Fait-divers:
A la Une du quotidien local catalan d'expression française, ce titre :
Pyrénées-Orientales : le maire d’Eus et deux adjoints placés en garde à vue
José Montessino, maire de la commune d’Eus, et deux autres élus ont été entendus par les services de gendarmerie ce mardi 10 septembre 2024 pour "faux et usage de faux en écriture publique". Tous trois devaient s’expliquer concernant la falsification présumée de décisions municipales en vue de couvrir des frais d’avocats.
*Les élus sont des hommes publics: on peut donc les exposer à la justice populiste. Avant d'en savoir plus, de connaître les résultats de l'enquête, fallait-il utiliser les gros titres en page Une..? Si c'est pour moraliser la vie politique et montrer aux élus qu'on dira la vérité sur les méfaits, c'est bien...
Si c'est pour attirer le regard voyeur du lecteur et ainsi augmenter les ventes, c'est de bonne guerre, mais moins moral...
JPB
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’INSTITUT DES ARTS DU MASQUE PATRIMOINE TRADITIONS CREATION COLLECTION ARCHE DE NOE
Un Événementiel en Haut Vallespir que j'ai imaginé comme un Hommage à Jean Pierre Verges, en sa présence
Comme toujours avec cet art qui est le mien, qui est le nôtre avec les artistes qui sont mes Compagnons"
HOMMAGE A JEAN PIERRE VERGES
Tailleur de pierres, fauconnier, gardien de mémoire, vigie de lumière, Jean-Pierre Vergès a l’humilité des très grands. Beaucoup des nôtres sont partis accompagnés de sa prière en catalan, récitée avec amour comme un pont, une chaîne sacrée entre eux et les déjà disparus. Infatigablement, à la tête de son association, il a restauré pierre à pierre Sant Martí de Corsavy. A qui, sinon lui, dédier les Journées Européennes du Patrimoine ?
Guillaume LAGNEL
ITINERAIRE HIVER 2024 - LETTRE D’INFORMATION «DEMAIN, SUR LES CHEMINS DU MASQUE»
Chères amies et amis de l’Institut,
Nous voici en cette nouvelle année 2024, après quatre mois d’un phénoménal déménagement des 350 m3 du fonds de la Collection Arche de Noé vers un abri de stockage consécutif à la fermeture définitive de l’Institut des Arts du Masque à Limoux au profit d’une Maison du Droit. La Collection des Goudils d’Emile Taillefer, en complicité avec la famille, a été prise en charge par la ville et ainsi sauvegardée à Limoux. Les costumes et masques ont été rendus aux Bandes de Carnaval. La saison du Carnaval 2023 comme tous nos rendez vous de l’année avaient fait salle comble. L’exposition estivale à l’Abbaye de Saint-Hilaire avec «Les Vieillards de l’Eternité» reconnue comme l’une des plus emblématiques de notre répertoire. La presse avec l’Indépendant n’a cessé de questionner du devenir de l’Institut et de témoigner du départ de son lieu fondateur. Il est aujourd’hui de ma responsabilité pour conclure cette exceptionnelle aventure, de vous informer de ses tribulations passées et de ses projets d’avenir.
UN RAPIDE RETOUR AUX SOURCES
Il revient à Jean-Paul Dupré, alors Député-Maire de Limoux, de m’avoir ouvert l’ancien Palais de justice désaffecté pour y fonder l’Institut des Arts du Masque. En 2010, nous avions réalisé à sa demande une étude pour un « Musée du Carnaval » dans ce bâtiment acquis par la commune, avec la complicité de notre équipe avec laquelle je finalisais à l’époque le « Musée des Instruments du Monde » à Céret. Ce projet d’un Musée du Carnaval n’ayant pu obtenir les moyens nécessaires à sa réalisation, j’ai émis la proposition d’y fonder un « Institut des Arts du Masque ». Ce nouveau projet a été retenu en juin 2016 à la majorité du Conseil Municipal. L’ancien Palais de Justice ouvrait alors des potentialités insoupçonnées de valorisation du Masque, au cœur de l’un des plus authentiques carnavals du monde. Là où se joue «le Jugement de Carnaval», les Masques du Monde allaient pouvoir se révéler et se perpétuer. En associant les collections de ma Compagnie l’Arche de Noé, à la collection des Goudils d’Emile Taillefer, ainsi qu’à la présence des bandes du Carnaval, le premier Institut des Arts du Masque allait voir le jour en France.
