Perpignan/ Municipales 2020 : le député-candidat Louis Aliot (RN) en campagne dans le quotidien « Le Figaro »…
par ADMIN le Oct 16, 2019 •
« À Perpignan, pourquoi Louis Aliot y croit« , par Charles Sapin
REPORTAGE – Le candidat du RN veut capitaliser sur les divisions pour élargir sa base électorale et conquérir la ville. Envoyé spécial à Perpignan La troisième fois pourrait bien être la bonne. Attablé au restaurant Art Tapas, à deux pas de sa permanence parlementaire, Louis ALIOT, entouré de ses équipes, refait ses calculs.
Les churros au chocolat «offerts par la maison» ne sont pas les seuls à le faire sourire. Jamais il n’a été aussi proche de remporter «sa» ville de Perpignan. D’assouvir cette ambition qui, ces dernières années, a pu friser l’obsession jusqu’à lui faire renoncer – entre autres choses – à la tête de liste RN aux dernières européennes. Déjà arrivé en tête au premier tour des municipales de 2014, son rêve ne lui avait échappé qu’en raison du désistement du candidat socialiste au bénéfice du maire LR sortant, Jean-Marc PUJOL. C’est une tout autre histoire qu’il croit voir se dessiner cette fois-ci.
Aux divisions de la gauche, traditionnelles, s’additionne une fracturation inédite de la droite perpignanaise. De quoi laisser le champ libre au candidat RN adoubé, en 2017, député de la ville de plus de 120 000 habitants. «Je ne vois pas ce qui pourrait faire baisser ici le score du Rassemblement national, lâche la mine grave Jean-Marc PUJOL dans son exigu bureau de l’hôtel de ville. Je suis là sept jours sur sept, je tiens l’office HLM, je suis en contact avec toutes les associations et pourtant, je fais 30 % quand lui fait 35 %…» Corroboré par divers sondages officiels comme officieux, ce fatalisme s’est progressivement insinué au cœur de toutes les écuries municipales. Aucun
candidat n’ose plus songer à devancer ALIOT au premier tour. Plutôt que de l’attaquer, tous préfèrent se pousser du col dans l’espoir de décrocher la deuxième place, tablant sur un «rassemblement républicain» anti-RN au second tour pour finalement l’emporter.
« Le maire a un bilan désastreux. À gauche, c’est l’implosion. Le match sera entre Aliot et moi »
«Le maire a un bilan désastreux. À gauche, c’est l’implosion. Le match sera entre ALIOT et moi», veut croire, sûr de lui, le député et tête de liste LREM, Romain GRAU, qui compte rassembler l’électorat bourgeois de la ville venant des restes du PS jusqu’au centre droit. «De tous, je suis le seul à pouvoir battre ALIOT pour la simple et bonne raison que je suis le seul à pouvoir lui prendre des voix», oppose pourtant le maire LR sortant. Pour assurer sa réélection, ce pied-noir de 70 ans entend chasser sur l’électorat RN grâce à une campagne ostensiblement droitière. Le premier acte aura été de préempter, l’été dernier, l’hôtel-restaurant La Cigale afin de contrecarrer les plans du Département qui souhaitait y installer un centre d’accueil pour mineurs isolés étrangers. À chacun de ses administrés, l’édile rappelle ses investissements en termes de sécurité comme le record national décroché par la ville du nombre de policiers municipaux par habitant : «Un pour 848 ! Et tous dotés de pistolets automatiques», lâche-t-il fièrement.
« Ils en font tellement que je passerais presque pour un centriste »
Une parade municipale devant laquelle pouffe Louis ALIOT. «Ils en font tellement que je passerais presque pour un centriste», plaisante-t-il avant d’étaler sur son bureau un monceau de lettres d’administrés lui réclamant son soutien. Ici, pour faire évacuer un squat, théâtre d’une fusillade la semaine dernière. Là, pour faire fermer un bar à chicha suspecté d’abriter un point de deal en plein centreville. « La situation est dramatique. La ville est gangrenée par les réseaux de drogue dans un climat d’impunité totale. » En 2016, le ministère de l’Intérieur classait Perpignan parmi les dix villes les plus dangereuses de France. Pas question pour autant pour le candidat de surfer sur les fondamentaux de son parti.
