Banyuls/MER mercredi 14 juin 2023 dévoilement des Trois nymphes et exposition MAILLOL juin/oct. 2023
Malgré la pluie,
Banyuls/MER mercredi 14 juin 2023 dévoilement des Trois nymphes et exposition MAILLOL juin/oct. 2023
Banyuls/MER - acquisition et exposition
Dévoilement de la sculpture le 14 juin en front de mer à 9h30
MAILLOL :
Les 3 nymphes
de la prairie
(1930-1937)
Du monument d’André Chénier aux Trois Nymphes de la prairie
Si la disposition de trois figures féminines peut rappeler l’iconographie classique des Trois Grâces, Maillol, attentif à la plastique des corps, estimait qu’elles étaient trop « puissantes pour [les] représenter ». Après avoir hésité avec le titre « Les Prairies en fleurs », il préféra « Les Nymphes », chacune des jeunes filles devenant l’incarnation de la fleur dont elle est couronnée, la pâquerette, la renoncule et la marjolaine.
A cette tradition classique, Maillol apporta des éléments de la modernité du XXème siècle. Dans Les Trois Nymphes de la prairie, il retira l’accessoire anecdotique, la guirlande de fleurs, éloignant ainsi la sculpture de l’allégorie, pour ne laisser voir que le geste suspendu dans l’air. Cette attention confère un sens nouveau à l’œuvre, devenant une réflexion sur la forme mise en espace.
MAILLOL : Les Trois Nymphes de la prairie (1930-1937)
Du monument d’André Chénier aux Trois Nymphes de la prairie
A l’origine, Maillol pensa cette composition à plusieurs figures féminines dans le cadre de la réalisation d’un monument en hommage au révolutionnaire et homme de lettres André Chénier pour la ville de Carcassonne.
Selon Jean Girou, c’est à la lecture de ces vers de Chénier que Maillol trouva son motif pour honorer le poète : « C’était quand le printemps a reverdi les prés / La Fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés, / Dans les monts Athéens, non loin de Cérynée ». Le sculpteur imagina alors son groupe : « Je vois des jeunes adolescentes dans un hommage ardent et dans une fraîcheur naïve ».
Si la disposition de trois figures féminines peut rappeler l’iconographie classique des Trois Grâces, Maillol, attentif à la plastique des corps, estimait qu’elles étaient trop « puissantes pour [les] représenter ». Après avoir hésité avec le titre « Les Prairies en fleurs », il préféra « Les Nymphes », chacune des jeunes filles devenant l’incarnation de la fleur dont elle est couronnée, la pâquerette, la renoncule et la marjolaine.
A cette tradition classique, Maillol apporta des éléments de la modernité du XXème siècle. Dans Les Trois Nymphes de la prairie, il retira l’accessoire anecdotique, la guirlande de fleurs, éloignant ainsi la sculpture de l’allégorie, pour ne laisser voir que le geste suspendu dans l’air. Cette attention confère un sens nouveau à l’œuvre, devenant une réflexion sur la forme mise en espace.
Œuvre emblématique de Maillol et une des dernières grandes compositions achevées de sa carrière, sept ans avant sa mort accidentelle, l’œuvre résume ses principes esthétiques : le travail du corps féminin, entre plénitude des formes et silhouettes linéaires, tout en constituant un dépassement de ses acquis.
La modernité des Trois Nymphes de la prairie frappa ses contemporains. Particulièrement élogieux, Henri Frère affirma que « rien dans l’art moderne ne peut produire une impression plus profonde que la vue de cette calme assemblée de grandes formes, toutes parlantes et accomplies. Chacune était une pensée distincte. Toutes respiraient la puissance, la grâce unie à la grandeur, et une naïve et divine poésie. »