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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 14:10

poudre.jpg Depuis des années, c'est la mode des reconstitutions historiques : Foix est une des premières villes du sud à avoir créé des spectacles "historiques", sur Gaston Pbus...aux pieds du magnifique château... (à ce propos, lire le récent ouvrage magnifique de Patrice Tesseire-Dufour sur FOIX - édit. Loubatières)

 

Dommage que ces "animations estivales" donnent le plus souvent la parole aux vainqueurs (les rois de France) : je suis, en suivant la pensée de Walter Benjamin, pour donner la parole aux anonymes, et surtout auvaincus... Il semble que cet été, Foix a présenté un spectacle émouvant sur l'âme des Cathares...

Mais le catharisme est un mot utilisé à tort et à travers, pour le tourisme et le commerce, surtout dans l'Aude (pompes funèbres cathares, épicerie, gastronomie cathares...), sans fondement historique...

 

Les châteaux "cathares" (qui n'en sont pas) sont aussi mis à contribution: il faut lire les ouvrages d'Anne Brenon (directrice du centre national d'études  cathares René Nelli à Carcassonne) pour retrouver la vérité historique !

 

En cette fin août, des villages du Roussillon se mettent aux reconstitutions médiévales : bruit et fureur, le temps est à la guerre. Et Perpignan se lance dans l'aventure guerrière avec ses vendredis de la poudrière et surtout en ressuscitant la figure de Philippe Le Hardi...

 

Comme le dit si bien  Eric Forcada :Mais qui ou quelle institution donne son accord pour jouer ainsi à la guerre? Mystère, mystère... l'année dernière, pour les journées du patrimoine, le même organisateur invitait les Perpignanais a se mettre dans la peau de Philippe le Hardi, pour tuer symboliquement du catalan et jouer à réduire à nouveau la ville d'Elne... 

Arrêtons-le massacre ou plutôt ce triste jeu de massacre!!!!

 

 

 

 

Perpignan le Vendredi

Venez mettre le feu aux poudres

 par Office de Tourisme de Perpignan Rubrique Enfants

 

Une matinée ludique et instructive en famille à la Poudrière: bataillesmédiévales, construction de châteaux, création de blasons, histoire des fortifications.


 

Rendez-vous à la Poudrière, rue François Rabelais, les vendredis de 9h30 à 13h.

 

Batailles médiévales, construction de châteaux, création de blasons, histoire des fortifications. Quatre ateliers à la disposition des petits et grands:

- À vos bannières!: jouez les batailles du Moyen Âge avec des figurines Lego®

- Construis ton château: participez au concours du plus beau château. 

- Noblesse oblige!: réalisez votre propre blason selon les règles héraldiques du Moyen Âge. 

- À lassaut des murailles!: un livret-découverte pour connaître lhistoire militaire de Perpignan.

 

Tarif: 5 euros par personne, gratuit pour les moins de 12 ans.

 

Renseignement:

Office de Tourisme de Perpignan tél. + 33 (0)4 68 66 30 30

 

Billeterie:

Espace Palmarium tél. + 33 (0)4 68 86 08 51


* Je retranscris le très bel article de Jean-Michel SALVADOR sur le sujet (Merci au journal L'Indépendant) :

 

 

Perpignan Dans la peau de Philippe le Hardi : le jeu qui crée une polémique historique

Le 14 septembre par Jean-Michel Salvador (L'Indépendant)

 

a-elne-une-stele-resume-en-catalan-les-exactions_163483_516x343.jpg

A Elne, une stèle résume, en catalan, les exactions commises en 1285 par les troupes françaises de Philippe le Hardi "dans la joie et l'allégresse" : le massacre des habitants, le viol de ses "femmes jusque sur l'autel" et la destruction pierre après pierre de la cité qui finira en cendres. PHOTO/Photos Marie-Thérèse Bernabé-Garrido

 

Pas content, Jordi Vera. Le conseiller municipal perpignanais (CDC) s'étonne, comme d'autres catalanistes et férus d'histoire, que la municipalité de Perpignan puisse organiser ce week-end à l'occasion des Journées du patrimoine, un jeu intitulé Reconstitution de la campagne militaire de Philippe Le Hardi.

Sanglante croisade
Un jeu gratuit et sans inscription qui invite les participants, "de 7 à 97 ans", à participer une heure durant (entre 13 h et 18 h) à une aventure inédite. Voici ce que l'on peut lire sur le site internet de la mairie : "Comme Philippe Le Hardi, réunissez (ndlr. réussissez ?) une 'croisade' et prenez la route de la Catalogne. Si les dés vous sont favorables, vous vous empa (re) rez peut-être de Perpignan, puis d'Elne et de Gérone... A vous de jouer !". Le rendez-vous est fixé au Castillet, place de la Victoire...

Le problème, rappelle l'élu d'opposition, c'est que le Hardi en question est le n°3 de la lignée des Capétiens et que le souverain n'a pas laissé que des bons souvenirs en Catalogne au cours de la croisade d'Aragon : "Il a mis la Catalogne à feu et à sang. A Elne par exemple, une stèle  rappelle les victimes qu'il a passées à l'épée". Collioure est passé tout près du cher et les cités de Salses, Perpignan, Laroque et Les Cluses ont été assiégées comme le rappelle le Service des affaires catalanes de la ville de Perpignan dans un communiqué énumérant les exactions du Roi de France.

"Comme jouer aux SS"

Et voilà comment la louable initiative du Service éducatif du patrimoine de la ville, estampillée du label Ville d'art et d'histoire, et animée par un guide conférencier, se retrouve au coeur de la polémique. Voilà comment l'animation à vocation pédagogique dérape en invitant les participants à raviver la mémoire du triste Sire à qui la Catalogne a payé un si lourd tribut. "C'est comme si la ville de Varsovie organisait un jeu de rôles où il faudrait incarner des Waffen-SS !", s'emporte Jordi Vera, assailli de coups de téléphone de catalanistes indignés de voir renaître le croisé sanguinaire de ses cendres et de celles qu'il a laissées lors de son funeste passage en Roussillon. Et voilà comment l'histoire dérape. Seule satisfaction pour l'élu perpignanais, que le sanglant parcours du Capétien se soit achevé à Perpignan : "Les Catalans ont eu sa peau".

La morale est donc sauve et l'histoire, aussi tragique soit-elle, jamais inutile à raconter. Plus périlleuse s'avère la façon de la rejouer, surtout en se mettant dans la peau de l'oppresseur.