« Que ce soit sur l’immigration ou l’insécurité, Louis est déjà suffisamment identifié. On ne va pas en rajouter », lâche une huile de sa campagne. La flamme du Rassemblement national ne sera d’ailleurs visible sur aucun tract, aucune affiche, ni même sur les bulletins de vote dans l’isoloir. Façon de parler plus largement à l’électorat de cette ville qui concentre à la fois le record régional du taux de pauvreté – 32 % de la population touchait moins de 867 euros par mois en 2016 – comme celui du plus important impôt sur la fortune versé.
« Les électeurs du centre-ville ont besoin d’être rassurés, lâche le candidat frontiste devenu notable. Je suis principalement attendu sur deux choses: mon programme économique et mon équipe d’ouverture.» Après ses revers de 2008 et 2014, l’élu entend associer au vote des classes populaires lui étant acquises les voix d’une certaine bourgeoisie. Celle résidant principalement dans la succession de quartiers au sud du centre-ville. Pour ce faire, ce n’est que par clin d’œil qu’il entend s’adresser à son électorat historique. Comme le 23 septembre dernier, où le candidat a organisé pour ses fidèles une conférence de l’essayiste Éric ZEMMOUR (également chroniqueur au Figaro, NDLR).
Pour élargir sa base électorale, le RN compte également sur divers profils d’ouverture sur sa liste: d’anciens RPR, « et même un socialiste », promet ALIOT. S’il réussit son pari, il ne fera pas qu’apporter une victoire inédite, par son importance et son rayonnement, à son mouvement. Il conquerra une indépendance longuement enviée à son voisin et ami maire de Béziers, Robert MéNARD. De là à laisser de côté la gestion du Rassemblement national? S’il assure que, même maire de Perpignan, il restera au sein du parti de Marine Le PEN, l’homme a déjà les yeux rivés sur la conquête du département.
- - -Louis Aliot « number two du FN », vit encore au Moyen-Âge
18 avril, Perpignan, procession de la Sanch pour le vendredi « saint », Louis Aliot, le vice-président du FN, a revêtu l'habit de pénitent.
La procession de la Sanch
La Procession religieuse de la Sanch ressemblerait plus à une étrange fête folklorique qu'à une cérémonie religieuse, mais très vite le cérémonial prend le dessus et l'on surprend les moins chrétiens se signer au passage de cet étrange défilé de processionnaires cagoulés aux couleurs vives. La procession de la Sanch se déroule chaque vendredi saint depuis 1461. Au début du XXe siècle elle a périclité dans les villages, ne s'organisant plus qu'à Perpignan, et ceux jusqu'à sa disparition totale. En 1950 elle réapparaît, mais fut interdite 20 ans plus tard. Face à la déchristianisation l'Eglise changea d'avis et à l'heure actuelle une procession est organisée à Perpignan, mais aussi à Arles-sur-Tech, dans un style plus dépouillé, à Collioure, plus touristique, à Gérone, en Espagne, plus spectaculaire. Et qui y retrouve-t-on vendredi dernier Louis Aliot ?
Le FN se veut un parti laïc, non traditionaliste, la preuve
Robe longue et cagoule en pointe, nommés « Caparutxa », le tout de couleur noire ou rouge éclatant, Aliot était tout de noir vêtu dans les rues de la ville catalane. C'est un secrétaire départemental du FN en Lot-et-Garonne qui a signalé la présence de Louis Aliot dans le défilé. Etienne Bousquet qui est également conseiller municipal à Villeneuve-sur-Lot a publié une photo du 2 du FN précisant : « Il est là Louis Aliot. »
Le tweet
L'invité surprise
Le conseiller régional de Languedoc Roussillon frontiste n'a pas souhaité commenter sa participation à cette procession catholique réunissant 700 participants. Cependant, « L'Indépendant (Pyrénées-Orientales) », de la presse quotidienne régionale, a relayé l'information comme le montre le tweet d'une de ses journalistes Frédérique Michalak qui parle d'un « invité surprise ». L'indépendant Perpignan livre quelques précisions sur cette tradition. C'est une Confrérie dite du « très précieux sang de notre seigneur Jésus Christ ». On est alors en droit de se poser question, entre la Pucelle et le sang du nazaréen, le FN ne serai-t-il pas plus de la « calotte » qu'il veut bien nous faire le croire ?
