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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 11:31
Dali: Fantasio

Dali: Fantasio

Impuissance de la Gauche

 

Encore hier soir sur la 5 dans le débat politique sur le 50 ans du FN, le représentant de LFI-Mélenchon (le psychanalyste G. Miller) s'est contenté d'insulter ou de traiter le conseiller de Marine Le Pen d'extrême-droite.

Cette attitude, depuis des décennies, n'a pas fait revenir les ouvriers, etc...vers la gauche. Il faut d'urgence s'interroger sur le causes de ce désintérêt, avant que la droite radicale, populiste, aux relents vichyssois et d'OAS ne prenne le pouvoir !!!

 

jpb

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4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 11:20
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes
Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes

Affiche Duo 6/4 -les Artistes  et le Programme du Concert      /    Oksana Durand Borodinovskaya     /    Les Expositions Masques et Toiles Peintes

Institut des Arts du Masque

Communiqué de presse - Information Expositions-Rencontre - Concert exceptionnel 

 

-Expositions : samedi 8 octobre de 14h à 19h / dimanche 9 de 14h à 17h

-Rencontre autour de Marc Chagall :  samedi 8 octobre à 17h

-Concert du Dimanche : De Venise à Rio Janeiro violoncelle et guitare  dimanche 9 octobre à 17h

A l'Institut des Arts du Masque dimanche 9 octobre à 17h   Entrée libre

 

 

Chers Amis

 

Après les nombreux et chaleureux visiteurs venus découvrir les nouvelles expositions de l’Institut «Masques et Toiles Peintes» 

dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, voici le programme du second we de l'Institut des Arts du Masque…  

 

Concert du Dimanche à l’Institut dimanche 9 octobre à 17h

Un concert exceptionnel  Salle des Pas Perdus  «De Venise à Rio Janeiro» 

avec le DUO 6/4 violoncelle et guitare  Pascal Goze-Guitare / Joël Pons-violoncelle de Perpignan

avec au programme de ce "Concert du Dimanche" des oeuvres de : JS Bach  Antonio Vivaldi   Gabriel Fauré  Erik Marchelie  Eduardo Martin  Heitor Villa-Lobos  Radames Gnattali  

Entrée libre - Nombre de places limité - Prudent de réserver :  T 0611681560

 

 

Rencontre autour de Marc Chagall   samedi 8 octobre à 17h

Avec l'artiste limouxine  Oksana Durand  Borodinovskaya 

«L’influence de l’héritage pédagogique biélorusse de Chagall sur mon parcours artistique»

Ecole d’art de Vitebsk (Biélorussie) maison et ville natales de Marc Chagall (Liozna)

Avec en introduction le témoignage de Guillaume Lagnel pour "Chagall et les poésies de son enfance» dans le cadre de l’exposition « Masques et Toiles Peintes » de son spectacle théâtral et musical : «La Paix Fil à Fil» Et l’amical témoignage de François Khoury pour ses Voyages, ses connaissances en découvertes de la Biélorussie-Salle d'Exposition«Clin d'oeil de Marc Chagall à son ami Joseph Delteil»

Entrée libre

 

Masques et  Toiles Peintes à l’Institut  samedi 8 de 14h à 19h - dimanche de 14h à 17h

L’Institut vous invite à découvrir une installation de masques et de grandes toiles peintes, réalisés par les artistes peintres Blanco, Chab et Anne-Sylvie Hubert, imaginés d’après Chagall, les fresques de Giotto à Assise, ou encore le Beatus de Gérone, pour des créations de la Cie Guillaume Lagnel-l’Arche de Noé. Une exposition rare !

Entrée libre

 

Cette exposition est la 35eme exposition présentée depuis la fondation de l'Institut des Arts du Masques à Limoux en janvier 2017

 

 

NOUVELLE EXPOSITION  -MASQUES ET TOILES PEINTES-   "HISSEZ HAUT - L'INSTITUT MET LES TOILES"

 

EXPOSITIONS PERMANENTES  IAM :

EXPOSITION LE CARNAVAL DE LIMOUX ET LA COLLECTION DES GOUDILS  D'EMILE TAILLEFER

EXPOSITION  LA MÉNAGERIE  LES ANIMAUX DU MONDE 

EXPOSITION   CLIN D'OEIL DE MARC CHAGALL A SON AMI JOSEPH DELTEIL

 

Je vous en souhaite bonne réception et reste à votre toute disposition

Je serai heureux de vous y accueillir

Merci de votre soutien en donnant le meilleur accueil à ces manifestations artistiques

 

Bien cordialement    GL

 

 

 

 

Page FB  de l'Institut  pour  Actualités et Témoignages...

 

 

Les vocations de l'Institut des Arts du Masque 

De Perpignan à Limoux :  Les Rendez Vous de l’Art et de l’Amitié : La Musique

Ce concert prévu avec Joël Pons avant périodes de Covid avait été reporté et témoigne des nombreux échanges et rencontres artistiques musicales de l'Institut entre l'Aude et les Pyrénées Orientales. Ainsi sont venus à l’Institut : Christophe Roncalli, Mark Lockett, Juan Francisco Ortiz, l'Ensemble Coram, Enrique Salvador, Anne Claire Bosha... Mais aussi venus d'Occitanie : Elrick Fabre Maigné avec Gérard Zuchetto, le Collectif Gluck accueilli par la Claranda, la Fanfare Les Timbrés pour honorer l’artiste peintre Jean Labellie sans oublier les Stages «le Corps Musical » avec Jean Jacques Lemetre «le Gamelan d’Indonésie» avec Mark Lockett

 

 

Joël Pons 

Il obtient le premier prix du conservatoire de Montpellier et se perfectionne auprès de Lluis Claret à Barcelone et de Antoine Ladrette à Toulouse pour le violoncelle baroque. Il collabore régulièrement avec les plus grandes formations symphoniques, baroques et de musique de chambre. Orchestre de Montpellier, la grande écurie et la chambre du roy ,la symphonie du marais, la chambre philharmonique, ariana. ..et Sous la direction de chefs renommés comme :Yuri Temirkanov, Emmanuel Krivine, J.C Malgoire, Hugo Reyne… Il enseigne actuellement au CRR de Perpignan ainsi qu'à l’école de musique de Prades.

