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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 17:05

psirc-6.jpg    Cinq compagnies de théâtre, danse, cirque et jeune public et la présence de l'acteur S. Lopez sont présents au festival d'Avignon.

C'est l'Institut Ramon LLuLL, créé en 2002, organisme public chargé par le gouvernement de Barcelone de promouvoir la langue et la culture catalanes, qui a impulsé la scène contemporaine.

 

"Avignon à la catalane" poursuit son but : faire connaître en France la richesse de la création en Catalogne;  elle présente du 4 au 27 juillet un vaste panorama des arts de la scène.

 

L'opération a lieu en plein coeur d'Avignon, à la Maison Manon, place des Carmes : avec les intermittents ou pas, nous irons rencontrer ces compagnies !

 

http://avignon.lull.cat

 

 

La compagnie Psirc 
“Acrometria” est le premier spectacle long crée par la compagnie barcelonaise PSiRC, intégrée par  Wanja Kahlert, Adrià Montaña et Anna Pascual Fernández. Explorant la géométrie des émotions, le spectacle trace des diagonales dans la pensée, met des points silencieux, ajoute des perpendiculaires mystérieuses et des cercles infinis, et joue à créer diverses géométries humaines. C’est la fusion entre le risque physique et l’intelligence de l’âme. S’appuyant sur diverses techniques de cirque telles que l’acrobatie, le mât chinois ou la manipulation d’objets, ils explorent des nouveaux langages acrobatiques, intimes et créatifs. 

La compagnie PSiRC est née en mars 2011. Ils se connaissent depuis qu'ils ont commencé à rêver de cirque. Le destin, malgré le temps et les divers chemins empruntés, les a réunis à barcelone après s’être formés dans différents écoles et différents pays. La compagnie participe en 2012 à des festivals tels que Trapezi à Reus , Grec à Barcelone, 1 2 3 del pallasso à Tiana, Fira de circ de la Bisbal d'Empordà. Cette même année, elle reçoit le soutien du dispositif Chemins Émergents du projet transfrontalier Pyrénées de Cirque et gagne le “Prix Zirkolika” 2012 à la meilleure compagnie émergente. Elle a également participé à des festivals comme CurtcirkitCouleur Pavé,KulturuferStramuMurenschalk Circorts pendant la préparation de ce spectacle. Ils présentent leur création les 5 et 6 février au 15e festival du cirque contemporaine “janvier dans les étoiles” de la Seyne-sur-Mer avec le soutien de Process ()s et de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, cirque en Transhumance.

Acrometria, c’est un espace irréel où se retrouvent suspendues trois personnes. Personne ne sait depuis quand elles y sont, ni si un jour elles pourront en sortir. Entre eux, se créent de nouvelles géométries humaines, une nouvelle langue pour survivre et comprendre tout ce qui les entoure, en acceptant l'existence de réalités infinies.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 07:48

VISUELDesvignesetdesailes.jpg   "Il est beau, il est bio : c'est le Mas Baux !"

 

En effet, pour engager son propos, l'ancienne directrice des Estivales et auteur d'un livre retraçant cette aventure (voir l'article sur ce blog), Marie-Pierre Baux a retrouvé le goût de la scène et du spectacle vivant. Elle ne pensait pas revenir si vite à la culture et à inviter, avec Serge son époux, la Compagnie "Le Théâtre chez Soi", pour cet événement programmé du 11 juillet au 12 septembre "Des vignes et des ailes…O Vents d'anges !" (*)

 

 

"Il est théâtre, danse et flamenco : c'est le Mas Baux !"

 

Cet air joyeux aurait pu ouvrir la conférence de presse donnée par Marie-Pierre Baux et Laurent Prat, au Théâtre chez soi, hier matin, à Perpignan, mardi 17 juin. 

 

Mais M.P.Baux, pour expliquer le projet culturel de l'été en son domaine, direction Canet, a préféré l'adage généreux de son hôte, le "Théâtre Chez Soi" : "Tout est bien, nous sommes ensemble !"

 

A présent, c'est "tous ensemble, tous ensemble !" au Théâtre chez Baux !!

 

 

Oubliés donc les expériences des Estivales et du Théâtre de l'Etang... Culture et spectacle s'installent désormais au Mas, dans l'intime, loin des polémiques et des jamoisies... Oui, au mas Baux, où la troupe a eu le coup de foudre : normal, sans doute car les foudres ne manquent pas dans cette cave du 17° siècle !

M.P.Baux a voulu insister sur le charisme et la générosité de cette troupe, ne ménageant pas ses efforts : ateliers, bénévolat, participation aux scènes ouvertes, à la disposition des jeunes et du grand public... Talent, créativité et exigence de quaité, surtout ! 

 

Laurent Prat, metteur en scène, a insisté lui aussi sur l'aspect convivial de ces "balades théâtralisées", avec dégustation de vins : "Mas catalan, lieu de nos terres, avec la libre circulation dans les chais, les jardins, les vignes...Avoir un lieu dans la durée, sur toute une saison estival, : 20 représentations tous les vendredis, à 18 h et à 20h30.

 

L.Prat n'aime pas le vin, mais adore mélanger les arts; dans cette optique -c'est le cas de le dire !- il a invité une jeune femme qui incarne la photographie : Letitia est artsite photo et réalisatrice indépendante depuis 2007, installée dans le 66; elle co-signe, en 2012, le docu-fiction "La Saga Violet", relatant l'épopée de cette famille qui a créé l'empire Byrrh.

Letitia fait partie intégrante du spectacle; elle s'est impr égnée des lieux et a joué sur la poésie des noms de vins.

 

G.Lagnel.jpg  La conférence de presse

 

Ensuite Lorenzo Ruiz explique son projet, "Passion, Cuadro Flamenco", grâce à l'association d'un lieu et des arts, en faisant référence à Lorca, faisant exploser les frontières entre théâtre, poésie et spectacle vivant, avec sa "Barraque" itinérante...

 

C'est au tour de Bérénice Quinta de se présenter : elle a répondu elle aussi à l'appel du mas Baux; elle présentera son spectacle le 15 août, une soirée poétique utilisant la thématique de l'ange, du partage des vins, et s'inspirant du poème de Hugo "Stella", nom d'étoile et non, prosaïquement, d'une bière...