Le FN, via son vice-président, ferait mieux de faire abstinence de toute présence politique nationale que de pénitence dans les rues de Perpignan.
- - - Le FN à Perpignan ? Où est-il..? Louis Aliot fait tout pour séduire, mais…
Il est là, sous la table, mais il reste silencieux : il suffit d'attendre, le déclin est là, le ver est dans le fruit, l'électorat de gauche vote pour lui et des "intellectuels médiatiques" (*) font le "sale" boulot.
A la mairie de Perpignan, on lui a donné la présidence de la commission des finances...
Au conseil municipal, il se tait ou pose des questions de néophyte...Tout le monde est courtois ! On se régale : il n'y a pas d'opposition !
Tout le monde, il est beau ! A l'image de Louis Alliot : lisse et rigolo, si séducteur dans son polo ! Et si sa poitrine arbore le croco, il voudrait bien, le rusé cocodrile, croquer le Pujol et cette équipe fébrile, "faite de bric et de broc", dit-il, le Louis, qui brille de tous ses feux de jeune homme de bonne famille…
C'est vrai, moi-même, je le trouve... éthique, jouant le jeu démocratique…Et puis, il est ariégeois (adolescence à Ax-les-Thermes) comme ma famille, et il aime le ski : un ancien as de la descente…Mais je me méfie car les frontistes ont un vi-sage double à la Janus : ils pratiquent le langage social, puis on s'aperçoit que la main de velours est prête à pratiquer la torture..!
On a tendance à croire que le parti frontiste s'est rangé : on a éliminé les ultras, les violents, les nazillons, les anciens du beau temps des colonies : n'ont plus que des rues, les sergents de l'OAS…
Il n'y a plus que le père pour provoquer encore, à son âge, déclarant que l'épidémie d'Ebola va régler le problème de la surpopulation en Afrique... C'est vrai que la fille, de temps à autre, dérape : la haine, ça la torture…
Le FN, un parti comme les autres ? Pauvres naïfs, ne vous fiez pas aux apparences !
Le gendre, le bon gars de la Marine, lui, il est plutôt silencieux : il est à Paris, à Bruxelles... Dans les médias… On le reverra pour les cantonales...Pour l'instant, il joue au modéré, au type calme, libéral, bien dans sa peau, au gentil beau-fils... et il ne parle plus d'immigration ou de sécurité... Les filles seraient folles de lui… Et certains boutonneux au crâne rasé : fous Aliot…
Cependant, n'en doutons pas, l'antienne reviendra, au moment opportun...
Louis Alliot a compris que, face à la déliquescence généralisée et à l'impopularité du maire actuel, le mieux est de ne rien faire ! Attendre, esperar, wait end see !
Pas la peine de montrer les dents : il suffit d'attendre; il pense, ce renard, au fromage de la fable : Pujol, cette poire blette, tombera bientôt dans sa gueule ! En effet, à considérer la crise, l'état du centre-ville, le découragement et la colère de nombreux Perpignanais, la misère et le chômage...la proie est facile ! Et puis le réflexe républicain, c'est fini, regardez le Merluchon : il vote blanc quand la "gauche" est éliminée pour le second tour ! Et beaucoup comme lui ne voteront plus pour la droite pour arrêter l'aventure frontiste !
Vous tenez alors un langage populiste, ouvriériste, démagogique, vous insistez sur l'état de délabrement et la situation délétère...Vous laissez parler ces "intellos de plateaux", ces juifs (Zemmour et Finkielkraut) qui prétendent que le régime de Vichy a sauvé des Juifs ! Les traîtres, vous vous rendez compte !
