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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Littérature méditerranéenne : Blanès, Lydie Salvayre, romans de Catalogne

Blanès
Blanès

Vue de Blanès (photo Jean-Pierre Bonnel)

* Hedwige Jeanmart nous parle de Blanès, dans son roman Blanès, paru chez Gallimard, à cette rentrée 2014 encore embouchonnée de 800 récits, qu'on ne lira pas...

Elle nous décrit cette station balnéaire du sud de la Costa Brava, assez insipide, à l'exception de ses jardins maritimes "Mar i murta", où vécut l'écrivain chilien Roberto BOLANO (2953-2003); à noter pour la petite histoire locale, que notre directeur de L'Archipel à Perpignan, un certain Reixat, est né à Blanès...

L'héroïne, Eva, retourne dans la petite ville marine, sur les traces d'un amour perdu… Voici un roman sur la tristesse, qui mériterait un coup de pouce des médias, mais...

**Lydie Salvayre, la Toulousaine, nous parle dans son dernier livre Pas pleurer (Seuil, 2014), de la guerre civile espagnole. Elle donne la parole à sa mère Montse, qui raconte la révolution perdue de 1936 en Catalogne : elle célèbre la révolution libertaire, dans sa langue populaire, faite de catalan et de français, et elle dit sa haine des notables franquistes et bourgeois qui l'ont humiliée, chassée, exilée...

L. Salvayre se fait l'intermédiaure ente la voix espagnole de la mère et la voix off, implicite, toujours présente du Bernanos engagé, catholique happée par l'horreur des "Grands cimetières sous la lune"… Ce roman de la langue et du vrai, de la nostalgie et de la fidélité à une idéologie anarchiste authentique, fait renaître la jeunesse lointaine et une vie brisée par l'horreur d'une Histoire violée par les fascismes du XX° siècle...

*** Littérature catalane et d'expression française à Elne :

voici un article que j'avais écrit en 2012 ou 2013, à propos d'une rencontre à Elne :

Danielle Riffaud a fêté, le 25 février dernier, à Elne, son départ à la retraite et les dix ans de la bibliothèque municipale : celle-ci n'a pas été baptisée...parce qu'elle se trouve en terre communiste ou parce qu'on n'y a pas pensé..? Donnons-lui le nom du poète du pays, Gaby Escarra ou celui de l'infirmière suisse de la maternité...

Joan-lLuis Mas a dressé, en une heure, l'histoire de la littérature catalane, depuis les textes fondateurs (Tirant le Blanc, Llull Ramon, traduit par Patrick Gifreu ou la saga de CANIGO par Jacint Verdaguer) jusqu'aux textes novateurs deLuis-Anton Baulenas, Joan-Luis Lluis et Joan-Daniel Bezonoff, absents, hélas, mais ils goûtent peu les goûters des mercredis après-midi...Etaient présents Miguel Martinez (La Retirada en Algérie), Jaume Quéralt, Miquella Vaills, Eliane Comelade, Joan Peytavi-Deixona et les plus grands, l'érudit Pere Verdaguer dont le manuel de grammaire, vieux de 50 ana est toujours, paraît-il, d'actualité et dont les romans de science-fiction sont quelque peu méconnus...et puis celui à qui l'on souhaite le prix Nobel de littérature : Jordi Pere CERDA (Antoine Cayrol le poète, le romancier, l'auteur dramatique, l'ancien libraire, le vieux Résistant, l'antique boucher de Cerdagne, l'homme si gentil et si serviable qui me reçut si souvent).

Etaient là aussi, dans le local trop étriqué, Hélène Legrais et Marie-Claire Baco-Baeza, qui écrivent pourtant en français, mais il est vrai que des auteurs de Catalogne et d'expression française ont été évoqués : on a débordé le sujet en citant Louis Codet (publié chez Gallimard) et Claude Simon (Prix Nobel), en oubliant Claude Delmas (hélas), Claude Massé (bis repetita) et Robert Brasillach (là, on a eu raison, même si la Catalogne est évoquée dans ses romans décadents)... De même que fut omis, entre autres Catalans de rude souche, Joan Morer, le poète rivesaltais récemment disparu : on aurait pu, pour l'occasion, verser une larme de nectar ambré...

On avait voulu entendre plus de textes, on avait tendance à se dire que cette réunion était plus amicale que littéraire, plus fermée qu'ouverte : le public extérieur n'est pas venu et les personnes qui venaient emprunter des livres se demandaient quelle sauterie avait lieu là...On se demandait si la littérature catalane était encore vraiment lue et on se disait qu'il faudrait plus de traductions, messieurs les éditeurs, qui n'étiez pas au rendez-vous...

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