 

Il ne manque plus que la participation de l'ensemble Madrigali, entendu à la chapelle Saint-Julien de Villeneuve de la Raho...

 

C'est la troisième carte blanche suggestive, qui nous promet que l'été 14 ne sera pas triste, pas funèbre comme la peinture d'un Soulages, mais blanc tel le corps laiteux et virginal des anges, rencontrés, chantant et dansant, dans les vignobles de Mas Baux, éclairé par la lune d'été et les intermittence du coeur...

 

J.P.Bonnel

 

 

(*) Balade théâtralisée au Mas Baux, tous les vendredis de l'té 2014, à 18 h et à 20h20 (13 euros, des tarifs réduits existent, création collective de 55 minutes - Contact, réservations au 06.58.40.38.11 - www.letcs - Mas Baux, voie des Coteaux : 04 68 80 25 04  -  www.mas-baux.com  - Exposition de photos de Letitia Lazizi tous les après-midis de 15 h à 19 h en juillet, sauf le dimanche.

 

- - - - 

 

 

**Communiqué de presse «DES VIGNES ET DES AILES. 

Ô Vent d’anges» au Mas Baux ...

Tous les vendredis soir d’été, prenez un p’tit peu d’Art au grand Air !

 

Tous les vendredis soir d’été (du 11 juillet au 12 septembre) à 18h et à 20h20, la compagnie Le Théâtre Chez Soi propose une balade théâtralisée dans un domaine viticole catalan du XVIIIème : le Mas Baux (à Canet en Roussillon 66). 

 

Des anges déchus sont tombés du ciel, à deux pas de la Méditerranée, dans un Mas catalan du XVIIIème en plein coeur des vignes ... Au Mas Baux, le bien nommé, dont les «grains de beauté» donnent un nectar aux noms si poétiques (Rouge à lèvres, Baux Blond, Velours Rouge, Soleil Rouge, l’ORiginal ...). Au détour d’un chemin de vignes, dans le chai, du haut d’un balcon, dans un coin de jardin et même du fond d’une cuve…, des personnages tantôt burlesques, tantôt dramatiques, tantôt complices, proposent une balade à travers le Mas.

 

C’est un moment de poésie pure que la compagnie le Théâtre Chez Soi, adepte des spectacles déambulatoires tout terrain, a choisi de partager avec le public dans le cadre bucolique d’un mas traditionnel catalan, unique à bien des égards. Tous les vendredis, à l’heure où le soleil rosit, à 18h et à 20h20, du vendredi 11 juillet au vendredi 12 septembre, neuf comédiens de la compagnie vous proposent en alternance un florilège, chaque soir renouvelé, d’oeuvres littéraires autour de l’art, de l’amour ou du vin... Avec ces anges venus d’ailleurs, découvrez ou redécouvrez les pensées, extraits de romans et de textes de théâtre, d’auteurs aussi rafraîchissants qu’enivrants tels que J. Pommerat, R. De Vos, B. Pivot, P. Delerm, B. Vian, J. Cocteau, JP. Alègre, C. Fréchette, M. Jolivet, C. Baudelaire ... pour n’en citer que quelques uns... Un lampadaire «rouge» dans la fraîcheur des chais, une malle à souvenirs sous un olivier, un canapé «rouge» au beau milieu des vignes, une paire d’ailes suspendue dans un arbre ... La mise en scène de Laurent Prat privilégie des éléments de décor et accessoires qui -tels des signaux lumineux- ouvrent de nouveaux espaces scéniques, racontent de nouvelles histoires ... De ces artifices résulte un spectacle aux milles facettes offrant - chaque vendredi soir - une version complètement «unique».

 

Trois soirées en création «ORiginales» sont également proposées, en forme de «cartes blanches» à des artistes du département, en prélude, interlude et final des représentations ... Et pour commencer le vendredi 1er août à 20H20, le TCS partagera l’affiche avec la compagnie du danseur flamenco Lorenzo Ruiz (avec guitare et chant) pour une soirée entièrement dédiée à la «Passion». Le vendredi 15 août, le TCS donnera la réplique ou la «scène» à la comédienne Bérénice Quinta dans «Tout un poème», florilège poétique joué et enjouant (à 20H20) ! Enfin en clôture de ces «vent d’anges et vendanges», le vendredi 12 septembre, le Trio Scherzando d’Alice Emery, Bryan Houde et Olivier Babulet, proposera un final très inspiré d’oeuvres baroques, classiques, contemporaines et de l’opéra - a cappella ou accompagnés au piano - dans «Voix d’Anges» ... Au cours de la visite, une exposition photographique de Laëtitia Lazizi est proposée aux spectateurs sous forme de deux séries en regard : «Balade sensible au Mas Baux» et «L’Egérie» qui les invitent à découvrir le Domaine sous un angle nouveau et à se plonger dans la poésie qu’il suscite. 

 

Au Mas Baux cet été c’est «De l’art au grand Air, dans tous ses éclats !»

 

Mise en scène : Laurent PRAT Photographe : Laëtitia LAZIZI. Avec, par alternance selon la soirée : Geneviève BILLERACH, Martine COCQUEREZ, Emeline GIMENEZ, Martine GIMENEZ, Morgane LOYER, Emmanuelle MALE, Thibaut NASARRE, Guillaume NICOLAÏ, Laurent PRAT. Jauge : 50 spectateurs maximum par séance. Prix par spectateur : 13€, tarif réduit (étudiant, intermittent, chômeur…) 7€ et gratuit pour les enfants de - de 12 ans. Création collective : le Théâtre Chez Soi (Perpignan). Durée du spectacle : 55 minutes environ. Soirées «ORiginales» Prix : 18€. Tarif réduit : 9€. Renseignements et réservations : le Théâtre Chez Soi t. 06 58 40 38 11 www.letcs.fr. Mas Baux, Voie des Coteaux t. 04 68 80 25 04 www.mas-baux.com. Exposition : ouverture tous les après-midis de 15h à 19h en juillet (sauf les dimanches).

 


 

Laure Limbourg

Pour le Théâtre Chez Soi

 

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 10:56

eberhard-copie-1.jpeg  L'acteur Fabrice Eberhard

 

 

Le théâtre du Boramar, créé par Eberhard, ira autre part. 