Et puis on a recours aux solutions rapides, faciles : quittons l'euro, l'Europe...alors que l'isolement serait pire, alors qu'il faut se battre pour la croissance et forcer l'Allemagne et les financiers ! Ou bien : renvoyons les immigrés à la mer, quand l'Europe va perdre, because la dénatalité, 8 millions d'habitants et devoir intégrer de nouveaux étrangers !
Oui, il suffit de ...Y a qu'à...On va y avoir droit, à nouveau car revient bientôt le temps des élections...Et le danger frontiste aussi, si peu combattu par la municipalité en place ! Qui, ici, dans le bocal des bactéries catalanes, dans cette ville qu'on qualifie de "laboratoire", aura le courage de l'affronter et de montrer le bon chemin..?
* Eric Zemmour, Le suicide français (Albin Michel, octobre 2014)
J.P.Bonnel
- - - Sans étiquette
Municipales 2020 : à Perpignan, Louis Aliot mitonne son «rassemblement local» façon Ménard
Ivanne Trippenbach 25 septembre 2019 à 06h00
Dans la plus grande ville où un candidat du RN est donné favori, Louis Aliot mise sur l’identité régionale et la sécurité dans sa conquête vers la mairie
Louis Aliot espère ravir en mars le siège du maire sortant de Perpignan, Jean-Marc Pujol (LR). Il inaugurera son QG de campagne en octobre, un local de 200 mètres carrés en cœur de ville, avec le maire de Béziers, Robert Ménard. Il constitue une liste qui ne fera pas référence au Rassemblement national, pour maximiser son « potentiel électoral ».
Envoyée spéciale à Perpignan
Au rugby, Louis Aliot joue deuxième ligne. Mais en cette fin août, il regarde les Catalans de Perpignan gagner face à Béziers. C’est le premier match de la saison et le député RN exulte lorsqu’il foule la pelouse du stade Aimé-Girard. A ses côtés, riant : son « pote », le maire biterrois Robert Ménard, et l’épouse de celui-ci, la députée Emmanuelle Ménard-Duverger, proches du RN. L’ex-adjoint au maire LR, Olivier Amiel, candidat dissident aux municipales, figure sur la photo. L’image fait encore jaser. « Elle dit tout : les gens de droite sont compatibles avec nous, les barrières tombent au niveau local. Louis l’a compris », souffle Ménard à l’Opinion.
Les municipales de mars seront, pour Aliot, une revanche électorale. Le souvenir de 2014 le hante : arrivé en tête au premier tour avec 34,1% des voix, il voit le fauteuil de maire lui échapper au second après le retrait de la gauche pour faire barrage au Front national. Cette fois, il dispose d’une double carte. Côté face, les projecteurs nationaux. Marine Le Pen cite régulièrement Perpignan, ville de 125 000 habitants, comme « prenable ». Lundi, Eric Zemmour est venu à l’invitation de Louis Aliot, lors d’une soirée où lectorat et électorat ne formaient qu’un. Un carton.
Côté pile : le local. Aliot a les mains libres. Son modèle « made in Occitanie » est Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du FN sans en être. Perpignan est un peu le Béziers d’avant, entend-on chez leurs sympathisants – référence à l’insécurité, à la dégradation de quartiers centraux, à la chute du marché immobilier... « Il a son petit effet, le Ménard. Son influence se fait sentir jusqu’ici », confirme Louis Aliot, rêveur. A une heure de route, le maire autoproclamé réactionnaire-populiste-conservateur approuve : « Oui, les villes se ressemblent, elles ont des difficultés économiques et en même temps un vrai patrimoine. Chaque ville a son patriotisme, sa fierté ». Cette « fierté à retrouver », Aliot compte l’insuffler à sa campagne.
Si le Toulousain est donné favori, ce n’est pas par hasard. Premier facteur : le désir d’alternance à la « dynastie » locale. «On a eu le père Alduy pendant trente ans, puis le fils, puis son premier adjoint, puis le candidat LREM qui est l’ex-premier adjoint...», énumère Louis Aliot.