  • Du massacre d'Elne à la mort du roi "cuit à Perpignan"

 

En 1285, Philippe III le Hardi, fils de Louis IX, lève une armée pour conquérir la couronne du royaume pyrénéen. En mars, la colonne met le cap sur Carcassonne et entre à Narbonne le 1er mai où il est rejoint par le roi Jacques II de Majorque, fâché avec son frère Pierre III d'Aragon. Les forces rassemblées sont impressionnantes : entre 100 000 et 300 000 soldats, 100 navires. Mais l'armée royale qui marche sur le Roussillon ne peut franchir les Pyrénées où se trouvent embusquées des troupes aragonaises et almogavares.

Collioure échappe au massacre
Les Français ne restent pas inactifs pour autant en Roussillon. Ils s'emparent de Perpignan et bien que Jacques II de Majorque, allié de Philippe III le Hardi, soit le gouverneur de la ville d'Elne, celle-ci est restée fidèle à Pierre III d'Aragon. L'armée du Capétien trompe son attente en lançant un premier assaut contre la cité. Les habitants obtiennent une trêve, mais ils en profitent pour correspondre avec les Aragonais de la montagne à l'aide de grands feux allumés sur la tour de l'église. Furieux, Philippe le Hardi ordonne un nouvel assaut et le cardinal Cholet, légat du pape, exhorte les croisés à n'épargner personne, "vu que les ennemis étaient des excommuniés et des ennemis de la Sainte Eglise". Le 25 mai 1285, on tue donc tout le monde, y compris les femmes et les enfants : la ville est mise à sac, puis rasée. Collioure ne devra son salut qu'à l'habileté de son gouverneur.

Repoussée au col de Panissars, cher au général romain Pompée (Le Perthus), l'armée parvient à franchir les Pyrénées au col de la Massana et prend Figueres. C'est le début du désastre pour le souverain qui verra sa flotte et ses galères décimées et brûlées près du port de Rosas et ses gens attaqués par l'ennemi et la maladie (typhus). Gérone tombe le 7 septembre, mais sera reprise le 13 octobre par les Aragonais, quelques jours seulement avant la mort du souverain tombé le 5 octobre à Perpignan au cours de la retraite de ses troupes en déroute. Sa dépouille, "cuite, affirme la légende" (et Jaume Roure), a été transportée à Saint-Denis où il est inhumé. Il avait 40 ans.

 

 

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 11:58

IMGP8555.JPG     Le "BARCELO" de mon jardi(photo Jean-Pierre Bonnel)

 

Bien sûr, à cause de la notoriété de l'artiste majorquin, ce doit être l'événement artistique de l'année (ou du moins de l'été) dans le département du 66, appelé aussi "Catalogne du Nord"...

 

Or, à Céret, mon choix va plutôt sur les expositions de la galerie Odile OMS, qui fait découvrir des talents d'ici, ou revient sur des artistes locaux qui le méritent, tel Germain Bonel...

 

De même on ne peut passer l'été ici sans voir Ernest Pignon et les Baigneuses-Baiseuses de MA2F à Collioure, ni le travail ambitieux au musée Rigaud de Perpignan sur Perpignan et la "modernité" !

Miquel Barcelo, donc, au MAMOC de Céret, jusqu'au 12 novembre, pour voir les objets qu'il a confectionnés dans sa tuilerie; l'artiste de Majorque a fait des stages au Mali, chez les Dogons, et créé à présent des vases, des poteries, plus ou moins figuratives. Il présente en particulier un mur d'argile rosée avec des couches de briques brutes et d'autres qui ont été remodelées et déformées, incrustées de tubes ou d'objets insolites. 

Céramique, poterie, modelages, métamorphoses, Barcelo rend hommage à Picasso, dont Céret a conservé les  céramiques tauromachiques.

Le visiteur a surtout l'impression que l'artiste s'est bien amusé et que son travail est un clin d'oeil aux sculpteurs venus à Céret dans les années 1910, Manolo ou Picasso, puisqu'il réinvente, avec ses formes argileuses, le cubisme  inventé par Pablo à Horta de Ebro et magnifié à Céret, avec Braque : la "Paret seca" ( le mur sec) de Barcelo procède de l'assemblage cubiste, les briques sont cubiques... 

Le tout est cependant plus vivant qu'un tableau cubiste, "sec" et souvent intello avec ses perspectives analythiques et synthétiques : la matière est là, la terre, la glaise, l'argile, l'ocre, le rose, les nuances d'un monde terraqué que l'on veut toucher, qu'on ne peut pas hélas prendre dans ses mains, dans le musée... 

Dehors, la vie et la sensualité de la terre et des corps !

 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 15:22

stanl.JPG  stanley-et-m.andree.JPG  stanley--robert-et-lamontagne.JPG    Visages de Stanley Péan

 

Romancier colossal, novelliste barbu,

seul aux polos multicolores

 

ou en débat disert avec Marie-Andrée Lamontagne

ou avec l'éditeur Robert Triquère, directeur du festival du livre de Collioure

"Un livre à la mer"

 

Stanley un homme à la mare nostrum 

ayant traversé Océan et continent 

Montréal Orly jusqu'à Perpignan le grand Sud, aéroport de brousse

 

pour nous dire sa bonne humeur son bon humour

ses histoires de nuit de jazz et de métamorphoses "Bizango", "Zombi Blues"... et trente autres livres de musique et de suspens

 

Stanley aime la paëlla dont j'ai partagé les mollusques safranés

la bière Pelforth, le rouge "Cuvée Matisse" et le Big Marnier

 

Un bon vivant qui à Figueres voulait voir le vivant Dali

en son Théâtre-Musée

mais la foule estivale ... on a pris rendez-vous pour revenir au pays des figues surréalistes et des artistes catalans

 

Stanley aime le jazz

comme moi ces musiques bleues ces nuits noires

ces petites musiques de nuit qu'il cite dans sa dédicace

lui qui préfère Mingus à Mozart

 

Tempus fugit

 

mais le temps de la fête à Collioure reviendra

éternellement

à bientôt Stanley qui a tant à raconter

à ces petits romanciers français qui se regardent le nombril

à l'autofiction il substitue la science-fiction

 

Il a, lui, de quoi dire

les racines, l'esclavage, les ravages en Haïti, l'incessant scandale de lle et l'indépendance du Qbec...

 

ce frère de Catalogne...