UN PALAIS DE LA TRADITION ET DE LA CREATION
Durant 7 ans, avec la complicité de Limouxins et de notre équipe, nous avons pu organiser des espaces dédiés à la fois aux traditions carnavalesques et à la présentation originale de nos «Masques en Scène» provenant du théâtre. Notre investissement a été considérable pour faire vivre ce lieu, en gratuité d’entrée, sans aucune subvention ni autre soutien que la mise à disposition du bâtiment en des temps difficiles pour l’action culturelle. L’Institut était en ce lieu, précurseur d’un rayonnement régional et national à l’image d’une politique culturelle choisie par certaines villes. La Ménagerie de l’Arche de Noé et la collection des Goudils d’Emile Taillefer en constituaient déjà les trésors permanents. Un Centre d’art ouvert à tous les publics, et de par sa nature, populaire et universel. Des projets pour les dix ans à venir. Ecrin éloquent et admiré de tous par l’exemplarité de sa singularité scénographique et muséale. C’est ainsi que 40 expositions et 35 événementiels ont accueilli plus de 35 000 personnes. Les visiteurs y furent toujours émerveillés. Cet Institut restera sans nul doute dans la mémoire du Pays Limouxin. Un livre en témoignera.
LA DESTITUTION D’UN LIEU UNIQUE
Depuis l’annonce en mai 2021 de la destitution de cet établissement pour une Maison du Droit par la nouvelle municipalité, nous n’avons cessé de chercher des solutions. Nous avons dû alors reconnaître qu’il n’existait à Limoux aucun lieu de remplacement. L’ancien Palais était unique par sa configuration si propice à sa vocation. L’Institut c’était aussi l’histoire d’un parcours artistique professionnel d’un demi-siècle consacré à la connaissance et à la pratique des arts du masque qui devait s’achever sereinement en 2030 en ce Palais, après sa transmission et la donation de son fonds à la ville de Limoux. Nous avons été stoppés net dans son développement.Un «accident du destin» ! Il eût fallu en amont prendre toute la mesure de cette éviction et ouvrir un dialogue de concertation, mais nous avons été mis devant le fait accompli sans réunion préalable. Aucun espace de stockage n’a pu non plus être trouvé pour disposer d’un abri fonctionnel pour la sauvegarde des collections. Force fut de constater qu’il n’en n’existait pas à Limoux. Nous sommes restés en relation suivie et ouverte avec la Direction des Services et de la Culture de la ville.
RÉINVENTER LE FUTUR
Devant l’échéance des travaux prévus pour cette fin d’année 2023, la Collection s’est alors trouvée en grand péril. Les recherches ont dû être élargies au département de l’Aude, puis en Région. La commune d’Amelie les Bains (PO) est venue proposer un lieu de stockage fonctionnel, une «Réserve», et ainsi sauvegarder le fonds de Collection. Puis elle a proposé d’imaginer un rayonnement sur le Haut Vallespir dans le cadre officiel d’une convention tripartite avec le Pays d’Art et d’Histoire transfrontalier. Privé de son lieu fondateur, l’Institut devient aujourd’hui «itinérant» à partir de son «Lieu Ressource», ouvert à d’autres formes d’accueil : expositions, événementiels, rencontres d’art en région Pyrénées-Méditerranée. De cet Institut dont nous avons largement posé les fondamentaux durant ces sept années à Limoux, viendront de nouvelles expressions du patrimoine, des traditions et de la création artistique. Une page se tourne et ouvre un nouvel avenir pour faire vivre la Collection sous le sceau de la transmission.
«Les Vieillards de l’Eternité» en Carladez (Aveyron) signait en septembre la première étape d’une itinérance de projets en territoires d’accueil d’Occitanie et Pays Catalans au rythme d’une programmation calendaire. La «Fête des lumière» avec la «Ménagerie» à Palalda (Pyrénées Orientales) en décembre, signait l’acte inaugural de notre arrivée en Vallespir.
L’Institut se présentera désormais en des territoires, communes et sites patrimoniaux «partenaires» comme un acteur du rêver-ensemble, un transmetteur d’art et de beauté auprès de jeunes générations, parce que nous pensons que découvrir, s’émerveiller, rêver, c’est déjà et surtout vivre.
Je tiens à adresser mes chaleureux remerciements aux artistes associés et complices, aux amies et amis de l’Institut, du Limouxin, de l’Aude et de la Région Occitanie qui nous ont exprimé leur confiance, leur soutien et leur fidélité durant ces sept années.
Je vous dis mes amitiés dans l’attente de vous retrouver bientôt sur «les Chemins du Masque»...
Guillaume LAGNEL
Photographie Hugues Argence
L’INSTITUT DES ARTS DU MASQUE PATRIMOINE TRADITIONS CREATION COLLECTION ARCHE DE NOE
T. 0611681560
guillaumelagnel@gmail.com
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