 

D'autres villes du département veulent l'accueillir, selon Le Figaro (au passage, on se rend compte qu'on est lus vite informé par les médias parisiens que par les journaux d'ici, à Perpignan...)

 

La réunion avec le nouveau maire aurait été cordiale...La pétition de F.Eberhard pour la survie du théâtre d'un bon impact...Or, il n'y aura pas de festival Molière à Collioure.

 

Réorganisation et finances oblige, la mairie va réduire la culture : un festival du livre sur deux jours, début septembre, entre les marchés du mercredi et du dimanche; un hommage au romancier O'Brian sur la petite agora de la place du 18 juin; pas de stands sur le port, pas de débats au pied du château... La culture, à Collioure, c'est de l'économie, du rikiki..

 

La culture, c'est du passé..?

 

 

On parlera un peu de théâtre à l'automne, en accord avec les vendanges et la promotion des vins du pays...

 

Le vrai problème pour les festivals, c'est que Collioure n'a pas de lieu, en ville, adéquat : le seul centre culturel, vieillot, mais pas de vrai théâtre, pas de vraie salle de cinéma.

 

L'ancien maire, M.Moly, premier vice-président du CG66, comptait sur le Château Royal pour accueillir la culture et les divers festivals (piano, théâtre, livre). Le problème de la culture vient de là, cette non-communication entre la mairie et le CG; l'élu du CG ne doit pas croire que cette chose est à lui; le château doit être à tous, et aux habitants de Collioure avant tout. Tant qu'une entente entre mairie et CG ne sera pas scellée, ce sera au dépend de la culture.

 

Sans le Château Royal, et sans une volonté du nouveau maire, la culture sera le parent pauvre. 

 

 

La situation peut cependant vite basculer : lors des prochaines cantonales, le CG66 peut tomber aux mains de la droite, M.Moly étant en position difficile, désormais, sur la côte, ainsi que M.Mateu, peu apprécie sur le canton d'Elne...

 

M.Jacques Manya, le maire-médecin de Collioure, compte sans doute sur cette perspective pour profiter de la cour et des salles du Château Royal...

 

 

Quant à F. Eberhard, il ne m'a pas rencontré, comme cela était prévu, en lisant son message (mail) : je verse cependant au dossier ses arguments en réponse à mon premier article, négatif :

 

Bonsoir,

>   J'ai lu avec effarement et tristesse le courrier me concernant sur ton blog. Autant de mensonges, de diffamation, de méchanceté m'ont bien peiné.

Je réponds à tes questions.

 

Tout d'abord il est vrai que j'ai été présenté au maire de Collioure par mon père, je ne le nie pas en 1991. Depuis 1992, et la 1ère représentation poétique dans la salle de la Reine, ou nous avions accueilli 100 personnes environ à 2013, ou nous avons reçu plus de 3500 personnes (et refusé au moins 500 personnes), je pense avoir fait suffisamment mes preuves pour mériter une reconduction.La preuve en est, que sans ce succès public, j'aurai été éjecté depuis lontemps, ou je serai parti de moi-mème.

>

Concernant la mise en scène, j'ai signé toutes les mises en scènes du festival, et ceci depuis le début, elles sont authentifiées et déclarées.

Concernant "Le songe d'une nuit d'été", bien sur la traduction adaptation est totalement faite par moi,elle est d'ailleurs en vente depuis plus de 7 ans à la librairie théatrale de Paris, au coté de toutes les autres traductions. L'accusation de m'ètre "accaparé" d'une autre traduction, est incohérente,d'autant plus que cette traduction a été jouée à Paris par deux compagnies différentes, et donc controlée.

>

Quant à l'acteur qui ne"joue plus", je demande aussi réparation, car je joue régulièrement, mais à Paris c'est vrai.

En ce qui concerne mon ego que j'aurai surdimensionné, je trouve aussi cette réflexion déplacée.

>

Quant à mon age , je n'ai que 63 ans, ce qui me parait un âge très raisonnable et pas vraiment élevé pour s'occuper d'un festival .

>

Concernant le spectacle de Matisse, que de malentendus ! Je récapitule.

 

> 1/ Je t'ai demandé l'autorisation d'utiliser ton texte.

 

> 2/Je n'ai pas donné ton nom à la presse suffisamment, et je ne t'ai pas assez représenté sur les éléments de communication, c'est vrai et sur ce point, je fais amende honorable, et j'espère me rattraper un jour.

 

> 3/A ma connaissance, Il n'y a eu aucune vente de DVD du spectacle, ni produits dérivés.

 

> 4/Concernant les droits d'auteurs, c'est un sac de noeud, tu le sais bien.Le montage que j'ai fait se base sur une dizaine d'écrits, et même si le tien est largement majoritaire, c'est un travail de titan, de mettre tout cela au propre.

 

> 5/Mais je te tends la main, déposons ce texte une bonne fois pour toute à la s.a.c.d, ainsi nous rendrons à César ce qui est à César, et peut-être repartirons nous sur un bon pied, si le spectacle est repris. Personne n'a touché de droits pour ce spectacle, et c'est vrai qu'il y a une certaine injustice pour les auteurs (et toi en particulier). Pour cela il faut accuser les producteurs et non moi, qui auraient du prévoir dans leur budget une personne payée pour faire page après page le décompte.

 

Quelque soit le malaise ressenti par toi vis à vis du spectacle de Matisse, il ne t'autorise pas à me trainer ainsi dans la boue avec des propos mensongers.C'est pourquoi, je te propose  de faire une réhabilitation dans ton blog à l'amiable, qui est importante non pas pour "mon égo", mais pour nos personnes humaines. Je viens à Collioure la semaine prochaine, (en espérant rétablir pour le festival une situation tès fortement compromise) voyons nous autour d'un café, pour parler  positivement, et parler pourquoi pas de Walter Benjamin très beau texte, que j'espère toujours un jour  jouer !