 

Pascal Gozes 

1er prix à l’unanimité de guitare dans la classe d’Alexandre Lagoya. Médaille d’or de guitare et de musique de chambre des conservatoires de Pau,Bobigny et Perpignan. Titulaire du DE et du CA il enseigne actuellement au CRR de Perpignan Il joue dans différentes formations : Quatuor de guitare Méditerranée - Trio Via Domitia - Ensemble Hora Presta - Duo Solstice - Duo A2 Guitares - Membre du Collegium vocale Méditerranée sous la direction de Daniel Tosi (Dir du CRR) il participe à de nombreux concerts et créatIons musicales dans Les Pyrénées Orientales.

 

 

 

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3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 10:49
Marie Costa (C) La Clau-Ouillade -
Marie Costa (C) La Clau-Ouillade -
Marie Costa (C) La Clau-Ouillade -

Marie Costa (C) La Clau-Ouillade -

                  Pour remercier Marie COSTA

 

Après le chaleureux salon du livre d’Amélie-les-Bains de samedi dernier 1er octobre, le président, le bureau et tous les adhérents du CAC66*, tiennent à remercier de façon enthousiaste Marie Costa, maire, ainsi que son équipe, en particulier les responsables de la communication et de la culture, présents tout au long de la journée.

 

         Nous connaissons l’intérêt de Marie Costa pour la culture : intéressée par la politique (elle fut directrice du cabinet de Jean-Marc Pujol, ancien maire de Perpignan ; elle livra un combat glorieux contre Alexandre Raynal, précédent maire d’Amélie), elle est surtout passionnée par les arts -en particulier la musique- et la littérature : en effet, elle a traduit en français des auteurs catalans contemporains (pour Balzac éditeur) et écrit de nombreux articles sur le tourisme, la Catalogne, les écrivains...

 

         Parlant plusieurs langues, cette érudite pratique en priorité le catalan et a pris parti pour une émancipation de la Catalogne réunie.

 

Cet esprit indépendantiste la met ainsi parfois en porte-à-faux avec l’Etat français : utilisation de la langue catalane lors des conseils municipaux, suppression du portrait du président français en mairie…autant de décisions qui révèlent encore la personnalité originale de cette femme d’action et d’engagement, mais toujours disponible pour le débat et l’amitié.

* Cercle des auteurs catalans, association culturelle créée dans le 66 en 2021.

 

J.P.Bonnel (secrétaire du CAC66)

 

 

Vous pouvez contacter Mme COSTA aux coordonnées suivantes :


Teléphone :  04 68 39 00 24 
Fax : 04 68 39 06 46 


Email : contactmairie@amelie-les-bains.fr 

Mairie de Amélie-les-Bains-Palalda
5 rue des Thermes 
66110  Amélie-les-Bains-Palalda

 

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2 octobre 2022 7 02 /10 /octobre /2022 10:06
C. Simon

C. Simon

CLAUDE SIMON,
UNE DECONSTRUCTION DU BIOGRAPHIQUE

 

Les Géorgiques (1981) de Claude Simon travaillent sur un matériau biographique : les archives du Général d’Empire Lacombe-Saint-Michel. Pourtant, le travail formel de sa mise en texte surprend les attentes du genre : les noms propres s’effacent, l’identité du sujet est instable, la chronologie éclate. Par contraste, le sens et l’unité de la vie apparaissent comme des effets d’écriture, les produits de la forme romanesque en tant qu’elle est, selon le mot de Lukacs, « essentiellement biographique ». Tout le texte des Géorgiques conteste le caractère nécessaire de l’illusion de signifiance qui en résulte. La déconstruction du biographique qui s’y joue rejoint par différents aspects les thèses de J. Derrida.

1

Si on veut maintenir ouvert le rapport du langage et du visible, si on veut parler non pas à l’encontre mais à partir de leur incompatibilité, de manière à rester au plus proche de l’un et de l’autre, alors il faut effacer les noms propres et se maintenir dans l’infini de la tâche.

Michel Foucault, Les mots et les choses

Les Géorgiques (1981) de Claude Simon se présentent comme un roman. Dès la page de couverture. Rien dans le texte ne viendra inquiéter le pacte romanesque ainsi établi avec le lecteur. Discuter de la question biographique à propos de cette oeuvre requiert donc quelques explications préalables.

La réception critique du Nouveau roman s’intéresse depuis plus d’une quinzaine d’années maintenant à un problème très proche, celui de l’autobiographique. Le mouvement, orchestré tout d’abord par Robbe-Grillet et sa proclamation de la « Nouvelle autobiographie », a conduit la critique à reposer la question du référent à propos de textes qu’on avait tenus longtemps pour de purs jeux formels. Les romans de Claude Simon font alors l’objet d’une lecture renouvelée. On prend la mesure de la distance qui séparait sa production des programmes théoriques de Robbe-Grillet ou Ricardou dans les années 1960-1970. Le matériau autobiographique, généalogique et biographique avec lequel travaille Claude

Antonin WISER 147

 

* Simon est mis en évidence. Lui-même confirme l’ancrage de ses textes : « à partir de L’Herbe (1958), tous mes textes sont plus ou moins “à base de vécu” »1.

La problématique de l’écriture autobiographique a donc inauguré des lectures de Simon placées sous le signe d’un « pacte de référentialité »2. C’est dans ce contexte de réception renouvelée que la question biographique peut être posée.

2

La présence du matériau biographique dans Les Géorgiques est massive et aujourd’hui clairement avérée. Aussi inviterait-elle a priori à une interprétation de ce texte en terme de « roman biographique ». Je voudrais toutefois suggérer que son écriture non seulement résiste à une telle interprétation, mais qu’elle met en question le projet biographique lui-même.

Celui-ci a été récemment présenté par François Dosse3 comme un pari : rendre compte d’une vie au moyen de l’écriture. Même si les versions les plus contemporaines de ce projet prennent en compte son caractère pluriel et complexe, c’est toujours le sens d’une telle vie qui est visé. Pour cette raison, Dosse envisage l’écriture biographique contemporaine à partir d’un paradigme herméneutique et trouve sa principale ressource théorique chez Ricœur. Le concept d’ « identité narrative », proposé par ce dernier dans Temps et récit, intervient comme le moyen de «restituer une cohésion de vie»4. Cette possibilité s’appuie sur la thèse ricœurienne concernant la mise en intrigue : sa capacité à opérer une synthèse temporelle de l’hétérogène. C’est alors l’unité du récit qui assurerait l’unité du sujet :

Quel est le support de la permanence d’un nom propre ? Qu’est-ce qui justifie qu’on tienne le sujet de l’action, ainsi désigné par son nom, pour le même tout au long d’une vie qui s’étire de la naissance à la mort ? La réponse ne peut être que narrative. Répondre à la question « qui ? », comme l’avait fortement dit Hannah Arendt, c’est raconter l’histoire d’une vie. L’histoire racontée dit le qui de l’action. L’identité du qui n’est donc elle-même qu’une identité narrative5.

