendredi 27 septembre 2013 à 20h30 à Elne

 

Un hommage au philosophe pour l'anniversaire de sa mort, aura lieu le vendredi 27 septembre 2013 à 20h30 à la salle Roger Grau dans l'ancien archevêché. 

Au programme de cette soirée, une lecture d'extraits du livre de Jean-Pierre Bonnel « L'ultime chemin de Walter Benjamin », mise en scène par l'actrice Hanna Fiedrich. 

 

Un spectacle hommage offert par les Amis d'Illibéris.

 

Participation aux frais à partir de 2 euros et comme à l'accoutumée, boisson conviviale offerte après la discussion. 

 

Jean-Pierre Bonnel : 

Walter Benjamin est le philosophe juif allemand qui, avec l'avènement du fascisme hitlérien, dut quitter son pays et passer la plus grande partie de sa vie en exil. A Paris, d'abord, où il est aidé par l'écrivain Georges Bataille et le philosophe Adorno; à Marseille, ensuite, où il essaie, en vain, de s'embarquer pour l'Amérique, en compagnie de nombreux artistes et intellectuels juifs; il tentera de fuir, à pied, par l'Espagne et le Portugal, mais la police espagnole le refoule: Benjamin se suicide dans une auberge de Port-Bou, le 26 septembre 1940. Ce livre essaie de retracer les trois derniers jours de la vie du philosophe, depuis Marseille jusqu'à Port-Bou, en passant par Banyuls et la frontière, matérialisée par la Pyrénées. Ce texte veut jouer le rôle de ce manuscrit perdu à jamais: imaginer que l'écrivain a retranscrit là ses derniers instants, où se mêlent l'espérance et le désespoir. 

(livre en vente et dédicace lors de la soirée: 12 euros)

 

 

Mise en scène de Hanna Fiedrich, actrice

Après bien des expériences autour du monde, elle rencontre Arnaud Rykner et va jouer au Théâtre National à Toulouse dans une de ces mises en scène « Les Aveugles » d'après l'oeuvre de Maeterlinck

Arnaud Rykner fut l'assistant et le dramaturge de Claude Régy contribuant au renouvellement du jeu de l'acteur et de l'esthétique du théâtre contemporain. 

Hanna interprétera aussi au Théâtre national de Toulouse « Excédent de poids. », de Werner Schwab, mis en scène par Michel Mathieu ; la pièce sera encensée par la presse. 

A Paris, elle se perfectionnera au théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine. A cette époque, l'actrice navigue entre Toulouse et l'Allemagne ; elle a des rôles au cinéma, à la télévision. 

A Berlin, ville en pleine mutation depuis la réunification de l'Allemagne, cité de l'art Underground, elle joue dans quelques mises en scène ultra moderne de théâtre...

Installée en Catalogne, elle écrit et interprète sa première œuvre en Français : « Sous le soleil de Frieda » pièce humoristique, originale : un essai transformé. 

(représentations au Théâtre du Réflexe, de la Rencontre...) 

 

Lectures d'extraits du livre de J.P.bonnel (Cap Béar éditions) avec André Roger

psentation par Jean-Pierre Bonnel

Mise en scène par l'actrice Hanna Fiedrich

 

Entrée libre - Participation libre (2 euros...)

Boissons conviviales après les lectures et la discussion

Contact : J.P.Bonnel 06.31.69.09.32 - Jean-pierre.bonnel@orange.fr

 

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 10:47

JPB-au-col-de-Rumpissa.jpg J.-Pierre Bonnel au col de Rumpissa (à la frontière- chemin W.Benjamin, Banyuls/Port-Bou) - photo de Pascal Yvernault.

 

 

 

* Jeudi 26 : Articles de  Jean Iglesis                                                


Correspondant du Petit Journal 

jean.iglesis@wanadoo.fr"jean.iglesis@wanadoo.fr

 

Petit Journal – Edition du jeudi 26 septembre 2013 - Semaine du jeudi 26 septembre 

au mercredi 2 octobre 2013

 

 

Vendredi 27 septembre, soirée hommage à Walter Benjamin......................................( 1 texte ).. page 5

 

Elne: A la Tour des 4 Vents, le verre connaît un nouveau souffle (1 texte + 1 photo couleurs)...........................page 15

 

Dans les fibres du bois, l'histoire humaine témoigne à «La Petite Voile» (1 texte + 1 photo couleurs).....page 15.

