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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 14:48

benitez.jpg M.Benitez, le légionnaire. Le coupable ?

 

 

L'été tardait à venir. Voici la canicule !

 

L'ennui, la morosité régnaient. Voici le fait divers inattendu !

 

Le feuilleton de l'été va devenir le roman policier de l'année !

 

Déjà, avec les "disparues de la gare" (de Perpignan, encore, centre du monde des faits divers), la fiction s'empara de la réalité. Marion Poirson avait écrit deux brillants polars qui se nourrissaient de ces drames (éditions Trabucaire, "seria negra"). On ne doute pas que plusieurs romanciers d'ici, et d'ailleurs, préparent déjà un roman pour la fin de l'année...ou du moins à la fin de cette énigme plutôt glauque...

 

Le fait divers fait le bonheur des médias et de la presse en particulier : deux pages par jour et la "cover" dans le quotidien des P.O. Même "Le Monde", à la réputation de sérieux, a envoyé un journaliste sur place et rend compte de l'affaire... Il s'agit d'analyser des crimes qui sont peut-être les révélateurs d'une société en crise...

 

Où sont les valeurs de l'armée, d'un légionnaire, chef de l'information à la caserne, décrit comme bénévole dans la ville et s'intéressant aux affaires sociales..? Il a eu des maîtresses et se serait débarrassé de son épouse, de sa fille, de son amie brésilienne de Nîmes..?

 

L'argent est-il le plus fort puisque l'élection de Miss Roussillon n'est pas annulée et aura lieu dimanche, malgré la disparition de la jolie Allisson, qui était candidat pour le prix de la beauté locale..?

 

Ce fait divers mêle crimes, disparitions, concours de beauté, adultère, maîtresses exotiques (Brésil, Espagne), contexte militaire, dans une ville atteinte par le chômage, le malaise des commerçants, l'endettement (L'Archipel), la non-venue du TGV, la délinquance, l'ancienne altercation dramatique entre les communautés gitane et maghrébine...

 

Les lecteurs de Paris-Match et de Voici aiment cette littérature, et les autres aussi, qui lisent Le Monde... La littérature se nourrit de ces faits mesquins du quotidiens...N'est-ce pas M.Flaubert...? (relire Mme Bovary). 

 

Qui en sort grandi..? On se demande...

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 12:54

images-copie-12.jpeg Pierre Bayle, théologien, philosophe fin 17°, début 18°, précurseur des Encyclopédistes.

 

Carla-Bayle, plateau fortifié, crête d'une montagne modeste, mais avec vue sur la chaîne des Pyrénées, devenu village artiste, musée à ciel ouvert, troué de galeries d'artistes plus ou moins doués...

 

 Vilage huguenot de l'ancienne Navarre. Le grand philosophe est né dans la grand-rue; sa maison natale est devenue musée municipal en s'agrandissant avec quelques pièces voisines.

 

La gardienne, sympathique, cultivée, est anglaise; elle a lu la grosse bio de P.Bayle -enfin, presque- mais elle a un air triste, résigné  : l'oeuvre est difficile, les gens préfèrent déambuler sur les remparts que s'instruire, les galeries fleurissent : mode et appât du gain, souvent c'est du copié-collé (une expo qui ressemble à du Dufy, à l'entrée !)..et Fabius le bouffi (ou Fabi le Boufius) qui vend ses maisons, mais il lui reste une fermette...Mais on s'en moque, si c'est pour les dettes de son fils ou parce qu'il est assailli par les touristes...

 

 

On ne s'intéresse qu'à P.Bayle : "Jamais amant volage n'a plus souvent changé de maîtresse que j'ai varié mes lecteurs."

Ou, comme Montaigne et l'écriture vagabonde : "Je ne sais où le hasard conduira ma plume..."

 

 

 

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 17:02

   Après l'orage, le soleil des tournessols sur la cité fortifiée de Carla-Bayle. Pays protestant, rompu par les dragonnades cathos au 17 ème siècle.


Je ne suis pas venu pour voir Fabius; il vient peu ici, il vend d'ailleurs ses belles maisons de la grand-rue...

Suis venu pour le philosophe Pierre Bayle, l'Ariégeois exilé durant toute sa vie : Suisse, Hollande, Paris, Rouen...enterré à Amsterdam...


Il annonce l'Encyclopédie de Diderot, l'esprit de tolérance de Voltaire : "L'incertitude de la morale et des religions sont le fondement de la tolérance."