1 L. Dällenbach, Claude Simon, p. 171.
2 Sur le statut particulier de la référentialité autobiographique chez Simon, voir les travaux de M. Calle-Gruber, « Une autobiographie de l’écriture », in Le Grand Temps. Essai sur l’œuvre de Claude Simon ; D. Viart, « Question de genre : fiction et “autofiction” », in Une mémoire inquiète. La Route des Flandres de Claude Simon ; M. Thouillot, « Claude Simon et l’autofiction. D’un Acacia à l’autre » ainsi que M. Belarbi, « Pour une autobiographie moderne », tous deux in Le « Nouveau Roman » en question 5. « Nouvelle Autobiographie » ? ; J. Den Toonder, « A la limite de l'écriture autobiographique : Claude Simon. L'Acacia (1989) » in “Qui est-je ?L'écriture autobiographique des nouveaux romanciers ; A. Ducan, « Claude Simon : Le projet autobiographique », in Revue des sciences humaines, 220.
3 Voir F. Dosse, Le pari biographique.
4 Ibid., p. 450.
5 P. Ricœur, Temps et Récit, t. 3, pp. 442-443.

 

****

« La vie et l’œuvre » ? Recherches sur le biographique

Cette identité, que Ricœur nomme ipséité, « repose sur une structure temporelle conforme au modèle d’identité dynamique issue de la composition poétique d’un texte narratif. [...] L’identité narrative, constitutive de l’ipséité, peut inclure le changement, la mutabilité, dans la cohésion d’une vie »6. Si une telle cohésion est bien la visée du projet biographique, ainsi que Dosse le suggère, alors l’appareil théorique mobilisé ici vient confirmer obliquement la thèse de Lukács dans La théorie du roman, à savoir que « la forme extérieure du roman est essentiellement biographique »7.

 

Il serait toutefois erroné de croire que, dans Temps et récit, l’identité narrative intervient uniquement comme produit arbitraire de la narration. Ce serait oublier que Ricœur place la mise en intrigue sous l’autorité de la mimesis I, selon un rapport formulé ainsi : « La littérature serait à jamais incompréhensible si elle ne venait configurer ce qui, dans l’action humaine, fait déjà figure »8. Autrement dit, la mise en intrigue ne peut configurer une identité narrative que parce que l’action humaine possède déjà une certaine unité de signification.

C’est ce postulat ontologique que viendra contester le travail d’écriture de Simon.

3

Je voudrais examiner maintenant quelques uns des dispositifs de ce travail d’écriture. Le premier point concerne la mise en texte du matériau biographique. On peut mettre en évidence trois types de documents dans Les Géorgiques : les archives du Général Lacombe-Saint-Michel, les souvenirs de Claude Simon et les pages d’Hommage à la Catalogne de George Orwell. Je m’intéresserai essentiellement au premier type – qui oriente la lecture en termes biographiques – afin d’observer comment le matériau qui en est issu fonctionne à l’intérieur du roman.

 

Le recours aux documents, dans une biographie, sert habituellement de garant à ce que Dosse nomme un «pacte de vérité»9. Cette fonction est pourtant désamorcée dans Les Géorgiques, de par le fait que rien dans ce texte ne permet d’identifier l’archive comme telle. La mention paratextuelle instaure, ainsi que je l’ai déjà mentionné, un pacte romanesque qui ne sera jamais troublé. On rencontre certes des marques d’hétérogénéité discursive (italique, guillemets), mais rien n’indique que les voix ainsi différenciées parlent depuis le dehors de la fiction. Si l’on considère le document comme une trace historique, on doit constater qu’ici la trace s’efface comme trace10.

… © Antonin WISER

6 Ibid., p. 443.
7 La théorie du roman, p. 72.

- - - ----------

 

Association des Lecteurs de Claude Simon

 

Perpignan : hôtel de la Cloche d’Or

Dernière modification le vendredi 10 juillet 2015

À Perpignan Claude Simon habite pendant son enfance, avec sa mère, l’hôtel de la famille, également occupé par sa grand-mère, et par la sœur de sa mère, son mari, Henri Carcassonne, et leurs six enfants.

L’hôtel particulier de la famille maternelle de Claude Simon se trouve 12, rue de la Cloche d’Or, au bout de la rue Saint-Martin (aujourd’hui Maréchal-Foch).

 

Pendant les mois d’été, toute la famille s’installe aux Aloès, propriété de la famille Carcassonne située près de la mer, entre Perpignan et Canet.

Comme si au cœur de la vieille ville (avec ses étroites rues maintenant encombrées d’autos, empuanties de gaz, les rez-de-chaussée de ses vieux hôtels éventrés pour faire place à des vitrines illuminées, peuplées de clinquants mannequins, comme les palmiers en quelque sorte factices, importés eux aussi, accordés au clinquant de fausse Riviera, aux clinquantes musiques de conserve qui s’échappaient des portes, aux clinquants vendeurs ou vendeuses sortis tout habillés de boîtes de conserves garnies de surplus américains, de vestes de trappeurs ou de fourrures importées de Chicago ou de Hong-kong en même temps que les tentatrices affiches de voyages pour Chicago et Hongkong) la maison constituait comme un îlot, une sorte de lieu épargné, préservé dans l’espace et le temps (la maison où avait vécu, jeune fille, la femme qui devait plus tard le porter dans son ventre, où il avait lui-même grandi, enfant, sous les plafonds de cinq mètres de haut entre deux veuves, l’une toujours obstinément vêtue de noir, l’autre, une très vieille dame au visage effondré, comme un permanent masque d’affliction fait, semblait-il, de larmes de cire solidifiées, les deux femmes (la fille et la mère) confondues pour ainsi dire dans leur condition de veuves, veillant sur l’enfant avec une sorte de féroce et possessive passion jusqu’à ce que la fille (la fille veuve) eût rejoint sa mère sous la tonne de pierre entourée de cyprès, après quoi (d’abord revêtu du sévère uniforme de la sévère institution religieuse, puis de vestons et de pantalons qui se voulaient agressivement le contraire d’un uniforme : le nonchalant débraillé, soigneusement étudié (tweed et flanelle) de faux étudiant d’Oxford ou d’apprenti cubiste) il n’était plus revenu qu’occasionnellement, n’occupant que de passage, presque en étranger, la moitié de la maison dont il avait hérité (c’est-à-dire la moitié d’environ mille mètres carrés de bâtiments (remise, écurie, caves, escalier, véranda, salons, salles à manger, chambres, corridors, cuisines, lingeries, offices, galetas) entourant une cour, un jardin et une terrasse) (L’Acacia, p. 206-207)