 

 

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 19:05

 

stanley-pean-et-moi.JPG Sur la rambla de Figueres... stanley.JPG Stanley Péan  avec Marie-Andrée Lamontagne (aux Templiers de Collioure - décor de Claude Viallat)-

 

 

 

Un débat sur Camus et l'Algérie : Benjamin Stora a déplacé les foules : 300 personnes au centre culturel de Collioure, des dizaines à l'entrée ou ayant dû renoncer ! Le festival 2013 a tenu ses promesses : des auteurs algériens, catalans et québécois passionnants au fil des rencontres et des conférences sur le port ou au pied du Château Royal. Un "livre à la mer" qui restera dans les annales...

On se souviendra de Leïla, Djémila, Marie-Andrée... et de Stanley Péan, avec qui j'ai passé la journée à Figueres, au pays de Dali... Auteur prolifique : nouvelles, chroniques de jazz, romans, animateur de radio au Québec, ce personnage jeune et sympathique, d'origine haïtienne est une figure marquante du Québec ! A lire, même en poche (J'ai Lu)...

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 09:53

lamontagne.jpeg Marie-Andrée Lamontagne.

 

J'ai été très heureux d'accueillir M.Andrée Lamontagne et de passer une soirée en sa compagnie dans la baie de Collioure. Arrivée directement de Montréal via Paris, cette écrivaine simple et sympathique participera au débat de samedi 24, au centre culturel, avec Stanley Péan et Hélène Legrais (à 20 heures, entrée libre)

 

 * Poète, traductrice et écrivain québécoise, Marie-Andrée Lamontagne a publié des poèmes et des nouvelles dans diverses revues au Québec et en France (Liberté, la NRF, l'Art du bref, Po&sie, Taille réelle, Cargo, etc.), ainsi qu'un recueil de poèmes, Prière aux éditions du Silence en 1996) et un premier roman, Vert, chez Leméac en 1998). Elle a préparé une série de seize carnets littéraires pour la chaîne culturelle FM de Radio-Canada, où ils furent diffusés au cours de l'été 1998. De 1993 à 1999, elle a dirigé à Montréal la revue Liberté, et de 1993 à 1996 la collection de poche Bibliothèque québécoise, tout en collaborant régulièrement à l'émission Littératures actuelles, sur la chaîne culturelle FM de Radio-Canada. De 1996 à 1999, elle a été directrice éditoriale de Leméac Éditeur. 

Elle prépare la biographie de la romancière et poète québecoise Anne Hébert.

Ses livres sont publiés aux éditions Leméac; en France chez Actes-Sud ("Uns") et Autrement "Montréal, la créative" (2012)

 

images-copie-17.jpeg Stanley Péan. l'écrivain québecois d'origine haïtienne sera à Collioure cet après-midi. Le président des écrivains québecois, pourtant bien jeune, a déjà une longue carrière derrière lui :

  • De par sa mère descendant du poète Oswald Durand, Stanley Péan est né à Port-au-Prince le 31 mars 1966 et a grandi à Jonquière, dans la région du Saguenay Lac Saint-Jean, où ses parents se sont installés la même année. Membre fondateur de la troupe d'humoristes Le Groupe sanguin, dirigée par son professeur de théâtre Dominique Lévesque, Stanley Péan fait paraître dès le milieu des années 1980 ses premières œuvres de fiction dans des revues et fanzines. Comme nouvelliste, il collabore à la plupart des périodiques québécois qui publient des nouvelles: XYZ, Stop, Moebius, Solaris, Hop!, etc.

En 1986, en tant que membre du Cercle d'écriture de l'Université Laval (CEULa), il participe à la fondation de la revue de création L'écrit primal dont il sera pendant deux ans le rédacteur en chef. L'année suivante, il se joint à ses confrères Jean Désy et Nando Michaud pour fonder les éditions du Palindrome, qui publie en décembre 1987 un premier recueil de nouvelles collectif: Meilleur avant: 31/12/99. En 1988, il publie son premier recueil de nouvelles, La plage des songes et autres récits d'exil (Éditions du CIDIHCA), bientôt suivi d'un deuxième, Sombres allées et autres endroits peu hospitaliers (Éditions du CIDIHCA, 1990) puis d'un premier roman, Le Tumulte de mon sang (Québec Amérique, 1991), favorablement accueilli par la critique et couronné par le Prix de la BCP du Saguenay Lac Saint-Jean en 1992.

Suivront une demi-douzaine d'œuvres destinées au lectorat adolescent publiées aux éditions de la Courte échelle, dont L'appel des loups (1997) qui remporte le Prix de la CRSBP du Saguenay Lac Saint-Jean en 1998 et Le temps s'enfuit (1999) qui mérite le Prix Mr Christie du meilleur roman pour adolescents en 2000. Depuis, il a publié de nombreux autres ouvrages, dont le thriller Zombi Blues (La courte échelle, 1996; J'ai Lu, 1999; en italien chez Marco Tropea Editore, 2010) et la trilogie de recueils de nouvelles constituée de La nuit démasque, du Cabinet du Docteur K (Planète rebelle, 2000, 2001) et d'Autochtones de la nuit (La courte échelle, 2007). Son plus récent roman paraît en mars 2011 aux éditions Les Allusifs, dans la collection 3/4 Polar: Bizango.

À titre de commentateur littéraire, Stanley Péan collabore à de nombreux magazines et journaux; de 1997 à 1998, il tient une chronique dans l'hebdomadaire culturel Ici Montréal; de 1999 à 2002, on peut le lire tous les dimanches dans le cahier Lectures du quotidien La Presse. Il quitte son poste de chroniqueur en juin 2002, à cause du refus de ses supérieurs de publier son compte-rendu sévère sur le roman Ouf! de Denise Bombardier. Parallèlement à ces activités, il est membre des comités de rédaction du journal Le Libraire, bimestriel publié par un réseau de librairies indépendantes du Québec, et (jusqu'en 2008) de la revue Alibis, trimestriel consacré à la littérature policière.

Homme de radio, il a notamment animé pendant trois ans le magazine littéraire Bouquinville à l'antenne de la défunte Chaîne culturelle de Radio-Canada (de 2001 à 2004). Après la disparition de la Chaîne culturelle à l'automne 2004, il anime et réalise des émissions sur le jazz à l'antenne d'Espace Musique, la chaîne musicale de Radio-Canada, jusqu'à la fin d'août 2006, date d'échéance de son contrat à la radio d'État. De retour à temps plein à l'antenne d'Espace Musique en janvier 2008, Stanley Péan a présenté un programme musical éclectique tous les matins de semaine, à compter de 9h00 HE, jusqu'à la fin du mois de novembre. Après avoir été affecté à la mise sur pied de la webradio Espace Jazz (du début de décembre 2008 à la fin de juin 2009), il est désormais l'animateur de l'émission de jazz quotidienne d'Espace Musique, du lundi au vendredi de 17h30 à 20h00, en remplacement d'André Vigeant parti à la retraite en juin 2009. Par ailleurs, depuis septembre 2009, il s'est joint à titre de chroniqueur en littérature étrangère à l'équipe du magazine littéraire dominical Vous m'en lirez tant animé par Lorraine Pintal sur les ondes la Première Chaîne radio de Radio-Canada.

