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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 11:08
JPB et Paul Gérard, lors d'une conférence  - Jean-Philippe Domencq -
JPB et Paul Gérard, lors d'une conférence  - Jean-Philippe Domencq -

JPB et Paul Gérard, lors d'une conférence - Jean-Philippe Domencq -

-Communautés libertaires en France entre 1968 et 1980

 

            Lu sur Increvables anarchistes : "Entre 1968 et 1978, des communautés libertaires vont s'implanter un peu partout en France et, un certain nombre d'entre-elles, le font dans la région du Sud-Ouest, proche des Pyrénées. Il s'agit ici de relater les expériences qui se sont déroulées dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Ariège et dans une moindre mesure, le Gard, l'Aveyron, la Haute-Garonne...

 

Pour l'essentiel elles sont rurales et se situent dans des zones de montagne frappées par l'émigration des enfants d'agriculteurs, des zones en voie de désertification.

Le qualificatif de " libertaires " que j'emploie à propos de ces communautés, se fonde en premier lieu sur le constat du rejet de la société de consommation. Il se fonde par ailleurs sur leurs modes de vie intégrant des pratiques en totale opposition avec les "politiques" institutionnalisées, y compris celles des groupes et mouvements d'extrême-gauche.

Ces communautaires refusent l'électoralisme, forme intégrée du jeu politique établi.

 

En fait, ces communautés se veulent et se vivent comme la concrétisation au quotidien de la lutte à mener contre le "vieux monde" : action directe, autogestion de la vie, autant de références implicites au Mouvement Libertaire. Elles désirent inscrire leur action dans une dimension de changement sociétaire. Pour ce faire, elles vont tenter de mettre en place des structures d'échanges, des réseaux, avec d'autres communautés et quelquefois même avec des organisations du mouvement libertaire : Fédération Anarchiste (FA), Confédération Nationale du Travail (CNT-F), Anarchisme et Non-Violence, etc...

 

En me référant à divers témoignages écrits, j'ai pu constater que certaines réserves étaient émises par les acteurs eux-mêmes concernant la dimension révolutionnaire des communautés. Ces réserves témoignent de la lucidité qu'ils manifestent quant à leur propre expérimentation. François Mainguy nous rappelle qu'à cette époque, les états-majors syndicaux, les groupuscules " gauchistes " ne semblent pas présenter d'alternative viable et concrète à une jeunesse qui veut vivre la révolution au présent. " Nous voulions TOUT " ajoute-t-il...

 

La foi dans la révolution qui semble imprégner le mouvement à l'origine, masque dans une certaine mesure l'ampleur de la tâche. François écrit à ce sujet " (...) mais on n'a pas pu éviter le piège du dirigisme et donc des conflits enseignants-enseignés, les tentatives de hiérarchisation étaient souvent difficiles à juguler, l'égalitarisme tant recherché sembla souvent une vertu lointaine ". Pour Michel Besson et Bernard Vidal, le manque de coordination entre les différentes expériences communautaires, malgré quelques tentatives entre 71 et 75, ainsi que l'absence de perspectives globales, retirent au mouvement sa dimension révolutionnaire.

 

Pour preuve, la quasi-inexistence de liens de solidarité entre les luttes sociales et le mouvement communautaire. Ces constats, nous induiraient en erreur s'ils nous conduisaient à attribuer aux seuls communautaires la responsabilité de cet état de fait. Je rappellerai ici que le mouvement communautaire a subi un isolement culturel et social, isolement entretenu et amplifié par l'attitude répressive des autorités.

 

Un fort " matraquage " médiatique a du reste constamment relayé cette attitude répressive. cette marginalisation imposée par le système a, de fait, annihilé toutes les tentatives de rapprochement entre communautaires et travailleurs en lutte. En 1993, j'ai réalisé les interviews d'un certain nombre d'acteurs de ces expériences.

 

J'en restitue ici les conclusions afin de nous aider à en comprendre les ressorts :

Dominique Barrès (Le Blasis - 31), considère que les communautaires sont passés à côté de quelque chose de grand. Pour lui, le goût de l'affrontement a gâché énormément de choses. Seul, le milieu de la non-violence a, selon lui, échappé à cette règle. " Si nous avions su nous accepter les uns et les autres, nous aurions pu réussir... " précise-t-il...

 

Patrick Boury (Le Planel-du-Bis - 09 ) n'a à aucun moment regretté cette expérience, bien au contraire. Elle l'a conduit très jeune (18 ans) à vivre en collectivité et a, en partie, forgé son caractère. Il pense qu'aujourd'hui, la démarche de vie communautaire, si elle existe encore, tourne autour du " vivre ensemble ", mais certainement pas avec le même idéal .

 

Paul Gérard (Las Carboneras - 66 ) regrette que le mouvement ait cessé trop tôt. Pour lui, au sein des communautés, la pratique a fonctionné un temps comme la validation de la théorie. Ce qui les a fait mourir, ce sont surtout les problèmes liés à la gestion des rapports sexuels. Il en veut pour preuve, les couples qui sont parvenus à surmonter ces problèmes et qui sont aujourd'hui des...néo-ruraux . A l'époque, les gens n'étaient pas préparés à de type de rapports...ajoute-t-il. Pour abonder dans son sens, je rappellerai le film " La Cécilia " qui nous narre l'histoire d'une communauté succombant aux problèmes liés à gestion de la sexualité des femmes et des hommes qui la compose.

