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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 18:34

  (extrait d'un carnet de voyage)

 

* J'avais écrit des pages sur la peinture en Suisse, mais oublié quelques pagines qui, inintéressantes, me semblaient alors. A Berne, au Kunstmuseum (musée des Beaux-Arts), je vois des visages en branchage, des tableaux en mosaïque à reconstituer, le paradis composé de 37 objets hétéroclites et de figures géométriques : un grand triangle pour la mer, un petit pour une île, un rectangle bleu en guise de ciel... Une belle rétrospective Albert Anker est offerte aux visiteurs: je ne reparlerai pas des scènes bucoliques et du réalisme campagnards de l'artiste, mais de toiles "fabuleuses", telles "Le petit chaperon rouge", "Le Mège", "Gyp, le chien, "Gyp et le vieux prenant les dix heures", de 1900 et 1901... Je feuillette des catalogues anciens très instructifs sur la Catalogne : 

 

* Picasso 1905/1906 par le musée de Barcelone et le musée des Beaux-Arts de Berne (1992).

 

* Sur la période rose de GOSOL, il faut lire : L'or de GOSOL, par J.Palau i Fabre, ainsi que "Les ocres de GOSOL" de Nuria Rivera. * Sur Manolo, consulter : "El escultor M. de Rafael Benet (1942, Barcelona-Argo); "La vida de M." de Josep Pla (1930, Barcelona, Libreria Catalonia).

* Je ne peux retranscrire ici les petits dessins que j'ai esquissés durant mes visites aux musées, comme les "Petits formats", tableaux dans la toile, de Nicolas de Staël, qui se suicidera à Antibes le 16 mars 1955,  exposés à Martigny.

 

     * Suisse, août 2010 : Genève (Petit Palais, camping), Evian (hôtel, chambre face au lac Léman), Montreux (douceur du jazz), Neuchâtel (je pense à Jean-Jacques), chambre d'hôte dans un village agricole sur la route de Berne, Berne (musée, expo Albert Anker)...

Je ne connaissais pas A.Anker, chapeau de paille, barbe blanche, nez effilé, yeux angoissés, visage peu souriant; l s'agit d'un portraitiste talentueux... Lisez mon manuscrit sur les Villes (voyages et villégiatures)...

 

     * En Suisse, au musée de Martigny, avec M. Sculptures "Fuillages" installée dans le parc de la fondation P.Gianadda; Sam Szafran, Polonais, né en 1934, vit dans une fonderie de Malakoff; la "poutain" de Picasso (1903); et son nu aux jambes croisées (1903); Bonello dit Pepito par Goya (1813); expo sur le berger Luigi, par Marcel Imsand : photos NCT blanc sur papier barité.

  Qui dira la tristesse des moutons ? Les animaux ont les yeux tristes... Marie, de Maillol. De Poussin : Midas se lavant à la source du Pactole.

   Rien de pire ne peut arriver après un orage dans une tente de camping, près de Zermatt... En Suisse, on a toujours le regard vertical; comme aux USA, à cause des gratte-ciel. Mais en Suisse : "Regarde voir les montagnes!" Que des quatre mille et des poussières...de neige.

   Tout est beau en Helvétie, villages, chalets en bois noir des casots d'alpage, fleurs rouges sur les balcons (ça, c'est toujours joli, comme les jardins publics ou les nains de jardins...).

      Devant nous, vingt kilomètres de glaciers sur huit cents mètres de profondeur : des autoroutes blanches; hélas, nous n'en verrons que quelques centimètres ! Lacs entourés de monts : le sommet (du Pilatus) d'un trois mille semble une île au coeur du lac des quatre cantons. Batten, glaciers à trois mille : : sillons de glace, virages-vertiges : on n'a pas le même point de vue au retour : crevasses, perspectives sur le Cervin, le Mont Rose, le Mont-Blanc. Village silencieux, sans voitures.

 

   Artdorf -voir carte du Tessin- berceau de Guillaume Tell (voir légende fondatrice de la confédération) : l'union au bout de la flèche qui brise la pomme au-dessus de la tête du fils.

   Musée Picasso de Lucerne, grâce à l'amitié avec les Rosengart.

Un alpiniste est allé peindre sur une montagne pelée le drapeau suisse, au-dessus du lac des quatre cantons, symbole de l'union. Je regarde le gros homme qui active la crémaillère : voilà une vie passée dans le vide sans jamais voir le vertige des hauteurs et le visage des glaciers.

   Saas Fee, pays des fées : je repense à Gide et à ses Faux-Monnayeurs. Tout près du glacier, pont, lac, sapins, refuge du MontRose.