>

Bien cordialement, 

> fabrice Eberhard 

 

 

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 12:02

photos-0684.JPG (c) jpb -   Après avoir donné mon sentiment sur l'affaire du festival de théâtre de Collioure, je donne la parole à la défense et donnerai bientôt un droit de réponse à F.Eberhard, qui m'a écrit et que je vais rencontrer...JPB

 

 ** Monsieur le Maire de collioure: Maintenir le festival de théâtre d'été au château de Collioure

 

 

Ci-joint une petition de certains habitants de Collioure, pour le maintien du festival de théâtre de Collioure, sérieusement menacé, dès son édition 2014,  depuis le changement politique, suite aux dernières élections municipales.Merci d'avance pour votre signature, et de faire suivre cette pétition.

 

Cordialement, Fabrice Eberhard

> 

> Pour en savoir plus et signer la pétition, cliquez ici

> http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_collioure_Maintenir_le_festival_de_theatre_dete_au_chateau_de_Collioure//?launch

> 

> Pouvez-vous faire circuler ce message auprès de vos connaissances afin que toutes les signatures soient recueillies au plus vite.

 

 

Pourquoi c'est important : 

Nous venons d’apprendre que la Mairie de Collioure aurait décidé, à la surprise générale, de supprimer le Festival de théâtre d’été pour des problèmes de budget et d'accueil.

 

Ce festival a été créé en 2004 par le comédien et metteur en scène Fabrice Eberhard. Sur une quinzaine de jours de juillet et d'août, la Compagnie du Boramar présente l'œuvre de Molière lors de grandes représentations dans la magnifique cour du Château Royal. Différents spectacles dans les rues et sur les places sont organisés en parallèle.

 

Le nombre de soirées et de spectateurs assistant à ce festival n’a cessé d’augmenter pour arriver l’été dernier à 9 soirées, et 3500 spectateurs au château, et 3000 en ville environ pour les spectacles de rue. L'année dernière le festival n’ pas pu satisfaire la demande de plus de 500 personnes, tout en rajoutant des chaises. Depuis deux ans environ, Fabrice Eberhard a demandé plus de soirées, mais cela lui a été refusé par la mairie, officiellement parce que le théâtre prenait trop de place à Collioure et gênait la mise en place d'autres activités en ville.

 

Le succès de ce festival populaire prouve avant tout que la demande de culture est très forte l’été sur notre côte catalane et que Collioure devrait être à la pointe pour satisfaire cette demande.

 

Bien entendu, nous ne cherchons pas ici à rentrer dans le débat des coûts et des subventions qui doivent faire l’objet d’une discussion entre les différents acteurs de ce projet (Mairie, conseil Général et M. Eberhard). Nous souhaitons qu’ils puissent trouver un terrain d’entente sur ce plan.

Il faut faire confiance au public qui cherche au-delà des plaisirs de la plage à donner à Collioure le rôle de pôle de la culture de la côte catalane. La mairie et le Conseil Général doivent trouver un accord pour que vive la culture à Collioure.

 

Nous voulons dire ici combien le travail de Fabrice Eberhard est reconnu et respecté de son public. Nous souhaitons longue vie au Festival. Qu'il continue à nous faire rêver très longtemps. Par ces temps de crise, un peu de bonheur partagé est le plus beau des cadeaux...

 

 

http://www.avaaz.org/fr/petition/

 

Monsieur_le_Maire_de_collioure_Maintenir_le_festival_de_theatre_dete_au_chateau_de_Collioure/?csRkZcb

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 18:14

emailing-DESDE-EL-SILENCIO.jpg      el documental “Desde el silencio. Exilio republicano en el norte de África”, al MUME, és un projecte de Sonia Subirats i Aida Albert (Asociación de Hijos y Nietos del Exilio Republicano; www.exiliorepublicano.org ). Trobareu més informació sobre l’exili republicà al Magrib als documents adjunts.

 

Download.html.jpg

 

 

Aquesta treball s’inclou dins la secció “Art i memòria. Propostes artístiques contemporànies”. Aquesta secció ocupa un petit espai situat al hall del MUME  i es dedica a la mostra periòdica de propostes artístiques contemporànies que tenen com eix del seu treball les relacions entre l’art i la memòria -individual i col·lectiva- associada a fets històrics i polítics. En aquest sentit, es dóna prioritat a aquelles obres que, a partir d’un esguard documental, emotiu i reflexiu, tenen en consideració la funció i influència que poden exercir la memòria i la figura del testimoni tant en la comprensió de la història del segle XX, com en una possible aproximació crítica a la complexitat del món actual.

 

Museu Memorial de l'Exili

Carrer Major 43-47

17700 La Jonquera

www.museuexili.cat

0034 972556533

 

**Du théâtre plein la Têt

 Conseil Général des Pyrénées-Orientales 

 

Six compagnies locales, onze communes de la vallée de la Têt, dix-huit repsentations accessibles gratuitement du 13 décembre 2013 au 25 mai 2014

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Avec ce festival de théâtre itinérant, le Conseil Général valorise la création artistique locale et amène le spectacle vivant près de chez vous. Chaque mois, une compagnie à l'honneur avec sa dernière création     

 

Programmation:

Le Réflexe "Scènes dAnthologie de Molière"

- Lundi 10 février, Ille-sur-Têt, espace la catalane - 14h30

- Lundi 17 février, Pézilla-la-Rivière, salle des fêtes - 14h30

- Samedi 22 février, Corbère, salle des fêtes - 18h

 

Amnésik "Les infernales"

- Vendredi 28 février, Ille-sur-Têt, La Fabrica - 14h30 (séance scolaire)

- Samedi 1 mars, Ille-sur-Têt, La Fabrica - 20h30

- Samedi 8 mars, Osseja, Cinéma - 20h30

 

La Loco "Le sang du Vallespir"

- Vendredi 4 avril, Baillestavy, salle des fêtes - 18h30

- Dimanche 13 avril, Campôme, salle des fêtes - 19h

- Samedi 12 avril, La tour de Carol, salle des fêtes - 18h

 

Alma "On avait dit léger"

- Dimanche 18 mai, Osseja, cinéma - 20h30

- Samedi 24 mai, Ille-sur-Têt, La Fabrica - 20h30

- Dimanche 25 mai, Taurinya, salle des fêtes - 20h30

 

Entrée libre

Renseignements:

Conseil général des Pyrénées-Orientales

Tél: +33 (0)4 68 85 85 

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 11:02

Baux-MPierre.JPG Marie-Pierre Baux à la Castangalerie de Perpignan (photo J.P.Bonnel)

 

Elle est belle, elle est Baux ! Enthousiaste, passionnée, aussi, Marie-Pierre, animatrice de la culture estivale, pendant 23 ans à Perpignan,  qui vient de publier le récit de cette épopée inoubliable (1)

 

Plus qu'une directrice, qu'une gestionnaire, qu'une acheuteuse de spectacles, cette grande dame fut une créatrice, au goût très sûr et à l'esprit démocratique, désirant offrir, à l'instar de Jean Vilar, qu'elle cite à plusieurs reprises, une culture de qualité accessible au plus grand nombre. Une culture populaire de création, de haut niveau, sans démagogie. 