et à présent il était à son tour un vieil homme, avait vendu sa moitié du mausolée, fui devant l’irrésistible marée des juke-boxes et des marchands de vêtements américains pour aller habiter à la campagne une autre des maisons dont il avait hérité, à part entière celle-là : la maison au pavage décoré de fleurs rouges et noires et à la cheminée de marbre sculpté devant laquelle s’asseyait le vieux patriarche pour absorber lentement les pyramides de figues) (L’Acacia, p. 207-208)

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 10:54
Athena, film zemmourien ? - Revue sur Perpignan : le Hangar éphémère, 1986 -

Nostalgie - Revue Le Hangar éphémère

 

je viens de retrouver dans ma bibliothèque une revue littéraire publiée en 1986 (spécial Perpignan) non référencée dans la fiche ci-dessous. A cette époque, le département avait une activité intellectuelle importante à travers de nombreuses publications, disparues aujourd'hui, au profit de magazines touristiques, dévoués à la photo, à la publicité et au commerce...

 

Je n'étais pas à l'époque dans ma ville natale car nommé prof de lettres en Lorraine, puis dans les Hautes-Alpes. Après l'expérience de la revue "Le cherche-midi" dans les années 70 avec Jacques Gautrand, je publierai à mon retour, chez Balzac éditeur, la "biografiction" sur Matisse à Collioure.

 

Cette revue consacrée à Perpinya recèle les grands aînés tels Pere Cerda, Pere Verdaguer, Paul Pugnaud, Gérard Salgas, Josep Tolza, Joan Tocabens, L. Codel, A. Bausil, A. Lanoux... Avec, aussi, les "jeunes" talentueux de l'époque : J. Saïs, C. Massé, Pierre Bosc, G. Jacquet,... et Jean IGLESIS, que mes lecteurs connaissent et à qui je viens de parler de ces textes, de cette revue qui a voulu faire le tour des écrivains et créateurs d'ici, avec les notes de lecture de Fernand MENIER !

 

(publié chez Michel Fricker à St-Estève, février 1986 - 50 francs -)

JPB

Le Hangar Éphémère (1981-1985)

rss
 

Le Hangar Éphémère (1981-1985)

« Revue semestrielle de création »

Perpignan (12, rue Oliva, 66000). (240x160), br. /

Dir. (Ephéméridirecteur) : Marcel Hosinger

6 numéros en 6 livraisons du n° 1 (1981) au n° 6 (janvier 1985)

Part. : Jean-Claude Allais, Claribel Alegria, Cristina Barroca, Yvette Barre-Barteaux, U. Becker, A. Bissiere, Jimmy Boyle, Jim Brown, G. Caseblanque, Gérard Cathala, Ian Crichton Smith, Alain Dubrieu, M. Escola, P. Figueres, Gérard Fons, J. Font-Folla, O Freixeneda, Balbino Giner, Alasdair Gray, N. Haase, Damia Huguet, John Keats, Nathalie Bittoun-Debruyne, P. Gifreu, Pere Gomila, Andrew Greig, Carles Hac i Mor, Alan Hayton, M. Hosinger, S. Klefinghaus, U. Kolbe, Tom Leonard, Liz Lochead, Norman Mac Caig, Georges Mackay Brown, James Matthews, James Meek, S. Meneebhi, L. Monestier, A. Montagne, J. Morer, Donald S. Murray, H. Oms, P. Perez, Tom Pow, Kathleen Raine, L. Rathenow, C. Rayon, G. Salgas, P. de Miquel Sargatal, P. Schneider, Robert Steel Richard, J. Tocabens, K.S. Walker, Kenneth White, Fred Whitehead, G. Young,

Ill. : Joseph Castell, Mario Chichorro, Bernard Combes, John Goudie-Lynch, Patrick Loste, Joseph Maureso, John R. Mac William, Axel Schoduma, …

Bibl. : [ISSN : 0294-2283.

[LCL / Poéthèque] [BnF : 8- Y- 1513]

Athéna, le film de l'émotion, pas de la réflexion

Athéna, de Romain Gavras, film zémmourien ?

 

Il vient de sortir, le film du fils de Costa-Gavras, sur Netflix ! Il narre l'insurrection des jeunes d'une cité après la mort d'un adolescent, par la police croient-ils, mais on apprendra au dénouement que ces jeunes armés et décidés à tout casser, ont été manipulés par l'extrême-droite...

Les films qui montrent la violence des banlieues dans ces "territoires perdus de la République", selon Zemmour et les militants radicaux identitaires, sont légion : Ja Haine, Ma 6-T, Les Misérables...

Le parc aux lièvres, ce quartier de l'Essonne, renommé grâce à la culture hip-hop, doit être détruit car dépassé, dégradé: les habitants sont partis car la dalle doit être détruite en 2023, mais un collectif pour sa mémoire se réunit chaque année.

C'est là le théâtre des affrontements, théâtre suggérant l'antique, le mythe, par le titre (la déesse Athéna) et les tragédies qui emportent les frères : la mise en scène et les morceaux de bravoure insistent donc surtout sur l'émotion. Cependant, à la vue de ce désastre et de ce groupe de jeunes beurs, comparés à des délinquants armés, on redoute que le film ne fasse le jeu d'un Z. ou d'un Collard (ancien FN/RN) prédisant la guerre civile avec le big remplacement, et une révolution d'"étrangers" détruisant notre belle civilisation...

 

JPB

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29 septembre 2022 4 29 /09 /septembre /2022 10:59
Littérature : Prix MARE NOSTRUM - Musée de Gérone : SETEMBRE-EXPO-Cati-Salazar - Cinéma iranien à St-Estève 6/8 octobre
Littérature : Prix MARE NOSTRUM - Musée de Gérone : SETEMBRE-EXPO-Cati-Salazar - Cinéma iranien à St-Estève 6/8 octobre

Littérature : Prix MARE NOSTRUM - Musée de Gérone : SETEMBRE-EXPO-Cati-Salazar - Cinéma iranien à St-Estève 6/8 octobre

Cinéma iranien à St-Estève 6/8 octobre

 

Qui ne connaît les Contes des Mille et Une Nuits ? Les Lettres Persanes de Montesquieu... et la déchéance du Shah et de ses fastes ? La Perse a nourri notre imaginaire depuis des siècles.