 

*** Vendredi 27 à Elne : soirée d'hommage 

logoreduit02.jpg

  • Elne : soirée Walter Benjamin

Par Sebastià Vilanou i Poncet 

 

Walter-Banjamin-150x150.jpg

Un hommage au philosophe pour l’anniversaire de sa mort, aura lieu le vendredi 27 septembre 2013 à 20h30 à la salle Roger Grau dans l’ancien archevêché. Au programme de cette soirée, une lecture d’extraits du livre de Jean-Pierre Bonnel « L’ultime chemin de Walter Benjamin », mise en scène par l’actrice Hanna Fiedrich. Un spectacle hommage offert par les Amis d’Illibéris. Participation aux frais à partir de 2 euros et comme à l’accoutumée, boisson conviviale offerte après la discussion. Renseignements au 06 31 69 09 32.

Jean-Pierre Bonnel : Walter Benjamin est le philosophe juif allemand qui, avec l’avènement du fascisme hitlérien, dut quitter son pays et passer la plus grande partie de sa vie en exil. A Paris, d’abord, où il est aidé par l’écrivain Georges Bataille et le philosophe Adorno; à Marseille, ensuite, où il essaie, en vain, de s’embarquer pour l’Amérique, en compagnie de nombreux artistes et intellectuels juifs; il tentera de fuir, à pied, par l’Espagne et le Portugal, mais la police espagnole le refoule: Benjamin se suicide dans une auberge de Port-Bou, le 26 septembre 1940. Ce livre essaie de retracer les trois derniers jours de la vie du philosophe, depuis Marseille jusqu’à Port-Bou, en passant par Banyuls et la frontière, matérialisée par la Pyrénées. Ce texte veut jouer le rôle de ce manuscrit perdu à jamais: imaginer que l’écrivain a retranscrit là ses derniers instants, où se mêlent l’espérance et le désespoir.

 

 

*** Samedi 28, à La Jonquera :

 

28-exil.jpg Lectures de "Enfance berlinoise" en catalan, au musée de l'exil de La Jonquera (MUME) le samedi 28 septembre à 11 heures. Entrée libre. (traduction de Anna Soler Horta)

 

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 21:01

 

vitre.JPG (photo Jean-Pierre Bonnel) Hommage de Karavan "Passages" au cimetière de Port-Bou.

 

* Hommage à W. Benjamin : du 26 au 29 - randonnée le dimanche 29 : 

 

Ens plau dadjuntar-vos el programa del Simposi Internacional “Images in Walter Benjamin’s and W.G. Sebald’s Writings, que tindrà lloc entre el 26 i el 29 de setembre a Girona, la Jonquera i Portbou. Lorganització del simposi és a càrrec de la Càtedra Walter Benjamin, Memòria i Exili de la Universitat de Girona de la qual en formen part el Consorci del Museu Memorial de lExili i lAjuntament de Portbou- i del Zentrum für Literatur und Kulturforschung Berlin (Centre de Recerca Literària i Cultural de Berlin).

 

La celebració del simposi internacional coincideix amb el 73è aniversari de la mort de Walter Benjamin a Portbou.

 

Al costat de les conferències i debats, i també dins el marc del simposi,  el Museu Memorial de lExili (MUME) de la Jonquera inaugurarà el 28 de setembre a les 11.00 h lexposició  “Fragments. A partir dEls emigrats de W.G. Sebald”, projecte dAnna Soler Horta que va rebre lajut a la creativitat artística dins la primera edició de caràcter biennal del Premi Internacional Memorial Walter Benjamin, 2012-2013 (PIMWB). Ai mateix, durant lacte dinauguració es donarà a conèixer el veredicte de la modalitat reconeixement a un treball assagístic inèdit, corresponent també a la primera edició del PIMWB.