Mélomane, Stanley Péan a signé au fil des quinze dernières années quelques textes chansons mis en musique par divers compositeurs amis à lui:

  • Avec Vincent Potel, il a écrit en 1995 « Sucre amer », chanson destinée à sensibiliser les vacanciers québécois au sort réservés aux travailleurs haïtiens de l'industrie sucrière en République dominicaine, interprétée en français par Luc de Larochellière, en créole par Émeline Michel, en anglais par Karen Young et en espagnol par Irka Mateo.
  • Avec José Paradis, il a créé en 2002 « Cœur en haute mer », enregistré par Paradis sur l'album collectif Le Chœur des choristes de Montréal.
  • Avec Anthony Rozankovic, outre quelques chansons destinées à des trames sonores pour la télévision ou le cinéma et le conte musical L'Aventurier de l'air perdu créé par l'Orchestre symphonique de Laval sous la direction de Jean-François Rivest en 2003, Péan a cosigné les chansons «When Love Is a Lie» (enregistrée par Florence K pour la trame sonore du film Live Once, Die Twice (Disparu) de Stefan Pleszczynski et sur l'album Bossa Blue, 2006); «Je nous imagine», «Une âme à la mer», «Nouvel ordre sentimental» et «Tous ces adieux» (enregistrées sur l'album Tony Ambulance Band de la formation homonyme, 2007); «Le temps n'arrange rien» (enregistré par Sonia Johnson sur son album Le Carré de nos amours, 2010); enfin, «Dolorès», chanson-thème de son roman Bizango interprétée par Philippe Laloux avec Benoît Charest à la guitare, offerte en téléchargement libre sur le site des Allusifs et sur son blogue personnel pour souligner en musique la sortie du roman.
  • Avec Stephen Johnston, il a signé en 2009 «After All the Battles», en hommage à son ami l'écrivain et journaliste Paul Marchand, qui s'est suicidé le 20 juin de cette année-là.
  • Avec Luc Beaugrand, il a créé deux autres chansons -- «J'te dis pas tout» et «Embrase-moi» -- pour l'album Le Carré de nos amours (2010) de Sonia Johnson.

Porte-parole du Mouvement pour les arts et les lettres (MAL) à partir de l'hiver 2004, il est élu à la présidence de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) en décembre de la même année. À ce titre, il a pris position contre Stephen Harper1. En 2006 puis en 2008, il est réélu par acclamation pour deux autres mandats; la limite admise selon les statuts et règlements de l'UNEQ étant de trois mandats consécutifs, il quittera la présidence de l'Union en décembre 2010. Depuis juin 2007, Stanley Péan collabore à la section musicale de l'hebdomadaire culturel Voir

Prix littéraires :

Bibliographie

  • La plage des songes et autres récits d'exil : huit nouvelles fantastiques, Éditions du CIDIHCA, Montréal, 1988, 169 p. (ISBN 2920862227)
  • La chute de la maison duché - Un cérémonial de l'imaginaire, Thèse (M.A.), Université Laval, Québec, 1990. (ISBN 0315621230)
  • Le tumulte de mon sang : roman, Québec/Amérique, Montréal, 1991. 175 p. (ISBN 2890375498)
  • Sombres allées et autres endroits peu hospitaliers : treize excursions en territoire de l'insolite, Voix du Sud/CIDIHCA, Montréal, 1992. 214 p. (ISBN 2920862677)
  • L'emprise de la nuit, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1993. 155 p. (ISBN 2890212033)
  • La mémoire ensanglantée, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1994. 157 p. (ISBN 2890212173)
  • Zombi blues, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1996. 285 p. (ISBN 2890212580)
  • Treize pas vers l'inconnu : nouvelles fantastiques, Éditions P. Tisseyre, Saint-Laurent, 1996. 183 p. (ISBN 2890516180)
  • L'appel des loups, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1997. 157 p. (ISBN 2890212904)
  • Quand la bête est humaine, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1997. 151 p. (ISBN 2890213110)
  • Un petit garçon qui avait peur de tout et de rien, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1998. 24 p. (ISBN 289021320X)
  • Le temps s'enfuit, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 1999. 155 p. (ISBN 2890213501)
  • Noirs désirs : nouvelles, Leméac, Montréal, 1999. 101 p. (ISBN 2760932214)
  • Toute la ville en jazz, Éditions Trait d'union, Montréal, 1999. 245 p. (ISBN 2922572056)
  • Planète culture : les bonnes adresses culturelles dans Internet, Éditions rebelle, Montréal, 2000. 205 p. (ISBN 2922528111)
  • La nuit démasque, Planète rebelle, Montréal, 2000. 138 p. (ISBN 2922528200)
  • Le cabinet du Docteur K ; et autres histoires d'amours contrariées, Planète rebelle, Montréal, 2001. 172 p. (ISBN 2922528278)
  • Cette étrangeté coutumière, J'ai vu, Québec, 2001. 48 p. (ISBN 292276303X)
  • Taximan : propos et anecdotes recueillis depuis la banquette arrière, Éditions Mémoire d'encrier, Montréal, 2004. 94 p. (ISBN 2923153189)
  • Péan, Stanley, Agnant, Marie-Célie, Saint-Éloi, Rodney, Nul n'est une île : solidarité Haïti, Mémoire d'encrier, Montréal, 2004. 181 p. (ISBN 2923153316)
  • Jazzman : chroniques autour d'une passion, Mémoire d'encrier, Montréal, 2006. (ISBN 292315343X)
  • Autochtones de la nuit, Éditions de la Courte échelle, Montréal, 2007. (ISBN 978-2-89021-892-5)
  • Bizango, Éditions Les Allusifs, coll. 3/4 Polar, Montréal, 2011. (ISBN 978-2-923682-20-4)
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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 09:19

 

 

stora--Marielle-et-moi.jpg Benjamin Stora (à gauche), au musée Maillol à Banyuls. 

 

 

Il est des jours où, malgré le temps qui passe, on est heureux de vieillir... Un anniversaire comblé puisque je me suis rendu devant la "Méditerranée" (ou "La Pensée") de Maillol à la Métairie, en compagnie de Benjamin Stora, de sa compagne et de mon amie Marielle Marse...

