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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 09:03
Black bloks - Expo "Passages" de Hélène PEYTAVI, librairie Torcatis, Perpignan -
Black bloks - Expo "Passages" de Hélène PEYTAVI, librairie Torcatis, Perpignan -

Black bloks - Expo "Passages" de Hélène PEYTAVI, librairie Torcatis, Perpignan -

1er Mai des Réformistes, des Radicaux, des Blackblok ou des Voyous ?

 

Je n'ai pas de réponse nette et définitive. Je ne peux révéler l'identité politique, les repères idéologiques de tous ces manifestants...

 

Cachés dans la masse des syndicats modérés ou "réformistes", tournant une fois l'an au joli mai ou plusieurs fois lors de grèves d'un jour...il faut bien arrêter une manif, une grève, une révolution... cachés, donc, et s'habillant soudain de noir, sortent les anars, les libertaires radicaux, les nihilistes, les blacks, comment les appeler..? Top de mots et un abus de langage de la part des commentateurs : D. Cohen qualifiant de "voyous" (sur la 5, à C'est à vous, hier) les révoltés, ce qui peu objectif de la part d'un journaliste !!

 

Le ministre de l'intérieur les appelle "les émeutiers", agglomérant les manifestants casseurs dans une nébuleuse vague et à réprimer...

 

Bien sûr, il y a aussi des délinquants, venus des banlieues pauvres et des périphéries marginales que les bobos et bourgeois du pouvoir ne veulent voir...

 

Mais ils ont mieux à faire qu'à voler quelques "Lacoste" sur les Champs : la drogue et la prostitution sont des commerces plus rentables...

 

Radicaux les Gilets et les noirs anars sont-ils des voyous ou des révolutionnaires...? à vous de juger ...

 

jpb

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 10:52
Le nouveau campus en coeur de ville - Campagne publicitaire de la fac de Perpignan
Le nouveau campus en coeur de ville - Campagne publicitaire de la fac de Perpignan
Le nouveau campus en coeur de ville - Campagne publicitaire de la fac de Perpignan
Le nouveau campus en coeur de ville - Campagne publicitaire de la fac de Perpignan

Le nouveau campus en coeur de ville - Campagne publicitaire de la fac de Perpignan

Le nouveau campus en coeur de ville : échec assuré ?

 

Après de nombreuses polémiques (étudiants fictifs - étudiants auxquels on donne des diplômes sans examens car ils paient : les Chinois - polémique avec l'ancienne présidente, section droit ...).

 

c'est en ce moment les accusations de harcèlement sexuel, voire de viols, au coeur de l'université "Via Domitia". C'est peut-être plus grave sur le nouveau campus installé à l'entrée du ghetto de St-Jacques, tout près de l'ancienne faculté du Moyen-âge...

 

L'idée de mixité, de faire venir des jeunes en centre-ville était excellente, mais il faut s'en donner les moyens : s'emparer de bâtiments proches (temple, maison des syndicats, théâtre), d'où les polémiques et les défigurations patrimoniales...

 

Surtout, les étudiants regrettent le campus, l'espace, le soleil; bien sût ils peuvent passer des heures en terrasse place de la République...Bientôt ils iront à la Fnac aux galeries Lafayette...mais pour l'instant c'est la méfiance, l'insécurité : des voitures embouties sur un parking proche, un professeur agressé, d'où l'alerte auprès de M.Le Préfet. Désormais des policiers, des vigiles, surveillent aux alentours...

 

La menace viendrait, non simplement d'une petite délinquance, mais de la colère de la population gitane, prête à descendre sur la fac de droit, en représailles aux destructions d'îlots dans le quartier...À quelques mois des Municipales, toutes ses affaires vont resurgir, sans oublier l'inénarrable enfermement d'un professeur d'économie, suite à la plainte du président d'université. M. Lorente est annoncé sur une liste de droite à Perpignan : il peut commencer à réviser ses fiches...

 

JPB

 

OCCITANIEPYRÉNÉES-ORIENTALESPERPIGNAN (FR3) :

Perpignan : un responsable étudiant de la fac de droit dénonce des cas de harcèlement sexuel. (mars 2019)

 

 

** Polémique : Ce qui a poussé Jacqueline Amiel-Donat à ouvrir les hostilités ? « Contrairement à ce qu’on pourrait croire en lisant l’entretien, le projet de relocaliser la fac de droit en centre-ville n’est pas sorti de la tête de Lorente, répond la prof agrégée de droit et ex-élue socialiste au conseil municipal. On parlait déjà de ce projet en 1989, lorsque Paul Alduy était maire de la ville ! »

Fabrice Lorente persiste et signe

De son côté, Fabrice Lorente reste sur sa position : « Jacqueline Amiel-Donat dit que c’est un vieux projet municipal et c’est vrai. Sauf que pour qu’il se concrétise, il a fallu que j’aille voir Jean-Marc Pujol et son équipe. Ce sont eux qui m’ont suivi quand j’ai voulu réinstaller en centre-ville la Fondation de l’université (qui soutient la recherche et l’enseignement supérieur grâce à l’appui de mécènes, NDLR). C’est le point de départ de tout. J’ai demandé à avoir le siège de la fondation en centre-ville, puis on a imaginé ensemble l’installation de la fac de droit sur le même site. Il y a ceux qui font et ceux qui critiquent, ceux qui auraient aimé avoir fait. »

Mais cette revendication de la (co) paternité du projet de campus en centre-ville n’est pas le seul reproche que Jacqueline Amiel-Donat adresse au président de l’université. Selon elle, depuis que ce dernier est en place, la fac de droit est devenue « la dernière roue du carrosse » : « De décembre à mars dernier, il n’y avait plus de chauffage dans les bâtiments F1 et F3. C’était dû à une panne de chaudière. Il fallait remplacer une pièce, qu’on ne parvenait soi-disant pas à se procurer. On a également eu une réduction drastique des heures d’enseignement. Pendant deux années de suite, on nous a demandé de réduire les heures d’enseignement pour faire des économies. Pour un cours semestriel de 37,30 heures, on est par exemple passé à 35 puis à 30 heures. » Des critiques que Fabrice Lorente écarte également d’un revers de la main.

 

***LES FAUX ÉTUDIANTS DE LA FAC DE PERPIGNAN (REPORTAGE DU QUOTIDIEN "LE MONDE") 

 

     Le journal, daté du 28 mai 2013, relate la présence de nombreux étudiants (en sociologie, et droit, surtout) inscrits à l'université de Perpignan, pour simplement toucher une bourse. Ils rendent copie blanche lors des examens, mais comme ils doivent rester une heure dans la salle, ils s'ennuient et font du bruit (échanges avec des portables). Ces faux étudiants gagent ainsi une bourse de 470 euros sans rien faire : "Nous, direct, on signe et on s'en va. Ici, on est payés à ne rien foutre." 

 

 

Institut Ramon Llull/ Newsletter # 95

AVRIL 2019 / PARIS, FRANCE

Paris

 

  BUREAU DE PARIS

 

PARIS,  16/04/2019

 

Imma Monsó en dialogue avec Florence Noiville, pour la Sant Jordi à Paris

 

À l’occasion de la journée du livre et de la rose, la Délégation du gouvernement de Catalogne en France et l’Institut Ramon Llull invitent l’écrivaine Imma Monsó, dont les éditions Jacqueline Chambon viennent de publier son quatrième roman traduit en français par Marie Vila Casas : L'Anniversaire. La rencontre sera animée par Florence Noiville, du Monde des livres. Les précédents romans de Monsó traduits en français sont : Un Sacré caractère (Jacqueline Chambon, 2014), La Femme pressée et Un Homme de parole (Robert Laffont, 2013 et 2016).

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VENISE,  11/05/2019

 

Le projet « Perdre la tête (Idoles) » conduit par Pedro Azara représente la Catalogne à la Biennale de Venise

 

Le pavillon catalan porté par l’institut Ramon Llull aux Eventi Collaterali de la biennale d’art contemporain de Venise accueille pour sa sixième édition une proposition transdisciplinaire avec les artistes Marcel Borràs, David Bestué et Albert García-Alzórriz, en collaboration avec la documentariste Dolors Magallón et sous la supervision de l’architecte et professeur d’Esthétique Pedro Azara. Ouverture le 11 mai aux Cantieri Navali.

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EL SOLER ET TUÏR,  09/04/2019

 

« Cinéma Libre à la Bibliothèque » réunit le film documentaire d'Occitanie, Catalogne et les Baléares

 

Cinéma Libre à la Bibliothèque est cycle de projections de films documentaires indépendants organisé par trois sociétés de production des trois territoires de l’Eurorégion Pyrénées Méditerranée : MagoProduction, APAIB (Association de Producteurs Audiovisuels des Îles Baléares) et Godo Films.  Après deux premières éditions en solitaire, les bibliothèques d’Occitanie et des Baléares s’unissent pour la première fois aux bibliothèques de la Catalogne, formant ainsi un réseau d’échange culturel dans l’eurorégion qui fait voyager gratuitement les spectateurs pour découvrir la vie dans les différents territoires à travers le cinéma. Avec le soutien de l’Institut Ramon Llull et de l’Eurorégion Pyrénées Méditerranée.

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MONDE,  24/04/2019

 

Ouverte la préinscription aux examens pour l'obtention des certificats internationaux de langue catalane

 

La période de préinscription aux épreuves pour l’obtention des certificats internationaux de langue catalane de l’Institut Ramon Llull (IRL) est ouverte entre le 1er mars et le 24 avril 2019. Le paiement des droits d’examen s’effectuera dans un deuxième temps entre le 26 avril et le 6 mai sur le siège électronique de l’IRL. Les épreuves auront lieu entre le 11 et le 25 mai et les résultats seront publiés en ligne sur le site de l’IRL dès le 27 septembre. Les personnes ayant passé l’examen avec succès pourront y télécharger leur diplôme. L’IRL est l’autorité de certification officielle pour les examens de catalan en tant que langue étrangère. Les niveaux reconnus, conformes au Cadre européen commun de référence pour les langues, sont au nombre de cinq.

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PARIS,  20/04/2019

 

Joan Rabascall expose à la Galérie Pascal Gabert à Paris

 

Pierre Restany le définit comme un « réaliste de la communication ». Sensible à la réalité capitaliste et médiatique de postguerre, l’artiste offre dans son oeuvre un fidèle, ironique et inquiétant miroir de la société occidentale. Son travail autour des médias fait parti de l’exposition Grand(s) Ecran(s) organisée par le galeriste Pascal Gabert et le directeur du centre d’art Villa Tamaris Robert Bonaccorsi.

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PARIS,  09/04/2019

 

La pianiste Alba Ventura en concert au Musée d'Orsay avec Tai Murray

 

Dans le cadre de l’exposition « Le modèle noir » au Musée d’Orsay, la pianiste Alba Ventura jouera de la main de la violoniste Tai Murray, avec Beethoven et William Grant Still dans le programme. 

 

Après son passage au 14e Festival international de musique de Wissembourg en août dernier, c’est l’occasion pour écouter de nouveau cette vertueuse interprète catalane au long parcours international.

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PARIS,  18/04/2019

 

Billets épuisés pour les deux concerts de « Els Amics de les Arts » à la péniche Antipode à Paris

 

Els Amics de les Arts est l'un des groupes incontournables de la scène musicale catalane. Son style, un mélange de pop-rock-folk aux réminiscences électroniques, est autant apprécié par le public que par la critique. Pendant le temps de création de son nouvel album, qui sortira en 2020, ils font une tournée en Europe pour retrouver le côté le plus intime du groupe, celui de ses débuts.

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NANTES,  23/04/2019

 

Le Casal Català de Nantes fête la Sant Jordi, journée du livre et de la rose

 

Dans le cadre de « Les Mardis de l’Angevinière » et à l’occasion de « la Sant Jordi », le Casal Català de Nantes, en collaboration avec le Centre Culturel Breton Yezhoù ha Sevenadur et l’Agence Culturelle Bretonne de Loire-Atlantique ACB44, avec la participation du Centre de ressources culturelles celtiques KDSK, et le soutien du Gouvernement de  la Catalogne, organise le 23 avril une conférence « La Catalogne. Son histoire, sa langue et sa culture ». La commémoration sera complétée le samedi 28 à la librairie Coiffard avec un programme autour de la littérature catalane.

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FONTENAY-SOUS-BOIS,  16/04/2019

 

Exposition en hommage au sculpteur Josep Subirà-Puig autour des éléments de son atelier à Fontenay-sous-Bois

 

L’exposition « La Obra », de Josep Subirà-Puig, rend hommage à toute une vie artistique consacrée par le succès international, mais passée pour l'essentiel loin de sa Catalogne natale. En 2015 la Fundació Vila Casas de Barcelone a organisé une exposition pour mettre en lumière l'œuvre de ce représentant de l'abstraction figurative qui a surtout travaillé le bois. Aujourd’hui, la Mairie de Fontenay-sous-Bois, la Direction des Affaires Culturelles et sa famille proposent une exposition autour des éléments de son atelier.

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 10:11
Sondage de L'Indépendant 3 avril 2019

Sondage de L'Indépendant 3 avril 2019

Perpignan la féminine

 

Les Perpignanais voudraient dégager le personnel politique local, mais aucune figure nouvelle, personnalité inédite, vierge, sans passé fait d'opportunisme, n'a émergé... Preuve que les pouvoirs en place s'accrochent à leur fauteuil boutéflikien et barrent la route à des jeunots désirant changer le politique.

 

Seul l'ambitieux Olivier Amiel, passant de la gauche aux Républicains est un simulacre de nouveauté : le concurrent du maire n'est pas un opposant frontal et bénéficie de la tolérance de M.Pujol. Au cas où celui-ci serait désavoué, non investi par LRM, faisant alliance avec Les Rép., désavoué aussi par les sondages...