 

C'est cela peut-être que les autorités locales (2) ne pouvaient accepter : une culture non-bourgeoise, non réservée à un microcosme privilégié. M.P. Baux s'est donc battue avec courage, avec une grande équipe et une armée de bénévoles, auxquels elle rend hommage (3) avec générosité.

 

Elle retrace, avec une écriture fraîche, facile et imagée, la "biographie du festival" des Estivales, en racontant mille anecdotes et en décrivant les dessous d'une histoire passionnantes. A l'origine, cette idée dune culture métissée, méditerranéenne et ce n'est pas par hasard si Pedro Soler est associé à la première création "conçue, produite par "Estivales" (page 43), avec la venue de La Joselito, dont Annie Cathelin nous a parlé récemment, à la maison de la Région, à l'occasion de la sortie de son livre.

 

Marie-Pierre avait saisi l'identité de Perpignan, pas uniquement "La Catalane", mais la plurielle, faite des couches successives du passage et de l'immigration. On regrette alors que l'actuel "Archipel" ne propose pas à toutes les communautés d'ici, aux auteurs et créateurs d'ici et maintenant, des spectacles "méditerranéens" au Carré, sur le parvis, au 7ème étage...

 

Les éclats de mémoire sont parfois des éclats de voix et si l'amertume et le sentiment d'avoir été écartée de façon injuste n'apparaissent pas, la critique discrète se fait jour, ici ou là, sans que les Alduy ou Pujol soient cités pour leurs mesquineries (4) ni cet "adjoint à la culture, médecin arrogant, "patron de clinique, notable caricatural.." On aura reconnu sans peine le docteur Nicolau...

 

A ce propos se rattache le moment le plus pathétique du livre, de cet indispensable album de souvenirs culturels : le handicap d'un des fils de Marie-Pierre et les souffrances qui en découlèrent. Cet incipit vous glace...puis, peu à peu, la poésie et la joie reviennent : le spectateur se souvient de ces nuits d'ivresse sur les gradins de lieux ouverts, sous les étoiles, dans la beauté nocturne du Campo santo ou du palais des Rois de Majorque... 

 

Un page est tournée. Estivales se déroule désormais à l'intérieur, aberration nouvelle, ou sur le trottoir, sur le parvis, ce qui est plus festif, même si le lieu est restreint, inconfortable; on préfère se retrouver dans les hauts jardins de Majorque...On espère un accord intelligent entre mairie et Conseil général, afin de trouver enfin un EQUILIBRE culturel !!!

 

Merci à Marie-Pierre Baux d'avoir ressuscité ce passé proche d'une ville qui semblait avoir de l'ambition.... C'est aux Perpignanais d'écrire à présent le livre du futur...proche, lui aussi...

 

- - -

 

(1) Marie-Pierre Baux : Mes Éclats de mémoire, biographie dun festival - Format : 14 x 21,5 cm – 256 pages + Cahier-photos 16 pages - 17€

(2) mairie de Perpignan, créant "L'Archipel" en faisant appel à un directeur du Sud chassé de tous les théâtres de Catalogne; puis municipalité de Saint-Estève, avec l'aventure éphémère du Théâtre de l'Etang, que les nouveaux édiles ne voulaient pas...

 

(3) En particulier au dynamique Jean-Michel Henric, inspirateur des "scènes ouvertes", conseiller municipal de Perpignan, à qui j'adresse ici un amical bonjour.

 

(4) Ils répondent dans l'intimité que Mme Baux a laissé une sacrée ardoise...

 

 

 

 

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 09:27

14-dec--RIFLE.jpg LA RIFLE SPECTACLE

 

est un événement typique des fêtes de fin d'années à Perpignan inventé par le Théâtre de la Rencontre voilà plus de 10 ans  et qui attire chaque fois un peu plus de ''rifleurs'' qui savent passer une soirée à nulle autre pareille...

 

En effet les lots sont toujours étonnants, ludiques, rigolos, musicaux ou poétiques...  et parfois même mélo-dramato-comiques... et c'est dire !!

 

Tous les gagnants sont des privilégiés qui,  outre l'honneur de s'asseoir dans le beau fauteuil d'avant-scène, partagent dans la bonne humeur leur lot avec la salle entière..

 

Et de toute façon,  à part vider les gradins à chaque quine gagnée : comment faire autrement ???

 

Allez, on vous attend

le SAMEDI 14 DÉCEMBRE À 20 HEURES

au

THÉÂTRE de la RENCONTRE   -  SAINT-MARTIN

31 rue des Romarins – 04 68 55 54 07

 

*** Rifle et humour : 1= tout seul,

22 = les flics

6 = "La queue en l'air,

18, les pompiers

51, le pastis

14, l'homme fort

13, ma soeur Thérèse

etc.....

La taille d'un carton est généralement de 9,6 cm x 14,6 cm, cependant il n'y a pas de taille fixe. Son prix est aux alentours de 2/3.

Un joueur achète un ou plusieurs cartons (autant qu'il le souhaite), chaque carton est composé de 27 cases (3 lignes, 9 colonnes), seules 15 cases possèdent un numéro (5 par ligne).

La première colonne peut contenir des chiffres de 1 à 9, la deuxième des nombres de 10 à 19 ainsi de suite..

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***Ens plau d’informar-vos que el proper dissabte 14 de desembre, a les 11h, tindrà lloc al MUME la presentació dels següents llibres:

 

Josep Maria Corredor, Converses amb Pau Casals (Edicions de la l·l, 2012) i Josep M. Corredor, Contra la valoració de la mediocritat (Acontravent, 2012).