 

En apprenant mon âge avancé en ce jour mémorable, B.Stora m'offrit son dernier livre (disponible dans les librairies, début septembre, éditions Stock, 12,50 euros) : "Camus brûlant, écrit en collaboration avec le documentariste Jean-Baptiste Péretié, sur l'affaire trouble de l'exposition sur Camus, prévue à Aix pour le 100ème anniversaire de sa naissance en novembre 2013.

 

Je me disais que j'avais bien de la chance d'être un des premiers lecteurs de ce livre, dédicacé aux Templiers de Collioure, et qui se lit comme un polar : l'écriture rapide, mais précise, sèche comme la lame d'un laguiole, qui se ferait du bien en rentrant dans le lard des protagonistes vulgaires, hypocrites et fanatiques de cette histoire presque marseillaise...

 

L'ouvrage débute de façon modérée en désirant montrer que l'affaire est "symptomatique et révèle les questions soulevées par Camus restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives..."

 

    Ensuite, Benjamin Stora et son complice expliquent le contexte de ce qui aurait dû être une belle histoire et a fini en polémique et gesticulations de nostalgiques de l'Algérie française...

 

Les deux auteurs travaillaient sur le projet depuis trois ans; le scénario qu'ils ont proposé aux organisateurs a été accepté;puis tout a vacillé : projet rejeté sans explication claire ! La raison de ce retournement : "La vision d'A.Camus que nous portions ainsi que la tentation de mettre l'écrivain au service d'une certaine ligne politique constituent selon nous l'arrière-plan qui éclaire cette affaire." (page 12)

En effet, l'action de la mairesse d'Aix, UMP, mais aux déclarations proches des idées du Front national, a été décisive...


   En outre, la structure "Marseille-Provence 2013" ne soutint guère les deux auteurs; il n'y eut que la ministre de la culture pour soutenir B.Stora et J.B.Péretié... 

 

Camus est détourné, Camus est récupéré alors par des responsables politiques extrémistes : "Dans ces milieux de la "nostalgérie", on aime à s'approprier Camus. On le présente, de façon simplificatrice, sous les traits d'un pied-noir pro-Algérie française." (page 26).

 

Camus est récupéré à Aix, mais aussi à Perpignan, par le maire UMP qui crée un musée algérianiste et un "mur des disparus" (p.35), en détournant une phrase extraite du roman "La Peste" !!! (On reviendra sur "l'affaire Perpignan" plus tard).

 

A ce moment-là, le "philosophe populaire" Michel Onfray, attiré peut-être par le pactole et la gloriole, se met sur les rangs, sans mauvaise conscience en trahissant un confrère, intellectuel, historien, prof d'université : M.Onfray, que l'on imaginait "de gauche", semble bien s'accorder avec la mairesse aixoise ! Puis, il fait volte face, il quitte le projet, tout en publiant, dans "Le Monde" un article amer, qui attaque les intellos parisiens, tous ces bobos qui n'ont pas, comme lui, l'esprit libre et l'âme libertaire...

 

Je ne vous en dis pas plus : ce petit livre est admirable ! Voltaire n'est pas mort, qui montre que la bêtise rôde toujours dans les villes du Midi (et d'ailleurs, hélas!). Avant que le livre ne soit disponible en librairie, vous pouvez venir demain vendredi au débat sur "Camus et l'Algérie" à Collioure (20h, centre culturel, entrée libre et gratuite, sans chiens de garde).

 

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 11:40

images-copie-16.jpeg Benjamin Stora.

 

Avec la venue à Collioure (bat vendredi 23 août sur "Camus et l'Algérie" à 20 h, au centre culturel- entrée libre), le petit port catalan va effacer l'échec et la honte d'Aix-en-Provence : colloque annulé, B.Stora entravé, censuré, tour de cirque de Michel Onfray...)...

 

B. Stora sait que le milieu pied-noir du département est assez "extrémiste" (avec une influence forte du Front national), mais les débats à Collioure devraient rester calmes et avoir une bonne tenue. 

Dans la voiture, de Perpignan à Collioure, nous évoquons son enfance à Constantine, la publication de son dernier livre "Camus brûlant", son désir de se rendre à Figueres (musée Dali), à Banyuls (musée Maillol) et à Port-Bou (hommage à W.Benjamin); à ce propos, je lui donne mon livre sur Walter Benjamin, l'informant que le festival du livre 2014 serait consacré au philosophe juif allemand...

 

Ensuite, pour préparer les débats, rencontre avec Christine Lavaill, Robert Triquère et Daniel Guerrier; celui-ci connaît bien le sujet et il a avec B.Stora bien des connaissances et amis communs... Un débat qui promet !!

 

 

* Un livre à paraître sur l'exposition dAix-en-Provence - Benjamin Stora 

Camus-brulant-couv-4e.jpg

CAMUS BRÛLANT de Benjamin STORA & Jean-Baptiste PÉRETIÉ

Laffaire de lexposition sur Camus, prévue à Aix-en-Provence pour le centième anniversaire de sa naissance en novembre 2013, a fait scandale. Sollicité pour la concevoir, ce quil fit avec Jean-Baptiste Péretié, Benjamin Stora fut ensuite brutalement évincé et remplacé par Michel Onfray, qui accepta puis finit par renoncer.

Au-delà de la polémique, cette affaire est symptomatique et révèle combien les questions soulevées par lauteur de LÉtranger restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives. Cest évidemment le cas de la question coloniale et de l ombre portée de la guerre d Algérie dans la société française daujourdhui. Nombreux sont ceux qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l enrôler dans leur combat politique, notamment à lextrême droite. Peine perdue, la complexité de cet homme entre deux rives ne saurait être réduite à une cause ou une identité.
Dans ce texte vif et précis, Benjamin Stora et Jean-Baptiste Péretié dénoncent ces tentatives de captation multiples. Ils montrent aussi combien la position de lécrivain pendant la guerre dindépendance fait encore polémique en Algérie. Camus est toujours brûlant.

Editions Stock Paris


Benjamin Stora né le 2 décembre 1950 à Constantine en Algérie, est un historien français, professeur à l'université Paris-XIII et à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Ses recherches portent sur l'histoire du Maghreb contemporain, l'Algérie coloniale, les guerres de décolonisation et l'immigration en France.

220px-Benjamin_Stora_(19e_Maghreb_des_Livres,_Paris,_16_fév._2013).jpg

Benjamin Stora au 19e Maghreb des livres (Paris, le 16 février 2013).