Celui de l'Indép vient de montrer que J.Marc Pujol n'a de chance d'être réélu que si son adversaire R.Grau, ex-premier-adjoint décide de ne pas se présenter. Le candidat de LRM devrait laisser passer son tour : son audience est faible, et, malgré sa présence sur le terrain et sa connaissance du monde des entreprises, il ne perce pas...Il subit, c'est vrai, les conséquences des mésaventures de Macron. Le parti du président est pourtant en tête pour les Européennes...Mais à Perpignan, le contexte est différent.

 

Ainsi, S. Neuville, sans se présenter, sans programme, est déjà créditée de 13%, chiffre du mauvais candidat, J.Cresta, de 2014. Ségo fait le double des scores nationaux du PS (autour de 5/6 % pour un PS qui se camoufle derrière un intello !).

Ségo, connue, bonne candidate : si elle réussit à unifier la gauche (avec le PC, oui, mais avec les Verts, difficile et quasi impossible avec LA F I...), elle peut gagner. Elle doit dès demain discuter avec toute la gauche pour une union dès le 1er tour et sortir en seconde position pour avoir une chance. Elle devra ensuite discuter avec Clotilde Ripoull: si celle-ci est en tête, elle sera la candidate de toute la gauche, S.Neuville devenant 1ère adjointe...Dans le cas contraire, c'est Ségo qui deviendra maire et Clotilde 1ère adjointe.

Suivront Agnès Langevine et Françoise Fiter : un quatuor de femmes à la tête de la mairie de Perpi, du jamais vu !!

 

On peut rêver mais c'est possible...

 

On constate donc avec ce sondage, qui éclaire et peut susciter des stratégies, que le dégagisme n'est pas à l'ordre du jour ici. Que le paysage politique local ne change pas : immobilisme. Pas de candidature inattendue : gilet jaune, chanteur, second couteau...

On voit aussi,hélas, que les listes alternatives, citoyennes ou catalanistes (NOU.S), gitanes (de Lino Gimenez) ou radicales, n'ont aucun avenir dans une ville bourgeoise droitière, où habitent aussi beaucoup de pauvres et de marginaux, démotivés, écoeurés par le système politique.

 

Enfin, il apparaît que L. Aliot ne pourra pas être élu: il ne retrouve pas le pourcentage de 2014; il est gêné par des procès, par la liste concurrente d'un ancien colistier, il ne montre pas sa connaissance de la ville, où sa présence est en pointillé...

Même en se démarquant de son parti et de Marine, il n'arrive pas à ouvrir sa liste et à faire grandir son influence. Sa seule chance, c'est la bataille des droites.

En effet, si Pujol, Grau et Amiel se déchirent, tant la haine est sous-jacente, les électeurs iront voter pour L. Aliot...

 

JPB

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 08:07
Macron et l'armée : sa dernière cartouche : Militaires contre Gilets jaunes : c'est la guerre ! - Francs-Maçons du Midi - Le colloque international Antifranquisme et contreculture, à Barcelone -

Macron et l'armée : sa dernière cartouche.

Militaires contre Gilets jaunes : c'est la guerre ! 

 

Le péril jaune, huit mois que ça dure. Un théâtre à 18 actes, ça n'existe pas : une barbarie ! 

 

Faut donc les arrêter, ces Barbares, ces étrangers, ces créatures peintes en jaune ! Le génie de Macron a tout essayé : le dialogue avec le big débat, la répression avec les balles à blanc qui font du rouge, les dix milliards saupoudrés, c'est pas rien, mon capitaine ! Qui va payer..?

 

Désormais, la France, c'est la risée : la télé montre les Champs dévastés, la horde noire casser les lieux bourgeois, les délinquants voler le beau linge que les touristes allaient acheter...

 

On est dans de beaux draps ! Alors, l'ultime solution, comme initiée par un BenAllah, un révolver au poing, se gratifiant d'un selfie, c'est de convoquer l'armée pour protéger, pas les beaux magasins, pas les terrasses fouquettes, mais les lieux républicains.

 

Les militaires resteront-ils l'arme au pied, bougeront pas le petit orteil, si ces gilets jaunes révolutionnaires vont les provoquer, leur envoyer un pavé sur le béret..? Ils ne vont pas tirer, figés dans l'ordre d'être non-violents..? Un contresens pour des soldats !

 

On a peine à croire que les militaires ne seront que des sentinelles. On sait qu'ils s'énerveront : les casseurs, les révoltés, les émeutiers (terme du secrétaire d'Etat à la sécurité) n'attendent que ça, le réflexe violent face à la violence calculée...

 

L'armée, c'est l'ultime cartouche du président. Il a tort de la mobiliser, samedi prochain. La seule solution, ce n'est pas la guerre. C'est la concertation et une réponse sociale, politique aux demandes d'un peuple que l'on n'écoute pas. Les solutions : une réforme fiscale, la justice pour tous, le retour de l'ISF...Macron a déjà répondu non : la situation est bloquée.

Elle se débloquera au premier mort...

JPB

21/03/2019 : VOYAGE INDISCRET CHEZ LES FRANCS-MACONS DU MIDI

Jeudi 21 Mars à 17h30

Jacques MOLENAT présentera son ouvrage
VOYAGE INDISCRET CHEZ LES FRANCS-MACONS DU MIDI éd.Cairn

Débat animé par Nicolas Caudeville


La franc-maçonnerie connaît un essor exceptionnel dans le Midi de la France. Les hommes politiques, les patrons d'entreprises, les avocats, les policiers, les sportifs sont de plus en plus nombreux à passer sous le bandeau. De Toulouse à Nice via la Corse ce voyage inédit décrypte l'ampleur de l'adhésion de la nomenklatura régionale à cet ordre initiatique, lieu de réflexion et d'influence, réputé ouvrir sur les réseaux de pouvoir. Cette incursion dans la vie souterraine de la région est riche de révélations. Le meurtre à Benghazi d'un franc-maçon de Carcassonne patron d'une société militaire privée. L'instauration en 2007 d'un gouvernement maçonnique au Centre hospitalier universitaire de Montpellier, sous l'égide d'un dignitaire de la Grande Loge de France,. Le refus du Prince Albert de devenir le manitou des francs-maçons de Monaco , une fonction mirifique que lui offrait François Stifani, alors grand maître de la Grande Loge Nationale Française. La double fidélité du colonel Arnaud Beltrame assassiné par un islamiste à Trèbes (Aude), officier très estimé a la fois par ses frères de la Grande Loge de France à Rueil-Nanterre , et par les chanoines de l'abbaye traditionnaliste de Lagrasse dans les Corbières. L'auteur mène son récit avec acuité, sans vénération ni malveillance. Il montre que la franc-maçonnerie n'a plus d'ennemi organisé. Hier virulents chez les catholiques, les communistes et dans l'ultra-droite ses adversaires baissent la garde. Dans les loges le recrutement se fait hétéroclite. Les obédiences se déchirent, s'éparpillent. La réflexion s'enlise trop souvent dans la médiocrité . Evoquant d'anciennes traditions des frères préfèrent aujourd'hui prendre le large et s'engager sur des chemins buissonniers à leurs yeux plus stimulants. Comme force de proposition la franc maçonnerie décline. En coulisse pourtant, via de très discrètes fraternelles, plus que jamais les réseaux s'épanouissent.

- - -

Secretariat <secretariat.etudes-catalanes@listes.paris-sorbonne.fr>



Le colloque international « Barcelona 70's Antifranquisme et contreculture », organisé par le CRIMIC (Arts visuels & Etudes catalanes) se tiendra les 21, 22 et 23 mars. 

Il réunira des chercheurs autour des divers aspects de cette réalité multiple, tant sur le plan historique que littéraire (roman, théâtre, poésie) et artistique (photographie, cinéma, arts plastiques). Ces regards croisés permettront d'interroger de manière pluridisciplinaire la vie foisonnante de ces années de changements qui renouvelleront profondément l'imaginaire urbain de la capitale catalane.

Vous trouverez en pièce jointe le programme détaillé.

Le colloque se déroulera :

Le 21 mars en Sorbonne - entrée 54 rue Saint Jacques 75005 Paris
- de 9h à 17h - salle J636,  escalier G, 3ème étage.

Le 22 mars en Sorbonne - entrée 54 rue Saint Jacques 75005 Paris
- de 9h à 12h : salle des Actes,
- de 14h à 17h : salle J636, escalier G, 3ème étage.

Le 23 mars à la Maison de la recherche - 28, rue Serpente 75006 Paris
- de 9h à 16h Salle D323

Entrée libre sur inscription préalable avant le 17 mars 2019 pour les personnes extérieures à Sorbonne Université :
secretariat.etudes-catalanes@listes.paris-sorbonne.fr
ou téléphone : 01 42.77 65 69.

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 10:22
Expo assoc.Mosaïque, St-Jacques, Perpignan - Expo d'Alvaro Sànchez-Montanès, à Paris
Expo assoc.Mosaïque, St-Jacques, Perpignan - Expo d'Alvaro Sànchez-Montanès, à Paris

Expo assoc.Mosaïque, St-Jacques, Perpignan - Expo d'Alvaro Sànchez-Montanès, à Paris

                                                         

« Ne touchons pas à nos sapeurs-pompiers »

 

Je suis attaché aux sapeurs pompiers, professionnels et volontaires d’Argelès-sur-mer. Dans notre commune, leurs effectifs représentent un service public de 14 professionnels, auxquels s’ajoute une cinquantaine de volontaires, dont 11 femmes. Je salue ce collectif humain extrêmement dévoué, mobilisable à toute heure. Ses membres connaissent parfaitement le territoire, ses rues et ses chemins. Ils disposent d’une connaissance irremplaçable. Dans les Pyrénées-Orientales, on compte 2141 sapeurs-pompiers volontaires, qui s’ajoutent à 264 professionnels. Ils donnent de leur temps et de leur énergie pour sauver des vies, ils garantissent la protection de proximité en matière de santé, d’incendies, de danger. Leur investissement sauve des vies, protège la nature, évite le pire. Parfois, comme nous le savons particulièrement à Argelès-sur-Mer, ils donnent parfois leur vie dans l’accomplissement de leur mission.

 

Dans notre société, les sapeurs-pompiers sont hautement respectés, et ils doivent le rester. Combien de nos proches ont été confiés à leurs bons soins ? Combien de catastrophes environnementales ont été évitées lorsque le feu, menaçant nos forêts, a été circonscrit à temps ? Pourtant, le statut de ces acteurs valeureux de notre quotidien est menacé. En effet, le 21 février 2018, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a classé un sapeur-pompier volontaire belge, du nom de Rudy Matzak, parmi les travailleurs non bénévoles. Ce choix s’est aligné sur la Directive Européenne sur le Temps de Travail. Si ce texte est appliqué à la lettre, l’activité des sapeurs-pompiers volontaires, en astreinte ou en garde opérationnelle, sera rendue impossible. Ce corps non rémunéré ne pourra plus prêter main forte aux professionnels en quittant son poste de travail pour venir maîtriser un incendie, contenir une inondation, procéder à une évacuation d’urgence.

 

L’application de règles européennes, nécessaire à l’organisation générale de notre pays, ne doit pas comporter de conséquences négatives. Pour cela, je m’oppose à la disparition du du statut de nos sapeurs-pompiers sous l’effet d’une directive dévastatrice.

 

Nos sapeurs-pompiers volontaires, soldats du feu et protecteurs de nos existences, doivent continuer de pouvoir agir. J’adresse mon soutien sans failles à ces hommes et ces femmes pétris d’altruisme.

 

 Argelès-sur-Mer, 7 mars 2019


COMMUNIQUÉ DE PRESSE - PRISE DE POSITION

 

CONTACT PRESSE : Esteve Vaills · Collaborateur de cabinet

Mairie d’Argelès-sur-Mer

Allée Ferdinand Buisson, 66700 Argelès-sur-Mer

Tel. 04 68 95 34 62 · 06 76 55 12 53

e.vaills@mairie-argelessurmer.com

Salle omnisports : STOP AU GASPILLAGE !

 

Le 15 février le Maire de Perpignan invité de l’émission " Face à la presse" a confirmé la construction d’une salle omnisports au Vernet pour un coût de 20 millions d’euros.

La destination de cette salle et son utilité pour les Perpignanais restent encore difficilement compréhensibles: salle de sport pour professionnels ou pour clubs amateurs? salle de concerts ? salle de spectacles? Sa capacité, dans un premier temps de 2000 places, a également de quoi les laisser perplexes. 

Des objections s'imposent en effet devant ce projet:

- Sans club de basket professionnel, pas d'utilisation bi-mensuelle pour le rentabiliser. 

- Pour les associations et les clubs-amateurs de la ville, qui ont d'évidence d'autres besoins plus urgents, elle est surdimensionnée. . 

- Ce nouvel équipement, en centre-ville où rien n'est aménagé pour le sport au quotidien, ne permettra pas d’y accéder plus facilement. 

- Pour les spectacles, la capacité de cette nouvelle salle entre en concurrence avec des équipements déjà existants et de capacités d’accueil similaires, le Palais des Expositions et le Théâtre de l’Archipel. Ce nouvel outil ne permettra pas d’attirer d’autres catégories d’artistes ou d’événements dans la capitale catalane. 

- Le coût annuel de fonctionnement grèvera immanquablement les impôts de la ville. 

- Le parking de 500 places seulement ne pourra pas suffire en cas d’affluence et aucun plan de transport n’est prévu à ce jour. 