 

   Le meilleur souvenir est le petit village de Brig : zimmer et footing dans les prés. De là, col du Simplon vers Locarno, Lugano, Côme et les lacs italiens... P301211_13.23_-02--copie-1.jpg

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 21:57

     Une journée catalane pour les yeux : La malette retrouvée de Robert Capa au MNAC. Les Impressionnistes et Les ballets russes à la Caixaforum (photos sur Facebook)

 

 

 

   Quand les Ballets russes dansaient sur la musique de Stravinski : Jusqu'au 15 janvier 2012, les Ballets russes sont à l'honneur à la Caixa Forum de Barcelone dans une exposition intitulée "Les Ballets russes de Diaghilev 1909/1929 : Quand l'art danse avec la musique".

 

En 1909, les Ballets russes emmenés par Serge de Diaghilev se produisent au théâtre du Châtelet à Paris (France). "Les spectacles de 1910 sont donnés sur la scène de l'Opéra, ceux de 1911 et de 1912 de nouveau au Châtelet, ceux de 1913 et enfin de 1914 au théâtre des Champs-Elysées, ce théâtre qui a été construit en pensant à eux." (1) Parmi les compositeurs qui écrivirent de la musique pour les Ballets russes, le plus prolifique fut Igor Stravinski (1882-1971), "fils d'un chanteur du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, travailla la composition et surtout l'orchestration avec Rimsky-Korsakow mais chercha seul sa voie. Ses premières compositions - Symphonie en mi bémol, le Faune et la Bergère, un Scherzo fantastique et Feu d'artifice - ne laissaient pas deviner son tempérament de conquistador lorqu'un événement singulier vint imposer à son talent et à sa vie une orientation inattendue. Un amateur d'art très cultivé et soucieux de marcher à l'avant-garde de son époque, Serge de Diaghilew (1872-1929), avait fondé une revue d'art où il favorisait les échanges entre les artistes russes et les poètes d'Occident et organisé des expositions ambulantes de peinture et des tournées lyriques et chorégraphiques à l'étranger." (2)

Extrait du programme des Concerts Colonne (Théâtre du Châtelet) du dimanche 16 novembre 1975, écrit par Michèle Reverdy : "Né en 1882, Igor Stravinsky avait déjà parcouru en 1917, avec l'achèvement de Noces, ce que l'on a appelé depuis sa période russe, et que l'on peut considérer comme une première étape dans sa carrière de compositeur : étape au cours de laquelle il pose les jalons d'un langage nouveau essentiellement rythmique, et digère peu à peu l'acquit culturel de sa jeunesse russe.

L'Oiseau de feu, inspiré par un conte oriental, fut composé sur la demande de Diaghilev pour la saison 1910 des Ballets russes à Paris. Oeuvre à l'orchestration brillante, dans laquelle l'emploi merveilleux des instruments à vent laisse pressentir l'orchestre du Sacre, elle symbolise, dans une constante dualité entre les parties mélodiques et les parties rythmiques, la lutte du Bien (Yvan) et du Mal (Kastcheï).

Plan : Introduction - L'oiseau de feu et sa danse - Variations - Ronde des Princesses - Danse infernale du roi Kastcheï - Berceuse - Final."   

Après l'Oiseau de feu en 1910, Igor Stravinski écrira Pétrouchka en 1911 puis, en mai 1913, Diaghilev, sur une chorégraphie de Nijinski, "jette aux Parisiens, comme un défi, Le Sacre du printemps, ballet préhistorique sur une partition de Stravinski. Quel beau tapage ! Le spectacle qui sera créé au théâtre des Champs-Elysées, ce théâtre d'où l'on est vu de partout. On en profite pour prendre des postures avantageuses ; dès les premières mesures - des mesures heurtées et violentes qui paraissent à beaucoup cacophoniques - des auditeurs se lèvent, protestent, sifflent, se lancent des défis." (1) "L'explosion fut atomique. Au dernier accord, plus rien ne restait debout dans le domaine de l'harmonie, du contrepoint, de la grammaire et de la syntaxe classiques. On ne reconnaissait même plus les outils orchestraux traditionnels que l'assaillant avait utilisés comme instruments contondants ! Une terreur panique s'empara de l'assistance ; néanmoins tout auditeur de bonne foi dut renconnaître que cet engin était un merveilleux chef-d'oeuvre de mécanique et qu'enfin une formule valable et efficace de l'anti-charme était découverte." (2) "Toute réflexion faite, LE SACRE est encore une 'oeuvre fauve', une oeuvre fauve organisée. Gauguin et Matisse s'inclinent devant lui. Mais si le retard de la musique sur la peinture empêchait nécessairement LE SACRE d'être en coïncidence avec d'autres inquiétudes, il n'en apportait pas moins une dynamite indispensable. De plus, n'oublions pas que la collaboration tenace de Strawinsky avec l'entreprise Diaghilew, et les soins qu'il prodigue à sa femme, en Suisse, le tenaient écarté du centre (*). Son audace était donc gratuite. Enfin, telle quelle, l'oeuvre était et reste un chef-d'oeuvre ; symphonie empreinte d'une tristesse sauvage, de terre en gésine, bruits de ferme et de camp, petites mélodies qui arrivent du fond des siècles, halètement de bétail, secousses profondes, géorgiques de préhistoire." (3) "Après le premier choc, le public et les critiques finirent par accepter le Sacre. Une semaine après la représentation parisienne, le ballet fut présenté à Londres où il ne rencontra qu'un succès modéré. En 1920, Diaghilev le monta de nouveau à Paris. Il avait demandé à Massine de refaire la chorégraphie et cette nouvelle version reçut un bon accueil. Depuis, de nombreuses interprétations en ont été données." (4) "Naguère c'est sur Nijinski qu'il (Diaghilev) se penchait voluptueusement comme un tendre trésor. Nijinski se trouve présentement dans une maison de santé. Avec la même lente jouissance, c'est Léonide Massine que Diaghilev a découvert aujourd'hui." (5)