Seconde raison : l’implantation. Aliot est élu conseiller régional en 2010, conseiller municipal en 2008 puis en 2014. La région affiche aussi une histoire qui laisse des traces dans la bourgeoisie locale, espère-t-il : le précédent Jacques Blanc, élu en 1998 avec les voix du FN, et Pierre Sergent, ancien de l’OAS élu député FN en 1986. Depuis 2015, la droite LR peine à dépasser 15% quand le FN est présent au second tour de toutes les élections locales...
Troisième point : les difficultés économiques. Avec 32% d’habitants sous le seuil de pauvreté et un taux de chômage cinq points au-dessus de la moyenne nationale, Perpignan est la cinquième grande ville la plus pauvre de France, juste après Béziers. Le sociologue Dominique Sistach y voit un « laboratoire économique et social de la récession française ». « Plus on a de l’argent, moins on vote RN », relève Louis Aliot, qui fera campagne sur le dynamisme économique. Avec un message positif : réveiller la « belle endormie ». « Le département attire la misère du nord, un tourisme social qui dégrade les conditions de vie », souligne son entourage.
Autre axe de campagne : l’identité régionale. Devant le drapeau catalan, dans le bureau de sa permanence parlementaire, Louis Aliot rappelle sa généalogie à l’image de la Catalogne du nord : une mère algéroise, un père ariégeois, un grand-père juif pied-noir et une grand-mère espagnole. « Monsieur Aliot est très vigilant sur l’identité locale, affirme Bernard, 68 ans, adhérent RN. Les gens du FN ne mangent pas un immigré au dîner. Moi ce que j’aime chez Aliot, c’est ce changement. Il y a encore des buses, mais le FN a changé.»
Ultime aboutissement de la « dédiabolisation » : l’abandon de l’étiquette. Pas de logo RN sur les affiches, prévient Louis Aliot : « Tout le monde sait que je suis du Front. Chaque candidat apporte un potentiel électoral. Si je pars RN, je ne pourrai pas faire au-delà de 30% des voix ». Un choix applaudi par Robert Ménard : « Les gens choisissent un maire, pas un responsable national ni un apparatchik. Il ne faut pas confondre le mundillopolitique avec les gens. Louis est un mec sympa, attentif aux gens. La seule chose qui pouvait le gêner, c’était d’être trop marqué RN. »
« Je ne partage pas le trip de Marion. Ce n’est pas par la tête qu’il faut agir, c’est par les électeurs. L’union se fait en dehors des états-majors. Pourquoi tous ces gens-là ne prennent pas leur bâton de pèlerin pour ratisser le terrain aux municipales ? »
Louis Aliot fait-il sa propre « union des droites » ? Sa stratégie ressemble au siphonnage de LR annoncé par Marine le Pen après les européennes. En 2014, il gagnait déjà 6 000 voix entre les deux tours, venues des abstentionnistes et de la droite... Invité à la « Convention » autour de Marion Maréchal, ex-députée FN du Vaucluse, il n’ira pas. « Je ne partage pas le trip de Marion, réagit-il. Je ne suis pas dans les grandes idées qui dépassent les gens et se perdent dans l’oubli. Ce n’est pas par la tête qu’il faut agir, c’est par les électeurs. L’union se fait en dehors des états-majors. Pourquoi tous ces gens-là ne prennent pas leur bâton de pèlerin pour ratisser le terrain aux municipales ? Le jour où Marion descendra dans l’arène, elle s’exposera. »
Selon Nicolas Lebourg, politologue spécialiste de l’extrême droite, les « listes mixtes composées de transfuges constituent un grand classique de la politique des Pyrénées-Orientales depuis les années 1990 : chaque personnalité est une petite entreprise politique à elle seule ». L’échiquier de 2020 donne de savoureux exemples. Romain Grau, ex-premier adjoint du maire LR sortant, député et candidat LREM aux municipales, a dans son entourage Clotilde Font-Puthier, numéro 2 de... Louis Aliot en 2014 ! Un autre ex-frontiste décrit comme son bras droit, Jean-Louis de Noëll, époux de sa suppléante, est connu pour avoir été tête de liste FN en 1995.
