Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
* Il faut emprisonner La Mort pour faux et usage de faux.
Hé,
Après lecture de quelques compte-rendus
critiques ou interviews ,
vlan : voilà que ça me reprend !
Ça doit être mon côté plante verte.
Périodiquement, il me faut badigeonner ma pelure
pour baigner mes racines.
Tu dis ? Je ne devrais pas pour autant me sentir obligé de rapporter de la terre grasse ici ?
Ouais... Peut-être, c'est mon jardin et je bine comme je veux ...
et puis toutes les plantes vertes te le diront,
après un bon arrosage à l’eau de source,
vous viennent des envies de pousser des bourgeons,
des feuillus, et surtout des trucs insensés.
Des formes de printemps, quoi !
A moi, ça le fait en tout cas !
Et qui, mieux que moi peut le dire ... Hmmm???
ET POUR LA MODESTIE,
ALLEZ VOIR A LA CAVE,
IL DOIT BIEN EN RESTER QUELQUES MORCEAUX
DONT L'USAGE NE M’APPARAÎT PLUS (poil au ...!)
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AUT'ORAISON IRRAISONNÉE
Vous pouvez sourire finement, mais je vous assure qu'au premier regard, même sur le Web-shit, la différence entre un acteur vivant et un comédien mort n'est pas forcément flagrante.
Il semble même qu'il y ait des acteurs décédés, momifiés, fossilisés qui ne soient pas au courant de leur trépas, alors...
Non-non, Guy*più-Jacquet est vivant, ce qui est quand même mieux pour son entourage, sa famille, ses amis-Tu dis ? C'est également mieux pour lui ? Admettons–mais il pousse l'insolence jusqu'à le jouer.
On n’exagère à peine en disant qu'il a fait de la Vie son fond de commerce.
Ceci dit, les preuves de son état, voire de son existence, sont toutes sujettes à caution.
Je n'ai personnellement pas eu le privilège de le rencontrer pour mettre le doigt sur ses plaies et ça tombe bien, parce que j’aurais trouvé ça un peu répugnant.
Mais il répond aux courriers et je connais des gens qui connaissent des gens qui lui ont parlé en vrai. J'ai même quelque part un recueil dédicacé par lui.
Je ne sais plus ni où, ni quand, ni dans quelles circonstance nous nous sommes rencontrés (pas sur le Net en tout cas) , et ça n'a autrouducune importance.
Je ne me demande pas non plus, en balade, si tel arbre que je n'avais pas remarqué la fois d'avant est là depuis toujours ou s'il a poussé dans la nuit.
Je sais que voyant jouer Guy*più-Jacquet depuis longtemps, je ne doute plus de l'importance grave qu'il met au plateau,
Je ne me souviens pas avoir vécu un soir sans cela... et je n'imagine même pas comment.
Mon admiration pour ce qu'il fait tient en petite partie au fait que jouant, je me sais tout à fait incapable de le faire comme lui.
Une autre petite partie tient au débit méditerranéen de ce fleuve de sang qu'il trimbale dans ses vaisseaux ! L'isolement et quelques longs hivers n'expliquent pas tout.
Il ne lui fait pas des heures et des heures pour écrire la première connerie.
Mais la majeure partie de mon admiration tient « tout simplement » aux textes qu'il choisit.
C'est prose ou vers, et jamais indifférent.
On ne fait pas du théâtre simplement en passant à la ligne quand il faudrait une virgule, ni en mettant une majuscule au début du vers ni en exhumant pour le clore un mot dont le sens est oublié.
Il est évident, à voir ce type,que la poésie des auteurs ne réside pas dans ces pauvres artifices.
C'est que la phrase ne s'interdit pas de laisser entendre son rythme.
Mieux, je crois que la moitié au moins de l'efficace magie des images réside dans cette scansion. Et souvent, très souvent, la magie opère, le miracle à lieu.
Guy*più-Jacquet est un faux géant,,,il , ne supporte pas la petitesse !!
