Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Par leblogabonnel
Ce fut un énorme mise-en-scène du pays rassemblé entre Bastille (symbole de la Révolution, lieu du peuple de gauche) et la nation (pour le peuple de droite) : la scénographie élyséenne a pris soin d'investir aussi le boulevard Voltaire, car le nom du philosophe auteur du "Traité sur la tolérance" représentait la liberté d'expression et la lutte contre l'infâme, le fanatisme et les obscurantismes (combats d'Arouet pour l'Encyclopédie, Calas…)
Paris fut capitale, ville lumière, berceau des droits de l'Homme et du Citoyen, et devint en ce dimanche où tous les coeurs furent ouverts, le centre du monde, le pavé des puissants (présidents et premiers ministres), composant un "pack" compact, politique et diplomatique, isolé dans un no man's land policier où la foule était tenue à distance.
Peuple exclu du centre médiatique et spectaculaire, au coeur duquel François Hollande était placé. Il a trouvé là, au milieu du milieu, son meilleur rôle, cet acteur méconnu, assurant l'unité nationale (Sarko pas loin), l'union virtuelle de la Palestine (Netanyahou et Abbas à quelques mètres, puis le président déroula le symbole de l'amitié, lors de l'accolade avec P. Peloux...
Chacun se montrait et marchait pour son idéal : pour Charlie,pour la liberté, contre le racisme, contre le terrorisme… Malgré le grandiose de la scène, les maîtres du monde montraient en fait leur faiblesse, leur impuissance face à un trio d'assassins aveugles…
Dimanche, le spectateur de la société du spectacle a cru à la fin des égoïsmes et des communautés… Nous avons cru en la proximité et à la solitude d'une foule en marche vers une utopie lointaine...
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