 

Alhora, el simposi inclourà lhomenatge a Walter Benjamin que es fa cada any al cementiri de Portbou i la realització, també anual, de la ruta a peu de Banyuls a Portbou en record de les persones que fugien del nazisme durant la Segona Guerra Mundial.

 

Per assistir al Simposi Internacional Images in Walter Benjamins and W.G. Sebalds Writings  és necessari inscriures a: cwb@udg.edu

Per participar a la ruta a peu Banyuls-Portbou cal apuntar-se a lOficina de Turisme Portbou abans del 25 de setembre de 2013. Tel: (0034) 972 125 161

 

Canvis de darrera hora en el programa del Simposi Internacional:

L’actriu Mar Ulldemolins substituirà l’actriu Silvia Bel en la lectura de fragments del llibre Infància a Berlin de Walter Benjamin

A la ruta a peu Banyuls-Portbou hi participarà el músic i compositor Marc Egea en comptes d’alumnes de l’Escola de Música de Torroella de Montgrí

 

Properament soferiran informacions més detallades de les activitats.

 

Chères amies et chers amis,

 

Nous avons le plaisir de vous envoyer le programme du symposium international « Images in Walter Benjamin’s and W. G. Sebald’s Writing», qui aura lieu du 26 au 29 septembre à Girona, La Jonquera et Portbou. Le symposium est organisé par la Chaire Walter Benjamin, Memòria i Exili de lUniversitat de Girona – dont font partie le Consortium du Musée Mémorial de lExil et la Mairie de Portbou  et le Zentrum für Literatur und Kulturforschung Berlin (Centre de Recherche littéraire et culturelle de Berlin).

 

Lorganisation du symposium international coïncide avec le 73e anniversaire de la mort de Walter Benjamin à Portbou.

 

Outre les conférences et les débats, et dans le cadre du symposium, le Musée Mémorial de lExil (MUME) de La Jonquera inaugurera le 28 septembre à 11 h 00 lexposition « Fragments. À partir de Els emigrats de W. G. Sebald », un projet dAnna Soler Horta qui a reçu laide à la créativité artistique lors de la première édition, à caractère biennal, du Prix international Mémorial Walter Benjamin 2012 - 2013 (PIMWB). Lors du vernissage, on dévoilera le verdict de la modalité « reconnaissance dun travail dessai inédit », qui correspond aussi à la première édition du PIMWB.

 

Le symposium comprendra également lhommage à Walter Benjamin que lon réalise chaque année au cimetière de Portbou et la randonnée, annuelle elle aussi, de Banyuls jusquà Portbou en souvenir des personnes qui fuyaient le nazisme au cours de la seconde Guerre mondiale.

 

Pour assister au symposium international « Images in Walter Benjamins and W. G. Sebalds Writings », veuillez vous inscrire à : cwb@udg.edu.

Pour participer à la randonnée Banyuls – Portbou, veuillez vous inscrire au Bureau du Tourisme de Portbou avant le 25 septembre 2013. Tél. : (+34) 972 125 161.

    • ** POLAR le jeudi 26 : Dans le cadre du mois à la découverte de Barcelona

      Rencontre avec Jacques Lavergne

      pour son dernier roman publié aux éditions Mare Nostrum

      Le Jeudi 26 Septembre à partir de 18h00 Librairie Torcatis

      "Barcelone aller simple"

      Après avoir évolué dans les milieux du trafic des oeuvres d'art dans un précédent polar,

      Jacques Lavergne aborde dans celui-ci le thème de la disparition brutale et inexpliquée

      d'un être cher. Il a aussi souhaité placer l'essentiel de l'action dans une métropole qu'il

      apprécie et qu'il connait bien, une ville connue pour son climat, sa gastronomie, sa jeunesse,

      son dynamisme et sa culture, et qui, à elle seul, est aussi un des acteurs à part entière de ce livre :

      Barcelone.

      En partenariat avec la cave La Rourède à Fourques représentée par Josiane et Jean Luc Pujol.

