Renada Laura Portet
*MATRIMOINE en Catalogne : IDEM, question de genre, les éditions TRABUCAIRE et la LIBRAIRIE TORCATIS
vous invitent LE JEUDI 16 MAI 2013 à partir de 17h30, à la présentation et dédicace du livre,
LE MATRIMOINE CATALAN, 66 FEMMES, éd. TRABUCAIRE (au 10 rue Mailly - 66000 Perpignan www.librairietorcatis.com )
**Renada Laura Calmon-Ouillet (Sant Pau de Fenollet, França, 1927), coneguda per Renada-Laura Portet, és una escriptora rossellonesa i una de les veus literàries més importants de Catalunya Nord. Conrea els gèneres de poesia, narrativa breu, novel·la, drama, assaig i l'escrit científic o d'investigació en temes com la lingüista, la toponímia o l'onomàstica. Llicenciada en Lletres i Llengües romàniques a Montpeller.
Com a escriptora que va rebre la Creu de Sant Jordi el 2004, i la Flor natural als Jocs Florals de la Ginesta d'Or de Perpinyà el 1976 per Poemes. Els coneixedors de l'obra de Portet comprovaran que el recull de narracions breus Castell negre, publicat el 1982, és d'una gran qualitat. Fou guardonada amb el premi "Ramon Juncosa de narracions curtes 2004", pel recull Una dona t'escriu.
Ha publicat narracions i poemes a revistes locals i articles d'investigació onomàstica catalana. Com a poeta, narradora o novel·lista, figura a set antologies universitàries dels Estats Units, Itàlia, França, Catalunya i Alemanya, com ara Moderne Katalanische Erzahlungen, 1988. El cineasta-autor Robert Guisset ha fet un film-retrat literari titulat Renada'Song dedicat a l'autora el 1991.
*** PATRIMOINE catalan : la sardane - Dans le cadre de l'ouverture du Musée d'instruments de Céret
La Librairie TORCATIS et MúSIC CIMP vous invitent à rencontrer Joseph Vidalou le Vendredi 17 MAI à partir de 17h00
pour la présentation de son dernier livre " Pays de Sardane" éd. Amalthée
"J’ai essayé dans ce livre de rendre l’atmosphère d’une époque qui s’est avérée propice pour le renouveau de la sardane à Céret et ses environs.
A peine sorti de la grande guerre qui avait bouleversé non seulement physiquement notre société
mais aussi culturellement, le besoin de retrouver ses racines c’est profondément fait sentir.
Une sorte d’auto-défense instinctive se fit jour pour rivaliser avec les « envahisseurs » Anglos saxons.
La sardane prit alors une place prépondérante en Roussillon aidée en cela par la résistance qu’elle opposait en Catalogne sud à la dictature.
La sardane, qui plus est, n’est pas une danse ordinaire. C’est aussi pour cela qu’elle mérite une large audience.
C’est avec passion que j’ai écrit ce modeste ouvrage, parsemé d’anecdotes vécues ou imaginées rendant moins austère le drame qui se noue en filigrane tout au long du récit."
Joseph Vidalou
- Livre de Renada PORTET sur la sardane : La sardana. Amics de la Sardana, 1982.
photo Jean-Pierre Bonnel : Le Canigou depuis les Albères.
**** Les origines de la sardane. Traduit d'un texte catalan de Nolasc Rebull
Episodes de l'histoire : Je ne puis parler de sardanes sans citer en premier Pep Ventura (1818-1875), je pense que dans la collection actuelle de divulgation historique sur des thèmes catalans, il serait bon de lui rendre hommage. Il est devenu un personnage singulièrement représentatif. Grand compositeur, il savait parler de la sardane.
Le thème, trop vaste, doit être réduit dans le temps et l'espace. Je me suis donc limité au XVI° siècle, et à la première moitié du XVII°, en partant du nom de sardane et comprenant certains traits historiques.
Le nom. Une danse typiquement catalane est née et s'est répandue avec une dénomination que l'on a pu croire erronée en partie. Je me réfère à la première syllabe du mot sardane. Dans certains documents catalans du XVI° siècle et en langue castellane du même siècle, ainsi que dans des textes catalans et castellans du XVIII° siècle, apparaît la forme cerdana , ce qui expliquerait for bien la modification de la première syllabe, comme dans bien d'autres cas semblables, fréquents dans des textes médiévaux mais aussi postérieurs.
Il faut tenir compte que le mot sardane ainsi écrit, se présente pour l'instant dans des écritures qui existent dans les contrées où domine la langue catalane dite orientale, chez qui la consonance de sardana, serdana et cerdana est la même. L'orthographe castellane prédominant très tôt retient la dernière forme.