 

Joseph Chioselli (mas Julia - 66 ) se réfère à des souvenirs contradictoires : quelques situations difficiles, mais aussi de chouettes moments. La communauté du " mas Julia ", Joseph la juge peu rationnelle, mais grande y est la motivation. Pour Joseph, cette motivation " semble avoir disparu aujourd'hui, ou alors...elle est devenue bassement matérielle ". Il ne se souvient pas d'un réel rejet de la part des populations environnantes. Aussi son grand regret c'est " qu'elles n'aient pu prendre forme et qu'elles n'aient pas duré plus longtemps ".

 

Pierre Méric (Villeneuve-du-Bosc - 09 ) pense que tout ce qu'il fait depuis, passe par la remise en question de soi et l'auto-approfondissement qui accompagne toute expérience de vie en collectivité. Il considère que la vie communautaire aide à la prise de conscience suraiguë des autres. La commune au travers du projet, de l'expérience et de l'implication profonde des individus, transforme chacun des acteurs qui la composent.

 

Michel Pagnoux (Le belvédère - 66 ) considère cette époque comme très heureuse, créative. Il y a de la naïveté dans la démarche des communautaires, liée à leur jeune âge, pense-t-il. " Forts de nos vingt ans et de l'enthousiasme de notre foi en nos idées, nous pensions que la seule valeur de notre exemple allait suffire pour faire basculer le monde vers un monde meilleur, de paix, d'harmonie et de prospérité... " et il ajoute, " Le grand rêve idéaliste brisé nous a renvoyé à nous-mêmes et à plus de réalisme, peut-être. Personnellement j'ai toujours autant de plaisir à vivre et à rencontrer des gens qui ont quelque chose à dire et qui n'attendent pas que Dieu ou le gouvernement leur donne les moyens de vivre... ".

 

Jean-Pierre Spiandor (Albières - 11) insiste sur l' inconscience des communautaires vis à vis de ce qu'ils vivent. Pour lui " les idéaux ne paraissent pas assez bien définis, comparés à d'autres communautés qui se revendiquaient de l'anarchisme, voire même des communautés religieuses ".

Gérard Lorne (Raoubots - 09) pense que " beaucoup des expériences de l'époque représentaient une mode amenée par un ras-le-bol bien réel, dès 1968 ". Les regards des acteurs nous renseignent sur certaines difficultés rencontrées : - le manque de maturité des individus, - l'absence de définition claire des projets communautaires, - le fait de ne poser qu'en de très rares occasions, les problèmes en termes " politiques "...

 

Des difficultés qui conduisirent le mouvement communautaire dans une impasse sociale.

Les communautaires ont rencontré d'énormes problèmes au moment de la mise en oeuvre -en acte- des pratiques théorisées.

L'exemple des communautés qui revendiquent la liberté totale, ainsi que la liberté sexuelle et, qui ont du mal à vivre cette réalité, est révélateur de cet état de fait. Ces expériences m'ont conduit à poser un certain nombre de questions.

 

En premier lieu, quelles ont été les raisons qui ont conduit à leur fondation ?

Concernant cette question, il convient d'insister sur le rejet de la société dite de consommation, doublé du rejet des pratiques politiques traditionnelles. Ce refus de l'institutionnalisation tendait à renvoyer dos à dos tous les appareils, y compris ceux qui se disaient révolutionnaires. Ceci explique pour partie l'absence de liaisons réelles entre les communautés libertaires et le mouvement libertaire organisé. Ceci également a, de ce fait, privé le mouvement communautaire d'un moyen sérieux de faire connaître les expériences hors des circuits marginaux où elles se déroulaient.

 

Les seuls cas attestés de contacts entre des expériences communautaires et des organisations libertaires (F.A., CNT, Anarchisme et Non-Violence) ont été le fait de militants ou d'ex-militants de ces organisations. Les communautés libertaires, se contentèrent de vivre la "révolution" au quotidien, souvent coupées du monde, repliées sur elles-mêmes. Cette situation affecta tout autant les relations des communautés entre elles.

 

Les rencontres inter-communautaires de " Frayssinous ", de " Gourgas " se firent à l'instigation de militants qui jugeaient nécessaire de mettre en place une coordination communautaire révolutionnaire, et qui ressentaient le besoin de lier, au moyen d'une solidarité soutenue, leurs expériences, aux luttes sociales qui sont menées à cette époque. La volonté de coordonner le mouvement communautaire, née de la réunion de " Gourgas " en 1972, est le fait de 34 communautés.

 

En second lieu, quels aspects essentiels ont émergé de leurs multiples vécus?

Il est nécessaire de préciser d'emblée que les communautés libertaires ont , dès l'origine, organisé leur vie autour de trois grandes orientations :

 

- La mise en pratique d'une liberté totale, y compris sexuelle, tendant à libérer les individus dans le cadre d'une vie collective ainsi que le rejet de la famille,

- La mise en commun de tous les avoirs afin de fonder un communisme financier,

- La rotation des tâches et le partage égalitaire du travail, afin de réaliser l'égalité entre les individus, femmes ou hommes. La prise en charge des enfants et de leur éducation par le collectif s'inscrit dans cette redéfinition des rôles masculins/féminins.

La pratique de la liberté sexuelle et le rejet du couple traditionnel, cela a déjà été signalé, ont été à la base de psychodrames et ont très souvent entraîné l'éclatement de la structure collective. C'est en effet des individus modelés par des siècles de morale religieuse, donc non préparés, qui ont du affronter ces situations nouvelles.

· Le communisme financier s'est pratiqué à peu près partout. La théorie du partage égalitaire a trouvé dans les communautés le cadre de sa réalisation. Pourtant, lorsqu'apparaissent des difficultés (insuffisance de production agricole ou artisanale) et que la nécessité de faire rentrer de l'argent commence à se faire sentir (travail salarié sur l'extérieur), les problèmes commencent vont se faire jour. L'abandon du communisme financier, après de deux ou trois années de vie, sanctionnera alors cet état de fait.