      Nos rencontres sur www.librairietorcatis.com

    • **26 septembre 2013

Amapola

Olivier Sebban

Date de parution 10/01/2008

Cadre rouge

384 pages - 21.50 € 

 

Espagne, 1936. À la veille de la guerre civile, Féli, le narrateur, s’engage dans l’armée régulière. Issu d’une famille de juifs marranes installée près de Tolède, le jeune homme est hanté par le suicide de son grand-père, un propriétaire terrien dont les oliveraies ont fait faillite. Croyant laver la honte familiale en se mettant au service de son pays, Féli ne tarde pas à se rendre compte qu’il est en réalité passé dans « le camp de la réaction et de l’aigreur ». La guerre éclate tandis qu’il termine ses classes à l’Alcázar. Il participe, du côté des défenseurs, au siège de la forteresse tolédane.

Son destin bascule lorsque le commandant de la garnison lui confie une lettre d’appel à l’aide à porter au général Franco : hors de l’Alcázar, Féli est aussitôt fait prisonnier par les républicains. Manquant d’être fusillé, il parvient à gagner leur confiance et se range à leurs côtés. Commence alors une vie de périls et d’errance dans un pays à feu et à sang, jusqu’à Madrid. Blessé, Féli y rencontre une jeune infirmière, Amapola. Ensemble, ils décident alors de fuir le cauchemar dans lequel la guerre les a plongés.

 

Olivier Sebban a 36 ans. Servi par un lyrisme puissant et un grand sens du picaresque, Amapola est son premier roman.

Le Jour de votre Nom

Olivier Sebban

Date de parution 20/08/2009

Cadre rouge

408 pages - 21.50 € 

 

Hiver 1939. Contraint à l'exil suite à un guet-apens tendu par son beau-père, Alvaro Diaz quitte l'Espagne fasciste pour la France, laissant derrière lui son épouse et ses deux enfants. Il emporte avec lui un carnet écrit par sa soeur Esther, où il apprend que son père, mort au début de la guerre d’Espagne en héros, a vécu sous un faux nom et l'a transmis à ses descendants. Hanté par cette révélation, Alvaro traverse à pied les Pyrénées, seul, sans vivres ni argent. Malade et épuisé, il est arrêté à la frontière française et interné au camp de concentration de Gurs. Il y passe dix mois dans des conditions effroyables, sous la coupe du lieutenant Davers et du sadique Buisart, l’un des dirigeants du camp. Gurs, c’est aussi le lieu des révélations tragiques : Alvaro y retrouve Paco, un ami qui lui apprend la mort de son fils Victor. Avec Paco et un autre détenu, Alvaro parvient finalement à s'évader. Tous trois sont recueillis près de Toulouse par un prêtre qui leur propose de rejoindre un réseau de résistance. Alvaro aide ainsi des groupes d'enfants juifs à passer en Espagne sous de fausses identités. Sabotages, guérilla contre l'occupant... il est à la fois témoin et acteur d'opérations héroïques et de plus en plus désespérées.

A travers l'odyssée tragique d’Alvaro Diaz, l'auteur excelle à nous montrer des scènes fortes, qui témoignent d'une maîtrise et d'un sens du romanesque impressionnants. La trame historique, riche et passionnante, ouvre aussi à une réflexion très personnelle sur la trahison, l'exil et le secret.

 

Roi mon père

Olivier Sebban

Date de parution 07/02/2013

Cadre rouge

176 pages - 17.00 € 

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Un père de famille, universitaire, dont l'ex-femme ne respecte pas le droit de garde de ses deux fils, décide de les enlever. Tous trois s'exilent au coeur d'une région montagneuse et reculée, dans une bergerie désaffectée que le père a acquise auprès d'un vieil homme sous une fausse identité. Leur vie s'organise autour de tâches rudes, essentielles à leur survie. Les premières neiges et l'isolement sapent peu à peu le lien qui les unit. Malgré l'amour du père pour ses fils, malgré son rêve obstiné et fou de régénération dans la pureté des hauteurs, le manque maternel s'installe. Le père a bien rencontré une femme à qui il a acheté des chevaux et qui est devenue sa maîtresse, mais celle-ci s'est éprise de lui et représente une menace. Après avoir passé l'hiver de justesse, il n'aura qu'une obsession : mettre ses enfants à l'abri de toute présence féminine, au-delà de la frontière et de leur pays natal.