Le cinéma iranien naît avec le début du XX° siècle et il connaît une période très active pendant la décennie 1950-1960 avec des films fãrsi, des mélodrames populaires.

Asal Bagheri, spécialiste du cinéma iranien, raconte : « Dans les premières années suivant la Révolution (1979), le monde du cinéma ne voulait pas entendre parler de l'Iran. Les gens pensaient que la République islamique ne tiendrait pas la guerre contre l'Irak (1980-1988) et que le cinéma iranien de cette période serait éphémère ».

Dans un pays où la liberté d'expression et la culture sont soumises à une stricte censure, le cinéma devient l'expression d'une certaine critique sociale et apporte une vision moderne d'une société pleine de contradictions

 

Cinq films:

Jeudi 6 octobre, 20h30 - Film : À propos d'Elly... (2009 - 1h59 - VOSTF) de Asghar Farhadi

Vendredi 7 octobre, 20h30 - Film : Un homme intègre (2017- 1h57 - VOSTF) de Mohammad Rasoulof

Samedi 8 octobre, 14h - Film : Le goût de la cerise (1997 - 1h39 - VOSTF) de Abbas Kiarostami

Samedi 8 octobre, 17h - Film : Yalda, la nuit du pardon (2019 - 1h29 - VOSTF) de Massoud Bakhshi

Samedi 8 octobre, 20h30 - Film : Une séparation (2011 - 1h54 - VF) de Asghar Farhadi

 

Festival Les Toiles en entrée libre et gratuite

 

 

 

 

 

Els Amics del Museu d’Art de Girona organitzen una conversa amb els directors i directores del Museu d’Art per debatre sobre el passat, el present i el futur de l'Associació.

La conversa, conduïda per Joan Gaya, vocal de la Junta dels Amics del md’A, comptarà amb la presència de Josep Calatayud, director dels Serveis Territorials de Cultura de la Generalitat; i la participació de gairebé totes les persones que han dirigit fins avui el Museu: Joan Surroca, Glòria Bosch, Josep Manel Rueda, Josep Maria Trullén i Carme Clusellas. 

L’activitat forma part del cicle de conferències i converses que s’han organitzant al llarg de l’any 2022 per celebrar els 30 anys de l’entitat gironina.

 

 

Joc de pistes

 

ESCAPE ROOM URBÀ
L'ENIGMA DEL MUSEU!

Dissabte 1 d'octubre, 10.30 h

A cura de: Servei Educatiu del md'A
 

A les sales del Museu d’Art de Girona s’hi amaga un cofre que fins ara mai ningú ha pogut obrir! La vostra missió és localitzar-lo i desxifrar la contrasenya per obrir-lo. Amb un mapa de la ciutat de Girona, haureu d’anar seguint les pistes i resoldre enigmes per tal d’aconseguir les cinc xifres del cadenat i poder obrir el cofre. Amb l’ajuda de la guia que us acompanyarà, fareu un recorregut pels carrers del Barri Vell per descobrir, a través de diversos indrets de la ciutat, cinc obres emblemàtiques de la col·lecció del Museu i els secrets que amaguen.

Edats: de 8 a 13 anys. Els infants han d'anar acompanyats d'una persona adulta

 

 

 

Sols al lluny, sobre l’atzur esclatant, una ratlla blanca es destaca. És l’ona eterna del Pacífic, detinguda per la corona de corall, que volta l’illa on s’esberla escumejant i remorosa.     He fet  un viatge de la mà d’Aurora Bertrana, a la Polinèsia i al seu excepcional recorregut vital. M’he amarat dels colors, olors, sons i emocions descrites per l’autora al llarg de la seva estada a les Illes del Pacífic durant els anys 1926 al 1929 que va plasmar en el seu llibre Paradisos Oceànics. L’atmosfera que es desprèn d’aquesta experiència és la que he volgut traslladar al llenç, mirant de copsar quelcom de l’essència de la natura que descriu magistralment, així com de l’ànima de l’autora, a la que m’he aproximat tant pel gaudi de llegir la seva obra, com pel lligam de parentiu que ens uneix. Aquesta exposició mostra dos mons i dues dones que ens hem retrobat a través del llenguatge universal de l’Art.     Inauguració dijous 22 de setembre, a les 19 h Presentació a càrrec de Mariàngela Vilallonga   Durada de l’exposició: del 22 de setembre al 19 de novembre De dilluns a divendres de 9.30 a 13.30 h i de 16.30 a 20.30 h Centre Cultural la Mercè, Girona.  

 

 

SANTIAGO MATEU I PLA
El dibuixant que estimava Girona

Diumenge 2 d'octubre, 11.30 h

A cura de Núria Casals

 


Santiago Mateu i Pla (Malgrat de Mar 1891-Badalona 1935) és un artista gairebé desconegut, però d’una vàlua considerable en el camp del dibuix, en el qual va arribar a assolir un estil personal i una certa notorietat.

Aquesta és la primera exposició monogràfica que se li dedica, després que un estudi de la historiadora de l’art Núria Casals n’hagi permès conèixer la biografia i localitzar una quantitat considerable d’obres seves. L’exposició prové del Museu de Badalona, que conserva dotze dibuixos de l’artista, mentre que el Museu d’Art de Girona, ciutat amb la qual l’artista tingué molta relació, en guarda també diversos. En aquesta visita especial amb la comissària Núria Casals descobrirem el preciosisme del seu dibuix i el seu talent com a artista.

 Dernière Sélection des Prix Mare Nostrum

Roman - Premiers Roman - Histoire & Géopolitique - Philosophie & Spiritualité 

 
     
         
         
   

Chers Passionnés de littérature, 
 

Nous avons le plaisir de vous présenter la dernière sélection du Prix Mare Nostrum 2022 dans nos quatre catégories.
 

 https://cutt.ly/MVUrW5X 

 

L’annonce des lauréats du Prix aura lieu le vendredi 28 octobre à 10 h 00 au sein des studios d’Ici Beyrouth au Liban pendant "Beyrouth Livres - Festival International et Francophone du Livre".
 