Benjamin Stora grandit dans la communauté juive de Constantine, où il assiste au drame de la guerre d’Algérie et au terme de laquelle ses parents s’exilent en juin 1962 vers la France1. Il fait ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly à Paris, puis au lycée Marcel Roby de Saint-Germain-en-Laye et à l'université Paris-X Nanterre.

Docteur en histoire en 1978 à l'EHESS, (jury: Jacques Berque, Charles-Robert Ageron, Annie Rey Goldzeiguer) puis en sociologie en 1984 à Paris 7, (Jury: Pierre Fougeyrollas, Jean Duvignaud, Pierre Ansart, Gerard Namer) et docteur d'État ès lettres en 1991 à Paris 12, (Jury: Charles Robert Ageron, Jean Leca, Mohammed Harbi, Gilbert Meynier, René Gallissot) il enseigne l'histoire du Maghreb et de la colonisation française (Indochine-Afrique) et co-dirige l'Institut Maghreb-Europe à Paris VIII-St Denis depuis 1990. Il a également enseigné à l'INALCO et, actuellement, est en poste à l'université Paris XIII. Il a poursuivi ses recherches à Hanoi, (1996-1997), New York (1998), à Rabat au Centre Jacques Berque (1998-2002), et à l'université libre de Berlin en 2011. Il s'est intéressé, notamment, à Messali Hadj, aux luttes entre indépendantistes algériens (Front de libération nationale contre Mouvement national algérien), à l'histoire des Juifs d'Algérie, et à la mémoire de la guerre d'Algérie. Chercheur internationalement reconnu, il a su faire avancer la recherche sur la guerre d'Algérie en utilisant les sources orales et visuelles, là où les archives écrites n'étaient pas toujours accessibles.

Benjamin Stora a publié une trentaine d'ouvrages et a dirigé plusieurs publications. Il a également été conseiller historique du film Indochine de Régis Wargnier, de Là-bas... mon pays d'Alexandre Arcady en 2000, du Premier homme, de Gianni Amelio (2010), adaptation pour le cinéma du roman d'Albert Camus, et du film Les Hommes libres d'Ismaël Ferroukhi, présenté au Festival de Cannes en 2011. Il est l'auteur de plusieurs documentaires : Les années algériennes (France 2, 1991) ; Algérie, années de cendres, (France 3, 1995) ; L'indépendance aux deux visages (France 5, 2002) et Conversations avec les hommes de la révolution algérienne (Chaine Histoire, 2003) ; François Mitterrand et la guerre d'Algérie (France 2, 2010) ; La Loi de mon pays (France 3, 2011). Le 11 mars 2012, le documentaire Guerre d'Algérie, la déchirure (co-réalisé avec Gabriel Le Bomin) est diffusé en prime-time sur France 2. Avec Jean-Michel Meurice, il est l'auteur du documentaire Notre histoire, diffusé le 13 mars 2012 sur ARTE.

Benjamin Stora a été le commissaire général des Expositions, La France en guerre d'Algérie, avec Jean-Pierre Rioux et Laurent Gervereau (Hôtel des Invalides, 1992), et Photographier la guerre d'Algérie, avec Laurent Gervreau (Hôtel de Sully, 2004). Il a été l'un des conseillers scientifiques de l'exposition « Juifs d'Algérie » au Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme (septembre 2012-janvier 2013), et commissaire général, avec Linda Amiri, de l'exposition « Vies d'exils, les Algériens en France, 1954-1962 », à la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration (octobre 2012-mai 2013).

Il est membre du jury du Prix du livre d'Histoire décerné par le Sénat.

Benjamin Stora a reçu le Grand Prix des lectrices de ELLE, 2011, pour son livre-objet publié aux éditions Les Arènes, Algérie 1954-1962 : lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre. Il est chevalier de la Légion d'honneur depuis 20092 et officier des Arts et des Lettres.

 

Bibliographie

  • Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, 1926-1954, L'Harmattan, 1985, 404 p.
  • Messali Hadj : pionnier du nationalisme algérien, L'Harmattan, 1987, Hachette, Paris 2004, (ISBN 2-0127-9190-5).
  • Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire, L'Harmattan, 1987, 140 p.
  • Les sources du nationalisme algérien : parcours idéologiques, origine des acteurs, L'Harmattan, 1989, 195 p.
  • Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954), La Découverte, Paris, 1991 et 2004, 126 p., (ISBN 2-7071-4466-5).
  • La gangrène et l'oubli : la mémoire de la guerre d'Algérie, La Découverte, 1998 et 2005
  • Ils venaient d'Algérie : l'immigration algérienne en France (1912-1992), Arthème Fayard, 1992, 492 p.
  • Aide-mémoire de l'immigration algérienne : chronologie (1922-1962). Bibliographie, C.I.E.M.I., 1992, 136 p.
  • Histoire de la guerre d'Algérie, La Découverte, Paris, 1993 et 2004 (ISBN 2-7071-4293-X).
  • La Guerre d'Algérie, 1934-2004 : la fin de l'amnésie (avec Mohammed Harbi), Robert Laffont, Paris 2004 (ISBN 2-2211-0024-7)
  • Histoire de l'Algérie depuis l'indépendance. Tome 1, 1962-1988, éditions La Découverte Paris, 1994, 120 p., (ISBN 2-7071-4405-3)
  • Ferhat Abbas, une utopie algérienne (avec Zakya Daoud), Éd. Denoël, 1994
  • L'Algérie en 1995, Éditions Michalon, 1995 (ISBN 2-84186-013-2)
  • Benjamin Stora, Les mots de la guerre d’Algérie, Presses universitaires du Mirail, 2005 (ISBN 9782858167777) [présentation en ligne]
  • Imaginaires de guerre, Algérie-Viêt Nam en France et aux États-Unis, Paris, La Découverte 1997 (ISBN 2-7071-4308-1)
  • Appelés en guerre d'Algérie, Gallimard, 1997
  • Algérie, formation d'une nation, suivi de Impressions dans l'est algérien, Éditions Atlantica, 1998
  • Le transfert d'une mémoire : de l'« Algérie française » au racisme anti-arabe, La Découverte, 1999
  • Les 100 portes du Maghreb, avec Akram Ellyas, Éditions de l'Atelier, 1999
  • La dernière génération d'octobre, Ed. Stock, 2003. 
  • La guerre invisible - Algérie années 90, Éd. Presses de Sciences Po, 2000
  • Les trois exils, Juifs d'Algérie, Stock, Paris 2006 (ISBN 2-2340-5863-5)
  • Immigrances : l'immigration en France au xxe siècle (avec Emile Temine), Hachette Littératures, Paris 2007 (ISBN 2-0123-7261-9)
  • La guerre des mémoires : la France face à son passé colonial (entretiens avec T. Leclère), Éditions de l'Aube, 2007
  • Les guerres sans fin, un historien entre la France et l'Algérie, Éd. Stock, Paris 2008. (ISBN 978-2-23450-6051-7)
  • Les immigrés algériens en France : une histoire politique, 1912-1962, Hachette Littératures, 2009
  • Le mystère De Gaulle : son choix pour l'Algérie, Robert Laffont, 2009
  • Mitterrand et la guerre d'Algérie, avec François Malye, Calmann-Lévy, 2010
  • Algérie 1954-1962 : lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre, éditions Les Arènes, 2010
  • Le nationalisme algérien avant 1954, CNRS éditions, 2010.
  • Bibliographie de l'Algérie indépendante, 1962-2010, avec Christian Boyer, Éd. CNRS, 2011.
  • Le 89 arabe, réflexions sur les révolutions en cours, dialogue avec Edwy Plenel, Ed. Stock, 2011.(ISBN 978-2-2340-7112-.4)
  • La guerre d'Algérie vue par les Algériens, avec Renaud de Rochebrune, Ed Denoël, 2011.
  • Charonne ou l'oubli impossible, préface de la bande dessinée Dans l'ombre de Charonne de Désirée et Alain Frappier, Éditions du Mauconduit, janvier 2012
  • Histoire de l'Algérie : xixe et xxe siècles, La Découverte, mars 2012
  • La guerre d'Algérie expliquée à tous, Éd. Seuil, mars 2012.
  • De Gaulle et la guerre d'Algérie, Arthème Fayard collection pluriel, 2012
  • Voyages en postcolonies, Stock, 2012
  • Algériens en France. 1954-1962 : la guerre, l’exil, la vie. Catalogue de l’exposition, dirigé par Benjamin Stora et Linda Amiri, Éd. Autrement/CNHI, 224 pp.
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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 10:00

