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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Camus, Picasso, contre l'absurde et les désastres : 14/18, monuments aux morts - J.C. Gary - André Scobeltzine

la colombe de PICASSO
la colombe de PICASSO

leblogabonnel, journal quotidien personnalisé, de plus en plus collectif (aujourd'hui 2 participations amicales )

blogue qui se veut un accélérateur d'alertes, de prises de conscience.

à venir :

ces politiciens qui nous harcèlent (Marcel MATEU, d'Elne et du Conseil Régional - "socialiste") - la vérité d'Yves BARNIOL, maire d'Elne (divers droite) et les 8000 signatures pour les noms de femmes exceptionnelles) - la vérité de J.Marc PUJOL, maire de Perpignan -

La gabegie du jour :

un milliard que l'Etat a dépensé, en vain, pour l'écotaxe (votée par Sarko, annulée par Hollande, sous la pression des "bonnets rouges" bretons…)

TROIS VERSIONS DU DÉSASTRE

Cent ans après le commencement de la Première Guerre mondiale, le théâtre de la Rencontre de Perpignan en a fait une émouvante et belle commémoration.

Avant de parler de la création collective de Guy Jacquet et de son équipe, j’aimerais évoquer quelques autres façons de dire l’indicible de cette catastrophe.

LA FLAMME DU SOLDAT INCONNU
Dans la lignée des mises en scène convenues et de la rhétorique de la victoire sur l’ennemi, on va installer en 1919, sous l’Arc de Triomphe de la place de l’Étoile à Paris, un tombeau symbolique appelé « cénotaphe » richement sculpté, de près de dix-huit mètres de haut, représentant, sur ses quatre faces, des victoires ailées portant dans le dos, en guise d’ailes, des ailes d’avion.
Mais cette inventivité ornementale va soudain déranger, faire scandale.
Un an plus tard, le cénotaphe en question sera retiré et remplacé par une simple flamme qui brûle jour et nuit en mémoire du soldat inconnu inhumé en dessous.
Après le million de morts de la Grande Guerre, la rhétorique grandiloquente du triomphe n’est plus de mise. Place à l’abstraction et au symbole.

À PERPIGNAN
Le monument érigé sur l’Esplanade, est plus narratif. Mais il n’est pas convenu.
Tout de dépouillement et de retenue, c’est un des plus beaux de notre pays.
Il reprend un schéma d’arc de triomphe classique en le simplifiant. Les sculptures qu’il abrite et qui évoquent la vie locale, sont monumentales, frustes et émouvantes.

 

Il clôt une avenue bordée de superbes demeures de la belle époque et est contemporain de ces immeubles de béton, de briques et de galets qui font de Perpignan un des foyers de la belle architecture des années 1920 à 1950.

LA MAGIE DU THÉATRE
Les acteurs du théâtre de la Rencontre, dans le quartier Saint Martin, qui ont créé « je vous aime pour la vie » ne sont ni dans l’abstraction, ni dans le dépouillement et la retenue.
Et ils nous touchent pourtant d’étrange façon.

Quel est leur secret ?

Ils donnent simplement la parole aux vrais acteurs du drame, à travers leurs correspondances, leurs chansons et des images photographiques ou cinématographiques sorties des archives.

L’argument de la pièce : réunis dans le grenier d’une maison de famille, les descendants de poilus d’antan découvrent de vieux témoignages et nous font part de leurs trouvailles.
Et ces trouvailles qu’ils font, se mêlent avec ce que l’on pressent de leurs vies d’aujourd’hui, de leurs relations et de leurs conflits.

Alambiqué ?
Absolument pas.
Tout ici semble couler de source. On est sur de méchants praticables dans l’arrière fond de ce grenier qui n’en est pas un. Les acteurs jouent avec un art parfait du mime, de la suggestion et de l’ellipse, sans naturalisme ni distanciation. Les lumières sont bien composées et le décor mets tout le monde en valeur.
Un très beau travail d’équipe qui émeut et donne à réfléchir.

André Scobeltzine

 

 

 

**Jean-Christophe GARY :

 

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Carnet de doute (éd. Dagan), ou qui souhaiteraient en prolonger la lecture, voici un lien vers l'émission Les lectures de Gangoueus, sur Sud Plateau TV

La critique : ICI

 

Merci de faire suivre... et d'aller y faire un tour.

 

JC Gary

www.jcgary.com

 

"Il faut découvrir ce roman étonnant, chargé de doute et de folie. Après le capitaine Kurtz, le personnage de Gary sombre dans cette Afrique énigmatique..."

Lareus Gangoueus

Résumé:

Un jeune metteur en scène français s'embarque dans un étrange projet. Un groupe d'artistes sénégalais s'est constitué afin de monter un spectacle. Ils passent leurs journées dans une case isolée et attendent des danseurs qui n'arrivent jamais. Au fil d'un carnet qui tente de se frayer un chemin de conscience, l'homme est initié à l'épopée de Soundiata par les griots du groupe. Il décide alors de faire de ces récits la source d'une nouvelle création. Il découvre aussi, au fil des pages qui s'égrainent, que la vérité n'est pas dans les mots, mais dans l'entre-mots, que la vérité n'est pas le visible, mais l'invisible, que la vérité n'est pas unique.

Ce carnet est un fil rouge, mais un fil qui ne connaît plus de fin, où les mots deviennent les ombres d'un esprit sombrant dans la folie, sous le poids d'une « nuit africaine » déroutante et dans l'intimité d'odeurs âcres et douces.

Editions Dagan (170 p.)

 

- - - - 

 

JEUDI 11 DÉCEMBRE - 21h00

CENTRE CULTUREL JEAN FERRAT - CABESTANY

(Avenue du 19 mars 1962)

 

 

L’ETRANGER - “Réminiscences” d’après l’oeuvre d’Albert CAMUS

 

Pierre-Jean PETERS : comédien
Jean-Pierre JULLIAN : batterie, percussions
Guillaume SEGURON : contrebasse, basse
Adrien DENNEFELD : guitare


Ce projet réalisé par le comédien Pierre-Jean Peters est le résultat d’une passion qu’il consacre depuis dix ans à ce monument littéraire. Fruit d’un travail croisé entre l’adaptation théâtrale d’une oeuvre littéraire et le Jazz, il a imaginé un quatuor dans lequel il incarne la figure de Camus l’écrivain et son héros Meursault. Ses partenaires musiciens sont une présence essentielle qui fixe le ton et installe un mouvement parallèle et ordonné. Séquences organiques, compléments lyriques fixés dans la dramaturgie. Cette hybridation révèle le sens profond du texte ainsi que les thèmes chers à Camus : L’Algérie et le Soleil, le Meurtre, la Justice, la Révolte.

Cette création est issue des résidences des Pôles Jazz en L’R soutenus par le Conseil Régional et la DRAC Languedoc-Roussillon.

A NOTER : Une rencontre avec Pierre-Jean Peters aura lieu à la bibliothèque de Cabestany le mardi 9 décembre à 18h (entrée libre).

Co-production avec la ville de Cabestany et avec le soutien de Réseau en Scène et de Jazz en L’R (Journées Jazz en L’R).

 

TARIFS : 10€ / 7,50€ / 6€

Information et réservation : 

04 68 51 13 14 

WWW.JAZZEBRE.COM

dessins d'André Scobeltzine
dessins d'André Scobeltzine

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