 

Aquesta presentació és una activitat complementària a l’exposició “JOSEP MARIA CORREDOR (1912-1981): DE CASA A EUROPA”, que es pot veure al MUME fins al 12 de gener de 2014.

 

La presentació anirà a càrrec d’ Oriol Ponsatí-Murlà, comissari de l’exposició i editor de Converses amb Pau Casals, i Francesc Montero, comissari de l’exposició, i curador de l’edició de Contra la valoració de la mediocritat. Aquest acte comptarà amb la intervenció de Maria Rosa Corredor, filla de Josep Maria Corredor

 

Lloc: Aula Pedagògica del MUME

 

 

Download.html.jpg

 

 

Converses amb Pau Casals, editat per primera vegada el 1955, és un dels llibres catalans amb més projecció internacional a la segona meitat del segle XX. Josep M. Corredor, a partir del seu talent assagístic i l’amistat que l’unia al músic exiliat, va saber transmetre el que és fins ara la millor porta d’entrada a la vida i pensament de Pau Casals. L’acurada reedició d’Edicions de la Ela Geminada és una nova oportunitat per accedir a una obra que és pot considerar com un clàssic de la cultura catalana.

 

Contra la valoració de la mediocritat és una selecció de textos de Josep M. Corredor que reflecteix la vigència i l’interès que encara té avui el seu pensament. El volum, amb l’orientació per al lector que suposa l’edició crítica de Francesc Montero, recull un seguit d’articles i assaigs breus de l’intel·lectual gironí. La realitat cultural i lingüística catalana de l’exili i l’interior durant el franquisme, juntament amb el plantejament de quina Catalunya construir després del franquisme, són algunes de les principals qüestions que apareixen en els textos seleccionats.

 

 

Museu Memorial de l'Exili

Carrer Major 43-47

17700 La Jonquera

www.museuexili.cat

0034 972556533

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 09:56

18-octobr.JPG Séminaire sur le chamanisme, par André Roger, le vendredi 18 octobre, à 18h30, salle Jean Pierre Frances, ps de l'église, à Villelongue de la Salanque (entrée libre) :

 

 

A LA RENCONTRE DES CULTURES PREMIERES : Ecoutez ce que dit le chamane yanomani,Davi Kopewana.dans La chute du ciel :

"Nous sommes differents des Blancs et notre pensée est autre...Vous prétendez

souvent aimer ce que vous appelez la nature. Alors, ne vous contentez pas de discourir. Défendez-la."

 

Cette pensée "autre" l'anthropologie occidentale, l'ausculte et la dissèque depuis plus d'un siècle.

 

Curiosité, voyeurisme, compassion? Allez savoir...

 Impudique,pensez vous. Le sentimentalisme exotique de nos intrusions télévisuelles...

 allons donc "Le bon sauvage existe .nous l'avons rencontré !"

 

presente par l Association Frontieres et Andre Roger

 

** Vendredi 18 octobre, à 20h30, au théâtre de la REncontre, à Perpignan (31 rue des Romarins), création "Courage fuyons", apport entre la peur et le courage (5 et 10 euros l'entrée)

 

La Cie Vent de sable

serait très heureuse de votre présence!

 

Jetez un oeil à la pièce jointe 

Bien Cordialement et à bientôt

 

Catherine Alasset

Cie Vent de Sable

06 84 48 94 181

 

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 10:43

duro.jpg Maurice Durozier duroz.jpg   durozier-m.jpg   Rencontre avec Maurice Durozier - Il va jouer "Parole d'acteur" - 

 

Il aime Perpignan, où il est né.

 

 Il fait, avec son spectacle, une "PUB MONDIALE pour PERPIGNAN" !!! 

 

Et si M.Durozier était choisi comme parrain et (pro)moteur des Estivales de Perpignan..? Je lance la suggestion, bouteille à la mer (pas de l'indifférence, j'espère!). 

Il refuserait, d'abord, parce qu'il connaît trop bien la main mise des politiques locaux, sur la culture ; ensuite, parce que c'est un acteur et son ambition dans la vie, est de jouer…

 

 

 

Notre rendez-vous est fixé rue de l'Ange, là où Picasso passa plusieurs étés, dans la demeure de Carlos Delazerme, hôtel particulier devenu musée des Beaux-arts H.Rigaud. L'ange et la culture : en face de notre café "fouillis", la boutique d'Harmonia Mundi. La peinture et la musique, mais il est question ce matin de théâtre !

 

En effet, je suis venu m'entretenir avec un homme de théâtre, avec un acteur, un créateur, un des "soleils du théâtre" français actuel, originaire de Perpignan, mais qui, depuis trente ans travaille à Paris, avec Ariane Mnouchkine, au Théâtre du Soleil. 

 

Maurice Durozier poursuit l'aventure collective de cette troupe qui joue de par le monde. Il est resté fidèle aux valeurs qu'il découvrit dans l'enfance, au coeur de sa famille, et dans l'adolescence, avec son engagement politique libertaire : solidarité, communauté, défense des plus pauvres, des exilés... Cet esprit de générosité, cet enthousiaste pour les utopies concrètes et positives, il le porte toujours au plus profond de lui-même, avec humilité et sens du partage..

 

Cet été, il revient aux sources. Au pays. En Catalogne. Il a joué, hier, à Barcelone. A présent, il s'arrête à Perpignan, pour retrouver sa famille, ses amis, et pour "Parole d'acteur", pour notre plus grand bonheur, au Couvent des Minimes, rue Rabelais :  il nous offre une version de sa pièce, écrite avec sa fille, en français, jeudi 24 juillet, puis le lendemain en catalan...

 

"Parole d'acteur, ce fut comme un miracle, une adhésion immédiate ! "

 

Le café-antiquité-brocante nous suggère un retour sur le passé : "Partir de Perpignan, il a fallu s'arracher pour quitter le pays !"

 

Maurice raconte le premier échec, en 1973, à Paris : il n'était pas prêt à affronter la capitale et le monde du spectacle. Il y eut un second départ en 1970 : "J'avais accompli une espèce d'alchimie, entre désir de grandir et choses en nous qu'il faut vivre: il faut dire que j'ai baigné dans ce climat du théâtre car ma famille faisait du théâtre ambulant... Mais ce fut dur de "s'arracher" aux amis d'ici, de Perpignan et du quartier..." 