 

· La rotation des tâches s'est limitée le plus souvent aux travaux ménagers. Les rôles féminins/masculins évoluent peu dans les communautés. En revanche, la prise en charge des enfants par le collectif et les rapports père/enfant qui se nouent sont le reflet de la vie en communauté. Pour finir, ces expériences se sont-elles inscrites dans un processus logique ?

Ont-elles ouvert sur des perspectives historiques ?

Concernant les liens reliant ou non les expériences communautaires libertaires à un processus historique je pense qu'il est possible de répondre par l'affirmative. En effet, ces communautés de l'après " soixante-huit " au même titre que leurs devancières dans l'Histoire sont nées dans une période de troubles, de questionnements et de remises en cause du système et de ses valeurs dominantes.

Elles ont préfiguré une remise en cause des idéologies qui se poursuivra sous d'autres formes.

Ces expériences se sont déroulées selon des schémas historiques déjà connus, si nous nous référons aux expériences des milieux libres qui ont eu cours à la fin du 19ème siècle au Brésil, et au début du 20ème siècle en France.

Certains les ont qualifiées " d'archaïsme ", leur attribuant l'unique dimension d'un retour à un passé révolu. Il est bon de tempérer cette analyse, car les communautés libertaires de l'après " soixante-huit " mesurent d'une part la difficulté de parvenir à l'autarcie et, d'autre part, comme nous l'avons déjà signalé, les plus " militantes " d'entre elles ont ressenti la nécessité de s'intégrer à une lutte plus large, contre le système, aux côtés des travailleurs en butte à l'exploitation salariée.

Les communautés libertaires ont tracé des chemins et ouvert des perspectives historiques, modestes certes, mais bien réelles.

L'écologie, la libération des moeurs, la quête d'un bonheur simple, proche de la nature, la vie en collectivité en se passant de " responsable ", le développement des relations inter-personnelles enrichissantes, la non-violence active, sont autant de facettes des expériences communautaires qui vont être exploitées par d'autres à partir des années 70.

Le mouvement des communautés libertaires a réalisé en son sein la fusion de la contestation radicale du mode de production avec la contestation culturelle du mode de reproduction, accompagnées d'une contestation du modèle militant.

 

 

Recherche éditeur, collaborateurs et mécènes

Ecrivain en contact avec les communautés des Pyrénées-orientales, de l'Ariège, de l'Ardèche et de l'Aude, ayant écrit déjà une centaine de pages (témoignages, historique, annexes) recherche d'autres témoignages sur les communautés libertaires, artistiques et agricoles, depuis les années 1970 à 2000.

Recherche éditeur et mécènes. Contact : J.Pierre Bonnel- 06.31.69.09.32. - 04.68.55.96.39.

 

 libertaires agricoles et artistiques en pays catalan »...

« Les communautés libertaires agricoles et artistiques en pays catalan » : un ouvrage collectif emmené par Jean-Pierre Bonnel

13 septembre 2016

 

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Jean-Pierre Bonnel et Paul Gérard

 

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Le vendredi 16 septembre, à 18h30, à la médiathèque d’Argelès, au village, près du cinéma Jaurès, Jean-Pierre Bonnel et Paul Gérard présenteront « Les communautés libertaires agricoles et artistiques en pays catalan (1970-2000) », un nouvel ouvrage collectif paru chez Trabucaire éditeur. L’entrée est libre.

 

Dans le sillage de mai 68, les années 1970 sont une formidable explosion de jeunesse, de désir, de libération. Le vieux monde craque de partout. C’est le temps rêvé des ruptures, des révoltes, des expériences.

Dans ces années-là, ils avaient 20 ans, ils voulaient échapper à la routine « métro, boulot, dodo », réagir contre le mode de production capitaliste et la société de consommation, s’associer avec d’autres pour vivre autrement et porter ensemble un projet commun libérateur. Ce fut le temps des communautés, rurales, urbaines, agricoles, artistiques et autres collectifs, d’esprit libertaire pour la plupart.

Dans ces années-là, en pays Catalan, les 40 personnes qui racontent, dans ce livre, leur expérience communautaire, ont fait ce choix. Ils ont loué des mas et des terres dans des espaces en voie de désertification. Ils y ont vécu, travaillé et mis en pratique leurs idéaux. Les Carboneras, le mas Julia, Vilalte, Montauriol, St Jean de l’Albère, Malabrac, Fontcouverte, Cailla, Opoul, le mas Planères, Canaveilles, Fillols… autant de noms qui claquent comme des symboles de liberté, de sens et d’humanité.

Ils témoignent, 40 ans après, des gestes simples, de la solidarité, des échanges, des rires et des drames, des rêves et de l’amour qui ont forgé leurs existences.

Avec cette expérience, ils ont participé à l’évolution des mentalités, ils ont fait bouger les lignes et provoqué en quelque sorte les grands débats sociétaux de la fin du XXe et début XXIe siècles.

Ils sont les 40 auteurs de ce livre, un livre collectif, dont Jean-Pierre Bonnel a été le moteur, le scribe et le passeur et Paul Gérard le coordinateur attentif. Le temps d’une préface, Ronald Creagh a bien voulu joindre sa réflexion à la leur.