Beaucoup de questions se posent: n'y avait-il pas d’autres priorités? Pourquoi tant d’acharnement? Faire plaisir à quelques amis redevables ? Relancer l’ancien club de basket de l’adjointe municipale au sport? 

Les dernières explications face à la presse du maire Jean-Marc Pujol ont de quoi inquiéter : « Un tourneur et un contact à Canal+ m’ont affirmé que c’était la bonne dimension.» Espérons que son conseiller n'est pas le producteur du « Journal du Hard »…Nous conseillons à la municipalité d’être plus à l’écoute des Catalans et de leurs vrais besoins plutôt qu’aux « sachant parisiens » pour justifier et assouvir ses besoins d’égo-construction.

A ce jour, la seule réponse concrète que nous avons c’est que la note sera bien salée et devra être payée, comme toujours, par les contribuables!

Oui Au Pays Catalan dénonce ce gaspillage outrancier qui fera augmenter les impôts dans notre capitale et n’apportera rien de plus à nos concitoyens ! Nous travaillerons, dans les prochains mois à la construction d’un vrai projet remettant l’intérêt des Perpignanais au centre des décisions et des actions politiques.

 

Communiqué de presse - 04 Mars 2019.

Contact presse : press@ouiaupayscatalan.com

Oui au Pays Catalan - 22 Boulevard Aristide Briand 66000 Perpignan - Tel. 09 67 51 45 88

press@ouiaupayscatalan.com - www.ouiaupayscatalan.com - www.ouiaupayscatalan.tv

 

Lundi 11 mars 2019 à 18h30
au Théâtre de l'Étang

 

Les ouvrages d'art, les ponts

de l'antiquité à nos jours

 

par Bernard LOPEZ

 

 

 

Bernard Lopez

Désormais retraité, il a été chef de secteur en génie civil pour l’Aude et les Pyrénées-Orientales au sein d’une entreprise nationale du BTP. De ce fait, pendant quarante ans, il a participé à la construction de plus d’une centaine d’ouvrages d’art : murs de soutènement, canaux d’arrosages, réservoirs d’eau potable, stations d’épuration, ponts…

 

Et, plus récemment, il a été responsable de la réalisation du rond-point sur la RD 900 (Auchan), du pont sur la Têt (OA7, face à la clinique Saint-Pierre), des démolition et reconstruction du pont sur la Têt, au Soler...

 

Les ouvrages d'art, les ponts

de l'antiquité à nos jours.

 

Nous découvrirons l’évolution des ponts dans le temps depuis la réalisation des premières passerelles en bois, qui ne permettaient que le passage d’une seule personne, jusqu’aux ouvrages en béton armé avec les techniques de construction moderne. 

Nous passerons par les ouvrages en pierre de l’époque romaine, encore debout de nos jours, puis par les ponts de la période de la Renaissance et ceux de la période de la Révolution industrielle du XVIIIème siècle avec l’apparition des ouvrages métalliques et des ponts en maçonnerie. 

 

Trois vidéos, concernant la construction du nouveau pont sur le Tech, à Reynès, la démolition et reconstruction du pont sur la Têt, au Soler et la suppression du passage à niveau N°1, à Perpignan, quartier Saint Assiscle, illustreront notre propos.

 

 

 

C.E.P.S. en entrée libre et gratuite

Ce C.E.P.S. est parrainé par

 

 

Renseignements : www.rdvse.fr - rdvse@rdvse.fr - 06 72 80 39 86
Facebook : Les-rendez-vous-de-saint-esteve

Retrouvez toute la programmation de la saison 2 : 

14, 15 et 16 mars 2019
au Théâtre de l'Étang

 

 

"Le cinéma fantastique"

 

 

 

De tous les genres, le fantastique est peut-être celui qui est resté le plus fidèle aux origines foraines du cinéma. Georges Méliès en fut un pionnier (La Maison du diable, 1896).

Le cinéma expressionniste allemand constituera dès 1920, un laboratoire de recherches thématiques et surtout formelles (Le cabinet du Docteur Caligari, 1920). Puis, suivirent l’apparition des vampires, des monstres (Frankestein, 1925). Et cela a continué jusqu’à nos jours, puisqu’un film fantastique, La forme de l’eau a obtenu cette année 2018, l’Oscar du Meilleur film à Hollywood.

 

 

Nous présenterons 5 films sur ce thème du cinéma fantastique. Le premier, Ouvre les yeux (1997) d’Alejandro Amenábar, nous emmènera dans le monde de la psychiatrie. Puis viendra L'Étrange histoire de Benjamin Button (2008) de David Fincher, d'après une nouvelle de Scott Fitzgerald. Suivront une transposition très libre à l'époque contemporaine de l’histoire biblique avec Le Tout Nouveau Testament (2015) de Jaco Van Dormael, puis un drame fantastique,L'autre vie de Richard Kemp (2013) signé Germinal Alvarez, et, pour terminer, un thriller The end (2012) de Jorge Torregrossa.

 


Cinq films :

 

 

 

Attention :

Nous n'avons pas pu obtenir l'autorisation de diffuser 3 films initialement prévus dans cette TOILE. Les films qui les remplacent sont mentionnés ci-dessous en vert.

 

 

  • Jeudi 14 mars, 20h 30 – Film : Ouvre les yeux (1997 - 1h57 - VOSTF)
  • Vendredi 15 mars, 20h 30 – Film : L'étrange histoire de Benjamin Button (2008 - 2h39 - VOSTF)
  • Samedi 16 mars, 14h 30 – Film : Le tout Nouveau Testament(2015 - 1h53 - VF)
  • Samedi 16 mars, 17h – Film : L'autre vie de Richard Kemp(2013 - 1h42 - VF)
  • Samedi 16 mars, 20h 30 – Film : The end (2012 - 1h30 - VOSTF)

 

Festival LES TOILES en entrée libre et gratuite

 

 

 

 

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PARIS ET POITIERS,  11/03/2019

 

Jordi Savall, citoyen du monde. Conversation avec Natacha Polony, à l'occasion de ses concerts en hommage à la Syrie à Paris et à Poitiers

 

Avec son ensemble Orpheus XXI ouvert à des musiciens réfugiés, Jordi Savall prend part au week-end que la Philharmonie consacra à la mi-mars à la Syre, avec Waed Bouhassoun entre autres. A cette occasion, il dialogue avec la journaliste, femme politique et essayiste Natacha Polony à propos de son parcours et de ses engagements. La rencontre aura lieu le lundi 11 mars à 18h30 à l’amphythéâtre Richelieu de la Sorbonne, co-organisée par le Centre d'études catalanes, la Délégation du Gouvernement de la Catalogne en France et l'Institut Ramon Llull, avec le soutien du service culturel de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université.

PARIS,  12/03/2019

 

La photographie d'Álvaro Sánchez-Montañés, les romans de Ramon Solsona, et un colloque sur la Barcelona des années 70, à l'agenda de mars du Centre d'études catalanes à Paris

 

Ce mois de mars l’agenda du CEC Sorbonne-Université démarre avec le vernissage de l’exposition du photographe Álvaro Sánchez-Montañés , jusqu’au 17 avril, suivi par la rencontre avec l’écrivain Ramon Solsona dans le cycle La literatura catalana en tots els accents, le 19 mars. Pour conclure dans le même esprit, le colloque sur la Barcelona des années 70Antifranquisme et contreculture, qui se déroulera sur 3 jours, réunira des chercheurs autour des divers aspects de cette époque complexe, tant sur le plan historique que littéraire et artistique.

+ info >>

 

PARIS,  14/03/2019

 

Oques grasses : le combo bouillant du reggae-pop catalan présente son nouvel album au Café de la Danse

 

Pour la première fois à Paris de la main de Petxina Lliure et de Dinonysiac Tour, l’un des groupes reggae-pop-folk le plus populaire de la scène barcelonaise, les « oies grasses », présente au public parisien les prémices de son nouvel album :Fans del sol. Un combiné d’humour et d’énergie euphorisante qui dynamite la chanson du genre.

+ info >>

 

STRASBOURG ET CERGY,  19/03/2019

 

Les compagnies catalanes Pere Faura et Societat Doctor Alonso au festival Extradances de Strasbourg et à la Nouvelle Scène Nationale de Cergy-Pontoise

 

L’enfant terrible de la danse catalane qui s’approprie les mythes pop pour déconstruire la société contemporaine fait échelle en Alsace, au festival du CDCN Pôle Sud, alors que la compagnie Societat Doctor Alonso présente pour la première fois en France sa nouvelle création sur la mémoire et les disparus avec Y los huesos hablaron.

  

BUREAU DE PARIS Raül David Martínez

  50, rue Saint-Ferdinand 75017 París  Tél.: +01 42 66 02 45

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 09:39
Éviction du directeur de l'école élémentaire  Romain Rolland de Perpignan  Jean Iglesis témoigne et communique
 
Faisant suite à vos demandes de précisions, quant à l'éviction du directeur de l'école élémentaire Romain Rolland,  je vous adresse  en urgence  le texte mis à jour :
 

 

Éviction du directeur de l'école élémentaire

Romain Rolland de Perpignan

 

 

Jean Iglesis témoigne et communique :

 

 

«Mardi 5 février dernier, M. Rachid Yazid, directeur en fonctions  depuis 10 ans à l'école élémentaire Romain Rolland, a été subitement et instamment prié de quitter sa fonction. Faisant suite à cette mesure à tout le moins cavalière et abrupte, les parents d'élèves et le SNACL (syndicat d'enseignants de l'éducation nationale) se sont mobilisés, jeudi 14 février après-midi , dans une manifestation de soutien à leur directeur

 

 

Précisons que M. Rachid, destitué de son poste,   outre de subir une « mise au placard » en règle,  voit son salaire mensuel amputé de quelque 500 euros,... Tels sont les faits... A la sanction sociale imposée, vient s'ajouter la sanction financière : c'est donc la double peine qui frappe l'intéressé.

 

 

Il ne m'appartient certes pas de formuler un jugement de valeur concernant les faits qui semblent être reprochés à M. Rachid, ni de préjuger de l'issue qui sera réservée à cette affaire ; pour reprendre une expression consacrée : « je fais pleinement confiance à la justice de mon pays... »

Néanmoins, je me trouve intimement étonné, voire choqué de constater que l'on puisse procéder à la destitution d'un homme, à son lynchage public et à son humiliation au motif qu'il est perçu comme colérique...Cela  me semble une raison fort futile – voire tout à fait subjective, et non point objective - pour obérer ou mettre en cause la vie professionnelle, sociale,  et même intime d'un individu... Mais nous sommes foncièrement et irrésolument les personnages qu'a si parfaitement su dépeindre Victor Hugo et s'il est vrai – comme il l'a exprimé – qu'on ferme une prison lorsqu'on ouvre une école, Jean Valjean  a tout de même bien été condamné, dans « Les Misérables », à cinq ans de bagne à Toulon, pour avoir volé un pain destiné à empêcher sa sœur de mourir de faim...

 

 

Ceci dit, après avoir évoqué Jean Valjean, je souhaiterais parler de M. Rachid Yazid, que je connais depuis plus de vingt ans... M.Yazid Rachid travaillait en tant qu'auxiliaire enseignant à l'école primaire Alfred Sauvy de Villeneuve de la Raho, commune où je vivais. Mes enfants ont été élèves du groupe scolaire et, 

 

 

ainsi que plusieurs centaines d'élèves,ils ont pu bénéficier des conseils et de l'enseignement du « jeune futur professeur des écoles » dont la carrière s'annonçait déjà fort prometteuse : le jeune assistant les familiarisait avec aisance et savoir-faire aux rudiments de l'informatique, de même qu'il secondait les maîtresses et maîtres avec application, sérieux et disponibilité... Durant près de 4 ans M.Rachid a été assistant à Villeneuve de la Raho... Il a laissé dans les mémoires de ses collègues, des élèves et de leurs parents l'image d'un jeune homme intelligent, sérieux, aimable, enjoué et travailleur...

 

 

Il y a deux ans, alors que nous nous étions perdus de vue, M. Rachid– connaissant mon intérêt pour l'écriture, la poésie et  la langue catalane -m'a invité à assister, au sein de l'école élémentaire Romain Rolland dont il assurait la direction, à un projet mis en place sur l'initiative du Ministère de l'Education Nationale, projet intitulé « Osons les langues... ». J'ai été, à l'occasion de cette manifestation, fort agréablement surpris par la cohésion interculturelle et interlinguistique qui s'exprimait au travers des interventions des élèves. Parlant, chantant et écrivant en anglais, en catalan, en espagnol, en arabe, en chinois, en italien...bien que modestement et timidement, eu égard à leur jeunesse, c'est une Tour de Babel qui se présentait et représentait dans l'enceinte de l'école. Je me suis pris à penser que l'échange des langues, s'il enrichit incontestablement, procède également du partage de la paix et du bonheur personnel... et ce dans la mise en commun des cultures et dans le respect de leur diversité... 

 

 

Je ne comprends guère le procès que l'on fait aujourd'hui à M. Rachid Yazid, auquel j'apporte mon soutien et ma compassion et auquel je souhaite force et courage dans cette épreuve abracadabrante... »

 

 

Jean Iglesis

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 10:53
Qui sera le dernier rempart de Perpignan face à Louis Aliot ?
Qui sera le dernier rempart de Perpignan face à Louis Aliot ?

Le dernier rempart à la télé (C8) ce lundi 28.1.2019 :

lundi 28 janvier à 21h05

Film d'action (120mn)

année : 2013   pays : Etats-Unis

réalisé par : Kim Jee-woon

avec : Arnold Schwarzenegger (Ray Owens),Rodrigo Santoro (Frank Martinez), Jaimie Alexander (Sarah Torrance)

 

Qui sera le dernier rempart de Perpignan pour contenir le vote en faveur de Louis Aliot (ex-FN)

 

Vous regardez ce soir peut-être le film... Quant aux municipales, dans cette ville qui regrette ses remparts, chaque candidat se veut l'ultime rempart face au populisme, à l'extrême-droite.