 

(à suivre)

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 20:12

christiania.jpeg    Christiania la hippie

 


    Depuis quarante-trois ans, la communauté danoise demeure, pour les utopiste en quête d'idéal et de cité radieuse, un symbole. Celui d'un collectif issu des années 1960; en effet, le  26 septembre 1971, un groupe de hippies fonde la ville libre de Christiania, après s'être emparé de la caserne de Bâdmansstraede.

 

Ce n'est qu'en 1989, après une longue lutte que le parlement danois légalise l'occupation et exempte la communauté des règlements sur la protection du patrimoine et de l'environnement.

 

La cité libre est autogérée depuis quatre décennies par ses habitants. Ce quartier de Copenhague, situé à l'est de la capitale, est composé de quelques rues synonymes de liberté et, en particulier de consommer du haschisch.

 

La communauté comprend neuf cents habitants, environ, et ne se renouvelle pas beaucoup; la moitié des habitants ont entre 30 et 49 ans; malgré les 150 enfants dénombrés (1), il y a peu de jeunes et quasiment pas de personnes âgées; en outre le collectif compte une majorité d'hommes : "Sur le plan démographique, Christiania est un quartier de quadras."

Pour vivre dans cette cité, chaque adulte paie 250 euros par mois, tout compris : électricité, chauffage, impôt foncier, crèche, frais collectifs... "On peut donc vivre à Christiania sans être riche." (Hans Drachmann)

 

(1) enquête de 2004 - article de "Courrier international" n°705 du 6 mai 2004.

 

 

*Historique de ce long conflit : En 1969, l'armée danoise abandonne une caserne 22 hectares, à moins d'un kilomètre du Parlement, au centre de Copenhague.

 

Octobre 1971 : un article d'un magazine alternatif appelle à l'occupation des lieux. Les squatters se retrouvent vite près d'un millier (mais deux hommes pour une femme...)

 

1973 : Le gouvernement social-démocrate accepte de ne pas faire jouer son droit de propriété pendant trois ans et reconnaît à C. le statut d' "expérience sociale".

 

1975/76 : Résolution du Parlement exigeant l'évacuation  des lieux; devant le soutien massif à la communauté, le gouvernement recule et la municipalité adopte un plan de solution progressive étalée jusqu'en septembre 1976.

 

1977 : rassemblement à Christiania de tous les groupes de quartiers, communautés d'action, etc, d'Europe. Le collectif demeure sur place.

 

1979 : Les habitants de la communautés excluent définitivement junkies et dealers d'héroïne.

 

1989 : Le parc est légalisé; faute de place et malgré la construction de quelques maisons individuelles, Christiania n'a pas dépassé le millier d'habitants.

 

2006 : L'utopie de la "ville libre" a vécu, rattrapée par la pression immobilière dans la capitale danoise. Les habitants de ce quartier ont accepté, la mort dans l'âme, un plan de rénovation.

 
Après deux ans et demi dâpres négociations avec les pouvoirs publics, les Christianites nont pas eu dautre alternative que daccepter, fin mars, un plan qui ouvre la voie à la normalisation. Le gouvernement prévoirait la construction de 300 logements. Les anciennes casernes converties en appartements seraient rénovées mais les habitations en bois construites par les squatteurs sur les anciens remparts de la ville détruites.

Au-delà de Christiania, le gouvernement œuvre à la normalisation de tout Copenhague et de tout le Danemark. Le pays est en train de devenir extrêmement homogène, on ne supporte aucune différence

 

2011 : Les actions Christiania ont un large succès : en deux jours, les habitants de l'enclave, située en plein coeur de Copenhague, ont réussi à collecter plus de 250 000 euros; les donations affluent sur internet; la survie du dernier grand squat d'Europe, qui fête ses 40 ans (septembre 2011), est assurée ! Ils avaient le choix entre partir ou racheter l'enclave...

 

* sources et références : Libération : 14 décembre 1977 - 5 septembre 2000 - 4 juin 2002 -  22 novembre 2006 - 30 septembre 2011 -

 

----- Jean Iglesis : Complainte du Bourdigou

 

Hameau du Bourdigou en pays catalan,

Il y a bien longtemps, tu as été construit

Par des gens valeureux dont le nom est honni...

Chacun a su prouver, par l'œuvre, ses talents.

 

Plaisir des vacanciers, problème des puissants,

On a voulu tuer tout ce que tu étais :

Un paradis de bois, un village d'été

Mais tout ce qui fut fait se montra impuissant.