Récit d'un amour infernal, d'une peur, et d'une rédemption impossible, ce roman est aussi une aventure métaphysique, l'odyssée d'un désastre où la nature détruit l'oeuvre, renvoie froidement l'homme à sa juste mesure.


  • Au centre espagnol : 16h Rencontre avec Olivier Sebban autour de ses ouvrages consacrés à l’Espagne « Amapola » « le Jour de votre nom » et présentation de son dernier livre « Roi mon Père » (Seuil). Dédicace à partir de 17h30 en collaboration avec la Librairie Torcatis.
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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 11:34

photos 0695  J.P.Bonnel : Port-Bou et Cap de Creus.

 

 * Hommage à WB 1 : demain mercredi 25 septembre, rando de Banyuls à Port-Bou - RV à 7h30 devant la mairie de Banyuls, sinon départ de Puig del Mas (parking avant le torrent) - Pique-nique au col (de Rumpissa) - repas à Port-Bou et visite du cimetière.

 

    ** Contact JPBonnel : 06 31 69 09 32 -  carte : voir numéro spécial de "Pyrénées Magazine", été 2013 (tracé et reportage de P.Teisseire-Dufour avec J.P.Bonnel).

 


 

* W.Benjamin est-il un philosophe ?

 

Très peu d'oeuvres de l'auteur des "Passages" peuvent être qualifiées de philosophiques, à part la thèse initiale qui fut très mal reçue par l'université et à part sa dernière oeuvre, inachevée sue "Le concept d'Histoire"; il s'agit là sans aucun doute d'un des plus beaux textes philosophiques du XX° siècle.  Le marxisme hétérodoxe de ces Thèses et l'écriture poétique, fulgurante et polysémique font de cette courte réflexion une oeuvre originale, unique...

 

Cependant WB n'est pas philosophe au sens de créateur d'un "système" (ni Camus, par exemple, ni Onfray, ni les "nouveaux philosophes", style BHL, A.Glucksmann... Sartre, peut-être avec l'existentialisme...)

WB est un intellectuel, un penseur d'avant-garde qui s'est intéressé aux nouveaux médias (cinéma, photographie, messages urbains): on le redécouvre car il est moderne, ses thèmes (l'aura de l'oeuvre d'art...) sont actuels. 

Mais ce n'est pas un philosophe, lui-même détestant, comme Goethe, la philosophie, qu'il a pourtant bien étudiée !

 

Si nous considérons ses sujets d'étude, il est question de langage, d'Histoire, de traduction, surtout de littérature (Proust, Kafka...); Hanna Arendt le qualifiait "d'homme de lettres"; lui-même voulait devenir le plus grand critique littéraire d'Allemagne; son oeuvre littéraire est sans doute plus importante que son oeuvre philosophique, mais il faut considérer les "Thèses sur l'Histoire" à part car monumentales par la vision du futur, le regard vers le passé, la volonté de ne pas croire au progrès qui broie les foules et les anonymes.

 

WB un philosophe, non, mais un anonyme, que l'on découvre, mais dont la mort est une énigme et sa tombe un signe faux et virtuel... Il n'aimait pas les étiquettes, on ne peut le classer, le cataloguer : WB est irrécupérable. Proche des communistes, puis contre le communisme orthodoxe, marxiste mais mystique et romantique, fortement marqué par la théologie et le messianisme juif, WB est divers, insaisissable...

 

C'est le penseur de l'utopie, le défenseur d'une Histoire vue du point de vue des vaincus, des sans-grades : une conception à rebrousse-poil. C'est ça, WB est notre poil à gratter, notre penseur anticonformiste qui ne sera jamais du côté des maîtres et des puissants !

 

C'est le penseur qui tente d'apporter l'espoir d'une civilisation humaine délivrée de la haine, de l'horreur, des guerres. Mais le char triomphal du progrès et l'ambition des politiciens et l'affairisme des financiers et marchands de canons nous condamnent à la mort et à l'extermination des faibles...