 

C'est le maire actuel qui a déclaré le premier être le seul capable d'assurer cette fonction. Aujourd'hui, ce sont Clotilde Ripoull et Ségolène Neuville (L'Indépendant des 25 et 28 janvier).

 

Pour avoir une chance de gagner et surtout de faire l'union des oppositions, il faut être en tête, autour de 20 %.

 

En effet, face à une multitude de candidats virtuels, il s'agira de resserrer les rang.

 

On peut opter pour une liste de droite républicaine réunissant les amis de M.Pujol et ceux d'O.Amiel...

Une liste macroniste dirigée par Romain Grau, à laquelle pourrait s'agréger les forces centristes de C.Ripoull (celle-ci, si François Calvet se décidait, pourrait gagner le poste de première adjointe, en adhérant à une grande liste modérée).

La gauche pluraliste (mais n'est-ce pas une utopie de voir ensemble les communistes, les Verts, la France insoumise...) pourrait réussir si l'union et la raison l'emportaient, avec l'appui des forces alternatives...

 

La liste en tête au premier tour est assurée d'être élue : Macron savait qu'il devait réussir son débat avec Marine Le Pen pour être élu, même avec 20% seulement. Les autres candidats ne pouvaient pas rester présents au second tour et le réflexe républicain a joué. 

 

Pour les municipales, une triangulaire est possible, avec le maintien d'un candidat ayant obtenu au moins 10%. Pourquoi se maintenir ? Car on considère que Pujol et Aliot, c'est bonnet blanc...blanc bonnet (ce qu'il faudra démontrer !)...Car on veut la présence d'une opposition, centriste ou de gauche au conseil général... Car on pense pouvoir battre l'extrême-droite même en maintenant le candidat arrivé en 3ème position...

 

Je pense que ce raisonnement est dangereux. La politique doit être synonyme d'éthique, sinon on souille le politique et les valeurs démocratiques. D'ores et déjà, les candidats qui se qualifient de "remparts" face à L. Aliot, doivent déclarer qu'ils s'effaceront devant le candidat "républicain" élu en tête à l'issue du premier tour. 

 

Toute autre démarche disqualifiera moralement le candidat minoritaire qui persistera au second tour et jouera ainsi avec le feu...

 

JPB

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 09:41
Le maire de Perpignan : Souillac m'a souiller - La censure invisible

J.Marc Pujol : "Souillac m'a souiller !"

 

"Même pas une ligne d'avion directe...Faut se payer les virages de la Dordogne...J'aurais bien pris en covoiturage la maire de Villelongue del Monts, mais vous connaissez la jalousie de... J'espère que Macron va m'envoyer les frais de déplacement...

 

La ville est un bunker : pas d'habitants, mais des flics partout ! J'ai bien fait d'avoir pas mis mon gilet jaune...Faut montrer patte blanche : identité, invitation, et le mot de passe inventé par Brigitte "Soyons souillons à Souillac !"

 

On dit que les préfets ont choisi les meilleurs macroniens: que nenni puisque j'y suis, mais j'ai pas pu parler. Le préfet des P.O. avait sa partition : parole aux maires de St-Laurent de la Salanque et de Céret; celui-ci, avec ses galets dans la bouche, il va encore faire rire la France entière, aux dépens des Catalans...

 

Bref, je fus censuré, moi le Républicain! Ce fut une mascarade: des heures assis à écouter un monologue, un discours de campagne, de la communication...On a dû lui greffer un prompteur dans le crâne ! C'est vrai qu'il se lève à trois heures du matin pour réviser... Pas drôle la vie de président, surtout quand on peut plus finir la nuit avec le fils d'allah...

 

Tout ça, c'est pas gai et j'ai même pas pu avoir une seule photo avec Macron... S'il revient en grâce, il faudra bien que je tripote les images pour m'afficher avec lui...

 

Allez, bonsoir, les Gilets, venez vous doléancer en ma mairie : j'ai enlevé la crèche !"

 

Jean-Marc P.

 

 

référence :

https://www.lindependant.fr/amp/2019/01/21/le-maire-de-perpignan-jean-marc-pujol-denonce-le-debat-teleguide-a-souillac,7966221.php

 

 

 

"La censure invisible"

 

Une journée d'étude interprofessionnelle sur "La censure invisible" est organisée le 18 février 2019 à Toulouse.

 

 

 

Cette journée s’inscrit dans un cycle de journées d’étude axées sur  l’engagement politique, social, économique et intellectuel au sein de l’interprofession du livre. Il s’agit de s’interroger sur les phénomènes censoriaux et sur les distinctions qu'il convient d'opérer entre eux. 

 

La journée s'adresse à tous les professionnels du livre ainsi qu'aux étudiants.

 

 

Plusieurs pistes de réflexion seront abordées

  • Comment distinguer l’interdiction de la censure ?
  • Liberté d’expression et censure : qu’en dit la loi ? 
  • Quelles tensions entre littérature, culture, normes sociales et religieuses ?
  • Quelles sont les relations entre censure et création ?
  • De quelle nature sont aujourd’hui les objets de la censure et de l’autocensure en matière littéraire ?
  • Comment favoriser la liberté de création, la prise de risque des auteurs et éditeurs ?

> Consultez notre veille sur le sujet en suivant ce lien.

 

Un panorama historique sur la censure introduira la journée.
Plusieurs tables rondes seront ensuite animées par des professionnels du livre et des universitaires. La journée sera ponctuée de lectures par des comédiens.

> Découvrez le programme complet de la journée et les intervenants.

 

 

 

Informations pratiques et inscriptions

 

  • Date : 18 février 2019
  • Horaires : 8h45 - 17h00
  • Adresse : Hôtel de Région / 22 boulevard du Maréchal-Juin - 31000 Toulouse

 

La participation à cette journée est gratuite et sur inscription, au plus tard le 13 février 2019.

Renseignements

 

 

Eunice Charasse

Chargée de mission Création et Vie littéraire

eunice.charasse@occitanielivre.fr

T : 05 34 44 50 22

Yanik Vacher

Chargée de mission Économie du livre

yanik.vacher@occitanielivre.fr

T : 05 34 44 50 26

 

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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 10:48
M. Daniel Halimi synagogue de la rue de la Cloche d'Or, Perpignan.

M. Daniel Halimi synagogue de la rue de la Cloche d'Or, Perpignan.

DANIEL HALIMI : commentaire sur le blogabonnel du 09/01/2019 15:03

 

Voilà le pseudo intellectuel de retour pour cracher sa haine de l'arabe, du juif, bref de tout ce qui n'est pas lui même. Imaginez un seconde qu'en plus ils soient homosexuels ou francs-maçons et nous voilà de retour aux années 40.

 

Je pensais naïvement cher intellectuel que, passée votre polémique à propos de la nouvelle synagogue, vous vous étiez enfin assagi. Il n'en est rien et vous continuez à cracher votre venin rempli de racisme à peine dissimulé.

 

Il est vrai que vous, qui vous instaurez en "Père la morale" vous n’arrêtez pas d'agir en faveur de votre ville et que vous nous inondez d'idées toujours plus novatrices.

 

Un grand merci à vous pour les brillantes idées que vous défendez au quotidien.

 

Outre le peu d'intérêt du fond de votre pseudo article, je constate que vous donnez un coup de projecteur sur les qualités de JUIF et de MUSULMAN des gens que vous combattez.

 

Je note cependant un oubli dans la signature de votre magnifique article: vous oubliez de mentionner votre propre qualité religieuse. A n'en pas douter, vous n'êtes ni juif ni musulman et je m'en réjouis d'avance.

 

Il est important de préciser que je ne répondrai ni ne lirai vos réactions éventuelles ne voulant pas vous donner plus d'importance que ce que vous ne méritez par de tels propos.

 

M.Daniel Halimi

 

- - - Ainsi M. Halimi a repris sa plume à l'encre baveuse, pas sympathique du tout, fidèle à lui-même. Le chef de la communauté israélite m'en veut depuis que j'ai soulevé, le premier dans les médias, quatre mois avant l'Indépendant, l'affaire du projet de synagogue à l'espace Méditerranée...

 

Il a perdu son procès face à la quarantaine de copropriétaires qui se sont solidarisés... M. Halimi veut poursuivre la procédure : cela ne lui coûte pas trop car des avocats de talent sont ses proches : Jordan, Maurice...

 

A présent, il m'attaque, tout en écrivant qu'il ne lira pas ma réponse ni ne désire dialoguer (or, il me lit puisqu'il répond à l'article écrit sur la candidature d'Olivier Amiel à la mairie de Perpignan, la liste contenant deux jeunes d'avenir, un juif et un musulman, ce que j'estimais intéressant pour "Perpignan la plurielle", même si je me méfie du communautarisme et même si je ne me définis pas par la religion...Elevé dans le catholicisme, baptisé, ayant fait la communion solennelle, je suis athée, hélas, depuis longtemps...toujours ?)...

 

Soit M.Halimi n'a pas compris mon texte (ironique et provocateur comme souvent...), soit il est de mauvaise fois : à constater sa bave, il est un peu les deux, bête car obtus et terroriste comme les ennemis qu'il poursuit, comme les antisémites qui osent se manifester de plus en plus ouvertement dans notre pays...

 

Si j'étais raciste, ce qui est non une opinion, mais un délit, M. Halimi m'aurait poursuivi, et il aurait raison. Or, il sait que je défends la mémoire d'un immense philosophe juif allemand (je suis président de l'association Walter Benjamin sans frontières, créée à Banyuls il y a 4 ans) : mes textes prouvent que j'ai dénoncé la haine du juif : alors, Monsieur, n'apparaissez pas comme le chef d'une secte, mais ayez l'ouverture d'esprit d'avouer que je ne suis en rien votre ennemi...

Merci. JPB

 

 

- - -

* Le blogabonnel du 24 JUILLET 2015 :

SI J'ÉTAIS ANTISÉMITE… LETTRE À M. DANIEL HALIMI À PROPOS DE LA SYNAGOGUE ET DE SES ACCUSATIONS

 

Monsieur, vous ne voulez plus me lire, mais je n'écris pas que pour vous. Vous ne voulez pas parler d'installations de culte privées à Perpignan, pourtant les citoyens ont le droit de savoir et les habitants qui sont près de mosquées ou de synagogues se posent des questions.

Comment organiser les lieux de culte dans la cité ? La mairie doit-elle donner le foncier ? Pratiquer le communautarisme et être juste à l'égard de toutes les religions ? La séparation entre l'église et l'Etat est-elle vraiment pratiquée..?

On peut faire l'autruche et ne parler de rien dans ce pays, catalan ..?

Si j'étais antisémite, comme vous me qualifiez, je ne serais pas ami avec Benjamin Stora, "juif de Constantine", que j'ai pu rencontrer à Collioure lors du festival du livre (je suis allé avec lui sur la tombe de Maillol…); j'ai écrit un texte sur sa récente autobiographie dans mon blog. Il avait accepté, pour les municipales à Perpignan, de présider un comité de soutien à J.M.Pujol, en votant, avec des artistes, écrivains…pour lui, au second tour (alors que dans son livre "Camus Brûlant", Stora critique la municipalité à cause de l'existence d'un musée algérianiste peu objectif…Rendons grâce à l'ouverture d'esprit de ce juif de Stora..!)

Mais vous n'avez pas lu cet article consacré aux rapports entre juifs et musulmans en Algérie...

Vous n'avez pas non plus lu mes nombreux articles sur le penseur juif Walter Benjamin, que j'admire depuis quinze ans car il essaie de concilier le messianisme et la vision marxiste (anti-stalinienne) du monde. J'ai écrit ses derniers jours, de Marseille à banyuls et Port-Bou (Cap Béar éditeur)…Mais vous n'avez pas lu non plus ce livre...

Vous collez des étiquettes, vous jugez sans connaître, vous insultez…Ce n'est pas cela être CHARLIE, comme vous vous glorifiez (mais peut-être comme d'autres manifestants, tel L. Alliot, FN, vous étiez devenu Charlie pour crier contre les Musulmans…Thèse d'Emmanuel Todd…)

Vous ne voulez pas dialoguer, tant pis pour vous, et surtout pour les citoyens de Perpignan …et d'ailleurs...

 

J.P.Bonnel

 

- - -

*Articles sur des JUIFS dans le blogabonnel

 

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Intellectuels de gauche racistes - Jaurès antisémite ... - Le blogabonnel

leblogabonnel.over-blog.com/article-intellectuels-de-gauche-racistes-jaures-antisemite...

.

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Pétain, Macron et l'antisémitisme - Le blogabonnel

leblogabonnel.over-blog.com/2018/11/petain-macron-et-l-antisemitisme.html

  1.  

7 nov. 2018 - Après les attentas anti-juifs à Paris, après les événements antisémites... Honorer la mémoire des généraux qui ont conduit nos soldats aux ...

 

La Clau - L'intellectuel J.P. Bonnel craint pour la communauté juive de ...

https://www.la-clau.net/.../lintellectuel-j.p-bonnel-craint-pour-la-communaute-juive-de...

 

25 juil. 2015 - La centralisation des lieux de culte judaïques en une seule synagogue, à Perpignan, inquiète l'intellectuel Jean-Pierre Bonnel. Cet écrivain du ...