Nous vous souhaitons une belle découverte.

 

Jean-Jacques Bedu - Secrétaire Général des Prix Mare Nostrum.

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 12:06
Actualité des ARTS : Jean Labellie à Eus - Rivages des Arts - Tiffany Vailier, maison région Occitanie -
Actualité des ARTS : Jean Labellie à Eus - Rivages des Arts - Tiffany Vailier, maison région Occitanie -
Actualité des ARTS : Jean Labellie à Eus - Rivages des Arts - Tiffany Vailier, maison région Occitanie -
Actualité des ARTS : Jean Labellie à Eus - Rivages des Arts - Tiffany Vailier, maison région Occitanie -

Rivages des Arts

Programme 2022 - 2023

 

11 octobre  Humour, culture et bande dessinée : Astérix le Gaulois - François Picard

15 novembre  Musique - les ancêtres du piano (clavicorde, pianoforte) - Carole Parer

13 décembre  Un conte populaire du Moyen Âge : le jongleur de Notre-Dame - Paul Bretel

10 janvier  Musique - chants et danses d’Amérique du Sud - Charanga del Vallespir

14 février  Le regard d’Orphée : les muses et l’art - Charles Dalant

14 mars  Vélasquez, héritier du Caravage dans le siècle d’or espagnol – Aurore Bailles

11 avril  La restauration des œuvres d’art : pourquoi, comment ? - Nathalie Serre

mai  sortie (vraisemblablement le petit train bleu – à confirmer)

13 juin  La musique de Déodat de Séverac - François-Michel Rignol

 

            Les séances (toujours suivies d’un copieux buffet convivial…) ont lieu au Palais des Congrès de Perpignan, à 17 heures 30, le deuxième mardi du mois.

            Entrée libre des conférences pour les adhérents (5 euros pour les non-adhérents).            Séances musicales : 10 euros adhérents (15 euros pour les non-adhérents).

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22 septembre 2022 4 22 /09 /septembre /2022 09:47
WB

WB

Un collectif d'intellos à Perpignan, selon le journal local !!!???

 

Je découvre maintenant à peine cet article !

Fondateur et Président de l'ass.W.Benjamin depuis 2015, fondateur du prix européen WB, je n'ai pas été contacté...Je n'en ai pas entendu parler..!!

Fake, rumeur, info infondée, provocation,  ???

 

Publié le  , mis à jour 

Contestant le retrait de l'appellation Walter Benjamin au centre d'art décidé par le maire de Perpignan à la suite d'une demande des petites-filles du philosophe, un collectif s'est structuré sous le nom "Le centre d'art et de culture Walter Benjamin en exil" et promet de faire parler de lui ces prochains mois. 

Nouveau rebondissement sur le sujet du retrait de l'appellation Walter Benjamin au centre d'art moderne ouvert sur la place du pont d'en Vestit depuis 2013. Alertée par l’association APEWB (Association Prix Européen Walter Benjamin) en juillet 2020 suite à la victoire du Rassemblement national et de son leader Louis Aliot, la famille de Walter Benjamin, à savoir ses petites-filles, avait écrit au nouveau maire pour demander le nom de leur grand-père ne soit plus apposé sur le centre d'art. Chose qui sera faite en mars 2021. 

Sauf qu'un collectif d'intellectuels et d'acteurs culturels perpignanais a été monté et entend se mobiliser "tant que l'on n’aura pas attribué le nom de Walter Benjamin à un lieu" confirme à L'Indépendant un des membres du collectif, Jordi Vidal. Symboliquement, ce collectif prendra le nom de "Centre d'art et de culture Walter Benjamin en exil". "Nous devrons faire comme les migrants et être hébergés dans des structures culturelles et artistiques. Le Clap ciné de Canet et le cinéma Jean Jaurès d'Argelès-sur-Mer nous soutiendrons et nous espérons recevoir l'appui d'autres". "Un réflexe pavlovien alors que la nouvelle municipalité n'avait pas pris de position hostileCes agitateurs culturels promettent de faire vivre cette structure "en exil" tout au long de l'année en s'appuyant sur toutes les formes que peuvent être le cinéma, le théâtre, l'art, le débat. Une conférence de presse, "manifeste", se tiendra dans les prochains jours et prendra d'ailleurs la forme d'une pièce de théâtre pour lancer les hostilités. "Ce changement de nom est une aberration. Des membres de l'association qui ont alerté la famille pour ce retrait de nom ont agi sans connaître la structure et avec un réflexe pavlovien alors que la nouvelle municipalité n'avait pas pris de position hostile concernant le centre d'art. Il aurait survécu à la gestion du Rassemblement national. Nous pensons que ce lieu doit être défendu. Il fut le premier en Europe à porter son nom. Il ne s'agissait pas seulement de défendre la mémoire de Walter Benjamin mais aussi de mettre en lumière la réflexion du philosophe dans la lecture et les perspectives du présent. Nous en maintiendrons sinon l'existence, évidemment, du moins les intentions"

Walter Benjamin, un des plus grands penseurs du XXe siècle, est mort à Port-Bou en septembre 1940 alors qu'il tentait de fuir l'Allemagne nazi. ​​​​

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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 11:11

 

* A propos de la création d'une esplanade P.Sergent à Perpignan : 

 

FIN DIPLOMATE, LE MAIRE L. ALIOT AVAIT COMMENCÉ, CET ÉTÉ 2022- PAR RENDRE HOMMAGE À DES PERSONNALITÉS (JAURES) OU événements constituants des repères pour la gauche : les valeurs de résistance, de solidarité...

 

Afin d'équilibrer il rend à présent hommage, comme cela était prévu depuis longtemps, au premier député FN du département, militaire et activiste de l'organisation anti-gaullienne l'OAS.

 

Ce geste du candidat à la présidence du RN est surtout un signe de fermeté et de fidélité à l'histoire de l'extrême-droite et de son parti, en direction des militants. En effet, en mauvaise posture face à l'engouement pour le jeune et "vierge" J Bardella, qui, loin de la civilité du maire d'ici, tient un discours très dur, identitaire, sur les questions d'immigration et de sécurité...

 

Le recours à P. Sergent peut-il apporter des voix et la victoire au maire de Perpignan, qui s'est éloigné de la famille Le PEN, au contraire de Bardella...Car on ne peut gagner sans k'aval des Le Pen..!