Walter-Benjamin--JPBonnel.jpg

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 19:55

 

Ceci-n-est-pas-une--jpg (photo Jean-Pierre Bonnel)

 

             La poésie : un combat de chaque jour contre les discriminations…

 

«Je ne pense peut-être pas comme vous; néanmoins je ferai tout ce qu’il est en mon pouvoir pour que vous puissiez vous exprimer…»

Voltaire

 

 

La liberté

L’exclu

Le tour d’écrou

Le fou

L’étoile jaune

A un anti-fumeurs

Le nain

Sept  poèmes de Jean Iglesis

 

 

La liberté

 

On m'a baptisé 

Sans me demander mon avis.

On m'a mis à l'école

Sans me demander mon avis.

On m'a appris à utiliser l'argent

Sans me demander mon avis.

On m'a obligé à servir l'armée

Sans me demander mon avis.

On m'a obligé à travailler

Sans me demander mon avis.

Alors aujourd'hui, je souris 

Quand on vient enfin me demander mon avis

Sur la liberté.

 

 

L’exclu

 

Comme je n’avais plus de famille

On m’a oublié de la C.A.F.

 

Comme je n’avais plus de travail

On m’a oublié de la Sécu

 

Comme je n’avais plus de toit

On m’a oublié de l’Office d’H.L.M.

 

Et comme je n’avais plus aucune dignité

On a oublié de m’aimer.

 

 

 

Le tour d’écrou

 

Si tu fais un nouvel effort,

Nous arriverons à bon port.

Il nous faut construire demain

Du labeur même de tes mains.

 

Si tu fais un nouvel effort,

Crois-nous, tu n’auras pas eu tort

De chercher au fond de ta poche

La clé d’un avenir si proche.

 

Si tu fais un nouvel effort,

Ton nom luira en lettres d’or

Au monument des pas-grand-chose

Tombés pour quelque juste cause,

Mais dont on est sûr qu’ils sont morts

D’avoir fait un dernier effort.

 

 

 

 

 

Le fou 

 

Il disait

Que la haine survient toujours après l'amour

Et que ces sentiments changent selon les jours

Et que l'on croit aimer ce qu'on ne peut avoir

Et qu'on a mal au cœur quand on est seul le soir.

Mais nous, on savait bien qu'il ne pouvait penser

Et on disait partout qu'il était insensé.

 

Il chantait

Que la vie est emplie d'innombrables mensonges,

Que la vie ne pourrait après tout qu'être un songe,

Que les hommes ne pensent qu'à se déchirer,

Qu'il n'y a rien de bon enfin à en tirer.

Mais nous, on savait bien qu'il chantait des sornettes

Et hurlions sur les toits qu'il était malhonnête.

 

Il rêvait

A des mondes emplis de sincère amitié,

A des matins plus purs que des rêves d'enfant,

A des hommes loyaux et riches de pitié,

A des îles peuplées de mondes innocents.

Mais nous, on savait bien qu'il rêvait au néant

Et on allait partout en le calomniant.

 

Et, un jour,

Il a dit que le mal ne venait que de l'homme,

Que les chemins ne mènent pas toujours à Rome.

Alors on eut envie de l'entendre se taire ;

On le fit interner dans un lointain asile

Car nous, on savait bien qu'il dérangeait la ville

Et il est maintenant heureux dessous la terre.

 

 

L’étoile jaune

 

Elle dit la haine et la peur,

La shoah d’un peuple qui meurt

Et que le destin abandonne.

Elle le dit mieux que personne,

L’étoile jaune.

 

Elle sait la honte et la faim,

La souffrance de jours sans pain,

La gravité du glas qui sonne.

Elle le sait mieux que personne,

L’étoile jaune.

 

Elle a des reflets au matin

Qui raniment les cœurs éteints

Et ressuscitent les automnes.

Elle revit mieux que personne,

L’étoile jaune.

 

Elle se souvient des ghettos,

De la folie des longs couteaux,

Des libertés qu’on emprisonne

Et s’en souvient mieux que personne,

L’étoile jaune.

 

Et face au ciel qui ne luit plus,

Elle brille pour les exclus,

Au mépris du canon qui tonne.