 

Tu fus même accusé d'être non hygiénique ;

On disait "bord d'égouts" en énonçant ton nom

Mais ceux qui y vivaient se moquaient d'un surnom

Qui n'était mérité par ce lieu édénique.

 

Le feu a consumé le bois de ta jeunesse.

Il a, dit-on, été créé par accident,

Illuminant le ciel d'un espoir finissant...

Mais tout fut reconstruit comme dans la Genèse.

 

Hameau de cabanons, on veut te transformer

En ville de béton hostile et onéreuse.

Qu'ils tuent tes aloès, cité calme et heureuse,

Ton souvenir en nous luira à tout jamais..

 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 12:14

tc.jpg  * Les auteurs se trouveront au stand de la librairie Diderot (de Nîmes), à l'entrée à droite. A samedi je vous retrouve pour discuter et dédicacer (Bocal du Tech, en allant vers Argelès)

 

 

Le 28 et 29 juin, au Bocal du Tech, fête du journal hebdomadaire Le Travailleur Catalan . Le plus grand rassemblement festif, culturel, populaire, politique, du début de l'été dans le département. Deux jours de fête et de débats, de convivialité et de fraternité, 15€ pour les deux jours (à condition de prendre l'entrée avant la fête auprès des militants communistes de votre connaissance).

   Avec Superbus, Sergent Garcia, le Grupo Compay Segundo, L'armée des Maures, et des dizaines d'autres groupes et artistes du département et de la région. Près de 50 associations y tiennent un stand, course à pied, écrivains et auteurs et une partie politique trés dense. En effet, le samedi 29 juin à 14H00, juste après le grand repas, auquel il convient de s'inscrire (0468356364) pour être en bonne place devant le débat qui aura lieu entre trois sénateurs de Gauche, Eliane Assassi, Sénatrice, présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen, Christian Bourquin, Sénateur PS et président de la région Languedoc-Roussillon et Jean Vincent Placé, Sénateur Europe Ecologie Les Verts. Ensuite toujours le samedi, Jean Luc Mélenchon et Eliane Assassi rencontreront dans la fête des délégations de salariés en lutte et tiendront meeting. 

* communiqué de Nicolas Garcia (pas de Sergent G...)

 

* **Tourisme noir

 

 

220px-VOA_Markosian_-_Chernobyl02.jpg

Il est possible de visiter la ville abandonnée de Pripiat située à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl (au fond), en Ukraine.

Le tourisme noir (ou Dark tourism en anglais), appelé aussi « tourisme sombre », est une forme de tourisme qui consiste à visiter des endroits qui sont associés à la mort, à la souffrance, aux catastrophes. Il est généralement en lien avec l'histoire locale du pays1, cela peut se représenter par les vestiges d'une catastrophe naturelle, de la visite d'un camp de concentration4 ou encore d'un mémorial, ici en lien avec le tourisme de mémoire. Ce tourisme morbide, on peut le trouver aussi pour un fait divers.

Par les sujets de cette forme de tourisme, on peut parfois parler de « tourisme mémoriel », ou de « tourisme macabre » (disaster marketing) ou « tourisme-réalité » pour désigner cette pratique et ses dérives voyeuristes. Quand à la dimension éthique s'ajoutent des risques juridiques ou sanitaires, on peut parler de « tourisme extrême », concept qui évoque l'ensemble des pratiques qui apparaissent habituellement antagonistes avec les motivations du tourisme classique.

  • Les lieux liés à des massacres, des crimes contre l'humanité, comme les camps de concentration et d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale (par exemple celui d'Auschwitz-Birkenau en Pologne, visité tous les ans par un million de visiteurs), les ruines du village-martyr français d'Oradour-sur-Glane, dont la population été assassinée par les Allemands le 10 juin 1944, et son centre de mémoire, ou encore le Murambi Genocide Memorial Centre, relatif au Génocide au Rwanda.
  • Les lieux associés à des catastrophes industrielles et technologiques, notamment liées à l'industrie nucléaire, comme la ville de Pripiat, en Ukraine, abandonnée après la catastrophe de Tchernobyl9.
  • Les lieux marqués par des actes terroristes de grande ampleur, tels Ground zero à New York, site des attaques du 11 septembre.
  • Les lieux où se sont déroulés des faits divers médiatisés, atypiques pour des raisons diverses. Il peut s'agir de lieux de naufrage, comme avec l'épave du Costa Concordia, ou de lieux de meurtres ou agressions.
  • Les lieux particulièrement touchés par des catastrophes naturelles spectaculaires, ayant engendré de lourdes pertes humaines, comme en Indonésie, les flancs du Merapi après son éruption de 2010 et le volcan de boue de Sidoarjo13.
  • Les lieux où se sont déroulés des épisodes historiques souvent vecteurs de remords, voire de honte dans l'histoire du pays, comme le lieu historique national du Canada de la Grosse-Île, lieu d'internement et de quarantaine de migrants, irlandais notamment, ou des épisodes évocateurs d'échecs et de désillusions, comme les villes fantômes abandonnées après une déconvenue minière.
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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 11:51