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(*) Ce 29 mai 1913, au théâtre des Champs-Elysées de Paris, l'orchestre était dirigé par Pierre Monteux.  

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(1) La France de M. Fallières, Jacques Chastenet de l'Académie française (1949)

(2) Histoire de la musique, Emile Vuillermoz (1949) 

(3) Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau

(4) Extrait de l'encyclopédie Les grands compositeurs et leur musique (Hachette)

(5) Le Premier janvier 1920, Arthur Conte   2012.jpg ballets-de-Diaghilev.jpg

 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 10:28

IMGP0071.JPG   * "Ecrire c'est mourir vif et renaître de ses cendres." Cendrars Blaise, dans "Le poète-phénix".

 

   * Le 8 décembre 1982, avec un chien dans un sac, enjamber des trains, sortie rapide à la gare de l'Est, bouffée d'air à Austerlitz, enfin démarrage du TGV, villégiature de la modernité... Mais c'était Waterloo : j'allais à Toulouse et, plus loin, en Ariège, et plus profondément encore, j'allais, j'allais. J'allais à l'enterrement de Bon-Papa...

 

   * La jeune fille de treize ans environ est venue vers moi; elle a osé me parler, me demander si je me rappelais de son père, Raymond M. "Bien sûr, que je m'en souviens! On n'oublie pas un tel personnage, tout un, angoissé, vivant loin des compromissions de la vie. Mais toi, tu as sacrement grandi..." J'ai employé le passé composé car j'avais cru que Sandrine était la première fille de Raymond, Judith, que j'avais connue il y a quelque trente ans... En utilisant ce temps, j'avais nié le temps, ces années passées de façon surprenante; mais Judith a désormais trente-six ans et moi, je ne compte plus...

 

*   Je sens l'été dehors, sur la terrasse éclairée, une bonne partie de la nuit...

 

   * Utopies de l'origine - avant-gardes figuratives en Catalogne, de 1946/60, avec J.Maria de Sucre, Joan Ponç, F.Fornells-Pla, Joan Brotat, Josep Guinovart, J.Vilacasas, J.Maria Garcia-Llort, A. Rafols Casamada, Maria Girona, Francesc Todo.

 

   * Je lis les Mémoires de Louis Althuser "L'avenir dure longtemps; c'est passionnant, étonnant de la part d'un philosophe austère et peu sympathique (il tua son épouse Hélène, événement évoqué à la page 313...). Respectant la formule marxiste "Ne pas se raconter d'histoire.", il raconte tes histoires de sa vie, ses engagements, son idéal communiste : le communisme, c'est l'absence de rapports marchands, de rapports d'exploitation de classe et de domination de l'Etat. Il cite souvent Marx: "L'histoire a plus d'imagination que nous." Bien sûr, le lecteur attend l'argumentation, en fin de livre, de sa défense, avançant que son épouse aurait accepté de la main de son mari la mort qu'elle lui avait supplié de lui donner; il s'agit d'un suicide altruiste..!

 

   * Picasso prononçait "Pubis de Chavannes." Sa première exposition à Barcelone, à la Sala Gaspar, date du 25 octobre 1956; il y en aura une autre en novembre 1961.

 

   * "La littérature est par essence prise de parole." J.Paul Sartre.

 

    * Je parcours "Love boat", de Scott Fitzgerald, à Collioure (7/7/1996); il écrit, page 23 : "C'est ça, la vie, simplement ça, sourires, chaleur, sourires, chaleur..."

