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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 10:20

 

     Michel Pinell, silencieux depuis des mois (il veut qu'on lui laisse du temps pour agir, mais nous sommes pressés, voulons tout, tout de suite, merdeux enfants de 68…), est sorti du bois et de ses bureaux rabelaisiens… Il a eu raison, il faut s'expliquer, sans polémiquer, et accepter la critique, même si elle est parfois méchante et injuste...

 

   Et c'est avec bonheur car l'adjoint cultureux, qui a la passion de l'art contemporain, apporte de bonnes nouvelles. Surtout -et c'est le rôle de la culture dans une municipalité- il vient assurer de la cohérence dans une équipe municipale à l'action bien floue et peu fidèle à ses promesses électorale… Michel Pinell dessine désormais l'ossature du projet global de Perpignan : devenir une destination culturelle et touristique reconnue (même si je suis sceptique sur la possibilité de concrétiser cette démarche louable, la mairie manquant de financement pour une offre culturelle inédite, séductrice, et la perspective d'un arrêt du TGV à Perpi étant désormais nulle…)

 

   En effet, dans son entretien de l'Indépendant daté du 19 novembre, pressé par les questions judicieuses de Julien Marion, M.Pinell s'explique sur les infrastructures culturelles (Archipel, Théâtre municipal, Musée des Beaux-Arts, Ecole des B.A. ) : le but est de faire des économies (Archipel : moins de représentations, mais il faudrait aussi parler des salaires d'un personnel pléthorique -  Ecole des BA prise en charge par l'université) et surtout d'ouvrir les salles municipales à toutes les troupes des quartiers : leur permettre de créer et de jouer dans une salle prestigieuse dotée de tous les moyens techniques.

 

   On ne peut qu'être d'accord avec ce voeu, mais on revient là au fameux "Archipel des théâtres" voulu naguère par JP. Alduy, dirigé un temps par Jacques Viñas, et qui fut enterré…On est donc là encore sceptique, mais la volonté de M.Pinell est à respecter ! 

 

   Car il montre le chemin ! C'est le bon sens, près de chez vous ! Cependant il ne faut pas user de l'ancien slogan d'une banque, rivale de celle du délégué à la culture, directeur d'un fameuse succursale BP… 

 

   C'est d'ailleurs ce qu'on lui reproche le plus souvent au banquier (à droite, surtout, chez ceux qui devraient être ses soutiens politiques, et mes articles parfois méchants ne sont que pure urine de chamois par rapport à la bave venimeuse de leurs jugements ..!) : de servir ses intérêts que la culture, alors que notre ami est linge candide et probité, j'en suis garant !!!

 

   Oui, Michel Pinell est populaire dans l'âme et la génétique, issu de Saint-Jacques, il envisage une culture "populaire" pour Perpignan (Tiens, beau slogan : "Perpi la pop" !); il emploie d'ailleurs le qualificatif :

   "On est dans une culture populaire" et je le saits sincère quand il veut irriguer les quartiers - c'est son expression - et demander à tous les acteurs culturels, et d'abord à ceux qui sont aidés par la ville, d'aborder aux rives de la périphérie urbaine, auprès des HLM et espaces gangrénés par la pauvreté, la délinquance ou la propagande religieuse. 

 

    La cohérence est là. La route est tracée. Espérons que M. Pinell sera suivi par le maire, ses amis politiques, et par le directeur de cabinet de J.Marc Pujol, M.Sitja le grand marionnettiste, décideur, architecte, manipulateur politique, qui est sans doute le vrai maire de Perpignan…

 

JPBonnel 

 

(à suivre)

Michel Pinel

Michel Pinel

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 18:36
Fleur Pellerin
Fleur Pellerin

Florence Salaun

Brest, le : 29 octobre2014

Professeur agrégé de l’Éducation Nationale.

30 rue du château

29200 BREST

Objet : Madame la Ministre et la lecture.

Madame la Ministre,

En parodiant Vian, j'avais bien envie d'écrire : Madame, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps.... Mais ici, le déserteur, ce n'est pas moi, mais avec tout le respect que je vous dois, c'est plutôt vous, Madame.

Certes, loin de moi, qui ne suis qu'un obscur tâcheron de l’Éducation Nationale, modeste professeur de lettres d'un non moins modeste mais très honnête lycée d'une ville de province, oui, loin de moi l'idée de vous donner quelque leçon de vertu citoyenne que ce soit, ni de m'ériger en parangon de pourfendeur de l'inculture.

Mais c'est égal, Madame. Je voudrais juste que vous entendiez ceci. Quand nous sommes des centaines, malgré l'air du temps qui nous pousse trop souvent à la consommation de la lecture jetable, à tenter de transmettre à nos élèves un certain goût du grand texte littéraire, quand nous avons tant de mal parfois à les convaincre de la nécessité absolue de lire, quand nous-mêmes, par moment, sommes près du renoncement auquel pourtant nous ne cédons jamais, est-il possible d'entendre un ministre de la culture avouer qu'elle n'a pas lu depuis deux ans ? Est-il possible de recevoir cette vérité d'une femme telle que vous, au demeurant brillante et lettrée bien plus que je ne le suis ? Avez-vous pesé, Madame, l'effet produit par un tel aveu ? Oui, on peut vous reconnaître d'être sincère et de ne pas avoir ajouté un mensonge de plus aux discours hypocrites dont nous sommes submergés.