 

images-copie-6.jpeg Pedro SOLER 

* Palau del Vidre : 22, 28, 29 juin - 4,5 et 6 juillet : Festival de musique et de poésie - Pedro SOLER : 

 

  • Le 28, avec Pedro Soler, guitare et la voix de Benat Achiary : poèmes de Machado, Cheng, St-Jean de Lacroix et d'anonymes (à 21 heures)

 

- avec Gaspar Claus, le 30 juin 2013, au Mas Baux, voie des coteuax, Canet en Roussillon (sortie 4 en venant de Perpignan) réserver au 04 68 80 25 04 - 06 83 72 47 93.(à 18 h) -

---

 

 

bonnel-juin-0102.JPG (C) J.P.Bonnel

Langues régionales :

    

Per un futur que també serà nostre

Des que Catalunya ha començat el seu camí cap a la independència, molts ciutadans de la Catalunya Nord mirem cap al sud amb admiració. Malgrat la frontera que ens separa de nosaltres mateixos des de fa tres segles i mig, malgrat tants esdeveniments històrics que ens han portat sovint per camins diferents, la percepció de formar una unitat com a mínim cultural i lingüística mai no ha desaparegut. Per això, ara, seguim amb una atenció apassionada el procés de Catalunya cap a la plena sobirania....  adhereix

24 entitats promouen i donen suport al Manifest dels 1659:

Aire Nou de Bao, ARA, Arrels, Assemblea Nord Catalana, El Casal de Perpinyà, el Casal del Conflent, el Centre Cultural Català del Vallespir, la Colla Sardanista de la Costa Vermella, el Col·lectiu Oliba, el Col·lectiu de Professors de Català per a Adults,  el Cor Solstici, Enraonem, El Foment 11 de Setembre, Òmnium Cultural Catalunya del Nord, Vilaweb Catalunya Nord, Els Amics Cebrianencs, Motards Independentistes, els Amics de Prada, Ass Els Catalans de Sant Martin, Escola de Català de Ceret, la CAL, Els Angelets del Vallespir, Llamp te Frigui, el Casal d'Arrià, Flama dels Països Catalan.

 

 

Un basc escriu al President de la República Francesa

 

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le ministre de l’Intérieur,

Monsieur le ministre de l’Education nationale, Madame la ministre de la culture,

Mesdames, Messieurs les parlementaires.

 

Bayonne, le 22 juin 2013

Seaska est la fédération des ikastola, écoles associatives immersives laïques en langue basque qui scolarise plus de 3000 élèves. Créée en 1969, la fédération regroupe aujourd’hui 30 écoles de la maternelle au BAC. Elles sont sous contrat d’association depuis 1994. Compte tenu du rôle indéniable dans la transmission du patrimoine linguistique de leur territoire, les collectivités locales ont toujours aidé les ikastola dans ce combat commun pour la survie de la langue basque. De 1969 à 1994, les collectivités ont hébergé, logé gratuitement, construit des bâtiments sur fonds publics pour abriter les enfants scolarisés en euskara (langue basque). Lorsqu’en 1994, les écoles immersives n’ont pas eu d’autres choix que de rentrer dans le cadre juridique du contrat d’association, cette pratique a perduré jusqu’à aujourd’hui. Désormais, victime collatérale d’intérêts politiciens locaux qui n’ont rien à voir avec la langue et les ikastola, cette pratique doit faire face à la loi, implacable, injuste. Monsieur le Sous-préfet de Bayonne n’a pas trouvé d’autre voie que celle de rejeter un usage local vieux de 44 ans sans mesurer les dégâts d’une telle décision pour la politique linguistique. Cet accord tacite désormais rompu, nous n’avons plus de solution légale. Monsieur le président, Mesdames, Messieurs quelles sont les solutions ?

