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16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 09:57
Alain Iglesis - Gérard Malgat (débat au salon du livre de Collioure, avec M.Christine Barrault, J.P.Bonnel, Antoni Sistero, Jorge Semprun, Florence Malraux...)
Alain Iglesis - Gérard Malgat (débat au salon du livre de Collioure, avec M.Christine Barrault, J.P.Bonnel, Antoni Sistero, Jorge Semprun, Florence Malraux...)
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Alain Iglesis - Gérard Malgat (débat au salon du livre de Collioure, avec M.Christine Barrault, J.P.Bonnel, Antoni Sistero, Jorge Semprun, Florence Malraux...)

Alain Iglesis - Gérard Malgat (débat au salon du livre de Collioure, avec M.Christine Barrault, J.P.Bonnel, Antoni Sistero, Jorge Semprun, Florence Malraux...)

Hommage à Alain

par Jean IGLESIS

 

Face à ta brutale disparition, survenue l'année dernière, les mots sont impuissants et dérisoires...

Ils ne peuvent ni enrayer la peine, ni apaiser la douleur qui étreignent le cœur de ta famille, de tes proches et de tes amis...

Alain , tu as sauvé plus de mille vies extraordinaires au cours de ta simple vie professionnelle, engagée corps

et biens au sein du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix, un groupe d'intervention

d'exception dont tu es rapidement et sans ambages apparu comme une figure, une étoile, un symbole...

Tu as escaladé toutes les cimes, relevé tous les défis, fait reculer les limites du possible...

Alpiniste émérite, patient ouvrier et anonyme combattant du quotidien, sauveteur hors-pair, fort de ta

générosité et de ton abnégation - qualités qui t'étaient devenues aussi familières que naturelles - tu t'es

sacrifié, toi et rien que toi, de manière unique et absolue, pour porter secours aux autres, et ce avec

professionnalisme et témérité, bien souvent au péril-même de ta sécurité et de ta propre personne...

Alain, aujourd'hui tu nous manques tellement, tu nous manques cruellement, tu nous manques infiniment...

Alain, il n'y a pas de gradation dans le deuil... On souffre oui ou non... On pleure ou l'on ne pleure pas...

Alain sache que, partagé que je suis entre les regrets et les remords, j'éprouve une peine immense

entre tous ces rendez-vous manqués, qui n'ont pu se réaliser, au-delà de notre enfance...

Une enfance brève certes, mais si si riche au demeurant, au long de laquelle nous nous sommes protégés et

aimés, mutuellement et fraternellement.

Moi vivant, personne ne t'a touché, ni fait de mal... De même, tu m'as toujours défendu devant le monde

entier... Je t'en ai été, je t'en suis et t'en serai à jamais éternellement reconnaissant...

Avant tes vingt ans, tu es parti vers un autre destin... La montagne t'a appelé et tu l'as rejointe... Elle a été ta

passion, une passion entière, infinie et absolue. Elle t'a occupé, séduit et passionné toute ta vie durant... toute

ta vie oui! jusqu'à l'accident fatal dont tu as été victime, mercredi 19 mai de l'an passé...

Alain, je voudrais te dire que la mort n'est pas une fin en soi... sinon une illusion... La mort ne peut avoir

assez de puissance pour effacer, annihiler, voire abolir l'amour qu'un homme porte à son frère, quelle que soit

la façon dont cette affection puisse avoir l'heur de se manifester ou de s'exprimer: ni dans le silence retenu

de la peine, ni dans l'exubérance désespérante des pleurs, ni dans les plaintes ineffables qui émanent des

cœurs blessés, ni dans le bruissement des vents qui balaient la mémoire des hommes... et ce en vue de faire

disparaître en eux leurs plaies les plus intimes, leurs douleurs les plus profondes, bref de leur faire oublier ce

qui leur est, au tréfonds de leur être, le plus cher...

L'oubli que souhaite apporter la mort est un pari, une gageure sur le souvenir, certes... mais le souvenir est

une lumière inextinguible qu'entretient, que nourrit et qu'affirme la vie...

Alain, pour le monde entier, tu es devenu un héros... Pour ton épouse, pour tes frères et belles-sœurs, pour tes

enfants, pour tes nièces et neveux, pour ta famille et pour tes proches, pour tes amis qui te sont si chers et

auxquels tu manques si profondément, tu es aujourd'hui, maintenant et à tout jamais l'époux, le père, le frère

et l'oncle qui, riche de sa seule vie, a atteint, de par la force, le courage et l' humilité de tous les sauvetages et

toutes les actions qu'il a réalisés, l'inaccessible et insondable Éternité...

J.I.


- - - - - - - -

 

  Hommage à Gérard Malgat,

 

décédé le 5 août 2022

 

 

    Quand la tragique nouvelle vous atteint, vous n’y croyez pas, vous ne pouvez imaginer la mort de cet ami. Est-ce cela l’éternité, ce long moment pendant lequel vous avez en vous le souvenir de l’être disparu. ?

   C’est quand vous mourez à votre tour qu’il meurt vraiment. Pour l’instant, il est vivant dans nos mémoires !