vue-de-collioure-matisse.jpg Matisse, Vue de Collioure.

 

L'atelier du Midi retrace les années 1920/30 de Matisse à Nice "Travail et joie". Nice is nice !

 

Pus la fin de sa vie, handicapé, trouvant la technique des gouaches découpées.La mode de l'abstraction, née après la seconde guerre mondiale l'incommode, lui qui l'avait approchée avec la noire "Porte-fenêtre de Collioure", qui, palimpseste, cache une toile plus gai...Il refuse, comme Picasso, l'abstraction; il déclare :

"Tout art est abstrait en soi quand il est l'expression essentielle dépouillée de toute anecdote." Matice is nice !

 

Je quitte Aix, ses hôtels particuliers, son cours Mirabeau, ses fontaines éternelles, ses vignes propres, en filant vers Nice, par Grasse : musée international du parfum, où l'on expose les flacons créés par Dali, Warhol o Arman, l'expo Poiret, avec des nombreux Dufy, un saut chez Galimard, une senteur chez Fragonard, une mignardise chez Mignard...

 

La descente sur Nice : Nisse is Matisse. Et Raoul, enterré près de lui, à Cimiez. Près de la villa rouge devenu musée municipal eu du musée archéologique où est installée la décevante expo sur les piscines...

 

La piscine de Matisse, il faut la voir au musée "M. la musique à l'oeuvre". C'est l'été M. "Un été pour Matisse", clame la municipalité de "Nice, la (+) belle", jusqu'au 23 septembre...

 

La céramique monumentale de La piscine est née de la composition en papiers gouachés puis découpés de 1952. La structure fait passer le travail matissien de la surface à l'espace; c'est en 1951 que s'exprime cette recherche spatiale avec l'occupation picturale de la chapelle de Vence : une "installation", comme disent les artistes branchés...

 

A Nice, M. oublie St-Trop, Collioure, le Maroc, la Corse, les îles, toutes ces lumières qui accompagnent le début de sa carrière. Nice is life : "Quand j'ai compris que chaque matin, je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur." Nice : 1917/1954. Collioure est oubliée, il n'en reparlera plus jamais !!!!

 

Après la piscine, voici, à l'étage, la vague "abstraite", cette ondulation bleue que Viallat  plagie en 1966 (La vague, gélatine et colorant sur châssis", à voir au MAMAC, avec "Bonjour M.Matisse ! Rencontre(s)" 

 

Cette expo du musée d'art moderne, avec les variations autour d'oeuvres matissiennes par de nombreux artistes (Warhol, Jacquet, Sophie Matisse, Larry Rivers, s'attache à "s'interroger sur la survivance de l'iconographie matissienne des années 1960 jusqu'à aujourd'hui en privilégiant la citation directe e ses tableaux.", explique simplement Gilbert Perlein, conservateur en chef du Mamac... 

On y retrouve les couleurs, les motifs; et l'humour est là, quand beaucoup d'installateurs se prennent au sérieux, depuis des décennies...

 

Huit lieux d'expo consacrés à Matisse, cet été, c'est beaucoup et le touriste ne peut aller partout; il n'oubliera pas cependant le musée Lascaris, où sont montrées les "Années Jazz". M. Crée Jazz avec ses papiers découpés, en 1947, et l'année suivante est créé le festival de jazz de Nice. 

 

Matisse le musicien, le précurseur : Matisse is music !!!!

 

 

 

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 11:09

matisse-vc.jpg Matisse, Les toits de Collioure, 1905.

 

 

 

La critique du journaliste "pictural" du Monde, P.Dagen, fut très méchante à l'égard de l'expo qui se parcourt sur deux sites, le musée Granet d'Aix et le musée des Beaux-Arts de Marseille. Certes, on recherche la problématique et on a en tête le travail sérieux de Françoise Cachin, au Grand Palais, en 2000 : "Méditerranée, de Courbet à Matisse".

 

Il s'agit ici de montrer les lieux importants du sud pour la peinture des années 1860 à 1950 (à l'exception de Viallat, à Aix, cité  parmi tous les Maîtres et seul artiste encore vivant !) : Collioure, Céret, Cadaquès, Cassis, L'Estaque...

 

Il s'agit d'établir une chronologie, de montrer les échanges et les influences entre Matisse, Picasso, Marquet, Renoir, Manguin, Derain, Bonnard...Il s'agit de montrer...la beauté :  d'admirables tableaux et l'expo est ainsi populaire et de grande qualité. Il y a Maillol, sa vague et son hommage à Cézanne ! Il y a un sperbe Dali : on peut se rendre à Aix rien que pour lui !!!