 

La première, la plus juste à nos yeux serait de reconnaître le travail spécifique que font les écoles associatives immersives pour les langues bretonne, occitane, catalane, alsacienne ou basque, en créant un corpus législatif qui permettrait de promouvoir un tel enseignement dans l’esprit d’un partenariat « public-privé », -nous nous dirions plutôt « public-associatif»- esprit qui est d’ailleurs présent dans les conventions que nous avons signées avec les recteurs d’Académies. La seconde serait de régler cette simple question du logement, par l’ajout d’une possibilité de construction au titre patrimonial des langues régionales de l’article 75-1 de la constitution et sur la base du volontariat des collectivités territoriales. La dernière qui ne satisferait personne, encore moins le corps préfectoral, serait de continuer dans la voie qui a été prise jusqu’à présent… recommencer à fermer les yeux jusqu’à la prochaine fois… En alimentant le lit des tensions et des crispations. Monsieur le Président, vous qui avez eu le plaisir de venir il y a quelques mois aux fêtes de Bayonne et à la Pastorale Souletine de Larrau, vous ne connaissez certainement pas le sens de l’expression « Hitza Hitz ».

 

En basque cela veut dire que l’on doit respecter la parole donnée. Vous avez promis la ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires, en sachant que cela induisait une modification de la Constitution et une loi pour nos langues. Alors nous vous demandons de tenir votre engagement, votre promesse de campagne. Monsieur le président comment peut-on défendre l’exception culturelle Française face à la mondialisation et aux directives européennes, tout en niant les langues et cultures dites régionales, qui sont les exceptions culturelles du patrimoine universel ?

 

Paxkal Indo, Président de Seaska, Président du réseau Eskolim (ABCM, Bressola, Calandreta, Diwan, Seaska) Nere Pentzea – 64250 KANBO

 

 

 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 20:39

Exposition "Mémoire" :

**maternite-d-elne.jpg  LES PROJETS DE D.A.M.E.

 

Objet : réunir les descendants et amis de la Maternité Suisse d'Elne 

Coordonnées : 04 68 22 02 94

 

Bureau / Membres : 

Président : Mme. Célia CARRÉ 

Vice Président : Mme. Esther FUMAT 

Tsorier : Mme. Christiane SUBIRATS 

Secrétaire : Mme. CHARPENTIER 

 

Lassociation des Descendants et Amis de la Maternité dElne vient de se réunir en assemblée générale. Ils ont présenté leurs projets pour 2010/2011 

 

- recenser les enfants nés à la maternité suisse dElne

 

- communiquer par le biais dinternet

 

- chercher des subventions auprès des organismes tels que la Fondation de France, les Fonds Européens et les Fondations Mac Donald

 

- se rapprocher des Amis dIllibéris pour des projets en commun.

 

Après lélection du nouveau bureau, à midi, tous les participants se sont retrouvés autour dune paëlla géante.

 

Ils se sont ensuite rendus à la maternité vêtus de leur nouveau T-shirts disponibles à la vente auprès de leur trésorière. Journée remplie démotion pour tous les participants.

 

Composition du bureau :

 

-présidente : Célia Carre -vice-présidente : Esther Fumat

 

-secrétaire : Christiana Charpentier

 

-trésorière : Christiane Subirats

 

-technique information : Roberto Albalat

 

 Conseil dadministration : S.Barba, P.Manzanares, P.Cruzado, M-T Garrido, Irène Suné.

 

** Adèle Bergé, installation autour du campd de Rivesaltes, à Argelès (voir "le site catalan". images-copie-5.jpeg  

 

*** Jacques Maso arrêté et torturé par la 

empty.gif Jacques Maso arrêté et torturé par la Gestapo

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Une plainte déposée en 1944 contre la Gestapo toujours pas résolue

 

Faisant parti d'un réseau allié pendant la 2nde Guerre mondiale, Jacques Maso arrêté et torturé par la Gestapo a découvert en rentrant chez lui que l'occupant avait en plus pillé sa maison. Il a donc déposé plainte le jour même puis attaqué l'Etat français et allemand.

 

Regardez la vidéo :

 

http://videos.tf1.fr/video/news/france/0,,3671960,00-plainte-deposee-1944-contre-gestapo-toujours-resolue-.html

 

 

Sources : tf1.fr

 

 

 

 

 

 

 

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 08:57

Nicolas Lebourg

 


Nicolas Lebourg

   Historien, spécialiste des extrêmes droites (Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes). En 2012, j'ai publié "Mort aux bolchos. Un siècle d’affiches anticommunistes" (Les Échappés) et avec Joseph Beauregard "Dans l’ombre des Le Pen. Une histoire des numéros 2 du FN" (Nouveau Monde) et "François Duprat, l’homme qui inventa le Front National" (Denoël). - "Les racines intellectuelles du lepénisme version marine" , 21 novembre 2011. - "La gauche et l’anti-lepénisme : clichés et vérités" , 30 novembre 2011. - "Front National : le parti de la révolution française ?" , 12 décembre 2011. - "Le Fn, Israël… et la France" ,15 décembre 2011. - "Marine Le Pen une bonne année populiste" , 4 janvier 2012. - "Marine Le Pen, le FN et le monde ouvrier : une histoire tumultueuse" , 18 janvier 2012. - "Comment Marine Le Pen manie les masses" , 30 janvier 2012. - "Marine Le Pen est-elle d’extrême droite ?" , 8 février 2012.