 

   * Les livres d'A. Manguel sont toujours passionnants. Je lis "Histoire de la lecture" en avril 1998. Il traite des tablettes de cire de la mémoire, de la lecture re-crétive, de l'oeuvre du lecteur (p.117), d'images et de métaphores (p.124 et 207, la mort); surtout, à la page 86, du lac gelé : mourir de peur ! Le cavalier a conscience d'avoir traversé au galop un lac pris par les glaces. Après une passe dangereuse, voici la mort et la métaphore de l'oeuvre : mourir en constatant qu'on a donné vie à l'oeuvre "dangereuse" (les philosophies, la bombe atomique d'Einstein...)

 

   * Exil : quand on se sent seul, on est vraiment seul. La boîte à lettres vide, le téléphone muet, le jardin silencieux, le lit froid; être en exil dans sa propre maison, et à l'intérieur de soi; prendre le corps de l'autre de l'horsoi, de l'étranger si intime et pourtant si méconnu par peur des profondeurs, des vérités confuses; de l'obscénité des entrailles.

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 19:26

culottes-clip.jpg    *  Tombe l'hiver, encore un. On n'y croyait pas, pourtant, il faisait un automne si chaleureux ! Il faut vite rentrer, réintégrer la pièce fatale des habitudes : la table, l'ordi, la tasse de café, le cendrier, la petite vie du studio... L'inconfort chaleureux du domicile : le compagnon y écrit lui aussi, ou lit ou raconte une anecdote amusante; le dialogue est criblé d'ironie, d'un cynisme tragique à la Cioran. Puis, surtout, il faut réintégrer la page, le texte, le poème, après avoir réinvesti le bercail. Ecriture serrée, volume de prose poétique enserré dans l'armure de la ponctuation. Ne pas laisser un seul espace entre les mots: les phrases sont souvent nominales, les comparaisons inédites, l'humour de glace et la philosophie charbonnière...

   L'ouverture sera la rue et la terrasse des cafés, lieu pour écrire, emmagasiner le spectacle des autres et le traduire pour soi, avec ses propres armes, pour le faire rejaillir...

 

   * Mars 2004, je reviens du salon du livre de Paris, avec les éditions Balzac, au stand de la région Languedoc-Roussillon, en compagnie de Robert Triquère, Philippe Salus, Pierre Avril, Marie-Ange Falquès, Anne Potié, Sergueï Dounovetz (auteur de "Fleuve noir"). Le stand du L.-R., près de celui de la région PACA, trône dans cette énorme foire aux livres, qui vient de succéder au Salon des Paysans : après  l'Agriculture, la littérature, après les paysans, les écrivants ! A certains endroits, on hume encore quelque relent de crottin et de bouse de vache; ces senteurs confèrent du "caractère" à ce parc d'exposition bien insipide. Entre quelques débats sur la Chine, les signatures de quelques vedettes du cinéma et de plumitifs mediatiques, les Catalans attendent les lecteurs virtuels, les Catalans de Paris, les exilés de la capitale. Balzac retrouve quelques traducteurs de son catalogue pendant que ses deux auteurs présents, Dounovetz et Bonnel J.P. signent à tour de bras... Mare Nostrum montre son DALI, les Trabucayres sont absorbés par la correction de manuscrits. Nicole Soubrier, ancienne libraire de la "Rive gauche" à Perpignan et Jacques Gautrand (édité aux Pré aux clercs), invité récent par le cML au Conseil général 66, viennent me rendre visite... On croise Anne Hébert la Québécoise,  Sempé qui dessine en guise de dédicace et Jean D'Ormesson, petit vieux maigre et cassé, jouant toujours les dandys. Partout du papier, des livres, des livres ! qui prétend que la civilisation du livre est morte..? 

 

   Je lis dans le TGV la "Disgrâce" de Coetzee; le livre s'ouvre sur cette formule insolite, amis vraie : "Les putes accueillent les extases des disgracieux." Le roman débute par la relation du narrateur avec une prostituée de luxe... Ensuite le prof de fac entre en disgrâce à cause d'une liaison inadmissible dans le milieu universitaire. L'ouverture est poétique, le rencontre est heureuse; la suite de la narration décrit la déchéance d'un ton sec, indifférent : le personnage accepte la situation et les accusations; il se réfugie chez sa fille, puis c'est la victoire d'un harcèlement violent et de la chute finale...

 

   * J'ai souvent les boeufs plus gros que l'étable.

 

   * Fête à Saint-Laurent de Cerdans. Carnaval : cette année, la thématique des putes a été choisie... La population et les visiteurs  ont à leur disposition trois lieux pour s'éclater : l'un est branché, jeune, rempli comme un oeuf, à s'asphyxier, mas la musique est excellente !