Oui, sans doute. Mais je crois qu'il est des vérités bien pis que des mensonges lorsqu'elles suggèrent qu'en effet, la lecture n'a rien à voir avec la gestion d'un ministère de la culture. Que devient alors notre parole à nous, professeurs de lettres, aux yeux de nos élèves s'ils sont persuadés que l'on peut être amené à la plus haute fonction qui soit en matière de culture, sans lire ?

Notre société, ivre de sincérité comme on l'est d'alcool, titube et confond le chemin et l'objectif. Vous deviez, Madame, au nom de votre fonction même, à quelque prix que ce soit, dire que rien n'est plus grand, plus beau, plus humain, plus exaltant que la lecture d'un grand roman, et , cela va sans dire, d'un grand romancier. Vous deviez mentir pour que l'on croie encore que la littérature est chose nécessaire, irréfutable, irremplaçable. Quand on a la chance d'appartenir à un pays qui compte le plus grand nombre de prix Nobel de littérature, on n'a pas le droit, lorsqu'on représente cette culture française, de dire que l'on ne connaît pas Modiano et que l'on n'a pas lu depuis deux ans.

Il est des mensonges nécessaires, salutaires, à commencer par celui qu'est fondamentalement tout roman. Diderot, puis Aragon l'ont parfaitement compris en chantant les mérites d'un genre reconnu tardivement et longtemps méprisé, mais qui, par les voies de la fiction, du faux donc, mène souvent au vrai et à l'expression de notre humanité. Oui, Madame, au nom de la grandeur du roman, il vous fallait « mentir-vrai ».

En espérant ne pas vous avoir blessée par cette lettre qui ne cherche qu'à émettre un point de vue, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma très respectueuse considération.

Florence Salaun

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 17:50
Denis SAEZ
Denis SAEZ

Sa nomination à la culture est une bonne nouvelle pour Perpignan,

Denis Saëz, conservateur du Patrimoine vient d’être nommé directeur de la Culture de la Ville de Perpignan.

Il retrouve la ville où il passa son enfance et où il fit ses études jusqu'à la fac...

Sa prise de fonction est fixée au 1er novembre. Il succède à Jordi Vidal, esprit libertaire brillant, contestataire contesté au sein de la nouvelle municipalité...

Diplômé en gestion et administration des entreprises, M. SAEZ a débuté sa carrière à Nîmes, à la Bibliothèque municipale en participant au traitement informatisé des collections destinées à rejoindre la future bibliothèque Carré d’Art. Ensuite, il est nommé à Perpignan, responsable du service audiovisuel (disques et vidéos) au CEDACC qui deviendra plus tard la bibliothèque Bernard Nicolau. En 1995, il se voit proposer la direction de la Culture, de la Communication et de la Médiathèque de Sérignan, jusqu’en mars 2008.

A ce titre, il participe à la création d’un service d’archives municipales, à celle du musée d’art contemporain et celle de la salle de spectacles La Cigalière.

En avril 2008, il retrouve la Ville de Perpignan et devient directeur du réseau des bibliothèques municipales : il supervise la médiathèque centrale et les trois bibliothèques de quartier. Succédant à Jocelyne Joussemet, il impulse l’évolution des bibliothèques vers l’adaptation aux nouveaux usages du public et développe l’action et la médiation culturelles.

Parcours scolaire :

Parcours militaire

* Né le 21 avril 1959, D. Saez est pacsé; il aime les voitures cabriolet, la musique classique, le rock, la variété internationale, le punk et le rythme & Blues…les voyages, le cinéma, et, bien sûr…la lecture !

J'ai pu apprécier, lors de réunions, son sérieux et son professionnalisme, ses idées d'une culture populaire à propager dans les quartiers. Cet humanisme modéré, plutôt de "gauche", a déjà fait sortir la culture de ses ghettos : il travaille, en accord avec les conseillères municipales chargées des maternelles et établissements primaires, pour apporter le livre au coeur de l'école jusque dans les hôpitaux…

JPBonnel

Sa nomination à la culture est une bonnenouvelle pour Perpignan,

 

Denis Saëz, conservateur du Patrimoine vient d’être nommé directeur de la Culture de la Ville de Perpignan. Sa prise de fonction est fixée au 1er novembre. Diplômé en gestion et administration des entreprises, il a débuté sa carrière à Nîmes, à la Bibliothèque municipale en participant au traitement informatisé des collections destinées à rejoindre la future bibliothèque Carré d’Art. Ensuite, il est nommé à Perpignan, responsable du service audiovisuel (disques et vidéos) au CEDACC qui deviendra plus tard la bibliothèque Bernard Nicolau. En 1995, il se voit proposer la direction de la Culture, de la Communication et de la Médiathèque de Sérignan, jusqu’en mars 2008. 