 

 

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LES LIBERTAIRES EN PAYS CATALAN

CAFÉ LITTÉRAIRE

PUBLIÉ LE 12 JUIN 2018

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Jean-Pierre Bonnel et Paul Gérard, auteur des "Communautés libertaires en pays catalan"

Le 7 juin, salle du Centenaire, l’association l’Oyat nazairien, présidée par Lan Mai, a reçu les auteurs de l’ouvrage Les Communautés libertaires agricoles et artistiques en pays catalan (1970-2000), éd. Trabucaire. L’un des deux auteurs, Paul Gérard, le plus ancien libertaire des P.-O., ayant vécu 30 ans en communauté entre Maureillas et Le Perthus, a offert une synthèse de ces expériences qui ont marqué une époque et un département. Quant à Jean-Pierre Bonnel, il a relaté ces 3 ans pendant lesquels il a parcouru les P.-O. pour retrouver les acteurs de cette vie hors normes et recueillir leurs témoignages. Les Communauté libertaires rappelle que les néo-ruraux d’alors, à l’origine des citadins, n’ayant aucune expérience de la vie agricole durent passer par bien des déconvenues. Pour Paul Gérard, alors en contact avec les milieux anarchistes parisiens, tout commence avec la rencontre à la Sorbonne d’un Catalan qui l’initie au projet de vie communautaire. Un mas à la frontière espagnole, les Carboneras, est choisi afin d’aider les révolutionnaires espagnols. Nombre de mas sont alors abandonnés en cette période de désertification des campagnes. Puis vient le temps de l’accueil d’enfants qualifiés de cas sociaux, des problèmes avec la DDASS avant l’agrément qui permet de recevoir les enfants du seul département des P.-O.

Pourquoi ces pratiques ont-elles tourné court ? Pour J.-P. Bonnel, les difficultés d’intégration dans un groupe, les problèmes de couple, le besoin d’argent, la difficulté de s’adapter au monde rural expliquent l’échec de ces communautés bien qu’il en subsiste encore un certain nombre en Europe. Les aventures passionnantes de ces communautés sont à retrouver dans l’ouvrage de J.-P. Bonnel et P. Gérard (en librairie). Info sur les prochaines manifestations de l’Oyat nazairien sur le site de l’association : www.oyatnazairien.e-monsite.com Tél. : 06 95 28 25 98.

AC66

 

Publié dans Pyrénées-Orientales, Littoral, Perpignan Littoral, St-Nazaire

 

 

**3 MAI 2016

NOS CHÈRES POUBELLES ! - VIENT DE PARAÎTRE "COMMUNAUTÉS LIBERTAIRES DANS LE 66 - 1968/2016" (TRABUCAIRE ÉDITEUR) : PAR JEAN-PHILIPPE DOMECQ, MAURICE DUROZIER, JACQUES QUÉRALT, MYRTILLE GONZALBO

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Jean-philippe Domecq, écrivain, critique d'art, journaliste

 

 

- Vient de paraître "Communautés libertaires dans le 66 - 1968/2016" (Trabucaire éditeur) : par Jean-Philippe Domecq, Maurice Durozier, Jacques Quéralt, Myrtille Gonzalbo

 

 

- Vient de paraître "Communautés libertaires dans le 66 - 1968/2016"

 

(Trabucaire éditeur) : par Jean-Philippe Domecq, Maurice Durozier, Jacques Quéralt, Myrtille Gonzalbo

 

 

 

***Les communautés libertaires agricoles et artistiques en pays catalan

(1970-2000)

Jean-Pierre Bonnel et Paul Gérard

ISBN: 978-2-84974-233-4 / 180 pages / 15 €

 

Dans le sillage de mai 68, les années 1970 sont une formidable explosion de jeunesse, de désir, de libération. Le vieux monde craque de partout. C’est le temps rêvé des ruptures, des révoltes, des expériences.

 

Dans ces années-là, ils avaient 20 ans, ils voulaient échapper à la routine « métro, boulot, dodo », réagir contre le mode de production capitaliste et la société de consommation, s’associer avec d’autres pour vivre autrement et porter ensemble un projet commun libérateur.

Ce fut le temps des communautés, rurales, urbaines, agricoles, artistiques et autres collectifs, d’esprit libertaire pour la plupart.

Dans ces années-là, en pays catalan, les 40 personnes qui racontent, dans ce livre, leur expérience communautaire, ont fait ce choix. Ils ont loué des mas et des terres dans des espaces en voie de désertification. Ils y ont vécu, travaillé et mis en pratique leurs idéaux. Les Carboneras, le mas Julia, Vilalte, Montauriol, St Jean de l’Albère, Malabrac, Fontcouverte, Cailla, Opoul, le mas Planères, Canaveilles, Fillols... autant de noms qui claquent comme des symboles de liberté, de sens et d’humanité.

 

Ils témoignent, 40 ans après, des gestes simples, de la solidarité, des échanges, des rires et des drames, des rêves et de l’amour qui ont forgé leurs existences. Avec cette expérience, ils ont participé à l’évolution des mentalités, ils ont fait bouger les lignes et provoqué en quelque sorte les grands débats sociétaux de la fin du XXe et début XXIe siècles.

 

Ils sont les 40 auteurs de ce livre, un livre collectif, dont Jean-Pierre Bonnel a été le moteur, le scribe et le passeur et Paul Gérard le coordinateur attentif. Le temps d’une préface, Ronald Creagh a bien voulu joindre sa réflexion à la leur.

 

JPB

 

 

 

**BESZONOFF & BONNEL, par Jacques Quéralt

 

 

Dans la production des livres qui s'étalera samedi 23 avril sur les stands de la sant Jordi 2016, quai Vauban à Perpignan, ou ailleurs dans le département, deux titres méritent d'être "convoités" pour des raisons différentes mais parce qu'elles illustrent la curiosité et le brio de deux écrivains, J.-D. Beszonoff et J.P. Bonnel, particulièrement actifs, féconds et polémistes.