JPB

 


* Rappel : La mort de Pierre Sergent L'homme de l'OAS

Membre du bureau politique du Front national et ancien chef militaire de l'OAS-métropole pendant la guerre d'Algérie, Pierre Sergent est décédé, mardi 15 septembre à Paris, des suites d'une longue maladie, à l'âge de soixante-six ans. Il était conseiller régional du Languedoc-Roussillon et conseiller municipal de Perpignan (Pyrénées-Orientales). 

Le Monde

Publié le 17 septembre 1992 à 00h00 

 

Pierre Sergent a été le plus acharné de ces soldats perdus que le sentiment d'avoir été trompés par de Gaulle dans le règlement de l'affaire algérienne et la hantise d'une menace communiste contre l'Occident avaient conduits à la rébellion.

Ce fils de la bourgeoisie parisienne est entré dans la Résistance dès le lycée. Il a combattu à dix-huit ans dans le maquis de Sologne. Il passe le concours de Saint-Cyr- Coëtquidan, est envoyé en Indochine à l'époque où l'armée française y perd chaque année une promotion de ses jeunes officiers. Le lieutenant Sergent, légionnaire et parachutiste, s'illustre dans la défense du camp retranché de Na-San ; il est gravement blessé en avril 1953 au cours d'une opération dans le centre du Vietnam. Comme ses camarades, il n'oubliera jamais l'humiliation d'avoir dû s'incliner en 1954 devant un pouvoir communiste.

La guerre d'Algérie est pour lui le prolongement de celle d'Indochine : la poursuite du combat contre l'impérialisme de Moscou. Aussi ne pardonne-t-il pas au général de Gaulle sa politique algérienne. Il est de ceux qui, lors de l'affaire des " barricades ", en 1960, refusent de partir en opération avec la 10 division parachutiste pour mener un combat qui, à leurs yeux, n'a plus d'objet. Il se retrouve muté à Chartres, s'embarque clandestinement pour participer avec le 1 régiment étranger de parachutistes au putsch manqué d'avril 1961.

Sept ans dans la clandestinité

Tandis que les tribunaux militaires accumulent les condamnations, le capitaine Sergent entre dans une clandestinité qui durera sept ans.

Ni ses convictions personnelles ni son caractère ne portaient ce guerrier cultivé à la violence aveugle. Son antigaullisme et son anticommunisme obsessionnels en font cependant un adepte du terrorisme. Il est nommé chef d'état-major d'une OAS-métropole divisée en factions rivales. Pierre Sergent ne désavouera jamais, même s'il en a marqué publiquement du regret, les meurtres et les destructions qui jalonnent l'action du mouvement qu'il s'efforce de diriger.

 

  • Pas antisémite : Pierre Sergent est alors élève au lycée Henri-IV. Au début de l'année 1942, il fait partie de ceux qui confectionnent et arborent une étoile de papier jaune pour marquer leur solidarité avec un lycéen israélite de leur classe6.

 

 

* Le putschiste : avec l’OAS, contre De Gaule : Le 14 avril 1963, après l'arrestation du colonel Argoud et l'exil au Brésil de Georges Bidault, Pierre Sergent proclame la poursuite de la lutte et la transformation du Conseil national de la Résistance en Conseil national de la révolution

 

 C'est ainsi qu'est créé le Mouvement jeune Révolution (MJR). Celui-ci rassemble les militants issus de l'OAS/Métro/Jeunes et du Conseil national de la révolution se réclamant du courant solidariste. Parmi ses principaux animateurs, le MJR compte Jean-Pierre StirboisNicolas KayanakisMichel Collinot et Alain Boinet.

 

Pierre Sergent est considéré comme déserteur à compter du 20 avril 1961.

Le 9 décembre 1961, Guy Courcol, juge d'instruction à Paris, décerne un mandat d'arrêt à son encontre pour attentat et complot contre l'autorité de l'État242.

Le 21 février 1962, le Tribunal militaire spécial le condamne à la peine de mort par contumace.

Pendant sept ans, il échappe aux recherches policières en se réfugiant en Suisse et en Belgique.

Il bénéficie de la loi d'amnistie no 68-697 du 31 juillet 1968 et regagne la France en octobre 1968

 © Wikipedia

 

- - -

 

*Esplanade Pierre Sergent : l’hommage de Louis Aliot au 1er député FN des Pyrénées-Orientales

En juin dernier, le maire Rassemblement National de Perpignan réaffirmait son intention de rendre hommage à Pierre Sergent ; hommage qui se concrétisera lors du conseil municipal du jeudi 22 septembre 2022. La délibération 14.02 prévoit la dénomination d’une esplanade au nom du premier député Front National des Pyrénées-Orientales et ancien cadre de l’OAS*, organisation militaire responsable de milliers de morts par attentats en métropole et dans les territoires algériens dans les années 60.

…lire : https://madeinperpignan.com/esplanade-pierre-sergent.../...

 

* Point de vue de l'Hebdo L’Anticapitaliste -  (30/06/2022)

Fin de la « dédiabolisation » ? Le maire RN/FN de Perpignan, fort de la poussée électorale de son parti, a célébré à sa façon, le week-end dernier, le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

Le para tortionnaire Denoix de Saint-Marc et les généraux OAS Zeller et Jouhaux qui, en 1961, ont fomenté un putsch militaire pour maintenir l’Algérie française, ont été nommés « citoyens d’honneur de la ville ».

Pierre Sergent, chef des tueurs de l’OAS métropole (avant de devenir député du FN), aura, lui, une place à son nom. Un retour aux sources et... une apologie du colonialisme raciste et du terrorisme réactionnaire...

 

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18 septembre 2022 7 18 /09 /septembre /2022 09:42
Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (Assoc. W.Benjamin sans frontières) en 2019-
Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (Assoc. W.Benjamin sans frontières) en 2019-
Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (Assoc. W.Benjamin sans frontières) en 2019-
Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (Assoc. W.Benjamin sans frontières) en 2019-

Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (Assoc. W.Benjamin sans frontières) en 2019-

L'avocat Maurice Halimi traitait, vendredi dernier (16.9.2022)

 des "fantasmagories des Perpignanais".

 

Le ton est méprisant mais le plus important est que ce grand connaisseur de W. Benjamin faisait référence à un terme central dans l'oeuvre du philosophe qui s'est suicidé à Portbou... La fantasmagorie est une invention du Capital pour séduire et distraire le peuple des vrais problèmes (les conditions de travail, l'exploitation du travailleur...) en inventant des événements tels que les expositions universelles, les jeux et cirques divers (jeux olympiques, coupe du monde de...)