A ce titre, il participe à la création d’un service d’archives municipales, à celle du musée d’art contemporain et  celle de la salle de spectacles La Cigalière. 

 

En avril 2008,  il retrouve la Ville de Perpignan et devient directeur du réseau des bibliothèques municipales : il supervise la médiathèque centrale et les trois bibliothèques de quartier. Succédant à Jocelyne Joussemet, il impulse l’évolution des bibliothèques vers l’adaptation aux nouveaux usages du public et développe l’action et la médiation culturelles.

 

Parcours scolaire :

Parcours militaire

Né le 21 avril 1959, D. Saez est pacsé; il aime les voitures cabriolet, la musique classique, le rock, la variété internationale, le punk et e rythme & Blues…les voyages, le cinéma, et, bien sûr…la lecture !

 

   J'ai pu apprécier, lors de réunions, son sérieux et son professionnalisme, ses idées d'une culture populaire à propager dans les quartiers. Cet humanisme modéré, plutôt de "gauche", a déjà fait sortir la culture de ses ghettos : il travaille, en accord avec les conseillères municipales chargées des maternelles et établissements primaires, pour apporter le livre au coeur de l'école jusque dans les hôpitaux…

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 10:45
Quartier Saint-Jacques
Quartier Saint-Jacques

…Pousser l'utopie pour créer un peu de réel, de concret… Ne pas s'enfermer dans la bureaucratie d'une machine municipale, ne pas se perdre dans ses rouages, ne pas multiplier les responsables, ne pas favoriser les baronnies culturelles locales…

Sortir, dans la rue, auprès des gens, pour les inciter à sortir eux-mêmes, dans un musée, autour d'un orchestre, le long d'un mur de la libre expression !

Laisser du temps aux responsables pour qu'ils puissent réaliser leur programme…Oui, s'ils nous disent quel est ce projet, en quoi in consiste… Sinon, nous voulons tout, tout de suite ! Pas une politique de prestige, mais un projet convivial, populaire, généreux…

La culture étant surtout affaire d'éducation, que l'on emmène toutes les classes scolaires, toute l'année, dans les musées et autres lieux où s'invente le plaisir de lire, de chanter, de peindre, d'imaginer ensemble, de dialoguer, d'échanger @ses rêves et ses mémoires !

Au lieu de laisser dépérir une école des Beaux-Arts, montrons les Arts nouveaux aux jeunes générations !

Que la création, la fête, les bals popu fleurissent les mercredis après-midi, les samedis soirs, autour des cafés, le long des berges, des avenues, afin de chanter la ville, afin de ré-enchanter Perpignan : faire se rencontrer les habitants dans la mixité culturelle la plus forte !

La culture est spontanéité, non pas calendrier rigide où l'on programme pour animer la ville et réanimer le commerce. Que la ville donne des lieux, des appuis techniques, mais qu'elle ne décide pas de tout : permettre la disponibilité pour que les citoyens prennent l'initiative, apportent leurs productions d'artisans et d'artistes, pour se changer et aller vers l'autre.

La fête de la musique doit être réinventée sans cesse, chaque semaine, sans l'obsession du but commercial ou consumériste…

Que "Visa pour l"limage" ne se résume pas à la vision répétitive du spectacle obscène de l'horreur du monde ! Que l'événement s'implante dans les quartiers (comme le fait Jean Vigo, l'été, pour le cinéma), dans les ateliers d'initiation à la photo, et aux pouvoirs et techniques de l'image, avec l'aide de professionnels du photojournalisme ou de photographes bénévoles; car rien ne se fera sans les bénévoles: c'est à l'équipe municipale de susciter les vocations du bénévolat et d'inviter les personnes altruistes dans des commissions de réflexion, d'action, de production…

L'image, justement, parlons-en ! Celle de Perpignan est à rénover, à ré-inventer; inutile de la qualifier de "catalane" ou de "méditerranéenne" si le décor est vide, si rien ne se passe…

Perpignan, "destination : le centre du monde", peut devenir la ville des laboratoires culturels, des expérimentations populaires, des mixités culturelles… A une époque -les années 1970/80 -, Grenoble, sans infrastructures énormes ni artiste de référence nationale, était considérée comme une ville phare quant à la culture…

Il faut oser, se lancer, utiliser tous les groupes, associations, etc…susceptibles d'agir ensemble. Lancer des Assises générales et généreuses de la culture et avancer les propositions les plus téméraires, voire subversives, pour faire bouger les lignes...

Ainsi, personnellement, je propose que tous les spectacles des théâtres de Perpignan soient gratuits pour tous toute l'année !!!! (je développerai si on me demande des explications…)

JPB

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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