L'on soupçonne que sardana quelle qu'en soit l'écriture, pourrait être un adjectif issu de l'expression "dansa cerdana" qui serait passé au substantif par la loi du minimum d'effort, et qui exprimerait ainsi comme au milieu du XVII° siècle, la vérification et le contrôle de la "Sardana", référence à un beffroi de la Cerdagne.
Ici suivent certaines dates, qui sont les premières traces du mot sardane :
Sardana, en català, Olot, 5 d'agost del 1552
Sardana, en català, Olot, 31 de desembre del 1553
Cerdana, en castellà, Barcelona.1591-1659
Sardanas, en català, Vic, 1592
Çerdanas ; sardanilla 1647
Les premiers textes. Les origines de la sardane ne sont pas bien élucidées encore. Comme le nom même de cette dernière, l'ensemble reste largement incertain, jusqu'à de nouvelles investigations ou éclaircissements qui ont et continuent d'être traités, pour connaître toutes les précisions possibles de sa curieuse histoire.
Pour l'instant, certainement, c'est à Olot ou apparaît pour la première et deuxième fois le nom en question.
Aux archives municipales de Olot, il y a un livre intitulé Liber consulatus, qui raconte la relation des affaires municipales d'Olot et de sa commune des années 1520 à 1563. C'est un gros livre, écrit tout à la main et à feuille entière.
Ainsi, le 5 août 1552 on lit que, convoqués et réunis, les consuls et jurés de la maison de l'Almoina, après le coup de trompette donné par le crieur public Pere Salvador Brugats, tous d'accords ou à la majorité, ont déterminé cinq conclusions, cette dernière disant :
" Nous concluons et déterminons que sont interdites la sardane et toutes les autres danses malhonnêtes ; et qu'à ce sujet, protêts et requêtes seront donnés par les officiels qui utiliseront les forces nécessaires ; et qu'il ne soit pas permis ni au carnaval ni à d'autres jours, d'entendre leur son."
Le premier qui fit connaître ces lignes fut Joaquim Danés i Torras, historien et bibliothécaire d'Olot, conservateur du Musée et chercheur infatigable d'archives.
C'était les premières lignes où apparaissait le mot sardane, et justement, pour ne pas la recommander ! Mais Danés i Torras se contenta en s'engageant, de rapporter ces lignes avec une certaine manière, pour que cela ne fut pas une bombe dans le monde de l'érudition, et dans celui un peu rêveur où se complaisaient les catalans quand aux origines de cette sorte de danse.
D'autres textes primitifs. Le 22 mai 1573, l'évêque de Gerone publie un édit interdisant les abus qui ont lieu à la cathédrale et autres églises de la région, où entrent les ménestrels qui chantent "cançons deshonestes e ballant sardanes"
En 1596 à Vic, une disposition synodale en latin, interdit sous peine d'excommunication majeure appliquée à l'instant, de jouer le jour ou la nuit, sur la place des villes, villages, et cités, ce que vulgairement on nomme "cerdanes".
Le 22 août 1610, l'université ou la mairie d'Igualada, prenait l'accort suivant, interdisant la sardane comme danse certains jours :
" L'honorable conseil décide qu'il ne se dansera pas de serdanes sur la place, car c'est une danse malhonnête, et que d'aucune façon pour notre salut, elle ne se dansera le vendredi, jour du Seigneur.
Et que, en tout cas, surtout pas la nuit, ceci pour éviter tout abus.
De nos jours... Nul ne prétendrait donner une date de naissance à la sardane. les folkloristes aiment généralement lui attribuer une origine beaucoup plus ancienne (la thèse la plus répandue, basée sur des recherches archéologiques, la ferait remonter jusqu’à la Grèce antique, et en Crète au XV e siècle av. J.-C.). Cette antique sardane serait, quoiqu’il en soit, bien différente de celle qui se danse aujourd’hui en Catalogne, dont la création, bien plus récente, se situe vers le milieu du XIX e siècle. On attribue généralement cette création, sur le plan musical, à Pep Ventura, alors que les premières méthodes pour la danser sont parues vers 1850 et sont l'œuvre de Ramon Grès et de Miquel Pardàs. Si on l’appelait alors sardana llarga (sardane longue), c’est précisément pour la différencier de l’antique sardane qu’elle a fini par supplanter et dès lors, le nom de sardane seul évoquera la danse actuelle, alors que l’on précisera sardana curta (courte) pour désigner l’anci