  Ensuite, un petit café, plus miteux, ambigu: on se demande qui est, ici, homme ou femme... Enfin, la grande salle pour le carnaval  des plus jeunes; pour cinq euros, on peut entrer et se nourrir de façon diététique : bière forte, crêtes au nutella, frites au ketchup, barbe à papa onctueuse et rubescente pomme d'amour...

 

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 19:46

dali--portrait-de-picasso-au-21--siecle--1947--clip.jpg   Dali à FIGUERES (Catalogne)

 

* Encore une fois au musée Dali, à Figueres. En 1946, l'artiste prétend que les figures de Disnai (sic) se dalinisent. "Destin" est produit, non en 1946, mais en 2003, à partir d'un matériel réalisé à l'époque. "Destins" est une chanson du Mexicain A.Dominguez, source d'inspiration : "Il s'agit d'un exposé magique des problèmes de la vie dans le labyrinthe du temps." Dali crois (sic) que son destin étai (sic) de rencontrai (sic) Disnay (resic)... Je m'attache à quelques toiles : "Vénus souriante" de 1921, "Mannequin de Barcelone", "Les fêtes de Figueres" (1922) et "Baigneuses de Cadaqués", ou "Baigneuses de la plage d'Es Llaner" de 1923, thème pictural traditionnel.

 

   Je me dis qu'il serait bon de se perdre avec une femme esthète dans ce théâtre artistique devenu le mausolée dalinien...

 

   Voici encore "une "composition satirique", parodie de Matisse (1923): la danse...L'autoportrait avec L'Huma (1923), le Portrait de Picasso au XXI° siècle (1947), dans lequel la langue de Pablo est un attrape-tout : attrape-mouches, gobe les destins et les beautés des femmes rencontrées...Bien vu, Salvador ! On s'attarde à l'autoportrait avec du lard grillé ("Autoretrat tou amb baco fredit"). La salle des chef-d'oeuvre est à gauche de la scène centrale, sous laquelle gît Dali. "L'espectre del sex-appeal" de 1934, Cadaqués depuis la tour de Les Creus (1923), Gala au dos sublime et marron. Ce regard vers un invisible miroir, la pose de dos, cette attitude peu naturelle est sensible dans la crispation des chairs recouvrant les côtes; genou et cheveux auburn sur le haut du dos : l'érotique n'est que dans la; suggestion du cul, avec ce foncé, ce drapé de peau sensuelle, qui fait caverne entre les fesses (1960). 

 

   Revoici Galarina, avec ce regard fixant le peintre, puis le visiteur, et ce sein gauche altier découvert, comme un coeur mise à nu par son amant de maître...Portrait de Gala riant en 1969, pieds nus, affalée dans un fauteuil... Gala contemplant le corpus hyper cubitus, avec une écharpe jaune (1954)... Leda atomique de 1949 : trois niveaux, au moins de lecture : d'abord le personnage familier (Gala nue), puis le décor dépouillé, froid, fantomatique à la Chirico, et enfin le sens mythologique avec Léda, les Dioscures, l'oeuf et le cygne-Zeus... Plus loin, plus haut, les dix recettes d'immortalité... Le tableaux de Modest Urgell (1839/1919) : Cimetière et Ruelle de nuit, très sombres, comme abstraits car les sujets sont invisibles... Monument dédié à Lorca à la plage de Cadaquès, devant la maison de Dali : sculpture de J.M.Subirachs, photos extraite du livre d'Antonina Rodrigo "Anna Maria Dali à Salvador".

 

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 20:48

vase-et-mer.JPG  * Je retrouve un article de L'Indépendant, signé Jacques Quéralt, du 23.3.1990, consacré à Séguéla et à la pub. Il avait affirmé de façon prémonitoire : " Le sort d'une ville est un sort architectural et culturel. Voyez Paris et les grands travaux; voyez Nîmes ou Montpellier ! Perpignan a tort de ne pas suivre Nouvel..." Dix ans après, J.Paul Alduy a convoqué son ami Jean Nouvel pour bâtir le Théâtre de L'Archipel ! L'essor de Perpignan ne dépend-il que de cette réalisation culturelle..?

De Jacques Séguéla, encore, ce citations, péremptoires : "La pub est un des fondements de la démocratie; c'est elle qui finance le pluralisme." "L'argent n'a pas d'idées, seules les idées font de l'argent." "La pub a créé Gorbatchev, cassé le mur de Berlin, fait tomber Ceausescu..." Aujourd'hui, ce n'est plus la pub qui engendre les révolutions et fait tomber les dictateurs; c'est le net, la communication rapide, une autre forme de la pub... 