L'impression produite est alors physique. La peau se tend, le regard s'écarquille, le coeur marque un arrêt, puis sans s'emballer mais en cognant plus net, arrive la nécessité de se lever pour quelques pas. Je me souviens comme ça d'une «chapelle de ronces», chez Shakespeare, qui avait été à deux doigts de lui faire prendre les ordres trappistes (!)
Mais son anarchie le sauva et il se reprit comme au rugby,,, pour la conquête du territoire à offrir et la fragrance du beau geste ,,, Mais qu'est-ce qu' un beau geste ?
C'est un peu sournois. C'est à dire que le déclic ne se fait en général pas à l'entrée du texte.
On s’installe tranquillement dans la prosodie jusqu'à atteindre cet état de disponibilité, de perméabilité qui arrive assez vite et au détour d'une phrase, sans prévenir.. tac !
Chapelle de ronces ! Faut s'en sortir !!
Scié à la base, le public n'a plus que le temps d'une chute libre pour voir tout le théâtre s'éclairer.
Les deux cent quarante sept mille paroles suivantes sont moins traumatisantes, mais restent frappées de cette lumière première. Elle ne s'éteint jamais. Elle se diffuse.
Jusqu'à qu'il se tire en coulisse,,,,avec 4 litres d'eau en moins !
On me chambre avec Guy*più-Jacquet. On le trouve inconditionnel.
On essaye même parfois d'introduire le ver dans le fruit et le capricorne dans la table de bois. Celle où y’a les miettes: « Oui, c'est un peu toujours pareil, il raconte la vie, l'amour, la mort »
C'est pas faux. Et alors ??
De quoi voulez vous que l'art soit forgé ? Hmmm ?? Et d'une certaine façon, Mozart, le boeuf bourguignon, le Banyuls sombre et le chant des baleines à bosse, c'est apparemment un peu toujours pareil, non ?
Et je ne crois pas que le plaisir d’y revenir soit moindre.
D'ailleurs, il ne boude pas le privilège de la beauté des choses, en tentant de nous procurer un plaisir toujours intact ? Mais ''privilège'' n'est pas un mot pour lui, car il n'a rien prit à personne, n'a hérité que de chansons et musiques et continue à mettre en forme les grands fantômes de ses boites à rêves … Aucun privilège, là-dedans !
Les mises en images ?
On peut ne pas les trouver toutes nécessaires.
Et lui le premier... Surtout passé quatre ou cinq mois/jours/heures à essayer de trouver (en vain) quelque chose qui mette en amour et non pas seulement '' en valeur''…
Trouver Le linge des mots, tel que scandait Jouvet.
Quelque chose à la fois dur, tendre ou agréable à vivre et à voir, mais qui puisse témoigner discrètement de l'émotion qu'il eu.
Les travaux de Guy*più-Jacquet, pourraient-ils se suffire à eux-mêmes ??
Je l'entend d'ici ''allez vous faire lanlaire,,,j'ai pas fini !! ''
Il se trouve aussi que j’ai participé à de très fortes aventures avec lui... Ça laisse des traces.
Comme un sillon profond d'un cétacé échoué sur la plage de Leucate ,,,
Mais pour revenir au titre de cette oraison funèbre, et terminer là-dessus, je vois deux avantages certains au fait que Guy*più-Jacquet, soit un bel artiste vivant.
Je peux lui dire que je l’aime ET qu’il peut l’entende !
Mais de plus (c’est un TRÈS égoïste) je me dis que les années qui viennent vont voir éclore encore plein de fatrasies de toutes sortes, qu'il ne sait même pas encore qu'elles sont en lui …
Ça va me ravir. J'vous jure !!
Donc, Guy*più, surtout, surtout, n’oublie pas de prendre tes gouttes.
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Moi-même,,,pour ceux qui voudront ,,,mais c'est pas obligé !
Geindre CEINDRE TEINDRE ENFREINDRE ÉTREINDRE EMPREINDRE ATTEINDRE PEINDRE... ENFIN !
En cherchant,
je me suis appuyé sur le hasard,
Celui qui fait bien les choses.
Au commencement
une simple évocation -invocation-
C'est d'abord un îlot coloré
qui trouve sa place
et sa raison d'être
par une quelconque qualité.