 

 

C'est tout d'abord "L'année de Syracuse" de Joan-Daniel Beszonoff publié par Balzac Editeur. Il s'agit de l'auto-traduction assistée de "Matar de Gaulle" qui dans sa version originale catalane (Empuries, 2014) connut un beau succès, critique et commercial, remportant le premi Joaquim Amat-Piniella. On sait que l'un des personnages au coeur du livre est le lieutenant colonel Jean-Marie Bastien-Thiry (1927-1963) qui perpétra l'attentat du Petit-Clamart (22 août 1962) contre le Général Charles de Gaulle (1890-1970), président de la République Française (1959-1969). Le titre français "L'année de Syracuse" adoucit quelque peu l'uppercut du titre original. Il emprunte à la "bande son" qui traverses tous les écrits de l'auteur et qui est ici un explicite clin d'oeil à la chanson de Bernard Dimey-Henry Salvador. Il s'agit d'un roman sur fond historique et autobiographique, bien structuré et prenant, fait de colère et de tendresse, passant d'une rive à l'autre de la méditerranée, par la plaisante anecdote ou la fine analyse psychologique ou politique

 

 

C'est ensuite la concrétisation d'un projet de Jean-Pierre Bonnel aux Editions du Trabucaire sous le titre "Les communautés libertaires agricoles et artistiques en pays catalan (1970-2000)".

Réalisé en collaboration avec Paul Gérard et préfacé par Ronald Creagh, l'ouvrage explore une thématique à peine effleurée par l'histoire et la sociologie régionales. Il est constitué d'une série d'enquêtes témoignages qui reconstituent les enthousiasmes, les bienfaits ou les insatisfactions d'expériences plus que sexagénaires pour quelques unes d'entre elles. Mythiques et nostalgiques (peu-être), Carboneras, Planères, Opoul...

 

 

Parmi la quarantaine de contributions, celles du peintre Michel Pagnoux et du romancier critique d'art Jean-Philippe Domecq, alors insouciants de ce qu'ils allaient devenir, elles composent une mosaïque de sensibilités qui, loin s'en faut, ne sont pas toutes éteintes. Jean-Pierre Bonnel, co-auteur du livre est romancier, essayiste (notamment attaché à la mémoire de Walter Benjamin), et blogger en constante alerte.

 

 

* blog de J.Quéralt - Metbarran, du vendredi 22 AVRIL 2016.

 

 

 

***A retrouver dans le livre :  Jean-Philippe Domecq

 

Jean-Philippe Domecq est romancier et essayiste. Il a été membre du comité de rédaction de la revue Esprit et rédacteur de Quai Voltaire, revue littéraire. Il a reçu le prix du Pen Club français pour Qui a peur de la littérature ? (Mille et une nuits, 2001).

 

 

 

 

**Maurice DUROZIER (entretien dans "Communautés libertaires dans le 66"

 

 

JEUDI 5 MAI 2016 A 17H FRANCE- CULTURE SUR LES DOCKS.

 

 

THÉÂTRE ITINÉRANT: la famille DUROZIER

 

 

Cette histoire de la famille Durozier s'inscrit aussi aussi dans l'histoire plus large du théâtre itinérant, elle-même insérée dans l’histoire globale du pays. Un documentaire expressément conseillé à celles et ceux qui aiment la radio, le théâtre et la famille DUROZIER.

 

 

J.Quéralt - blog Metbarran LUNDI 2 MAI 2016

 

 

- - -Livre de Myrtille Gonzalbo (auteur de la chronologie dans le livre sur "Les communautés libertaires dans le 66"- Trabucaire éditeur)

****Souvenirs de la guerre d’Espagne, par les Giménologues

 

Nouvelle édition enrichie et corrigée, en deux volumes, dans un coffret cartonné, agrémentée d’un CD-ROM comprenant dix heures d’émission de radio reprenant nombre d’extraits.

 

 

« Les Fils de la nuit est un livre remarquable par tant de côtés qu’on ne sait trop comment en rendre compte. Doit-on dire que nous tenons là le plus précieux des témoignages sur ce qui fut le guerre civile d’Espagne et qui aurait pu être la première révolution vraiment prolétarienne ? Ou souligner que, sans le secours décisif de quelques libertaires, ce témoignage, pour singulier qu’il soit, aurait perdu à ne pas être assorti d’un appareil de notes, proprement extraordinaire, qui le rend si éclairant ? […] Dans le cas de Giménez, son style, rudimentaire mais chaleureux, fait mieux que bien des romans écrits à l’huile de coude. Sans doute parce qu’il incarne dans sa chair chacune des phrases qu’il arrache à sa mémoire. Dans ce registre, je ne connaissais jusqu’ici que le bouleversant Ma guerre d’Espagne à moi, de Mika Etchebéhère. » Gérard Guégan, Sud-Ouest, 28 mai 2006.

 

Préface de François Godicheau

Deux volumes sous coffret

 

 

et

Aragon 1936-1938. Récits de protagonistes libertaires

Giménologues (les)

 

 

Le 19 juillet 1936, Saragosse tombe aux mains des troupes franquistes soulevées contre la république espagnole. La chute de la « perle anarchiste » représente une terrible catastrophe pour le camp libertaire.

En Catalogne et en Aragon, des volontaires se mobilisent pour reprendre la ville – et, pour la plupart, l’offensive ne peut se dissocier de la mise en œuvre du communisme libertaire.

C’est ce que retrace cet ouvrage, ancré dans des récits d’hommes et de femmes engagés à divers titres dans ce processus à la fois militaire et révolutionnaire, que les anarchistes se retrouveront peu à peu seuls à poursuivre.