Jean-Pierre Bonnel | Ouillade.eu

https://www.ouillade.eu/tag/jean-pierre-bonnel

 

10 oct. 2018 - Ce nouveau prix littéraire créé en 2017 par Jean-Pierre BONNEL et ... Il va sur le chemin d'exil et de mort du philosophe juif allemand Walter ...

PERPIGNAN : Jean-Pierre Bonnel, un écrivain au miroir de Walter ...

www.ouillade.eu/culture/perpignan-jean-pierre-bonnel-un-ecrivain-au...de.../25037

 

17 nov. 2012 - Le Colliourenc Jean-Pierre Bonnel à La Maison de la Région ... à 17h, pour une conférence sur le philosophe juif allemand Walter Benjamin…

Vous avez consulté cette page 2 fois. Dernière visite : 24/05/14

 

Conférence sur Walter Benjamin par Jean-pierre Bonnel - Conférence ...

 

www.lesitecatalan.com/.../conference-sur-walter-benjamin-par-jean-pierre-bonnel

  1.  

29 nov. 2018 - Conférence sur Walter Benjamin par Jean-pierre Bonnel ... Initiation à l'oeuvre et à la vie du philosophe juif allemand qui s'est suicidé à ...

 

Untitled - Walter Benjamin a Portbou

www.walterbenjaminportbou.cat/sites/all/files/bonnel-benjamin.pdf

 

Jean-Pierre BONNEL. Antonio MACHADO. #. Vovo. $ pomoo. YA mm deux deslims à la frontière. Walter Benjamin est le philosophe juif allemand qui, avec.

 

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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 11:59
Le boxeur...

Le boxeur...

La police : de l'admiration des héros à la haine du SS - La jaune révolution

 

Ado, étudiant de 68 et d'après, on les traitait de CRS-SS. Sans trop réfléchir, sans savoir qu'il y avait République dans CRS, on suivait les cris des meneurs, les mots d'ordre des professionnels de la révolution...

Policiers et gendarmes doivent assurer la sécurité des citoyens, des biens... On les disait "chiens de garde du capital", défendant le pouvoir en place, qui, même élu, peut ensuite trahir le peuple et pencher vers la dictature : la tentation gaulliste en 68, puis le départ rapide du Général...

 

Les enfants d'aujourd'hui, LYCÉENS ET ÉTUDIANTS ont les mêmes rengaines que nous, des ANNÉES 70... signe que les chefs des syndicats étudiants n'ont pas changé, que la relation entre la police et le peuple est floue, équivoque...

 

En effet, les Français ont admiré les policiers courageux ayant lutté contre le terrorisme islamique (attentats sous Hollande, sorte d'unité retrouvée : "Nous sommes tous Charlie !") et devenus des héros, tel ce gendarme se sacrifiant pour libérer une otage dans un supermarché de l'Aude... Puis, avec les Gilets jaunes et les gauchistes ou fascistes qui se sont greffés sur leurs justes revendications, une bonne partie des Français est passée à la haine, à la détestation des policiers. Pourquoi ? Matraquages arbitraires, répression..?

 

Menacés, agressés, sollicités depuis des mois, éreintés, menés au suicide (3 policiers depuis le 1er janvier 2019 ! ), il s'agit, pour les policiers, de légitime défense. Ces flics sont souvent des enfants de Français moyens, des fils de Gilets jaunes et ont une conscience citoyenne: ils ne viennent pas, sauf exceptions, pour casser du casseur, du noir ou de l'Arabe...

 

"Il seront flics ou fonctionnaires..." chantait Ferrat, montrant que ces jeunes ont préféré la perspective du métier sécurisé que le travail dur des agriculteurs ou des ouvriers... Ils voulaient être peinards et se retrouvent en première ligne !

On les perçoit à présent dépassés, hués par le peuple, reculant sous les coups de butoir des "révolutionnaires" : si les policiers pactisaient avec les manifestants, si les syndicats manifestaient à leur tour, ce serait la fin de Macron... Est-on encore loin de ce dénouement..?

 

JPB

 

24 DÉCEMBRE 2018

Les Gilets jaunes et la question démocratique

Le mouvement des Gilets jaunes ne cesse d’embarrasser le pouvoir, ses défenseurs et ses interprètes médiatiques privilégiés. Porté par des personnes entrées par effraction dans l’espace public, il met sur le devant de la scène des questions gênantes. Non pas qu’elles soient nouvelles, mais les gouvernants en ont perdu depuis longtemps les réponses. Ou plutôt, les institutions par lesquelles ils gouvernent se sont largement fondées sur le refoulement de ces questions, leur oubli. Hier, c’était la question de l’impôt, du juste prix des choses, des moyens de vivre décemment, de l’économie morale trahie avec fierté par le président de la République[1].

 Aujourd’hui, c’est cette vieille question de la démocratie qui revient : pourquoi, au fond, faudrait-il que ce soit toujours les mêmes qui décident, ces professionnels de la politique, au langage en bois, aux jeux obscurs et au mépris du peuple affiché ? Pourquoi donc le peuple ne pourrait-il pas faire ses affaires lui-même, de temps à autre, au moins pour les choses importantes ? Refleurissent alors, à côté des revendications de justice économique, les propositions de justice politique : contre les privilèges des élu.e.s, pour un contrôle étroit par le peuple, et surtout pour le référendum d’initiative citoyenne (RIC).

Deux conceptions de la politique

Le référendum était l’une des multiples revendications du mouvement, c’est devenu en quelques jours son nouveau symbole, un aboutissement. Le samedi 15 décembre, alors que le mouvement est présenté comme s’essoufflant (il a bien plutôt été étouffé par une répression d’une ampleur inédite[2]), un texte est lu devant la salle du Jeu de paume. Les initiateurs du mouvement demandent que soit inscrit dans la Constitution le référendum d’initiative citoyenne. 

La machine médiatique alors s’emballe, donnant lieu à un déferlement d’agoraphobie politique, cette peur d’un peuple supposé inconstant, incapable et dangereux, un des multiples avatars de la haine de la démocratie[3]. A croire que tout le monde a oublié que lors de la dernière campagne présidentielle, pas moins de six candidat.e.s sur onze avaient promis la création d’un tel référendum, sans que cela ne fasse scandale. Oui mais voilà : la démocratisation, lorsqu’elle est octroyée par les professionnel.le.s de la politique, est acceptable. Qu’elle devienne revendication populaire, et la voici séditieuse. Pire, ne voit-on pas un député, François Ruffin, attribuer cette proposition, pourtant portée par le chef de son groupe parlementaire, Jean-Luc Mélenchon, à un certain Étienne Chouard, petite célébrité d’Internet aux amitiés sulfureuses, y compris à l’extrême-droite ? D’une proposition anodine noyée au milieu des programmes, le RIC devient le signe du fascisme en marche.

Il ne s’agit pas là d’une simple inconstance des médias et des politicien.ne.s. Si le RIC s’est imposé si aisément et si le conflit autour de lui a pris des proportions si grandes, c’est que cette polémique touche à quelque chose de fondamental. Elle est révélatrice d’un affrontement, présent de manière plus ou moins ouverte depuis le début du mouvement, mais qui a ses racines dans une histoire bien plus longue, entre deux conceptions de la politique. L’une, la politique partisane, est centrée sur la compétition électorale entre professionnel.le.s du champ politique pour accéder au pouvoir. Elle fonctionne par la production de visions du monde antagonistes (des idéologies), objectivées dans des programmes entre lesquels les citoyens sont sommé.e.s de choisir, sous peine de se condamner à l’invisibilité politique[4]. 

Cette conception partisane de la politique est en apparence hégémonique, ceux qui la refusent se trouvant rejetés aux marges de l’espace public. Elle est le sens commun, la manière naturalisée de penser la politique, de ceux et celles qui vivent de la politique partisane, lespoliticien.ne.s d’abord, mais aussi les salarié.e.s des partis, les journalistes politiques, les sondeurs,  les chercheur.e.s en science politique dont l’auteur de ces lignes, tout un milieu social sinon homogène, en tout cas très peu représentatif, au sens statistique, de la population. Toutes ces personnes savent comment les institutions fonctionnent, qui est de quel parti et où ces partis se situent sur l’axe gauche-droite, bref ils maîtrisent les codes de la politique professionnelle. Et c’est à travers ces codes qu’ils interprètent toute la réalité politique, d’où leur obsession, depuis le début du mouvement, à le situer politiquement, c’est-à-dire à le faire entrer dans leurs schémas d’analyse issus de la politique professionnelle.

 

Mais le mouvement des Gilets jaunes, en particulier depuis que le RIC est devenu son cheval de bataille, a mis sur le devant de la scène une autre conception de la politique, que l’on peut qualifier de citoyenniste[5]. Elle repose sur la revendication d’une déprofessionnalisation de la politique, au profit d’une participation directe des citoyens, visant à faire régner l’opinion authentique du peuple, sans médiation. Le peuple, ici, est un peuple considéré comme uni, sans divisions partisanes, sans idéologies, une addition d’individus libres dont on va pouvoir recueillir la volonté par un dispositif simple, en leur posant une question, ou en tirant au sort parmi eux un certain nombre d’individus libres qui vont pouvoir délibérer en conscience. Il s’agit d’une politique du consensus, appuyée sur une conception essentiellement morale de la situation actuelle, avec d’un côté les citoyens et leur bon sens, et de l’autre les élites déconnectées, souvent corrompues, surpayées et privilégiées. Et de même que l’on ne peut comprendre les Gilets jaunes avec les seuls outils d’analyse de la politique professionnelle (sont-ils de droite ou de gauche ?), un.e citoyenniste n’accorde guère d’importance aux engagements politiques partisans : qu’importe à Chouard que Soral soit d’extrême droite, puisqu’il se dit contre le système oligarchique et qu’il partage ses vidéos ? Qu’importent aux Gilets jaunes que la « quenelle » soit un signe de ralliement antisémite si ça peut signifier l’opposition au système ? Bien sûr, les militant.e.s d’extrême droite qui participent au mouvement savent très bien ce qu’ils et elles font et politisent leur action dans un sens partisan[6] ; mais ce n’est pas nécessairement le cas des Gilets jaunes qui observent ces actions et peuvent tout simplement ne pas y voir de problème. 

La conception citoyenniste de la politique, par son refus principiel des schémas de la politique partisane, n’est pas seulement ouverte à la « récupération », terme clé de la politique des partis : elle cherche à être reprise, diffusée, réappropriée, par qui que ce soit. En cela, elle est bien plus ouverte que la politique partisane, elle n’a pas de coût d’entrée, pas de langage spécifique à manier, pas de jeu à saisir – elle est, disons le mot, éminemment démocratique.

 

La démocratie contre l’oligarchie

C’est cette question que le pouvoir n’arrive même pas à entendre : le mouvement des Gilets jaunes puise sa force dans la revendication démocratique. Alors que la politique professionnelle s’appuie sur la monopolisation du pouvoir par un petit groupe, une oligarchie, la politique citoyenniste entend, par le référendum, donner le pouvoir à n’importe qui, c’est-à-dire à tout le monde à égalité. C’est le sens qu’avaient les termes démocratie et aristocratie en Grèce antique, et qu’ils ont gardé jusqu’au XVIIIe siècle : la démocratie, c’est le règne du peuple agissant directement, ou bien par des citoyens tirés au sort ; l’élection, quant à elle, est la procédure aristocratique par excellence, elle donne le pouvoir à une élite[7]. Or le triomphe du gouvernement représentatif et de ses institutions, en premier lieu l’élection, s’est fait sur le refoulement de cette possibilité politique, sur l’oubli de ce que la démocratie pouvait vouloir dire, oubli renforcé par la récupération, pour qualifier le gouvernement représentatif, du vocabulaire de la démocratie. La politique démocratique s’est trouvée ainsi escamotée au profit d’une forme aristocratique de gouvernement, rebaptisée progressivement « démocratie représentative ». C’est pour cela qu’en temps normal, cette conception citoyenniste de la politique, refoulée, est peu audible – mais elle n’a jamais entièrement disparu. L’aspiration démocratique refait régulièrement surface, en 1848, en 1871, en 1936, en 1968, en 2018, chaque fois qu’a lieu un mouvement de contestation générale des gouvernants et de leur jeu, au nom du peuple. Et chaque fois, les cadres d’analyse manquent aux professionnel.le.s pour comprendre ce qui a lieu, eux qui vivent par et pour le refoulement de ces aspirations démocratiques. Le mouvement des Gilets jaunes donne donc à voir une possibilité claire : déprofessionnaliser la politique, aller vers un règne des citoyen.ne.s, au nom de l’idéal qui forme désormais le sens commun du plus grand nombre, la démocratie.