 

Je suis à Aix le 12 août et je me retrouve à Cambrils grâce au MIRO de 1917. Je retrouve le noir réinventé de Matisse, l'extérieur et l'intérieur de ses toiles, espaces complémentaires; j'admire la nature morte au buffet vert, la nappe comme une énorme cravate, le couteau en équilibre précaire...

 

En 1920, le "retour à l'ordre", selon Cocteau, se fait, après les révoltes de l'impressionnisme et du fauvisme; c'est le classicisme de Marquet et du Picabia de 1940/43, avec la "Baie de Saint-Tropez"...

 

J'observe la "statue-cadre", au bout de la jetée dans le tableau de Brauner de 1932 : "Paysage méditerranéen". (à Beaubourg)...

 

La foule arrive, se presse : c'est fou, le nombre de gens qui s'intéressent désormais à la peinture ! Aix/position : il fallait y être ! J'y étais, dira -t-il dans un repas mondain, ou simplement lors d'un dîner entre amis...

 

Puis, là, au beau milieu, bien mis en lumière, naturelle du plafond, la célèbre "Pêche aux thons" : cette toile résume toute l'histoire de la peinture; la mer, en bleu de cobalt, va bientôt devenir rouge sang ! Comme le fleuve de l'Ebre est devenu rouge des corps des Républicains chassés par les franquistes. Tuerie, matança ! La statue antique cohabite avec le pop-art !

 

On pense que Dali est le plus doué, mais Picasso s'exclame : "Au fond, il n'y a que Matisse !"

Matisse qui résout le problème de la forme et de la couleur avec ses gouaches découpées : fond bleu, personnage blanc, mais chut, c'est pour plus tard, à la fin de sa vie, je ne suis pas encore à Nice...

 

Je vois pour l'instant son tableau où deux personnages se fondent en un seul comme un reflet d'un miroir (ou dans la mer) pour une sardane unique...

L'expo d'Aix se tructure avec des titres alléchants : Cézanne, le maître d'Aix, les baigneuses, le cubisme coloré, le fauvisme construit,Céret, Collioure et la Catalogne...l'atelier catalan à l'épreuve de la guerre... (à suivre)

 

* De Cézanne à Matise, musée Granet, jusqu'au 13 octobre 2013 - mp2013.fr

 

* viste virtuelle : grandatelierdumidi.com

 

 

 

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 10:45

4.JPG  Cymbales de Jaume Plensa exposées au musée Réattu (photo J.P.Bonnel)

 

      Me voici donc bien lâche, sorti de mon voeu de voyage virtuel : je suis devenu mobile, adepte de la villégiature. De l'exposite effrénée, maladive !

 

Après le musée Bayle, l'expo "L'appel de la modernité" du musée Rigaud, la visite au musée de Sérignan (décevante par rapport à la luxuriance de lté 2012 : "Marcher dans la couleur"), la virée en Arles sur un petit nuage et Grasse, Cannes, Nice...à venir, me revoici dans le local :

 

 

* Retour à l'expo courageuse "Paris-Perpignan-Barcelone, jusqu'au 13 octobre; il faut profiter des visites commentées et conférences organisées par la ville de Perpignan. A noter : le dimanches à 16h30 et séances supplémentaires pour les journées du Patrimoine (samedi 4 septembre à 16h30) :

 

"La modernité réinventée", par Claire Muchir, comminssaire de l'exposition et directrice du musée.

 

"La géographie catalane de G.Fayet", le samedi 21 septembre, par Magali Rougeot, historienne de l'art.

 

"Gauguin en Catalogne", par Elisabeth Doumeyrou, conservatrice du pôle muséal.

 

"Dialogues entre artistes catalans, Rusinol, Casas, Utrillo", par Mercedes Palau-Ribes, conférence en catalan (entrée libre, à 16h30) -

Y'a plus que des femmes pour parler de l'art ? Youppi !!

 

* Les mardis à 16h30, visites commentées de l'expo : entre Paris et Barcelone voyagent des créateurs que lient une même soif de modernité et une même terre, la Catalogne. Celle-ci apparaît comme un carrefour où les chemins artistiques convergent... (Collioure pour le fauvisme, Céret pour le cubisme, Banyuls pour Maillol, Perpignan pour ..? quel mouvement ? Pour les rencontres, les séjours de...Dufy et Picasso, mais ce sont les années 50... Alors le Méditerranéisme..? Non, c'est encore un coup de Maillol...

 

 

**Marc-André 2 Figuères à la galerie de Robert Bonet, à Collioure. images-copie-15.jpeg Baigneuse bleue, baigneuse rouge... baigneuserouge.JPG

 

    Le maître de la théorie érotique du clocher de Collioure déshabille, cet été, les estivantes et autres belles dames de la plage...Elles veulent se baigner, ces femmes adorables : normal, il fait très chaud dans cette galerie où le prof de Paris signe l'affiche qu'il a commise pour les fêtes de la Saint-Vincent : son cadre célèbre, encadrée d'une silhouette aux airs des femmes de Reiser (quand il venait dans son casot des hauteurs de Colliour) et un environnement très coloré, décoratif.

Encore l'influence de Matisse, qui rôda en ces lieux et inventa quelques chefs-d'oeuvre. 

 

MA2F poursuit le minimaliste têtu de l' affiche estivale des fêtes de Collioure, après Di Rosa, Balbino le Petit, Vila et bien d'autres, plus ou moins locaux... Il reprend toutefois un motif essentiel de l'histoire de la peinture : celui des baigneuses. 

 

   Thème repris par la modernité avec Cézanne, après la démesure des corps et des chairs de jeunes femmes peints par Renoir.

Je reviens juste de l'expo d'Aix : "L'atelier du Midi" et Renoir peut encore choquer avec ces corps obèses, tout en étant dans l'actualité contemporaine; il voisine avec Manguin, usant de couleurs virulentes dans une pose retenue, loin de l'obscénité de Renoir ! De même, Maillol, avec son thème originel et symbolique, "la vague", ouvre la voie à Matisse, qui reprendra une "vague" bleue, abstraite, ondulée tel un serpent, à voir au musée Matisse de Nice...

 

MA2F poursuit la tradition, l'emphase et la peinturlure décorative renoirienne et matissienne : il chante l'hymne à la femme offerte, au soleil, à la mer, à la sensualité, au désir inaltérable du mâle... Il a bien raison ! 

 

 

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