 

 

Chercheurs autodidactes mais extrêmement lettrés et méticuleux, les Giménologues ont rencontré ces rescapés – ou leurs enfants – dans la foulée d’un premier livre traitant de la révolution espagnole, Les Fils de la Nuit, élaboré autour des souvenirs d’Antoine Gimenez et également coédité par L’Insomniaque éditeur.

Dans la continuité des Fils de la Nuit, les Giménologues tentent une nouvelle fois d’articuler les histoires particulières et l’analyse des questions collectives. Ils ont ajouté des développements de leur cru sur la nature du projet communiste libertaire, ainsi que sur la polémique, encore entretenue de nos jours, à propos d’une supposée cruauté spécifique des anarchistes espagnols.

 

 

© Myrtille Gonzalbo

 

 

 

 

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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 11:03
Pour Assange - Perpignan : le jardin des plantes - Jérôme Montcouquiol - Livre sur les communautés libertaires du 66 -
Pour Assange - Perpignan : le jardin des plantes - Jérôme Montcouquiol - Livre sur les communautés libertaires du 66 -
Pour Assange - Perpignan : le jardin des plantes - Jérôme Montcouquiol - Livre sur les communautés libertaires du 66 -
Pour Assange - Perpignan : le jardin des plantes - Jérôme Montcouquiol - Livre sur les communautés libertaires du 66 -

Pour Assange - Perpignan : le jardin des plantes - Jérôme Montcouquiol - Livre sur les communautés libertaires du 66 -

 

Le 11 février 2023, à Perpignan :

 

exiger la libération de Julien ASSANGE 

 

FREE ASSANGE
L’11 DE FEBRER A PERPINYÀ

 

L’11 de febrer, per primera vegada a Catalunya Nord tindrem la possibilitat de manifestar-nos per a exigir la llibertat de Julian Assange.

 

La Delegació del Consell de la República, Catalunya Nord per la Independència, Òmnium Catalunya Nord, el Comitè de Catalunya del Nord de la Federació de Comitès Poble Català i més entitats convidem a unir-nos a la iniciativa “Night Carnival for Assange llançada per la campanya Don’t Extradite Assange que tindrà lloc a Londres el dissabte 11 de febrer, organitzant accions similars arreu del món aquest mateix dia, i doncs també a Perpinyà a les 10.30h entre la Plaça Aragó i el Castellet.

Volem tornar a l’antiga significació del Carnaval, quan la gent es burlava dels poderosos i dels seus abusos utilitzant màscares, cançons, danses, música, carrosses i senyals satírics. Tot això se pot aplicar molt bé a la persecució actual de Julian Assange, per exemple portant màscares que reprodueixen la seva cara.

Comptem amb la creativitat de tots. Qualsevol tipus d’iniciativa és benvinguda: flash mobs, debats, cançons, declaracions… 

 

Al final de la manifestació cada un podrà fer pressió sobre els governs britànic i americà signant la petició per aturar l’extradició de Julian Assange cap als Estats Units i la sol·licitud al president Biden d’abandonar les persecucions contra un periodista que només ha fet correctament el seu treball. D’aquesta manera, milers de signatures es poden afegir a les que ja s’han recollit.

 

Littérature

Communautés libertaires

 

- Librairie Torcatis, Jeudi 9 février, à partir de 17h30

Rencontre avec Serge Legrand-Vall autour de son roman
"Un oubli sans nom"


Au printemps 1975, le monde s'offre à une jeunesse effervescente. On écoute Leonard Cohen ou America, on lit Jack Kérouac et Actuel. Tout est possible et le futur s'invente à chaque seconde.
Suzanne veut en être. À 17 ans, elle brûle de larguer les amarres, fuir la Normandie et ses parents adoptifs. Et de savoir enfin d'où elle vient. Sous quel nom est-elle née ? Qui fut celle qui l'a portée avant de la confier à l'Assistance publique ? Et Suzanne de prendre clandestinement la route vers un village dont le souvenir l’obsède.
D’une communauté libertaire des Pyrénées-Orientales jusqu'à l'île de Formentera, Suzanne remonte le temps, comme un saumon à sa source. Aventure intellectuelle, affective, sexuelle, sur ce chemin à rebours vers une vérité qui se dérobe. 

 

(l'auteur s'est inspiré, pour le personnage féminin, des témoignages du livre

Communautés libertaires, artistiques et agricoles dans les P.O., de J.P.Bonnel et Paul Gérard, pour la cté des Carboneras - édition Trabucayre -

**SASL, Perpignan :

 

Conférence

 

« La Porte du jardin botanique de l'Université de Perpignan par Antoine Genton (1767), un document iconographique inédit. »

 

par l’historien de l’art Jérôme Montcouquiol. 

 

 

A la faveur de l’achat d’un dessin lors d’une vente aux enchères, l’historien de l’art Jérôme Montcouquiol a reconnu la porte du jardin botanique de l'Université de Perpignan. Ce véritable projet d'architecture est en effet signé par Antoine Genton et daté de septembre 1767. Cela nous amène à l’époque du roi Louis XV. La volonté du gouvernement central est de développer la science dans les villes de province, dont Perpignan, cité annexée par la Couronne seulement un siècle auparavant. 

Cette communication permettra de rappeler où était ce jardin d'études scientifiques et d'agrément, situé dans un des bastions des remparts de Perpignan. L’artiste du nom de Genton est mentionné dans les archives comme arpenteur pour la Viguerie du Roussillon et du Vallespir, et continuateur des bâtiments de l'Université, elle-même bâtie par Lescure, des Ponts-et-chaussées.

La vraie porte, construite d'après plan de ce dessin, puis modifiée en partie, a malheureusement été détruite au milieu du 19e siècle. Elle est partiellement connue par des dessins et gravures de la fin du 18e siècle.