 

   * A Gap, octobre 1990, la semaine de la culture arménienne: "Le pressoir", "le verger de pommes", "Notre siècle"... Je note, en souvenir de notre ami Takvor Takvorian, du groupe littéraire des Hautes-Alpes : "Il faut défendre l'Arménie; il faut bien, comme arme majeure, l'entière aménité de T. Takvorian...

 

   * Désert, selon Bertolucci, réalisateur de "Un thé au Sahara" : "Le désert de Laurence d'Arabie, un désert magnifique, était plat. Ici, c'est un désert sans la tempête, secoué d'énormes vagues... Ai-je jamais vu au cinéma un tel océan de dunes ? Je ne le crois pas."

 

   * C'est ça l'été, la marinade, le jazz dans le désert, le manège du soleil sur les seins nus, l'hôtel des arts où passent des regards sur des jambes pressées, où l'on récite des aphorismes d'en-deçà la ceinture. Mais c'est ça, la vie, et l'été aussi, au bas des pages de mille livres, la toile rouge d'un Guansé ou la photo grise, les cadavres gelés dans l'hiver de Wonded Knee. C'est ça les golfes clairs et la mort estivale...

 

  * La poésie, c'est contempler l'universel dans le particulier.", écrivait Goethe.

 

   * L'ancre, racine du rêve, est fichée au fond du Cap Béar.

 

   * J'ai écrit sur la vie, j'ai écrit sur la mort... Il est temps, à présent (quel présent !), d'écrire sur la mienne, de mort ! Maintenant que j'ai le temps, disponible et lucide. Ou je le crois, mais comme on dit tout peut arriver si vite...

         Ma mort, mots terribles à prononcer, que j'ai, longtemps, refoulés. Je n'osais pas les utiliser, simplement par écrit, et encore...L'adjectif possessif était difficile à extraire du dico personnel ambulant. Donc ma mort. L'écrire. Tourner et retourner la feuille. Ecrire sur elle. Pensum ou confession ? Noter mes dernières volontés. A en faire une oeuvre ! La dernière, l'ultime et comme toujours la plus belle car la plus proche, la plus chaude. Une oeuvre d'art avec la mort et le froid éternel, il faut le faire ! Royaume de la mort, désert gibbeux.

 

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 17:36

marion.jpeg Marion Poirson-Dechonne est connue dans la région pour son inoubliable roman policier, Serial Vénus (sur l'influence des images sur les esprits, relecture de La Vénus d'Ille), publié en 2009, par les éditions Trabucaïres; on attend d'ailleurs avec impatience la sortie du second volume, Flics & Geeks. Marion est aussi active à Perpignan à l'Institut Jean Vigo. Passionnée de cinéma, elle enseigne les études cinématographiques à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Auteur d'une thèse intitulée Le théâtre dans le cinéma, la question du spectateur, elle a aussi dirigée un numéro de Cinémaction "Portraits de famille". Cet auteur va s'affirmer encore plus avec la publication récente d'un essai brillant et original sur la question des images dans le cinéma, leur violence, leur proocation : Le cinéma est-il iconoclaste ?

 

   L'ouvrage débute par une longue et utile introduction, définissant les termes : iconoclasme signifiant selon l'étymologie "un briseur d'images"; l'évolution sémantique, en 1690, désigne alors celui qui proscrit la représentation de personnes divines, des saints et des oeuvres d'art; au XIX ème siècle, le terme acquiert un sens péjoratif "celui qui est hostile aux traditions, aux formes héritées du passé, jusqu'à les détruire".

 

   Le livre (*) brosse ensuite un contexte historique souvent méconnu : attitudes des églises et des religions face aux images saintes et à la représentation divine. Cette mise en perspective du passé rejoint bien sûr l'actualité la plus récente avec l'affaire des caricatures de Mahomet et du saccage de Charlie-hebdo... L'auteur évoque les militants islamistes (destruction des Bouddhas de Bamyan par les Talibans, menaces de mort à l'égard de Ayaan Hirsi Ali, coréalisatrice de son film "Submission"), mais aussi des Chrétiens fanatiques et intégristes (incendie d'un cinéma au Quartier latin, à l'époque de la projection du film de Scorsese, interdiction, à Lyon, du film de Claire Simon "Les bureaux de Dieu", après l'action musclée d'un groupuscule catholique...)

 

    Enfin, l'essai s'attache à la signification moderne du terme "iconoclasme", synonyme, désormais, de sacrilège, ironie ou blasphème (**) et au "contenu des films jugés scandaleux au regard de la morale ou de la loi chrétienne." (page 14)      

   Cette partie très riche, en argumentation et documentation, analyse les films célèbres qui ont donné une représentation de la religion "incompatible avec le dogme ou l'Ecriture"; ces oeuvres sont jugées iconoclastes pour des "raisons tant esthétiques que religieuses"; il s'agit, par exemple de L'Age d'or, La Dolce Vita,, Je vous salue Marie, Les Communiants, La dernière Tentation du Christ...