Elle brille mieux que personne,

L’étoile jaune.

 

 

 

A un anti-fumeurs

 

A ton arrestation

Les flics t'ont passé tabac.

Avant ton exécution

On t'a offert

La dernière cigarette du condamné.

Après que tu as eu cassé ta pipe  

On a inscrit

Sur ta tombe

"Tu n'es que cendres. "

Alors je me dis

Que tu dois fulminer,

Toi qui, durant toute ta vie,

Avais ardemment lutté

Contre le tabagisme.

 

 

 

 

 

Le nain

 

Au square

Quand la petite vieille

Emmitouflée dans sa robe noire

A crié aux pigeons :

"Petits !... Petits !... "

Le nain

Qui se promenait

Sans penser à mal

S'est retourné

Et l'a regardée

D'une étrange façon.

 

Au cinéma

Quand la vendeuse de billets

Emprisonnée dans sa cage de verre

S'est exclamée :

"J'entends des voix !... "

Le nain

Qui demandait un balcon

Sans penser à mal

S'est reculé pour être vu

Et a payé sa place

D'une étrange façon.

 

Sur la route

Quand le conducteur du trente tonnes

Ereinté par le trajet

A hurlé :

"Je fonce !... "

Le nain

Qui empruntait le passage protégé

Sans penser à mal

A voulu échapper au monstre mécanique

Mais s'est fait écraser

D'une étrange façon.

 

Et au cimetière

Quand le fossoyeur

Etonné par la dimension du cercueil

S'est écrié :

"Tout le monde devrait être de cette taille !... "

Le nain

Qui visitait le paradis

Sans penser à mal

A levé la tête

Et s'est mis à sourire

A la façon d'un homme heureux. 

 

Jean Iglesis

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 22:59

 

Sylvain-Magny-et-Veronique-Carvalho--atelier--La-Tour-des-.JPG photo de Jean Iglésis : Sylvain Magny et Véronique Carvalho, atelier «La Tour des 4 Vents»

 

 

Elne   A la Tour des 4 Vents, le verre connaît un nouveau souffle... 

 

Nul besoin de Rose des Vents pour parvenir à «la Tour des 4 Vents», un atelier singulier et intime dans lequel Sylvain Magny et Véronique Carvalho travaillent le verre, et ce au souffle-même de leur passion commune.

 

Installés depuis 12 ans déjà à la Ville Haute d'Elne, ces deux artistes – qui ne manquent pas d'inspiration - réalisent des créations de pièces en verre soufflé à la canne, ainsi que d'autres, aussi brillantes, en verre ou en métal .

Les œuvres que proposent au public Sylvain et Véronique sont des plus éclectiques: luminaires, objets de décoration pour la table et pour la maison, bijoux... Des créations tout à fait uniques qui allient l'art, l'esthétique et l'utilitaire,  à l'aune d'une savante alchimie.

 

Que l'on soit néophyte ou quelque peu éclairé, les pièces réalisées dans une humilité et dans un savoir-faire qui font honneur  à ce sympathique et jeune couple, constituent des bris de cosmos chus de leur imaginaire, qui envahissent le ciel de notre quotidien...

 

«L'art souffle vers le verre...le verre souffle vers l'art...» un chiasme qui résume assez bien la démarche de la Tour des 4 Vents...

 

A la découverte de cet atelier, naît et grandit la passion que l'on éprouve face à ce qui est beau...Au souffle éthéré du hasard, le verre devient soudain limpide et cristallin... Dans son silence éloquent, ses éclats, ses chatoiements (et ses bris parfois ) n'ont de cesse de parler à notre âme et à nos cœurs...

 

La Tour des 4 Vents – 1 Rue du Couvent – 66200 Elne (parking Sant Jordi, à côté de l'Office du Tourisme) – Tel: 04 68 22 85 79 –

 e-mail  "mailto:magny.sylvain@free.fr"magny.sylvain@free.fr – site web :  "http://www.magny.eu/"www.magny.eu

 

Ouvert du lundi au samedi – de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h

 

 

Jean Iglesis

 

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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