 

       Bien sûr, restent ses nombreux articles, et conférences, ses recherches incessantes et ses traductions, ses livres, surtout, admirables qui donnent envie de découvrir Aub et Bosques, de relire Malraux…Gérard le travailleur, l’instit devenu docteur ès-lettres, toujours modeste, prêt à contribuer à une revue, à un colloque, par amitié. En effet, s’il aimait l’Espagne, l’Amérique latine et la Catalogne, il aimait surtout l’amitié.

 

     Il aimait l’amour et la femme de sa vie, Fabiola.

 

       Ils étaient venus coucher chez moi lors de ses interventions en Catalogne : pour les « Estivales » de Marie-Pierre Baux et un débat animé par Jean-Michel Henric…Pour une conférence à la fac de Perpignan…Une autre à Elne…

 

       Puis, un jour, il vint seul, à l’occasion de notre causerie à deux voix sur la culture selon Malraux à Collioure, lors du festival « Un livre à la mer » dirigé par Jean-Pierre Gayraud : cette  édition 2009 du festival sur André Malraux était organisée en partenariat avec les Amitiés Internationales André Malraux (AIAM) présidées par Pierre Coureux.

 

 

    Il ne parlait pas dans sa barbe éternelle, il parlait haut et fort : il savait par cœur la guerre civile espagnole, l’action culturelle de Max Aub pour la République, le cinéma de Malraux, l’œuvre de Picasso…

 

       Enfin, revenu à la maison, il ne causait plus littérature, il se confiait sur Fabiola et sa fille, restées à Paris. Le sentiment pour elles était fort et même, s’il aimait demeurer seul, des semaines durant, à lire, écrire et cultiver son jardin, dans un petit village près de Montluçon, il aimait revenir dans la capitale revoir celle qui gérait la bibliothèque de l’Amérique latine.

 

       Le libertaire retrouvait aussi ses compagnons connus dans un collectif quand il vivait à Villiers le Bâcle dans la vallée de Chevreuse. Ainsi que ses camarades de la Ligue des Droits de l’Homme.

     Car s’il était écrivain, chercheur infatigable, Gérard Malgat était avant tout un humaniste, un militant républicain.

 

    Un homme dont le silence, désormais, nous plonge dans le désarroi…

 

 

Jean-Pierre Bonnel – 7 août 2022

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 18:44
jean bigorre
jean bigorre

(photo Loïc Robinot : J.Bigorre, debout, animait le projet concernant le musicien François de Fossa)

ELNE : Les obsèques de Jean Bigorre auront lieu ce samedi 4 octobre

Les obsèques de notre ami Jean Bigorre se tiendront ce samedi 4 octobre, à 10h, à la cathédrale d’Elne.


Nous pourrons enfin nous recueillir et témoigner notre amitié à notre cher ami et lui rendre l’hommage qu’il mérite.


En revanche, nous n’avons toujours aucune information sur les circonstances de sa mort tragique. *


Sa longue silhouette, son regard toujours empathique et le son particulier de sa voix sont gravés dans notre mémoire.

Jean Iglesis

- - -

* pas de nouvelle de l'enquête et des résultats de recherches d'ADN.

Le suicide par immolation est souvent considéré comme une solution pour brûler le mal qui est en soi… (JPB)

--- La vie est une saloperie : hommage à Jean Bigorre (texte publié le 30 juin 14 sur leblogabonnel)

Il y a l'été, le soleil, la plage, le bonheur simple... Et pourtant notre ami a choisi une autre saison, un autre territoire... "Je pars et je ne reviendrai pas."

Réunis à Perpignan, amis, musiciens, responsables d'associations...nous l'attendions au "Paradis" de la rue de l'Ange, pour finaliser le projet De Fossa : ressusciter le musicien de Perpignan, méconnu mais enregistré par les Japonais, les Norvégiens...Nous attendions une réponse de la direction de la culture et/ou du maire de Perpignan...

En vain... Pas d'ange, ni de paradis...

Nous attendions Jean. Son téléphone est silencieux. Jean ne venait pas, lui pourtant si présent, si actif, cheville-ouvrière de cette belle idée... Nous nous sommes quittés dans l'incertitude...

Jean était déjà loin, cendre et poussière dans le feu de son champ, à Elne... La rumeur a couru... De Nicolas Garcia à Odette Traby, de Loïc Robinot à Guillame Lagne, de Pierre Coureux à Michel Peus, de Francisco Ortiz à moi-même...

Lui, si beau, si droit, plein d'enthousiasme et d'action, membre de mille associations, ami et camarade de mille amis, de mille camarades...

On ne pouvait imaginer sa noirceur intérieure, depuis des mois, ses échecs, son pessimisme, lui si séducteur, sachant tout de la vie des villes et des villages. Homme engagé, militant politique, syndical, associatif, il avait donc encore le temps de penser à la mort, lui qui aimait tant la vie...

Nous sommes atterrés depuis samedi, horrifiés, la nouvelle st incroyable ! Qui dira l'injustice de la vie.? Sa profonde saloperie...? On dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers : on voudrait tant avoir été meilleur que Jean...

Je viens d'apprendre qu'il était accaparé par de nombreux problèmes, qu'il avait déjà essayé d'en finir, il y a trente ans... Jean nous a transmis son courage, sa vitalité, son bonheur... Et pourtant, au-delà des apparences, il n'était pas heureux...

A cet instant, je voudrais être croyant pour avoir l'espoir de le retrouver un jour, là-bas, au loin, dans ce pays où les hommes sont , peut-être, enfin, des anges...

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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