Quant au maire depuis 2009, Jean-Marc Pujol, 70 ans, ne s’en laisse pas conter. Cet ancien avocat fiscaliste s’affiche serein. « J’ai déjà battu M. Aliot en 2014 alors que tout le monde me disait perdant. Je mûris ma décision », détache-t-il. Son atout secret : un sondage réalisé en juillet qui lui promet, dit-il, toutes ses chances. « Le Premier ministre en dispose. Je suis le seul à pouvoir battre M. Aliot dans les deux scénarios, le duel et la triangulaire. Je suis un homme de droite, mon père a rejoint De Gaulle à 17 ans. Je sais le combat que je mène. » Lui aussi a été joueur de rugby, troisième ligne.
- - - « L’independant » : Merci pour la publicité.
L’independant a cru décrocher une information de première importance. Jugez par vous-même. Je serai et reste député du RN et je demanderai (rendez-vous compte) le soutien des adhérents et sympathisants de mon mouvement pour l’élection municipale qui s’annonce. (Ils ne doivent pas regarder les médias. A chaque émission TV je dis la même chose)
Je rappelle que dans le 66 : Le RN a juste fait 30% aux européennes en 2019, 50,5% aux législatives (2nde circo) en juin 2017 et 44% sur tout le département, 47% à la présidentielle en mai 2017, 44% aux régionales en 2015 et 35% aux départementales en 2015 (présent dans tous les cantons).
Je dis et répète ce que je n’ai jamais cessé de dire sauf pour les enfarinés locaux aux neurones fatigués, oui ma liste sera sans étiquette. Et le soutien du RN sera évidemment important car ses cadres et sympathisants seront au cœur de la bataille militante.
Une liste locale c’est un rassemblement de sensibilités. Le projet d’abord ! Perpignan d’abord ! Telle est notre philosophie.
Alors quelle est la règle ?
- Au niveau local, un large rassemblement et des compromis de gestion pour défendre l’intérêt général et le quotidien de nos concitoyens ; c’est le projet et la liste d’ouverture et de rassemblement qui porteront ces objectifs.
- Au niveau national la défense des grandes questions qui se traitent à l’international et dans les enceintes parlementaires.
Les citoyens que je rencontre l’ont bien compris et me soutiennent dans cette démarche. Les futurs candidats de ma liste qui ne sont pas au RN sont aussi de mon avis et adhérent à cette démarche.
Je remercie très chaleureusement le quotidien local pour cette diffusion car je n’avais pas la possibilité d’étendre mon message à tous. C’est maintenant chose faite.
En avant pour 2020 !
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« Le journal local, a l’occasion d’une enquête sur l’insécurité à Perpignan, par manque de place dans ses colonnes, n’a pas publié l’ensemble de mes propositions en matière de sécurité.
« Sécurité/Perpignan : voilà quelles sont mes réponses au journal local qui ont été publiées ce matin. Mais elles étaient légèrement incomplètes dans la publication.
« Retour de l’îlotage et de la proximité
Une politique de sécurité efficace s’appuiera nécessairement sur une augmentation significative de la Brigade de Prévention et de Médiation, chargée de l’îlotage et de la proximité.
Je veux aussi favoriser la remontée des informations et des doléances grâce à des référents de quartiers et aux voisins vigilants.
Ce sera aussi le retour des bureaux de police dans les quartiers avec une présence en centre-ville.
Présence de la police Municipale 7J/7 et 24h/24
Je proposerai la création d’une brigade de nuit sur le créneau 21H—07H, composée de 2 équipes de 9 agents chacune.
Assurer la protection des commerces et des personnes vulnérables (victimes de violences conjugales, etc.). Je mettrai en place un système d’alarme de type « H-CALL ». Il consiste à doter ceux qui en ont besoin d’un bouton d’appel. Il active la caméra de vidéosurveillance la plus proche, et prévient l’équipage de police le plus proche de l’agression. Ce système pourra être déployé dans les commerces et proposé aux femmes victimes de violences et aux personnes vulnérables ou isolées. Ce système est déjà très efficace dans certaines villes.
Je créerai un service d’aide aux victimes 24/24 avec un numéro dédié, une aide juridique et psychologique. »
Un programme plus détaillé Sera présente durant la campagne électorale. »