 

Face à ce mouvement citoyenniste, qui ira défendre la vieille politique, celle des partis et des élu.e.s ? A part ceux qui sont payés pour, gageons qu’il y aura peu de monde. C’est que la politique partisane se trouve déjà fortement affaiblie, et ce de longue date. D’abord, le conflit partisan s’est émoussé : vu du dehors du monde des professionnel.le.s, il n’y a plus, depuis longtemps, de différence significative entre la droite et la gauche, qu’il s’agisse de l’origine sociale des candidat.e.s ou de la nature des politiques menées. Partout, avec quelques nuances indéchiffrables pour le plus grand nombre, on trouve la même marchandisation des services publics, les mêmes manœuvres de séduction adressées aux capitalistes pour attirer leurs précieux investissements, le même zèle à limiter les libertés publiques, surarmer les forces de l’ordre, enfermer les pauvres et expulser les étranger.e.s. A cette neutralisation du conflit politique s’ajoute le dépérissement des partis comme moyens d’inclusion de la masse des citoyen.ne.s dans la politique partisane : le nombre d’adhérent.e.s des partis ne cesse de chuter, comme celui des syndicats ou de tous les outils habituels (comme la presse militante) de socialisation à la politique partisane. Dans ces conditions, qu’est-ce qui pourrait s’opposer à la démonétisation de cette conception de la politique ? Les tenants mêmes du pouvoir, les professionnel.le.s de la politique, semblent ne plus croire aux possibilités de l’action politique, et répètent avec diverses modulations qu’il n’y a pas d’alternative au néolibéralisme. Pourquoi alors défendre leur jeu, si de leur propre aveu, il n’a plus d’enjeu ? Cette perte de sens de la politique partisane a permis à un simple conseiller économique, un technicien ignorant des usages de la politique partisane, Emmanuel Macron, de devenir ministre puis président, en répétant à l’envi transcender les clivages et en refusant de s’appuyer sur les partis existants – il préfère en créer un, portant ses initiales, un artifice marketing bouffon qui aurait dû immédiatement lui enlever tout crédit si le système partisan avait gardé un tant soit peu de sens de sa dignité. Comment Emmanuel Macron pourrait-il, lui qui s’enorgueillissait hier d’avoir mis à genoux l’ancien système, le vieux monde, en appeler aujourd’hui à la mobilisation pour sauver ce même système et ses affrontements désormais vides de sens ? D’où son silence, la position impossible dans laquelle il est, et l’usage disproportionné de la répression face à un mouvement qui lui doit tant et qui, par bien des aspects, en est comme le reflet inversé[8].

 

Citoyennisme et néolibéralisme

Car c’est bien là qu’est le problème : la politique citoyenniste puise sa force dans le mécontentement justifié vis-à-vis de la politique partisane et dans une longue histoire de l’aspiration démocratique, mais aussi dans la montée en puissance des cadres de pensée du gouvernement des expert.e.s, de tous ceux qui veulent remplacer la politique (politics) par une série de mesures techniques (policies), néolibéraux en tête. Le mouvement des Gilets jaunes s’oppose aux technocrates, mais il en reprend largement la conception péjorative de la politique partisane et la manière de penser l’action publique. Le citoyennisme est le pendant démocratique du macronisme qui nous disent tous les deux qu’il faut en finir avec les idéologies : l’un comme l’autre réduisent la politique à une suite de problèmes à résoudre, de questions auxquelles répondre. Certes, il n’est pas équivalent de dire que ces questions doivent être résolues par des experts ou par les citoyens, au moyen de référendums ; le citoyennisme propose bien une démocratisation, mais c’est la démocratisation d’une conception de la politique qu’il partage avec les néolibéraux. Le monde des citoyennistes est un monde homogène, peuplé d’individus qui ressemblent à s’y méprendre à ceux des économistes néoclassiques : on les imagine aller lors des référendums exprimer leurs préférences politiques comme les économistes imaginent les consommateurs aller sur le marché exprimer leurs préférences, sans considération pour les rapports de pouvoir dans lesquels ils sont pris, les antagonismes sociaux qui les façonnent.

 

Mais comme chez les économistes, cette représentation de la citoyenneté est un mythe – agissant mais trompeur, agissant parce que trompeur. L’image du peuple décidant par référendum ou par le biais de délégué.e.s tiré.e.s au sort vient recouvrir l’aspect irréductiblement conflictuel de la politique, sa possibilité guerrière. Il n’y a rien ici de nouveau : l’historienne Nicole Loraux a déjà montré comment ce type de discours, dans l’Athènes démocratique, glorifiant l’unanimité du peuple et le caractère réglé de ses institutions, venait masquer l’autre aspect de la politique démocratique, le conflit (statis), faisant toujours courir le risque de la guerre civile et devant par là être oublié, refoulé[9]. Loin d’être une anomalie de la démocratie, le conflit en était une possibilité toujours présente, et s’il apparaissait, il était obligatoire pour les citoyens de choisir un parti – l’abstention, signe de passivité et d’indifférence, valait retrait de ses droits politiques. En voulant se débarrasser des partis, au sens des organisations en compétition pour le pouvoir, le citoyennisme met aussi à mal la possibilité d’expression des divisions au sein de la cité. Or l’antagonisme politique, le conflit, est aussi nécessaire à la démocratie, même authentique et déprofessionnalisée, que ne l’est l’inclusion directe de tou.te.s les citoyen.ne.s.

 

Il s’agit alors de sauver ce qui, dans la politique partisane, est nécessaire à la démocratie, et que la politique citoyenniste oublie : son organisation durable de la division du corps politique. Cette division est nécessaire car sans elle, les antagonismes qui traversent la société ne trouvent pas d’expression, de mise en visibilité. Il est significatif que le mouvement des Gilets jaunes, dans ses revendications, ne donne rien à voir de ces antagonismes, qu’il s’agisse des rapports de genre, de race, ou même de classe, la question de la production des inégalités et du rapport salarial étant absente, au profit de revendications consensuelles d’économie morale[10]. Il met en lumière, de la manière la plus crue, l’inanité du système partisan, et dénonce avec raison la dépossession politique que le gouvernement représentatif institue. Mais la voie qu’ouvrent les citoyennistes qui se sont engouffrés dans la brèche, Chouard en tête, en se concentrant sur le RIC, est profondément ambiguë. Certes, ils proposent une démocratisation reposant sur la déprofessionnalisation de la politique, vieille aspiration populaire qui n’a cessé d’animer les résistances au gouvernement représentatif et à la monopolisation du pouvoir par une caste. En ce sens, on peut reconnaître et appuyer les innovations que le mouvement propose[11]. Mais cette démocratisation, telle qu’elle est ébauchée dans la pratique et les revendications du mouvement des Gilets jaunes, est une démocratisation du consensus : elle met en jeu le peuple contre les gouvernants, au risque de l’oubli complet d’une autre figure démocratique, celle du peuple contre lui-même. Et au risque de faire le jeu du néolibéralisme, dont les citoyennistes partagent le refus des idéologies et de la politique partisane.

 

Face à cette opposition entre une conception partisane professionnalisée et une conception citoyenniste consensuelle de la politique, une autre voie existe, même si les moyens de l’arpenter restent incertains. Il s’agit de chercher à déprofessionnaliser la politique sans en éliminer le caractère conflictuel, c’est-à-dire de démocratiser le dissensus. C’est ce qu’ont essayé de faire, en 1848, les défenseurs de la République démocratique et sociale : faire entrer les masses en politique, non pour les faire voter sur telle ou telle mesure, mais pour réaliser une politique de classe, le socialisme, dans l’intérêt des prolétaires et contre la bourgeoisie[12]. Il s’agissait alors de donner une visibilité aux clivages sociaux, et non de les dissimuler derrière tel dispositif participatif, aussi démocratique fût-il. Aujourd’hui, loin d’avoir disparu, les antagonismes sociaux se sont pluralisés, ce qui constitue à la fois une ressource et un défi pour une politique émancipatrice. Les vieilles solutions socialistes, centrées sur la question de classe, participaient déjà en 1848 à l’invisibilisation de la question des femmes et de celle de la race, alors même que les voix existaient pour les mettre sur le devant de la scène[13]. La nouvelle politique émancipatrice qui reste à inventer devrait s’appuyer sur la visibilisation de l’ensemble des rapports de domination, sans hiérarchisation et en restant ouvert et réactif aux nouveaux antagonismes qui ne manqueront de se faire jour. En l’état, le mouvement des Gilets jaunes, ancré dans une conception citoyenniste de la politique, ne semble pas prendre la voie d’une visibilisation de ces antagonismes, tout en ouvrant de nouvelles possibilités démocratiques. Le renouvellement d’une politique de l’émancipation devra alors penser à la fois avec et contre ce mouvement, pour la démocratie contre l’oligarchie, mais aussi pour l’expression du conflit contre le consensus – qu’il soit technocratique ou citoyen.

Samuel HAYAT

https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/05/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir/

 

[1] Ce texte fait suite à un précédent post de blog. Il doit encore plus que ce dernier à mes échanges constants avec l’historienne Célia Keren que je remercie vivement.

[2] Voir entre autres Fabien Jobard dans le Monde (https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article47286) et Mathieu Rigouste dans Les Inrockuptibles (https://www.lesinrocks.com/2018/12/12/actualite/violences-policieres-il-y-derriere-chaque-blessure-une-industrie-qui-tire-des-profits-111151464/)

[3] Jacques Rancière, La haine de la démocratie, Paris, la Fabrique, 2005 ; Francis Dupuis-Déri, La peur du peuple: Agoraphobie et agoraphilie politiques, Montréal, Qc, Lux, 2016

[4] Pierre Bourdieu, « La représentation politique – éléments pour une théorie du champ politique »,Actes de la recherche en sciences sociales, n°36‑37, 1981, p. 3‑24

[5] On reprend ici le terme de citoyennisme à la critique libertaire de la croyance dans les possibilités émancipatrices des procédures démocratiques fondées sur la figure abstraite du citoyen. Voir par exemple « L’impasse citoyenniste. Contribution à une critique du citoyennisme » (2001) et les analyses d’Alternative libertaire (http://www.alternativelibertaire.org/?Reformisme-De-quoi-le-citoyennisme)

[6] lSur l’extrême droite dans le mouvement des Gilets jaunes, voir les textes de La Horde, notamment http://lahorde.samizdat.net/2018/12/19/un-point-de-vue-antifasciste-sur-les-gilets-jaunes/

[7] Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, 1996

[8] Ce point a déjà été souligné par l’historienne Danielle Tartakowsky :https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600272685469-danielle-tartakowsky-les-gilets-jaunes-un-phenomene-miroir-du-macronisme-2227416.php.

[9] Nicole Loraux, La cité divisée: l’oubli dans la mémoire d’Athènes, Paris, Payot, 1997

[10] Voir ce qu’en dit Stefano Palombarini, qui analyse les Gilets jaunes comme un bloc anti-bourgeois : https://blogs.mediapart.fr/stefano-palombarini/blog/211218/les-gilets-jaunes-le-neoliberalisme-et-la-gauche

[11] Voir par exemple la tribune collective du GIS démocratie et participation, ou les prises de position d’Yves Sintomer et Julien Talpin. Un article de Fabien Escalona sur Mediapart (réservé aux abonné.e.s) propose un point de vue nuancé sur le RIC comme innovation démocratiquehttps://www.mediapart.fr/journal/france/211218/le-referendum-d-initiative-citoyenne-un-outil-utile-mais-partiel-pour-enrichir-la-democratie?onglet=full

[12] Samuel Hayat, Quand la République était révolutionnaire. Citoyenneté et représentation en 1848, Paris, Seuil, 2014

[13] Michèle Riot-Sarcey, La démocratie à l’épreuve des femmes: trois figures critiques du pouvoir, 1830-1848, Paris, A. Michel, 1994 ; Silyane Larcher, L’autre citoyen:  l’idéal républicain et les Antilles après l’esclavage, Paris, Armand Colin, 2014

 

Requena

10/12/2018 11:04

D'accord contre la pauvreté et pour la dignité. Il est inadmissible que trop de concitoyens soient obligés de se déclarer "handicapés sociaux" en allant mendier leur pitance dans les associations comme les Restos du coeur. Coluche n'espérait qu'une chose : que son association n'ait plus de raison d'être. Les manifs coûtent très cher mais la morale a du mal à admettre le revenu universel, solution possible contre la pauvreté extrême et contre l'humiliation.On préfère que les gens cassent des cailloux, polluent : il faut les occuper. Soit l'usine, soit l'oisiveté. Et la philosophie, et l'art, la musique, la littérature, le jardinage ? Ca occuperait aussi bien et plus intelligemment.

Quant à 1789, il conviendrait peut-être de donner des précisions. Rôle de la bourgeoisie dans cette révolution, rôle des disettes, des mauvaises récoltes, etc.

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 Michel Onfray : L’insurrection, et après ?

Le 6 décembre, dans un texte intitulé "L'insurrection, et après ?",
Michel Onfray salue les gilets jaunes qui continuent le mouvement et propose une méthode girondine et libertaire pour déjouer les récupérateurs et les provocateurs. A lire absolument (en complément des propositions d'Étienne Chouard) !

Pour l'heure, ce qui advient avec les gilets-jaunes ressemble à s'y méprendre aux prémices d'une révolution. L'histoire de la Révolution française, mais aussi celle des autres révolutions, intéresse le libertaire que je suis parce qu'on peut y pointer le moment où la générosité qui préside à un mouvement pour plus de dignité et d'humanité se trouve récupéré par quelques autoritaires qui détournent l’impulsion originelle afin d'assurer leur pouvoir personnel. Ils évincent alors les auteurs ayant initié la dynamique : les gens modestes, les pauvres, les petits, les sans-grade, les "sans-dents", comme il fut dit un temps par un qui se disait "socialiste" et -hélas !- suivant la jurisprudence 1983, l'était bel et bien !

Prenons 1789. La Révolution française ne s'effectue pas tout de suite, contrairement aux résumés distribués par le catéchisme laïc, avec une revendication républicaine d'abolition de la monarchie dans l'objectif avoué de réaliser la Liberté, l'Égalité et la Fraternité ! Pour la vulgate, il y aurait eu un "avant 14 juillet", avec les ténèbres, un roi faible, une reine frivole et vendue à l'étranger, un régime esclavagiste, puis, après la Révolution, un moment de lumière avec des dirigeants républicains ayant offert la dignité à tous ! Lors de la prise de la Bastille, rappelons-le, Robespierre, Marat et Danton sont monarchistes et ils vont le rester deux bonnes années ! L'insurrection de 1789 ne s'effectue pas pour les idées de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, mais pour des revendications concrètes portées par ceux qu’on appelle "les Enragés" -les gilets-jaunes de l'époque... 