Je vous invite à parcourir des chapitres passionnants, tels que "la figure de la star", "Le Messie ou la banalisation de l'image", "Iconoclasme et parodie" consacré aux films de Luis Bunuel... L'envie vous prend, soudain, de revoir ces longs-métrages ! La certitude, tout d'un coup, d'être devenu plus cultivé et plus intelligent, jaillit en vous, grâce à ces trois cents pages d'une écriture alerte et assurée !

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(*) Editions du Cerf, 2011, 35 euros.

(**) A ce propos, il faut signaler l'excellente étude publiée dans le quotidien Le Monde (daté des 25 & 26/12/2011) : "L'art très contemporain du blasphème", de Stéphanie Le Bars, citant Alain Cabantous (A.Michel, 1998) et F.Boesofug (Bayard) et non Marion Poirson qui, elle, c'est vrai, s'intéresse à la question du blasphème au cinéma, et non dans la peinture.

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 12:04

           APHORISMES d'en-deçà la ceinture :

 

   * Ne considérer la réalité, selon Flaubert, que "pour l'emploi d'une illusion à décrire."

 

   *  « En art, il n'y a pas de précurseur. Un écrivain de génie aujourd'hui a tout à faire. Il n'est pas beaucoup plus avancé que Homère. », écrit Marcel Proust.

 

   L'univers se résume à ce soleil sur un palais de Venise.

 

   * Journal du sport ou dimanche de puces...Aller nomader sur quatre ailes de tôle et d'acier ? Vélo ou arc ? Au canal haut, voler l'eau et virer les nuages des sphères de neige. Car ciel méchant. Lire aussi, parfois, quand l'esprit jardinier est passé, corps fatigué ne pouvant même plus tenir le stylo. Puis dormir, près des contrevents de la vie, pour se glisser dans les veines du rêve et de la nuit poétique...

 

   * Le slogan du Club Méd. : "Le bonheur, si je veux !", c'est l'utopie joyeuse de Theodor Zeldin.

 

   * "Vivre, c'est comme se souvenir." F.Fellini (La Luna).

 

   * L'esprit caustique de Jean Anouilh : "En attendant Godot, de Beckett, ce sont les pensées de Pascal jouées par les Fratellini !"

 

   * "La guerre, c'est une façon de se connaître. Le 31 du mois d'août 1919, nous dîmes adieu à toute une époque..." Apollinaire

   Qui est l'heureux propriétaire de cet affrorisme : "La guerre est la santé de l'Etat." ?

 

   * Ce truc entre les cuisses, qui cuit et démange, est obsédant et dérange la vie. Mais s'il n'était pas là, où serait donc la vie...

 

  *  L'orage a troué la nuit de l'été, celle des amers et des chaleurs; et des bains aux plaisirs insoupçonnés à fleur de peau ; pourtant la cigale chante encore dans l'obscur rangement des rocailles.

 

   * J'aime la formule de Mark Twain : "Pour celui qui n'a qu'un marteau, tout prend la forme de clous."  

 

col.jpg Collioure au matin petit... (Loïc R.)

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 20:20

 

  * J'en reviens toujours à la corrida. J'ai l'intention d'écrire le point de vue du taureau, depuis la naissance à l'élevage, jusqu'à sa mort, aux arènes. Il dira sa vie, ses souffrances. Face à lui, le torero-poète, chantera les beautés, les sens, les allégories de la corrida, devenu spectacle taurin, musical, poétique, sans banderilles ni épée. Sans mort. Par ce spectacle, réconcilier les deux parties inconciliables, les pro et les anti-corrida... Quelle ville taurine me prêtera son théâtre..?

 

   * La tauromachie offrait des courses acrobatiques, des courses de taureaux solennelles, des jeux dangereux avec la divinité: les acteurs et le public communiaient, dans le risque et la joie, avec le dieu . Les mythes du Minotaure (dans le labyrinthe du palais de Knossos, en Crète), l'accouplement de Pasiphaé, l'enlèvement d'Europe, renvoient à d'antiques dialogues sacrés avec le dieu Taureau. De nos jours, la corrida se situe entre les jeux romains du cirque et le spectacle moderne du happening; elle est risque et se veut aussi style, avec ses rituels, ses costumes, ses passes, ses musiques...

 

   * Du peintre Claude Vialat (Support/Surface) : "La tauromachie est une sorte de revendication culturelle."

 

   * La labrys était la double hache qui tuait le taureau divin. (Rappelons-nous que les vaches sont encore sacrées en Inde).