 

Selon M. Halimi, les médias, commentateurs et influenceurs écrivent n'importe quoi et "fantasment" sur les causes criminelles ou pas de l'incendie du Mess (ancien mess des officiers), se référant surtout à la suggestion de Luc M. suggérant qu'un magnétiseur, ancien très proche de L. Aliot, aurait pu se venger...

 

L'avocat défend les propriétaires pour qu'ils ne perdent pas d'argent...

 

​​​​​​​Nous, peuple de Perpignan, demandons que la mairie achète ) bas prix (des domaines) ce bâtiment inélégant, mal placé : une verrue dans le coeur de ville...pour créer une "vitrine" (culture, arts, artisanat) du territoire...

Ou pour simplement le détruire !!!

JP.Bonnel

 

“Fantasmagories” selon W. BENJAMIN,  définition -

 

 

            Terme originellement utilisé pour désigner les images produites par la lanterne magique, qui ressemblaient à des "fantômes" quand on les projettaient sur des nuages de fumée, la fantasmagorie renvoie à la fois aux conquêtes du progrès technique et aux illusions qu'il engendre. Le retour de ces "fantômes" fait partie des ambigüités de la modernité telles qu’elles sont analysées par Walter Benjamin dans son Paris, capitale du XIXe siècle, qui, inspiré par le concept marxiste du fétiche de la marchandise, se sert de la fantasmagorie comme un outil important d’analyse. Pourtant, différemment de Marx, Benjamin ne cherche pas à localiser les malaises de la modernité dans les conditions de production, mais dans ses « apparitions », c’est-à-dire, dans ses formes de présentation, soit dans les vitrines des passages, soit dans le grand spectacle des Expositions universelles. Au-delà des déformations inérentes au système capitaliste, la transfiguration de la marchandise se doit à une promesse de bonheur qui est au coeur de la plus importante des fantasmagories, à savoir, l'idéologie du progrès, également critiquée par Baudelaire. Si l’aura de l’oeuvre d’art remonte à sa singularité, le culte de la marchandise fabriquée en masse représente, d’une certaine manière, le chemin inverse : c’est la tentative de transformer le produit industriel en objet unique (du désir) em l’exposant. Les fantasmes produits de cette façon sont en même temps les icônes du somnambulisme généralisé de la « capitale du XIXe siècle », prise dans un sommeil profond. Le réveil de ce sommeil passe aussi par la révélation des fantasmagories. Dans l’actualité, les aspects virtuels amplifient cette dimension « non-humaine » des fantasmes par la mise en question de la culture lettrée.

 

Ouvrage de Marc Berdet, recevant le prix européen WB librairie Vrin et à Portbou (photos J.Pierre BONNEL) et

avec R.Rull et Michèle Martel à Banyuls (photo de C. REQUENA - Le Petit Journal et Assoc. W.Benjamin sans frontières) -septembre et octobre 2019 - 

 

*Une promenade urbaine et un voyage dans le temps, pour comprendre l’invention de la ville-marchandise.

x

berdet

L’historien et sociologue Marc Berdet, spécialiste de Walter Benjamin, s’empare ici du concept de fantasmagorie, développé par Benjamin dans «Paris, capitale du XIXe siècle» à propos de ces lieux clos chargés d’une certaine magie, pour explorer les fantasmagories du capital déployées dans les grandes villes modernes depuis la fin du XIXe siècle – dont se sont parés la marchandise et les espaces commerciaux urbains au cours du temps -, en s’appuyant pour les décoder sur les réflexions de nombreux penseurs, dont Walter Benjamin, Karl Marx, Auguste Blanqui, Sergueï Eisenstein, ou encore Ken Kesey à Las Vegas.

Au fil de ce parcours passionnant depuis les fantasmagories originelles, jusqu’aux fantasmagories modernes et postmodernes, l’auteur nous guide ici dans une découverte de la galerie du Palais Royal et des passages parisiens sur les pas de Fourier et de Benjamin, lieux d’utopies rapidement digérées par le capitalisme, et préfiguration des développements ultérieurs des Grands Magasins, de la première exposition universelle au Crystal Palace, des transformations de la ville de Paris et de la conception de la ville comme entité marchande sous la houlette d’Haussmann, jusqu’aux centres commerciaux des banlieues et des centre-ville du XXe siècle, conçus en détournant l’utopie sociale de Victor Gruen, le fondateur du premier «shopping mall», et en s’inspirant des espaces mythologiques de Disneyland analysés très finement ici.

 

Après les échanges de la matinée à la mairie et la remise du prix européen Walter Benjamin, Roger Rull, ancien maire de Banyuls dont le mandat a pris fin en 2008,  a convié les participants à l’événement à un parcours assez sportif dans la montagne sur le chemin que le philosophe allemand et juif emprunta en 1940 pour tenter de gagner l’Espagne où il mourut. Ce fut l’occasion pour plusieurs dont le lauréat, Marc Berdet, de découvrir le chemin de croix qui mena W. Benjamin de l’autre côté de la frontière de la vie. Selon Roger Rull, plusieurs cars arrivent chaque année à Banyuls pour emprunter ce chemin de mémoire et c’est lui qui guide les visiteurs dans l’histoire d’une nuit tragique pour le philosophe mais aussi dans l’histoire de Banyuls. Car ce chemin muletier et caillouteux à travers les vignes donne l’occasion de voir des casots, les murets de pierres sèches, le tracé des chemins de contrebandiers d’autrefois. Bref, une prise de contact des plus directe avec la réalité du Banyulenc d’antan… et d’aujourd’hui car les travaux viticoles se poursuivent. Roger Rull, ancien instituteur, est aussi un conteur né qui sait trouver les mots et le ton justes pour évoquer son enfance, l’évolution de sa commune. Il est d’ailleurs l’auteur de Banyuls-sur-Mer, du néolithique à nos jours et il a fait revivre pour ses visiteurs les personnages d’autrefois, des épisodes de la 2e Guerre mondiale et bien d’autres choses encore. Botanique comprise pour les amateurs d’escapade historique dans la montagne à partir du mémorial W. Benjamin de Banyuls.

 

Pour se procurer le livre de Roger Rull, écrire à roger.rull@orange.fr.

 

Clarisse Réquéna

Publié dans Pyrénées-OrientalesAlbères et Côte vermeilleCôte VermeilleBanyuls-sur-Mer

 

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