Ils veulent du pain pour leur famille, du lait pour leurs enfants et du savon pour se laver. Les prix sont trop élevés, les accapareurs et les agioteurs profitent du désordre pour les augmenter, les Enragés veulent les plafonner. Ils n'ont aucun souci de faire chuter la monarchie ou d'en penser les modalités constitutionnelles, ni même de proposer un changement de régime ! La démocratie directe avec le contrôle des représentants proposés par les Enragés ne datent pas de juillet 1789.

A cette époque, les sans-culottes, une autre modalité de la revendication populaire, évoluent eux-aussi sur des terrains très concrets et nullement idéologiques. Ils n'ont que faire des débats intellectuels et de savoir s'il faut préférer le Contrat social de Rousseau à L'Esprit des lois de Montesquieu : ils veulent améliorer leur vie quotidienne qui est faite de misère et de pauvreté, de faim et de froid, de chômage et de précarité.

Il n'est d'ailleurs pas sans raison que ce petit peuple révolté soit lui aussi qualifié avec un attribut vestimentaire : ils ne portent pas la culotte et les bas des bourgeois (ou de l'aristocrate Robespierre qui est le grand homme de la bourgeoisie et n'oublie jamais de porter la perruque poudrée de sa caste...), mais le pantalon à rayures bleues et blanches. 

Les gilets-jaunes eux-aussi arborent un attribut vestimentaire qui, certes, est celui des automobilistes en détresse, mais aussi, on a tendance à l'oublier, celui des travailleurs de l'extérieur qui ont besoin de signaler leur présence sur les chantiers ou dans les rues afin de ne pas se faire tuer par des engins de travail ou des automobilistes. Le gilet jaune, c'est le costume du travailleur qui ne porte pas de cravate : le maçon et le balayeur, le menuisier et l'employé de la voirie...

Au commencement, toute révolution est insurrection. La prise de la Bastille est emblématique de cette vitalité révolutionnaire : on attaque le symbole du pouvoir. Qui niera que les Champs-Élysées, lieu de parades des puissants, soit un lieu éminemment symbolique pour ceux qui regardent à la télévision le pouvoir y passer, s'y montrer, s'y exhiber et qui le subissent sans jamais l'exercer ? On y voit en effet, au choix, les défilés militaires lors de la parade anniversaire de ce fameux 14 juillet ; la tribune des chefs d'État invités par la France -jadis Kadhafi ou Bachar el Assad, et récemment, pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale : Trump, Erdogan, Merkel ou Poutine et un paquet d'autres huiles ; les bus de l'équipe de football quand elle décroche la coupe du Monde ; le convoi funéraire de Johnny Hallyday, fiscalement domicilié aux États-Unis ou en Suisse, mais néanmoins salué par les trois derniers présidents de la République, le quatrième n'étant plus en état de le faire mais qui, sinon, y serait également allé. 

C’est aussi l'artère qui conduit le chef d'État nouvellement élu de la place de la Concorde, où ont été décapités le roi et la reine, ce qui marque la fin de la monarchie, à l'Arc de triomphe, un bâtiment qui est d'abord là pour signifier les victoires de Napoléon, certes, mais aussi et surtout, la fin de la Révolution française sifflée par ce jacobin corse avec son coup d'État du 18 Brumaire. Avec ce putsch, Napoléon assure aux bourgeois que la Révolution est finie et qu'ils peuvent désormais jouir tranquillement des biens confisqués au clergé, devenus biens nationaux, et achetés par eux parce qu'ils avaient de quoi les acquérir -au contraire des pauvres... 

Les Champs-Élysées racontent en raccourci comment naît, vit et meurt une Révolution : de la guillotine robespierriste, en bas, où le sang a été versé par les jacobins de 1792 et 1793 pour abolir la royauté, à l'Arc de l'empereur, en haut, qui a mis fin à la Révolution et renvoyé les petites gens à leurs conditions de misérables (quand ils ne mourraient pas sur les champs de bataille de ses guerres de conquête par centaine de milliers...). C'est un résumé de ce qui ne doit pas arriver mais qui menace si d'aventure les gilets-jaunes ne se structurent pas.

Car, s'ils ne s'organisent pas, d’autres organiseront pour eux et, c'est certain, les gilets-jaunes deviendront les Plaideurs de la fable de La Fontaine, ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer : l'insurrection aura fait le jeu de Mélenchon ou de Le Pen, autrement dit de ces gens du système, car, même s'ils font carrière dans la critique du système, ils en font partie -le très longtemps sénateur socialiste Mélenchon ayant voté "oui " à Maastricht, qui est le péché originel expié ces temps-ci dans les rues ; et Marine Le Pen ayant hérité de la boutique paternelle qu'elle fait fructifier de façon familiale entre Montretout et bamboula. L'un et l'autre avec leurs troupes dirigeantes sont gens à cravate, même et surtout quand ils affectent de n'en pas porter !

Comment s'organiser ? Il faut éviter la solution jacobine car, pour cette engeance centralisatrice et parisienne qu'est le jacobin, tout pouvoir procède d'une figure unique qui elle-même s'inspire du roi. Précisons que, lors des dernières présidentielles, tous les candidats étaient jacobins ! Ceux qui parlaient de girondinisme le faisaient pour rire -Raffarin ou Juppé par exemple...- dans la perspective que, dans leurs régions gouvernées comme des fiefs féodaux, ils pourraient continuer à disposer d'un pouvoir semblable à celui des monarques. Or, la Gironde n'est pas multiplication des rois en région ou dans les départements, voire dans les communes, ce serait pure sottise, mais réellement pouvoir régional en région, départemental dans les départements, communal dans les communes. En revanche, c'est le pouvoir exercé par ceux sur lesquels il s'exerce avec révocabilité des élus. En effet, ces derniers ne devraient pas être des titulaires du pouvoir de droit divin mais des mandataires auxquels l'électeur peut reprendre sa délégation à tout moment dans le cas où la parole est peu, pas ou mal portée. Le pouvoir ne doit plus être une sinécure personnelle et doit redevenir une obligation contractuelle. L'élu est l'obligé de qui le mandate et non son parasite.

Le marxisme-léninisme est la forme aboutie du jacobinisme. N'oublions pas que cette idéologie reste l'horizon intellectuel de Mélenchon et de sa garde rapprochée. La dictature du prolétariat, préconisée par Marx dans le texte, a été réalisée par Lénine, puis Trotski, puis Staline. Je ne fais pas de distinctions entre ces trois modalités d'une même dictature. Elle a été dictature sur le prolétariat plutôt que dictature du prolétariat. Le nier c'est prendre le parti du Goulag.

Dans l'aventure des gilets-jaunes, les néo-marxistes-léninistes sont embusqués : ils sont passés à côté des débuts de l'insurrection qu'ils ont même, pour tel ou tel, je songe à Clémentine Autain, regardé avec un certain mépris. Depuis qu’ils sont arrivés quatrièmes aux présidentielles et très mauvais perdants, ils ont raté la convergence des luttes ; ils n'ont pas réussi à fédérer lors de manifestations qu’ils voulaient grandioses ; ils perdent des points dans les sondage ; ils accumulent les scandales d'argent et d'affaires, de népotisme et de passe-droits, qui touchent tel ou tel ou tel dans leur camp.

Or, ce grand petit peuple a réalisé tout seul ce que ces politiciens professionnels ne sont pas parvenus à faire avec beaucoup d'argent, des communicants, des experts, des salariés, et même des autoentrepreneurs... Aujourd'hui, disons-le de façon métaphorique, les néo-robespierristes remontent la foule en direction des premières places du cortège...

A droite, Marine Le Pen offre une version de ce même jacobinisme. Elle croit au chef charismatique, certes, elle sollicite le référendum sur les questions sociétales mais, sans la pédagogie qui le prépare, le référendum, auquel je tiens comme exercice de démocratie directe, est un plébiscite du chef plus qu'une expression démocratique. En nos temps d'inculture politique et civique généralisée, la démocratie plébiscitaire s'avère l'une des modalités de la tyrannie -celle de l'opinion que ne construit plus l'École qui fut jadis républicaine, mais que fabriquent aujourd'hui les médias dominants et les contre-médias tout aussi insoucieux de vérité, de réalité, de justice et de justesse les uns que les autres. Condorcet a déjà expliqué en son temps combien la démocratie sans éducation rendait toute élection problématique.

Ces deux modalités du jacobinisme que sont Mélenchon et Le Pen n'ont pas été plus clairs l’un que l’autre sur la question de la souveraineté nationale : on les comprend car ces professionnels de la politique sont obsédés par leur boutique et il s'agit toujours pour eux de ne pas effrayer les électeurs potentiels. Or, les choses sont simples : faut-il oui ou non rester dans la configuration de l'Europe libérale qui empêche les décisions nationales en faveur des citoyens les plus pauvres ? Doit-on garder l'euro, monnaie unique, en sachant qu'il ne permet pas de mener une politique économique autonome, ce qu'en revanche permettrait une monnaie commune ? En fait, si l'on y regarde de plus près, l'un et l'autre ont déjà tranché à leur manière : Mélenchon en évinçant il y a peu de son staff Djordje Kuzmanovic et François Coq qui défendaient une ligne clairement souverainiste ; et Marine Le Pen en agissant de la même manière avec Florian Philippot qui campait sur des positions semblables.

Dès lors, faute de recouvrer notre souveraineté politique, on ne peut pas dire qu'on soutient les revendications des gilets-jaunes puisque celles-ci ne pourraient être satisfaites tant que la France resterait dans la configuration de l'État maastrichtien.

La souffrance de ce peuple en jaune explose après un quart de siècle de privations imposées à ces laborieux qui n'en peuvent plus de la misère et de la pauvreté qu'on leur inflige au nom des critères de l'Europe, qu’ils soient économiques, fiscaux, monétaires ou écologiques.

Car, dans cette aventure, Macron mène la politique de l'Europe et non celle de la France, ce qui, de facto, lui interdit toute marche de manœuvre politique nationale. Il y a peu, dans Les Terriens du dimanche (2 decembre 2018), Aurélien Taché, député La République en Marche, a dit tout haut ce que Macron pense tout bas : "Le fait de transférer une grande partie de la souveraineté nationale au niveau européen, c'est le cœur de ce qu'on proposera aux élections européennes, ça c'est très clair" -c'est très clair en effet...

Macron prend prétexte de sauver la planète pour serrer la ceinture des pauvres (tout en desserrant celle des riches dispensés d'impôts sur la fortune) afin de les soumettre à la règle maastrichtienne des 3%. Mais il s'agit moins pour lui de sauver la planète que de sauvegarder l'Europe libérale, une espèce en péril -sinon, pourquoi ne pas taxer les supertankers, les avions de ligne, les aéronefs commerciaux, les paquebots de croisière, les entreprises qui polluent, les constructeurs automobiles ayant fraudé sur leurs émissions de carbone, plutôt que l'infirmière qui effectue ses visites en campagne ?

Dès lors, quiconque croit pouvoir répondre favorablement aux demandes des gilets-jaunes sans envisager une sortie de l'Europe maastrichtienne ment éhontément : Les Républicains et le Parti Socialiste, La France insoumise et le Rassemblement national, le Modem et le Parti communiste français sont à mettre dans le même sac. Il n'y a donc aucune raison de faire confiance à cette classe politique jacobine, parisienne, mondaine, partidaire qui se trouve à l'origine du malaise qu'elle prétend désormais vouloir combattre... si on l'installe à nouveau au pouvoir ! On ne peut créer les conditions du chaos depuis des décennies puis vouloir y mettre fin avec la politique qui a causé ces dégâts !

Par ailleurs, je comprends que les gilets-jaunes aient des réactions épidermiques avec les porte-paroles autoproclamés, qu'ils évincent tel ou tel parce qu'il est journaliste ou bien parce qu’il est encarté dans un parti ou un syndicat, qu’ils réprimandent celui ou celle qui ne s'autorise que de lui-même pour parler au nom des autres : ceux qui ont fait profession de justifier le système depuis un quart de siècle ne sont pas crédibles pour guérir la maladie qu’ils ont consciencieusement inoculée. Qu'ils laissent la place ! Qu'un authentique dégagisme voie le jour qui renvoie à la retraite les professionnels de l'État maastrichtien -partis politiques et syndicats, journalistes et intellectuels du système, ainsi que tous les voyageurs de commerce de cet idéal populicide qui a mis tous ces gens dans la rue quand l'épuisement s'est pour eux trouvé maximal.

Que faire ? S'il faut éviter la solution jacobine il faut également éviter la solution spontanéiste : du chaos il ne sort que plus de chaos encore, mais jamais un ordre nouveau. Ceux que l'on nomme les "casseurs" et qui signent leurs forfaits avec des slogans sans ambiguïtés, notamment avec des sigles comme celui du "A" dans un cercle qui est clairement la signature anarchiste, ne partagent pas les intérêts de ce petit peuple malheureux. Leur sociologie est celle des urbains cultivés et sur-diplômés, politisés et organisés. La source de leur révolte est bien plutôt dans le gauchisme culturel de Giorgio Agamben ou de Toni Negri (un fervent partisan du "oui" au Traité constitutionnel européen d'ailleurs...), que dans l'impossibilité d'acheter des jouets à leurs enfants ou à leurs petits-enfants au prochain Noël...