 

J'avais décidé d'écrire aujourd'hui un article sur "Perpignan vu par le Nouvel Obs" (enquête plus fouillée que celle, il y a quelques mois, par L'Express et positive : on ne connaît pas notre bonheur de vivre à "Perpi la Catalane" !!!) Cependant l'actualité bouscule les projets des écrivailleurs et blogueurs de province : la mort d'un jeune militant d'extrême-gauche mérite mieux !

 

On peut s'interroger : crime ou lutte qui a mal fini ? Intention de tuer de la part des 4 fascistes ? On ne sait pas, mais on ne doute pas de leur désir de casser et de tuer des "Rouges"... Du côté de ceux-ci, il y eut insultes, volonté d'en découdre, de se battre 4 contre 4... Une mauvise chute contre un poteau et c'est la mort... 

 

Je mets à la fin de cet article le point de vue de R-Marc Jenar, accusant les attitudes des partis traditionnels de droite et de gauche.

 

Est-ce la "crise" entretenue par la finance, le marché, le libéralisme tentant de s'adapter à la nouvelle conjoncture, entraînant misère et chômage, qui serait une cause plus profonde..? Sommes-nous revenus à une situation à la 1929, préfigurant des révoltes, la montée des extrémistes et le danger fasciste..? Les hommes au pouvoir ont une grave responsabilité : sont-ils aveugles face au danger rampant..?

 

Nicolas Lebourg, spécialiste de l'extrême-droite, prof à l'université de Perpignan, était hier (à la galerie "à centmètresducentredumonde de Vicente Madramani, l'hôte si amical), dans la chaude actualité en analysant l'identité du FN et des autres composantes extrémistes droitières. Un peu fatigué par sa rude journée : appels téléphoniques, entretiens sur France-inter, France-culture...articles dans la presse (ce jeudi, dans L'Humanité), Nicolas a tenu la distance et répondu aux questions d'un public, modeste, mais motivé.

 

L'historien nous remit en mémoire le compromis nationaliste de 1934, la création, en 1972, du FN, à partir du mouvement "ordre nouveau" et son positionnement fasciste (un de ses dirigeants, Dominique Wener, vient de se suicider à Notre-Dame). 

N. Lebourg évoqua aussi les dissolutions des groupuscules et leur manque de pertinence : en 1936, 39, 68; en 73, ordre nouveau effacé mais renaissant sous d'autres formes; en 2002, Unité radicale balayée, mais sans toucher aux structures de cette organisation fasciste...

Nicolas analysa aussi la "génération identitaire" qui s'est révélée dans les manifs contre le mariage pour tous, médiatisée en investissant le toit du local du PS à Paris.

 

L'avancée du FN est inquiétante, face aux échecs et "affaires" de la droite (UMP); en outre "le libéralisme n'a pas bonne presse en France", "Le libéralisme, en France, ne sait pas se vendre", selon les bonnes formules de N. Lebourg, qui manie bien l'humour.

 

Il manie aussi le cynisme, il semble détaché des situations dramatiques et des personnages peu sympathiques dont il parle : plus qu' un "spectateur engagé", c'est un scientifique, un historien qui ne regarde pas depuis la mêlée, mais depuis son un mètre quatre-vingt. Il se qualifie lui-même d'entomologiste : il est vrai que les animaux qui nous gouvernent (mais nous ne nous laisserons pas faire!) sont de drôles d'oiseaux, pardon...d'insectes ! 

 

Avec Nicolas, on a compris que depuis 1973, et la "grande globalisation", les sociologies ont changé : le tissu associatif, syndical, se liquéfie; les citoyens n'ont plus de sentiments et de projets communs. Domine une inquiétante crispation identitaire et un manque évident de repères.

 

    A partir de là règnent cette aberration et ce préjugé, source de crimes présents et à venir : le coupable, l'ennemi, c'est l'Arabe musulman; le FN a capté  cette idée depuis longtemps et l'a propagé dans les partis classiques et la tête des gens à la réflexion rapide et superficielle...