 

Conférence ce vendredi 10 février 2023 à 17h00, Caserne Gallieni, 4 Rue de l'Académie, 66000 Perpignan

 
Laurent FONQUERNIE
Historien-Guide Conférencier 
INSTITUT DU GRENAT
22 boulevard Wilson 66000 Perpignan-France
0033 6 83 82 29 18

 

Conférence de Jérôme Montcouquiol

Centre Départemental de Mémoire des Pyrénées-Orientales

Évènement de SASL des P-O

Centre Départemental de Mémoire des Pyrénées-Orientales

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 09:35
Cinémaginaire - Voeux à la population à Perpi - Communautés (2) artistiques en France au XX° siècle
Cinémaginaire - Voeux à la population à Perpi - Communautés (2) artistiques en France au XX° siècle

 

 

 

La lettre de Cinémaginaire  n° 228 – 4 janvier 2023

 

Cinémaginaire réseau cinéma en Pyrénées Orientales

diffusion, éducation, festivals, création, formation

 

 

Partager un film ensemble, devant un grand écran et dans la bonne humeur,

c’est quand même autre chose que tout seul devant un petit écran de télévision !

Tous les lieux de cinéma du réseau Cinémaginaire dans les Pyrénées Orientales,

vous proposent un grand choix de séances de cinéma

dans le respect des mesures sanitaires en vigueur, et avec le sourire …

 

Cinémaginaire vous souhaite une très bonne année 2023

et de nouvelles découvertes cinématographiques

dans le réseau Cinémaginaire !

 

Voir et télécharger le programme en cours, avec toutes les projections

et toutes les animations proposées jusqu’au 24 janvier 2023 :

<https://www.cinemaginaire.org/images/pdf/progA.pdf>

 

A la une :

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CINE FORUM

Jeudi 5 janvier 2023 à  19h

Cinéma Jaurès – 66 Argelès sur Mer

Organisé par les Amis de Cinémaginaire, en partenariat avec Cinémaginaire

Présentation et débat en prime !

Echanges et convivialité à l’issue de la séance !

Ne manquez pas ce film merveilleux en avant-première !

 

 

« La Grande Magie  »

Film en avant-première de Noémie Lvovsky

Avec Denis Podalydès, Sergi Lopez, Noémie Lvovsky

Tarif : 5€

 

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  Du 13 au 29 janvier 2023
découvrez le 26e Festival de Cinéma
MAGHREB SI LOIN SI PROCHE
Boulevard Laïque des Cultures 
sur 16 communes de l'Aude et des Pyrénées Orientales

Voir et télécharger le programme du festival 2023 :

<https://www.cinemaginaire.org/images/pdf/prog-mgh-2023.pdf>

 

 

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Parmi les autres propositions à ne pas manquer :
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CINE NINS

Dans le réseau des lieux de cinéma de Cinémaginaire

Le Cinéma des Enfants devient le Ciné Nins.

Plusieurs séances spécial Noël à noter dans vos agendas pour le quatrième Ciné Nins !
Le film 
Contes sur moi ! sera à l’affiche dans plusieurs salles de cinéma

Chaque mois, un film pour toute la famille à partager dans les salles partenaires du dispositif.

Toutes les infos sur la page Facebook Ciné Nins :

www.facebook.com/CineNins

Voir et télécharger le programme 2022 – 2023 :

https://www.cinemaginaire.org/images/pdf/prog-cine-nins-20222023.pdf

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CINE GNCR

Cinéma Jaurès – 66 Argelès sur Mer

• mardi 17 janvier 2023 à 18h30

film « Mourir à Ibiza (Un film en 3 étés) »

Film singulier de Anton Balekdjian • 1h47  - France 2022

Liberté de ton. Personnages attachants.

Dans la lignée des films de Jacques Rozier et de Pascal Thomas.

Avec en prime une super BO. Un premier film à découvrir

Séance unique soutenue par le Groupement National des Cinémas de Recherche.

Tarif : 5€ pour tous

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CINE JEUNE PUBLIC

Cinéma Vautier - 66  Elne  Cinéma Foyer Rural - 66  St Paul de Fenouillet 

Des séances pour toute la famille 
Trois films d’animation pour le plaisir des petits comme des grands 
Voir grilles de programmation avec le pictogramme   
JP

Tarif : 5€ pour tous

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CINE AACC

Cinéma Le Mondial - 66  Collioure

• Mercredi 11 janvier 2023 à 18h15 et 20h45

L’Association des Amis du Cinéma de Collioure (AACC) propose

une soirée italienne avec 2 longs-métrages : Youth et La grande bellezza

Entracte festif et gourmand entre les deux séances.

partage des provisions sorties du sac

1 film = 7€ / 5€ (adhérent AACC)

2 films = 10€ / 8€ (adhérent AACC)

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CINE DEBAT

Espace Jean Lattobe - 66  Ortaffa

• Vendredi 20 janvier 2023 à 20h30

avec le film Mission Régénération 

suivi d’un échange en partenariat avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE 66)


Découvrir toutes les actions de Cinémaginaire : <http://www.cinemaginaire.org>

 

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Quelques communautés libertaires artistiques au XXème siècle

 

 

 

L'art est utopie. La musique, la littérature rêvent à un monde idéal, heureux, où musique et littérature seraient inutiles... Mais la réalité reprend vire ses droits. L'art, une utopie par parenthèses. Alors quelques artistes s'obstinent : ils cherchent à changer la vie, à transformer le monde !