J'ouvre une parenthèse pour signaler que j'ai entendu une journaliste commenter le "A dans son cercle" de l'anarchie, tagué sur l'Arc de Triomphe, en disait qu’il était la signature des "antifas". Parfait ! Tout va bien, car ce sont donc des amis politiques des médias du système, puisqu'ils sont censés lutter contre le fascisme casqué, armé, botté, militarisé -celui de Marine Le Pen bien sûr ! Or, pour l'heure, s'il est bien des gens armés, casqués, bottés, militarisés, ils semblent bien plutôt se trouver chez ces prétendus antifascistes que du côté des gilets-jaunes dont il est facile de revêtir le vêtement pour commettre des forfaits, d’autant plus que le pouvoir et les médias de l'État maastrichtien n'attendent que cela pour stigmatiser le mouvement.

Cette "anarchie" là n'est pas la mienne. C'est celle de l'idéaliste hégélien Bakounine qui croyait (comme un libéral dans sa candeur...) que la liberté de la révolte accoucherait naturellement de la révolution comme en sortant de la cuisse de Jupiter ! Laissez faire les repris de justice et les artistes, les poètes et les fous, les chômeurs et les clochards écrit-il dans L'Empire knouto-germanique, et de leur colère naîtra comme par enchantement un nouvel ordre révolutionnaire ! Il faut sacrément ignorer la nature humaine pour penser l'anarchie d'une façon aussi simple, sinon simpliste, pour tout dire infantile ou adolescente... La violence n'est pas accoucheuse de l'Histoire : elle l'est surtout de la violence ! L'Histoire est ensuite construction, et l'on peut construire ailleurs sans avoir besoin de détruire ici.

Comment faut-il s'y prendre pour construire ailleurs sans avoir besoin de détruire ? En tournant le dos à l'idéalisme allemand du russe Bakounine et de ses émules qui croient aujourd’hui que le pavé lancé sur les forces de l'ordre et l’incendie des voitures, le cocktail Molotov balancé sur les CRS et la fronde pour leur envoyer des boulons, le taguage des bâtiments historiques et le pillage des boutiques de souvenirs, la destruction des vitrines des magasins de luxe ou le ravage des terrasses de café, la barre de fer et la batte de base-ball, tout cela sert à accélérer l'instauration de la justice sociale ! C'est une pensée courte, simpliste et simplette, car cette violence ne contribue pas à l'avènement du Grand Soir, mais juste à la riposte violente du pouvoir qui s'en trouve d'autant légitimé qu’il invoque la protection des citoyens, sans parler de ses grandes invocations médiatiques de la République, de la démocratie et de la liberté en danger...

Pour trouver une issue politique à cette insurrection inédite, il faut réactiver quelques propositions du socialisme libertaire de Proudhon : il estimait que la Révolution française avait accouché de beaux principes, certes, bien sûr, évidemment, mais de rien qui soit utile à ceux qui voulaient du pain pour leur famille ; il détestait le sang et la Terreur, le Tribunal révolutionnaire et Robespierre, la guillotine et le gouvernement révolutionnaire ; il n'aimait pas Marx et avait prévu que son système déboucherait sur un régime autoritaire -ce qui fut le cas quelques décennies plus tard ; il n'était pas communiste et refusait d'ailleurs cette idée avec vigueur, car il souhaitait étendre la petite propriété privée au plus grand nombre ; il ne se gargarisait pas de grands mots et de belles idées, car ce fils de tonnelier qui fut bouvier savait ce qu'était le peuple, il en venait, au contraire de Marx dont le père était avocat ; il a construit son socialisme libertaire de façon pratique et concrète, antiautoritaire et non-violente.

Nulle cité radieuse ou nul lendemain paradisiaque chez lui : il souhaite réaliser un ordre libertaire et, pour ce faire, il invite à une organisation rigoureuse : son anarchie est le contraire du désordre ! C'est un autre ordre : celui de la justice. Dans Théorie de la propriété, un ouvrage de sa fin de vie qui fut courte, il théorise cette organisation libertaire et pense la nécessité d'un État libertaire. Pour éviter le double écueil du capitalisme sauvage qui crée les inégalités et l'exploitation, et du socialisme autoritaire qui produit l'oppression et la misère (n'est-ce pas notre actualité ?), il propose l'autogestion, le mutualisme, la fédération, la coopération le tout dans l'organisation et sans violence.

L'organisation non-violente : voilà c'est ce que les gilets-jaunes devraient faire pour éviter les écueils qui se profilent : à savoir la récupération par les jacobins et les professionnels de la politique, ou bien le basculement dans le chaos spontanéiste, le tout signifiant à coup sûr la mort de cette énergie insurrectionnelle.

Proudhon ne donne pas les clés du pouvoir aux intellectuels -il ne le faut jamais ! Robespierre en était un, Lénine, Staline et Trotski aussi, Mao et Pol-Pot également -il avait étudié à la Sorbonne, aimait Rousseau et Sartre... Il les donne à ceux sur lesquels il doit s'exercer : la démocratie représentative française, chacun l'a constaté depuis des années, ne représente plus que les intérêts d'une bourgeoisie qui a détourné la lettre de la Cinquième République au profit de l'esprit maastrichtien -quinquennat, cohabitation, usage du 49.3, refus de la proportionnelle... Le verrouillage idéologique et politique fait désormais de l'Assemblée nationale et du Sénat deux chambres d'enregistrement de la volonté du chef de l’État. Si ce dernier est au service du peuple, c'est la meilleure des choses ; s'il veut le peuple à son service, c'est la pire ! Ces deux instances extrêmement coûteuses en impôts perdent leur temps dans d’infinis amendements qui dénaturent les projets afin de parvenir à un statu quo : droite ou gauche, peu importe, il faut que les libéraux de droite et de gauche gouvernent chacun leur tour -Mitterrand & Chirac, Sarkozy & Hollande, puis Macron, qui, peu ou prou, question de style, ont mené la même politique... Pendant ce temps, la droite et la gauche non libérales font de la figuration, ils protestent, ils se font voir et entendre, ils existent médiatiquement, ils tombent la cravate et la veste en estimant qu'ils ont ainsi tout dit, puis roulent carrosse et mènent la belle vie aux frais du contribuable !

Les gilets-jaunes gagneraient à réactiver cette démocratie directe à laquelle Proudhon aspirait : c'est une question de vie ou de mort pour eux car ils sont nombreux, pas forcément là où on le croit, les charognards qui attendent le pourrissement, la décomposition, la fin, la disparition, la mort de ce mouvement sur lequel ils ne peuvent rien. Il n'est qu'à regarder les commentaires de la classe politique, médiatique et intellectuelle...

Concrètement : le principe susceptible d'être activé est celui de la coordination et de la coopération. A l'ère d'internet et des réseaux sociaux, le dispositif est facile à mettre en place. Il permet à la base, sur le lieu de chaque présence des gilets-jaunes, rond-point et route, bretelles d'accès ou parking de supermarché, dépôts ou entrée de magasins, lycées ou usines, villages et communes, de constituer un collectif qui s'exprime là où il est. Ces collectifs doivent se fédérer et ces fédérations doivent se fédérer elles-aussi afin d'élire des représentants. Chaque délégué est un élu soumis au mandat impératif : il porte le message d'un groupe et ne parle pas pour lui ; il donne voix au collectif dont il formule la parole : il est le ventriloque du groupe. Là où il est, quand il parle, il doit être vu et entendu par ceux qui, en regard de sa faculté à représenter véritablement, ou pas, lui conserveront ou lui retireront son mandat.

Le principe est simple, la mise en œuvre plus difficile : il ne faut pas sous-estimer les effets pervers de ces logiques -l'activation de la testostérone de quelques-uns qui accèdent à la lumière médiatique et les risques de dérapages ; le rabattage du problème politique général sur une histoire particulière, fut-elle émouvante et touchante, concrète et pourtant pédagogique ; la stratégie médiatique qui consiste à choisir le moins déluré des gilets-jaunes pour en faire une figure emblématique du mouvement et le mettre en lumière pour générer du discrédit ou de la pitié ; le mandat donné à qui n'est pas capable de porter la parole collective intellectuellement ou verbalement, psychologiquement ou humainement ; le danger du noyautage par tel ou tel beau parleur qui roulerait en sous-main pour des syndicats ou des partis politiques, sinon pour le pouvoir qui a intérêt à installer le ver dans le fruit -il existe des gens dont c'est d’ailleurs le métier et qui sont depuis toujours payés par l'État pour effectuer ce genre de travail...

Voici donc un dispositif, une machine : elle ne peut fonctionner sans se mettre au service de revendications dignes de ce nom -il faut viser plus de justice sociale. Toutes sont légitimes pourvu qu'elles visent à rendre leur dignité aux victimes de l'État maastrichtien.

Le principe du cahier de doléances est une bonne chose : il faut élire des rédacteurs capables de mettre en mots les revendications esquissées et remontées en réseau sur l'intranet des gilets-jaunes. On néglige trop les leçons données par les cahiers de doléance de la Révolution française : mieux que les États généraux, ils parlaient de choses très concrètes, ce qui est le fond de toute politique digne de ce nom -et comme c'est le cas avec les gilets-jaunes...

Enfin, il ne faut pas se tromper d'adversaires : les blocages qui mettent en péril d'autres travailleurs pour lesquels la vie n'est pas facile non plus, je songe aux petits patrons, aux artisans, aux commerçants, aux employés, aux personnels de santé, et tant d'autres qui relèvent eux aussi d'un genre de condition néo-prolétarienne, ne doivent pas payer une dette qui n'est pas la leur. La faillite des gens modestes, la fermeture de petites unités industrielles ou commerciales, de production ou d'artisanat ne sont pas souhaitables. C'est se tromper d'adversaires.

Il faut au contraire s'appuyer sur le savoir-faire technique ou fiscal, commercial ou juridique, intellectuel ou informatique de ces catégories socio-professionnelles afin d'augmenter la puissance du mouvement par l'effet dynamique de son organisation. Des coordinations sont nécessaires afin d'éviter que des travailleurs modestes occasionnent la chute et la mort de travailleurs un tout petit peu moins modestes qu'eux. Dans la logique de la lutte des classes, l’ennemi n'est pas dans le camp des plus ou moins modestes que soi, mais dans celui d'en face où se trouvent les véritables puissants dont la peur et la haine sont palpables. Il y a peu, Emmanuel Macron travaillait dans une banque d'affaires qui est la leur.

A défaut d'organisation, les gilets-jaunes auront été un feu de paille. L'histoire des révolutions l'enseigne -il n'est qu'à lire ou relire La Ferme des animaux d'Orwell : l'énergie rebelle des premiers temps insurrectionnels risque de se faire capter, détourner et renverser par les professionnels de la politique et du pouvoir.

On peut ainsi se référer aux révolutions du Printemps arabe qui, faute d'organisation, de coordination, de programme commun, mais surtout d'unité et, pour tout dire, de fraternité, ont bien mis à bas des régimes tyranniques, mais pour laisser la place à des régimes autoritaires d'un autre style.

Macron en appelle aux corps intermédiaires afin qu’ils invitent les gilets-jaunes au calme -les syndicats, les partis politiques et le patronat. Le masque tombe. Le chef de l'État qui est de moins en moins chef d'un État de plus en plus résiduel, prouve ainsi deux choses : le pouvoir lui échappe et le Président se retourne vers ses alliés naturels que sont les officiels de la représentation du système -les ficelles de la très vieille politique politicienne... Le pouvoir qu'il a perdu se trouve désormais dans la rue. Ce président de la République ne peut plus sortir, il est hué dans la rue, son convoi officiel est bloqué au Puy-en-Velay où il est pourtant venu incognito. Sa légitimité est contestée. Peut-être sont-ils désormais plus nombreux les citoyens qui auraient enfin compris l'utilité d'instrumentaliser la famille Le Pen pendant des années afin de la faire parvenir au second tour tout en la criminalisant, de sorte que l'élection du second tour soit jouée le soir du premier et que, comme par hasard, l'électeur berné ait le choix entre le diable prétendument fasciste et le bon dieu libéral réellement maastrichtien ! Ces derniers temps ce genre de bon dieu est subclaquant.

Le roi est nu. La chose est désormais vue et sue. Elle l'est même, sue et vue, de façon planétaire grâce aux télévisions du monde entier. Jupiter a vécu. Qu'on se souvienne de ce que j'ai jadis nommé dans un livre "le principe de Gulliver" : Gulliver peut être terrassée et anéanti par les Lilliputiens. Autrement dit : les nains peuvent avoir raison d'un géant. Disons-le d'une autre façon encore : les gilets-jaunes ont potentiellement les moyens d'abolir "Macron" qui n'est que le faux-nez du système : il suffit pour ce faire d'un programme commun, d'une fraternité d'action, d'une méthode avec une stratégie (que veut-on ?) et une tactique (comment s'y prend-t-on pour y parvenir ?), enfin d'une volonté.

Le programme commun s'élabore avec les comités fédérés ; la fraternité d'action surgit à l'occasion de la mise en place de ces comités ; la méthode est celle de la coopération libertaire qui suppose le mandat impératif afin de désigner des représentants, puis une fédération de ces représentants avec une fédération de fédérations afin de disposer d'un comité directeur révocable lui-aussi ; la stratégie vise l'alternative à la démocratie représentative par l'instauration d'une démocratie directe ; la tactique pour y parvenir consiste à ne rien lâcher dans l'action revendicative, puis à multiplier les actions de façon ciblée, tout en se désolidarisant des violences et en les empêchant. La volonté est là : elle est jaune vif.

Macron qui, non sans arrogance juvénile, voulait tous les dégager et a cru y parvenir semble lui aussi prendre la vague qu’il a initiée. C'est la jurisprudence du boomerang... Ironie du sort, il voulait faire de la politique autrement : ce pourrait bien être le programme de ceux qui ne veulent plus de lui et de ses semblables. Ce si jeune Jupiter nous apparaît dès lors vraiment pour ce qu'il est : vieux, terriblement vieux...

Michel Onfray

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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