 

En effet, Maurice avait créé le Teatret del Vernet et avait tout donné à cette aventure théâtrale.  A la même époque, dans les années soixante-quinze, eut lieu la lutte pour la défense du Bourdigou, communauté libre entre mer et Salanque. L'homme était désormais bien armé pour aller à l'assaut de Paris !

 

"J'ai réussi à partir, mais, au fond de moi, j'ai dû vivre cette fuite comme une trahison : à l'époque, il fallait "vivre et travailler au pays" ! Pour ne pas perdre les racines, je me suis inscrit à un cours de catalan, de M.Dorrendeu, à la Sorbonne." 

 

Le Théâtre du Soleil - La Cartoucherie de Vincennes :

 

"J'ai eu cette chance de rencontrer Ariane Mnouchkine. J'ai eu aussi cette volonté de choisir cette troupe, mais il faut d'abord la chance d'arriver à cet endroit; c'était exactement le théâtre que je voulais faire, un théâtre engagé dans son temps. Une troupe qui s'interroge : Qu'est -ce que c'est faire du théâtre aujourd'hui ? Une troupe qui fournit un travail collectif.

 

En Inde, j'ai beaucoup appris. Appris que tout ce qui t'a été transmis, il faut le transmettre, à ton tour !

 

Pour écrire "Parole d'acteur", j'ai demandé à ma fille, âgée de vingt ans, de me poser des questions. Je raconte mon voyage initiatique, la voie du théâtre que j'ai voulu faire, pleine de surprises, de rencontres et d'enthousiasme ! En Europe, aujourd'hui, on manque cruellement d'enthousiasme...

 

De fait en racontant mon histoire, je fais, avec ce spectacle, une grande pub mondiale pour Perpignan. Pas de nostalgie de ma part ; j'essaie de rester dans l'esprit de générosité qui existait à cette époque, dans les années 70.

Je travaille avec une troupe qui a réussi gardé ces valeurs de joie, du collectif; je transmets cet esprit, du point de vue de l'acteur. Et l'alchimie gagne, le merveilleux s'instaure : les gens s'identifient à cette histoire, même les spectateurs qui n'ont jamais appartenu au monde du théâtre... Ils passent de l'autre côté du miroir, dans l'intimité de l'acteur; ce monde les intéresse. Dans ma pièce, les acteurs parlent du travail théâtral; ce fut un premier jet; ensuite, en tirant ce fil (d'Ariane..? remarque du questionneur), il faut reconstituer ce passé...

Je ne fais pas de bilan avec cette création, plutôt une analyse; surtout je veux partager le vécu en le formulant : c'est un projet littéraire, un texte écrit."

 

Maurice Durozier est généreux; il ne prendra pas de cachet pour ce spectacle; la recette financera le prochain disque de Pere Figueres. Pour clôturer sa tournée en Catalogne, Maurice a eu la volonté de contacter les gens d'ici, les responsables de la culture, dont Guillaume Lagnel : "J'ai choisi de venir, pour envoyer un signe de solidarité aux artistes et au public catalan".

 

Perpignan a bien de la chance...   (propos recueillis par J.P.Bonnel le 24.7.2013)

 

 

durozier-et-caudeville.jpg  M.Durozier, au milieu, place de la République, entre Nicolas Caudeville et Jean-Pierre Bonnel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 09:50

durozier.jpg Maurice Durozier ©Amilcar Persichetti - Théâtre du Soleil, Paris.

 

Je rencontre ce matin Maurice Durozier, ce Catalan qui fait une carrière remarquable au théâtre (et dans quelques films).  Après l'entretien, je vous en dirai plus. Pour l'instant, je vous dis de vous rendre au patio des Minimes à Perpignan, pour "Perpignan en scènes" : 21h30, 5 euros, demain jeudi et après-demain...

 


Tu es ce que tu fais

La salle tout en bois sculpté où nous sommes invités à entrer ressemble à un salon. Le public s’y promène. Lambiance y est apaisante, intime, les deux hôtes nous servent du thé indien. Après quoi, la fille armée dun petit calepin, cherche les questions quelle a soigneusement notées pour les poser à son père. Lhomme a beaucoup à dire, elle lécoutera religieusement chaque fois jusquau bout et ne linterrompra jamais; ce qui, à terme, deviendra un procédé un peu systématique. Elle demande quand sait-on quon est acteur? Pourquoi les comédiens sont-ils si souvent en boucle après un spectacle? Faut-il être narcissique pour exercer ce métier? Quen est-il de ce mal incurable quon appelle légo? Est-ce difficile de sortir dun rôle? Comment gérer le trac? La superstition? Lacteur répond, abondamment, se raconte, en pointillés, il dit avec son charmant accent du Sud sa naissance à Perpignan, ses happenings exubérants avec ses amis de jeunesse, ses débuts tâtonnants au théâtre du Soleil, sa rencontre avec le masque de Polichinelle, il imite en passant la faconde dAriane Mnouchkine. Il revient sur ses voyages au Brésil, plus exactement dans la ville de Recife. Il parle de la confusion qui peut exister dans lesprit dun jeune acteur, de lillusion, de la vérité, lancien détaille ses multiples expériences de jeu, comment il a appris à gérer ses égarements et son enthousiasme, comment, au cours du travail, le corps peu à peu change de densité, comment sur scène il sagit à la fois et de perdre conscience et de trouver une énergie diabolique.

 

Lhomme est volubile, passionné, sincère. Son débit tourbillonnant fait un petit détour en Inde, passe par le N. York des années 60/70, le living, Grotowski. Il soliloque sur le long chemin de la répétition, sur la nécessité dexpulser lennemi intérieur pour soublier, faire le vide, pour qualors le personnage puisse jaillir. Il rappelle de garder la porte de lenfance ouverte. Il avoue les questions parfois vertigineuses, si souvent inutiles, qui peuvent mener au bord de la rupture.