 

Je reviendrai sur ces problèmes en m'abreuvant encore des paroles et des écrits de sacré Nicolas ! Merci pour cette intervention "à chaud", l'historien, qui veut pourtant garder la tête "froide"; cependant, devenu "journaliste", sollicité par les médias pressés, "l'historien de l'instant" ne va-t-il pas prendre le dessus sur l'analyste qui a besoin de distance et de temps..?   (J.P.Bonnel)

 

 

 

 

06 juin2013

Assassinat d’un antifasciste : La haine de tout ce qui est différent, fortement  encouragée par le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble et pendant sa campagne électorale, la banalisation du FN par les médias toxiques, la violence verbale et physique des adversaires en tous genres du mariage pour tous, l’indifférence du PS face à cette montée des périls tout au long des années écoulées  et en particulier lors des élections de 2012 expliquent le drame dont Clément Méric est aujourd’hui la victime.

Les rafles d’immigrés commises sous Hortefeux/Guéant/Valls, les expulsions barbares de Roms décidées par les mêmes accréditent le racisme et la violence et ouvrent la voie à la résurgence du fascisme  en France.

En visite à Paris, j’étais place St-Michel avec la foule des démocrates pour rendre hommage à cette victime du combat antifasciste, exprimer notre émotion et notre indignation collectives et  dénoncer les nouvelles ligues fascistes.

No pasaran!    

 

 (texte de Raoul-Marc Jennar, publié dans son blog, en le remerciant pour cette publication)

 

 

  * commentaire : "No passaran", oui, OK, mais hélas, attention, ils sont déjà passé, et à plusieurs reprises ! La gauche divisée n'a jamais pu arrêter la peste brune...

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 10:22

Ben--Nice.JPG (C) BEN et Musée d'art moderne de Nice.

 

     Le journal, daté du 28 mai 2013, relate la présence de nombreux étudiants (en sociologie, et droit, surtout) inscrits à l'université de Perpignan, pour simplement toucher une bourse. Ils rendent copie blanche lors des examens, mais comme ils doivent rester une heure dans la salle, ils s'ennuient et font du bruit (échanges avec des portables). Ces faux étudiants gagent ainsi une bourse de 470 euros sans rien faire : "Nous, direct, on signe et on s'en va. Ici, on est payés à ne rien foutre." 

 

   Cet étudiant qui témoigne a raison : il profite du système et d'un gouvernement qui occulte ainsi un grand nombre de chômeurs... Assister les jeunes, leur donner l'occasion de faire des combines ou de travailler au noir :"On a la bourse, on travaille de partout au noir, on s'en tire avec 1500 euros faciles !", explique un autre faux étudiant en un style délicat...

 

Pourquoi se forcer, étudier..? Pendant ce temps, une caissière de supermarché, une femme de ménage, un ouvrier à la chaîne gagne une misère, mais a conservé tout son honneur. Il a l'impression d'être inséré dans la société, pendant que les jeunes décrits dans "Le Monde" restent à la marge, mais pas honteux, semble-t-il... 

 

   Quand va-t-on retrouver quelques valeurs ? Quand le pouvoir en place, les politiques et les financiers montreront-ils l'exemple ! Quand le luxe effréné (Cannes, vie des stars, des grands chefs d'entreprises nationales ou pas, des marchands d'armes ou de drogue, ou de prostituées...) ne sera plus accepté dans un monde de pauvres et de malheureux...

 

Le journaliste a demandé les points de vue du Président Fabrice Lorente, de Aude Harlé, la directrice du département de sociologie, de Nicolas Marty et Yves Picod, doyens des lettres et droit. jean-jacob.jpeg Jean Jacob, prof de Sciences-Po à Perpignan.

 

Pour finir sur une note positive, on préfère la proposition de l'ami Jean Jacob, professeur de Sciences politiques et auteurs de nombreux livres passionnants (sur l'écologie, Edgar Morin, la politique...) : ouvrir le RSA aux jeunes, solution susceptible d'assainir la situation et de ne pas pousser ces jeunes à truander en un lieu qui doit être consacré à la culture et à la formation...

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 10:12

 

images-1-copie-15.jpeg H. Arendt et son éternelle cigarette, omniprésente dans le film de M.Von Trotta.