Cet îlot va "s'architecturer"
avec d'autres éléments
qui vont vouloir composer
un ensemble.
Le tableau suit son chemin
au plein mitan d'une architecture vivante,
une ouverture
sur un univers sans cesse
en mouvement.
Parfois il faut ce que l'on nomme
«du temps »...comme si cela existait !
Jusqu'à un point d'un étrange
équilibre.
Une évidence s'impose :
une nouvelle mise en cause mettrait en danger
le vieux travail.
La peinture est-elle achevée dans sa structure ??
Il peut rester quelques espaces à ravauder
encore et encore... perfectionner peut-être (!).
C'est plus un contact
avec l'essence des éléments
qu'une volonté de représenter
Au final sera peint un détail de monde qui, je le voudrais
rende compte de la totalité.
Prétention innommable !
Reste une gestuelle intense : rapide et physique,
Le mouvement est la danse
l'eau et le feu
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- - De la fenêtre un homme regarde le monde.
C’est toujours ainsi que cela commence.
Par cette attente interminable.
Un homme assis ,,, qui regarde.
Depuis des années, des siècles millésimés peut-être,,,Avant même la fenêtre et le corps immobile.
Il est comme un pur regarder qui chaque fois s’incarnerait dans la singularité de chaque nouveau regard.
Mais, en même temps, ce qu’il voit ne l’atteint pas.
Comme si les aubes et les crépuscules, les saisons lentes ou rapides, la nature des choses et les hommes glissaient sur la vitre, l’abandonnaient seul à son immobilité
Alors, quittant le fascinant spectacle, ses yeux reviennent à la page où ses mains tracent de temps à autre quelques lignes incertaines.
A ce moment il lui semble percevoir comme un accord soudain : celui de sa fragile durée humaine et de l’instant absolu du monde.
Avec, dès que ses yeux se lèvent à nouveau, retrouvant la vision perdue, le sentiment d’un irrémédiable écart,,,
Infime blessure.
Un sentiment d’y être et de n’y être pas.
Serait-ce cela la beauté ? Il se demande.
Et écrire, ce désir à chaque fois de réparer l’imperceptible accroc ?
De recueillir dans un léger tissage des paroles ces figures éparses du devenir et les rendre un instant solidaires.
De telle sorte que recouvert, effacé par l’afflux de mots, le monde finirait par venir y renaître, surgissant de ce mouvement même qui d’abord l’a annulé et qui, maintenant, lui offre cette vivacité dont jusque là il paraissait privé.
Oui, écrire ce serait d’abord cela : s’asseoir pour voir se lever le monde dans le jour du langage.
Et, d’une voix presque muette — d’un souffle engendré par les mots et qui les porte —, ne cesser de célébrer cette beauté, répétant comme une psalmodie, cette phrase si simple de Samuel Beckett : “Je regarde passer le temps qui tarde et c’est si beau”
Heidegger, une philosophie du nazisme ? Des passages antisémites tirés des « Cahiers noirs » dans lesquels Martin Heidegger (1889-1976) a consigné ses pensées les plus personnelles suscitent la polémique. Dérive du célèbre penseur allemand ou légitimation intellectuelle de l’idéologie hitlérienne ? La controverse fait rage avant leur parution, en Allemagne ...
L’antisémitisme de Martin Heidegger est depuis longtemps bien documenté, tant dans ses lettres que dans ses cours. Par exemple, en 1935, écrivant à son collègue Kurt Bauch, membre comme lui du Parti National-Socialiste, il déplore que se pressent à ses cours « juifs et demi-juifs ». Dans un séminaire d’éducation politique de l’hiver 1933-1934, il enseigne que « la nature de notre espace allemand (…) ne se manifestera peut-être jamais aux nomades sémites ».
Et, dans un cours de la même année, il exhorte ses étudiants à se donner pour but, « sur le long terme », l’« extermination totale » de l’ennemi planté sur la racine la plus intime du peuple germanique. La publication imminente de ses premiers Cahiers noirs, crée un vent de panique parmi les heideggériens qui leur fend le cul !
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TOUS ces textes sont de Guy JACQUET