 

Il invente le code secret des acteurs quil décline en 10 commandements. Cest dense, il danse avec ses convictions et ses interrogations, il est plus professeur que paternel, mais ce quil souligne avec force cest que le théâtre reste avant tout une aventure commune qui donne à tout ceux qui s’y engagent le sens du collectif.

Parole dActeur de et par Maurice Durozier
Avec la participation dAline Borsari
Théâtre de lépée de bois
Cartoucherie de Vincennes

 

z.gifPar Cyriel TARDIVEL

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t.gifz.gift.gifz.gift.gifz.gifParole dacteur 

Théâtre du Soleil (PARIS)

de Maurice Durozier

Mise en scène de Maurice Durozier

Avec Maurice Durozier, Aline Borsari

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Dis-moi papa, mais alors ton métier, cest de rêver et de faire voyager les gens ?

 

Acteur, comédien, saltimbanque, troubadour, artiste... Une activité controversée. Longtemps rendus diaboliques, les comédiens étaient excommuniés et rejetés. Pourtant, de tous temps, ce sont eux qui ont raconté l’histoire du monde, l’histoire des hommes. Ce sont eux qui ont ému leurs pairs, les ont fait trembler de terreur ou frissonner d’amour, rire aux larmes ou pleurer devant les passions et les destins de leurs personnages. Un métier merveilleux, magique, exaltant et exigeant. Un métier qui ne paraît pas en être un.

 

Comment le comprendre si on ne le pratique pas ? Comment comprendre et accepter que son amour ou son parent travaille pratiquement tout le temps ? Que cette personne préfère les planches sacrées à la douceur du foyer ? Que le soir, elle sera rarement présente pour l’histoire ou le baiser du soir ? Et comment se fait-il que ces comédiens, qui pourtant passent leur temps ensemble, dès qu’ils se retrouvent à la maison, n’ont de cesse de parler de leur métier, de leur passion ? La vie du comédien est intense. L’exigence que demande son travail est considérable ! Peut-être que quelques explications du point de vue d’un comédien qui passa plus de la moitié de sa vie dans la compagnie la plus célèbre et la plus exigeante de France, pourront lever le voile sur ce mystère.

 

Maurice Durozier est un enfant de la balle dirait-on. Sa mère était comédienne. Il grandit dans le milieu du théâtre, de la scène, des costumes, du maquillage et des projecteurs. Son père n’eut peut-être pas le courage de rester avec une femme de scène, quoi qu’il en soit, il quitta Maurice et sa mère alors que ce dernier n’était encore qu’un enfant. Ainsi, comme il le dit lui-même, le théâtre lui prit à la fois son père et sa mère. Il avait donc des comptes à régler. Aujourd’hui, après des années à exercer ce métier, et qui plus est dans la plus vieille compagnie de France, véritable trésor français, pépite de notre patrimoine culturel, il décide de transmettre sa vision de son art. Et quelle personne serait la plus intéressée par cette explication (confession ?) que sa propre fille ?! Sous forme de conférence théâtralisée, en premier lieu travaillée et représentée au Brésil, Maurice Durozier nous fait part de son histoire et de son ressenti.

 

L’influence du Théâtre du Soleil est présentee dès l’entrée du public. Un tapis oriental est le cadre sacré sur la scène consacrée. Une représentation de Ganesh à jardin et à cour avec encens et offrandes apporte sérénité et de bonnes énergies au comédien et au public qui s’installe. Avec sa petite table en bois et ses deux chaises, il nous semble que la scène est le salon ou le bureau de Maurice Durozier et qu’il nous invite dans l’intimité de son logis pour nous dévoiler l’intimité de sa vie.

 

La ravissante Aline Borsari interprète la fille de Maurice, lui posant des questions sur sa vie et son univers. Bien que sa présence sur scène soit agréable, elle n’est nullement indispensable. Maurice Durozier peut assurer tout le spectacle sans la moindre réplique. Les questions posées directement par sa fille, présente sur scène physiquement ou par bande sonore, seraient plus réalistes et touchantes.

 

Avec sincérité et simplicité, le comédien nous raconte sa rencontre avec le théâtre. De par sa mère en premier lieu, mais aussi de son envie personnelle de créer quelque chose de différent. Il nous raconte sa rencontre avec Ariane Mnouchkine et cette rencontre décisive avec son premier personnage, Polichinelle. Pour l’occasion, il ressort son masque découvert il y a maintenant un certain nombre d’années. Il raconte les voyages, les anecdotes. Les moments de doutes de l’acteur et ceux de bonheur. Il tente d’expliquer pourquoi ce métier, si particulier, est presque indéfinissable car tellement propre à chaque comédien et tellement intense. Le métier d’acteur est avant tout une grande histoire d’amour, ou amour et haine se touchent constamment. De l’amour pour les personnages, pour les copains avec qui l’on rit et l’on pleure sur scène, avec qui l’on s’adore et s’engueule dans la vie. Une histoire d’amour avec la metteur en scène, à la fois mère et bourreau. Une histoire d’amour avec le public...

 

Maurice Durozier nous dévoile une infime partie de tout cet univers riche et complexe. Dans son beau costume, il revit son histoire et devient parfois les personnages qui ont marqué sa vie. Les cheveux grisonnants et sa barbe blanche ne l’empêchent pas d’effectuer quelques pas de la danse de bharata-natyam (traditionnelle indienne) de la création du monde par le dieu Shiva. Un moment partagé, accentué par la dégustation de tchaï offerte et dégustée avec tout le public.

 

Certaine œuvres ont marqué les mémoires et sont incontournables pour toutes les générations de comédiens. On pensera à La Formation de l’acteur de Stanislavski ; Le Théâtre et son Double d’Antonin Artaud, L’Acteur et la Cible de Declan Donnnellan, et bien d’autres encore. Une grande majorité d’acteurs ont écrit leur expérience de la scène et de la vie d’artiste pour partager ce vécu si atypique et merveilleux. Comment oublier Les Carnets d’un jeune homme de Philippe Caubère et la série de spectacles qui s’en suivit ?

 

Parole d’acteur est dans cette lignée, comme une synthèse à la fois personnelle est universelle du métier d’acteur en Occident. Un témoignage émouvant que professionnels, amateurs et amoureux du théâtre ne devraient rater sous aucun prétexte.

Maurice

paroledacteur1302.jpg

 

Durozier

 

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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