 

Le film ne s'intéresse -avec quelques retours en arrière sur Hannah étudiante et amoureuse de Heidegger- qu'à l'époque où, résidant à New York, la philosophe va assister au procès Eichmann de 1961, pour le NewYorker. Ses articles seront ensuite repris en volume sous le titre "Eichmann à Jérusalem", paru en 1963, et en français en 1966, avec comme sous-titre "Rapport sur la banalité du mal".

 

Elle adresse des objections à ce procès : criminel jugé en vertu d'une loi rétroactive par un tribunal de vainqueurs; l'accusation inculpait Eichmannn de crimes "contre le peuple juif" et non "contre l'humanité": "seul un tribunal international convenait pour juger ce genre de crime", écrit-elle dans l'épilogue de son gros rapport (édition folio histoire, page 443)

Arendt accuse Israël et Ben Gourion de faire de ce procès un spectacle et de la propagande...

 

Ce qui choquera surtout c'est qu'une juive accuse les responsables d'associations juives en Allemagne d'avoir été complices des nazis et d'avoir participé à la déportation de leurs compatriotes.

Ainsi, on s'étonne du peu de révolte et de résistance de la part des juifs sous Hitler, à l'exception de quelques mouvements venant de jeunes et, bien sûr, de la résistance du ghetto de Varsovie. La situation, exceptionnelle, l'organisation totalitaire du régime nazi en étaient-ils les causes ? On peut s'interroger encore sur l'acceptation de la "servitude volontaire" et relire La Boétie.

 

La même passivité se retrouve dans la hiérarchie nazie : Arendt nous montre des fonctionnaires ou soldats soumis et prêts à tous les crimes pour faire leur devoir, appliquant par là "l'impératif catégorique" de Kant ! La nation allemande est-elle rangée par ce mal interne, ce recours au chef, au surhomme (Hitler, Niestche, Wagner...), que l'exposition actuelle à Paris "De l'Allemagne" semble suggérer, provoquant ainsi des polémiques..?

 

Car ce qui a scandalisé le lecteur juif, c'est surtout le portrait que dresse H.A. de Eichmann : ce n'est pas un criminel, un responsable conscient de ses actes, mais un homme simple, "normal", banal, sans charisme, qui nous est montré. Il n'a pas de mobile, il ne s'intéresse qu'à son avancement : "il ne s'est jamais rendu compte de ce qu'il faisait" (page 494) !

 

 Ce n'est qu'un rouage dans la vaste machinerie fasciste ! Là se niche le mal et sa banalité : 'est "la pure absence de pensée"; il n'est pas stupide, mais reste à la surface des choses et ne parle que par clichés et lieux communs, répète les impératifs du devoir et de sa mission de fonctionnaire s'occupant des transports des juifs vers les camps; il ne voit pas les conséquences de ses décisions, il ne voit pas l'horreur de la "solution finale" !

 

On a pu accuser la SNCF (ses chefs et ses employés) d'avoir été complices de Hitler, en permettant les transports de juifs à travers la France de Pétain, en direction de l'Allemagne... Elle peut répondre qu'elle ne faisait qu'obéir... Il y eut cependan, l'extase et la possessiont la Ré sistance et même, chez les officiers nazis, des tentatives d'assassinat d'Hitler...

 

Arendt a été favorable au verdict: la peine de mort pour Eichmann, mais en lisant son livre, on pense qu'elle aurait pu être son meilleur avocat : la défense du "criminel" avançait l'argument du "bouc émissaire"; Arendt propose celui du "pauvre type", obéissant, chaînon inconscient d'une hiérarchie implacable...

 

Elle comprendrait à présent ces millions de "braves gens" qui votent, sans être racistes ou antisémites, pour le Front national, et qui feront un jour le succès de l'extrême droite (de la même façon que Hitler fut élu de façon démocratique) si la crise, la récession et l'obscénité du spectacle politique (affaires de sexe et d'argent de la part de nos dirigeants et chefs de partis) se poursuit dans le théâtre tragi-comique actuel...

 

* Lire aussi la biographie de H.A. par Julia Kristeva "Le génie féminin. 1." (folio essais)

 

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   Conférence sur le chamanisme : la transe, l'extase et la possession.

 

"Au fond de tous nos états mystiques, écrit Marcel Mauss, il y a des techniques du corps, des moyens biologiques d'entrer en contact avec Dieu".

 

 Du chamanisme et des états modifiés de la conscience, conférence-débat, proposée par l'Association Frontières et André Roger, psychanalyste, le vendredi 17 mai, 18h30, à Villelongue de la Salanque, salle Jean Pierre Frances, près de l'église.

 

Entrée libre

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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