 

   * Dans Le vagabond solitaire, Jack Kerouac note que la corrida est "le stade de Mord-la-poussière."

 

   * Machisme montré, sexualité exhibée, sexe drapé, mise en exergue dans l'étroit habit de lumière; en réalité, c'est d'impuissance qu'il s'agit : pourquoi demander les oreilles et la queue..?

 

   * "Le désert, n'ayant pas donné de concurrent au sable, grande est la paix du désert." Henri Michaux.

 

   * "La mer est quelque chose qu'on a tout le temps à côté de soi." Jean Paulhan.

 

   *  Avec toutes ces révolutions dans les pays arabes, on s'aperçoit d'une autre erreur du prophétisme du groupe de Tel Quel, affirmant : "Le rôle de contestation n'est plus dans l'Histoire, mais dans le langage."

 

   * Comique et ironie : celle-ci se moque d'elle-même, elle est notre attitude personnelle face au soi-disant sérieux du monde et de la politique, se voulant objectifs, mais en fait absurde et meurtrier. Octavio Paz assure qu'il "faut introduire en politique le sourire des sages bouddhistes."

 

   * L'engagement de l'écrivain selon O. Paz : "La morale de l'écrivain n'est ni dans ses thèmes ni dans ses intentions, mais dans sa conduite au regard du langage."

 

   * Engagement, selon Gide : lire son Journal, La Pléiade, pages 322 et 785. Proust, aussi, dans "ABC de la lecture" (collection idées-Gallimard, page 26)

 

   * Qui a dit : "Le passé n'est que le cimetière de nos illusions." C'est pas moi !  dorres.jpg

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 18:42

herve-donnezan.jpg  Encore Collioure, vue depuis le Faubourg (C) Hervé Donnezan.

 

 

   De (quelque chose qui serait) la Mort 

 

  * Aphorismes de la mort : « Refuser de mourir, c’est ne pas avoir accepté de vivre. » (Sénèque, Lettres à Lucilius.

Selon Montaigne, disserter sur la mort, voilà le but de toute oeuvre, de toute carrière.

   « Vivre sans croire à la vie. Mourir sans croire à sa mort. Mais ça n’est pas une existence, ça ! » Roland Jaccard, qui aime la vie, et imagine la mort sous les traits d’une jeune fille.

 

   Tout parle de la mort : poèmes, lectures, articles de journal, romans…tous ces textes mêlés veulent témoigner, l’approcher vraiment dans une parole humaine, trop vaine…

 

   *  Le cygne, métaphore de la vie, chez Proust.

 

   * Cimetière, pays des allongés ; même au Père-Lachaise, on ne reste pas assis : un million de morts sous douze mille arbres ! (Extrait d’un recueil inédit « De quelque chose qui serait la mort »).

 

   * Les hommes ont-ils perdu la faculté de mourir ? 

  Georges Blin : « Le temps, s’il n’admettait pas de temps morts, ce serait la mort. »

 

   * Héraclite : Les morts sont à rejeter plus encore que le fumier.

 

   * Phrases de Kundera : « Chacun peut à son niveau, atteindre l’immortalité….  Rien n’a plus inspiré Novalis que la mort. La mort enchanteresse, la mort transmuée en alcool de poésie… Les Romantiques la tutoyaient sans vergogne… On compte sur l’immortalité et on oublie de compter avec la mort… Etre absolument moderne, c’est être l’allié de ses propres fossoyeurs… »

 

   * La danse solaire des becs crochus de la mort. (René Char)

 

   * Le livre aussi est un cimetière (Proust, dans Le temps retrouvé, page 265, édition de poche).

 

     * J’apprécie beaucoup les oeuvres d’Hervé Guibert, les tragiques plus que les érotiques. Sans la mort, il serait devenu un immense écrivain : « La maladie donne le temps de découvrir la vie. « Le suicide est un réflexe de bonne santé. » Il est liberté : la maladie et la mort n’ont pas encore leur emprise sur l’individu.

 

   * « J’écris depuis la tombe. » - « Ma vie détruit la vie. » Chateaubriand.

 

   * « Nous qui mourrons peut-être un jour disons l’homme immortel au foyer de l’instant. » (X)

 

   * Marguerite Yourcenar : « La mort, suprême forme de la vie. » – « La mémoire des hommes est un cimetière abandonné. » – « Soyez pour vous-même une lampe. » Le père de l’écrivaine affirmait qu’on n’était bien qu’ailleurs. Sa fille, elle même, était une grande vagabonde…

 

   * « La mort, cette parole retirée. » Dominique de Roux.

 

   * Lire le journal de Cocteau : les nécrophores.

 

   * La mise en page est une mise en bière : les mots sont autant de jalons vers la mort.

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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