 

Au XIXème siècle, on se souvient des liaisons entre anarchisme et néo-impressionnisme. Comme l'écrit Philippe Dagen : "le critique d'art Félix Fénéon défend les théories picturales de Georges Seurat et de Paul Signac au nom des progrès de la physique et défend les thèses libertaires au nom du progrès social et de l'émancipation ouvrière." C'est pour cela que Fénéon est inculpé en 1895 et il désarme le tribunal par ses réponses de dandy.

En 1896, Signac entreprend "une grande toile représentant une société idéale, fraternelle et libre : "Au temps d'anarchie", qui s'appellera par la suite "Au temps d'Harmonie", avec cette formule : "L'âge d'or n'est pas dans le passé, il est dans l'avenir." Cependant l'espoir est déçu et ce mouvement pictural s'embourgeoisera en devenant un style dans l'histoire des arts : il perdra ses bâtons de dynamite libertaires !!

 

Au même moment, ou juste après, en Suisse, naît une autre mouvement artistique de la même veine : Monte Verità, une communauté au-dessus d'Ascona. Le programme consiste en naturisme, amour libre et volonté de se libérer de la morale bourgeoise et de la société dite moderne. Là, en ce lieu protégé par l'industriel belge Henry Oedenkoven, viennent Jean Arp, Hermann Hesse, Carl Gustav Jung, Sophie Taueuber... Alors que, toujours autour de 1914 et dans le même pays, un autre groupe, formé de Tristan Tzara, Hugo Ball et Marcel Janco, réactivent la provocation en inventant "Dada"...

 

En Allemagne la réalisation de l'école du Bauhaus crée sous l'impulsion de la Révolution d'Octobre et l'espoir d'une société nouvelle pour un homme nouveau :  édifier des villes rationnelles à la géométrie parfaite, construction (Bau) de formes inédites aux lignes pure : tel est le programme pour atteindre l'utopie de la cité idéale. Avec Mondrian et son groupe De Stijl, les professeurs d'art comme Kandinsky, Gropius, Paul Klee, Miess van der Rohe vont appliquer leurs théories à la peinture, à la danse,n à l'architecture... Le Bauhauss "accomplit son idéal" pendant six années pleines de créations et d'essais d'oeuvre totale, de sa fondation en 1925 à Weimar jusqu'au départ pour Nassau, en 1925.

Dès leur arrivée au pouvoir, les nazis ferment le Bauhauss : ses membres s'exilent en France, en Suisse ou aux USA. La cité idéale est désormais celle qui est commandée pour Berlin par Hitler à Albert Speer...

 

En URSS, une intolérance et un fanatisme identiques avaient déjà obligé, en 1920,  Malévitch à stopper ses expériences suprématistes...

 

Les expériences utopiques et libertaires dans le domaine artistique, après 1945, seront dues à l'imagination d'Yves Klein, Constant et à Joseph Beuys. Le premier, dans son manifeste utopiste de 1959, théorise une "architecture de l'air". Constant, du groupe Cobra et de l'Internationale situationniste, construit "New Babylon", villa-jardin suspendue, faite pour la liberté et le vagabondage absolus. Enfin, Beuys tente l'utopie de la démocratie directe, à Düsseldorf, avec ses étudiants, dans un premier temps, puis à Kassel, en 1972, de façon plus ouverte...

 

 

C'est en architecture que l'utopie arrive parfois à s'incarner de façon visible. Le plus célèbre de ces urbanistes utopistes est sans doute Le Corbusier (1887-1965) On connaît La cité radieuse marseillaise, mais moins le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette, à Eveux (Rhône) : il s'agit d'un lieu hors du monde situé à trente km au nord de Lyon, occupée par des Dominicains, qui accueillent le public épris de réflexion et de liberté. Ce monument rectiligne posé sur des pilotis est un hymne à la lumière; Le Corbusier disait en effet : "On bâtit d'abord avec le soleil, puis le paysage, enfin le matériau."

 

C'est un lieu de lumière, de silence et de déambulation : la galerie du cloître est orchestrée par des pans de verre imaginés par Iannis Xénakis, musicien et, lui aussi, architecte. De Le Corbusier, la cité minière de Firminy-Vert, près de Saint-Etienne, et une réplique, l'ultime, de la Cité radieuse : c'est une immense unité d'habitation construite sur les hauteurs de la ville...

 

 

Dans la région lyonnaise, il faut aussi signaler la "Cité des étoiles", à Givors, imaginée par l'architecte Jean Renaudie (1925-1981). : deux cents cinquante logements, combinés dans un souple triangle de béton, largement éclairé, s'ouvrent sur d'importants espaces extérieurs : lieu discret, silencieux, symbolique, respecte la qualité de vie de ses habitants...

 

 

Exemple évident d'utopie réalisée au début du XXIème siècle (en 2009, exactement), La Tourette exprime le rêve d'idéal social, spirituel et humain de multiples générations d'hommes...

 

La route (touristique, aussi) des utopies mène aux gratte-ciel de Villeurbanne, conçus par l'architecte Môrice Leroux : le lieu abrite mille six cents logements, des commerces, des écoles, un dispensaire, une maison du peuple, siège du Théâtre national populaire.

 

 

Ces réalisations urbanistiques prouvent qu'une vie meilleure est possible dans un environnement réfléchi pour des communautés de quelques centaines de personnes dispersés de façon cohérente sur le territoire d'un département ou d'une région.

 

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Invitation

Bonjour

Louis Aliot, maire de Perpignan et le Conseil municipal ont le plaisir de vous inviter à la cérémonie des voeux à la population qui se déroulera :
samedi 14 janvier 2023 à 14 h30
Allées Maillol (devant la fontaine) • Perpignan

Le discours sera suivi d’une animation musicale et d’un verre de l’amitié autour d’une galette et de produits locaux.
Des chalets d’information Mairie seront à votre disposition.

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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