Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Comme l'année dernière, J.Marc PUJOL, maire de Perpignan,
(au lieu de venir dialoguer place Cassanyes, café chez Gilles, ce samedi à 11 heures, autour de mon livre : "365 jours avec JMPujol" - JPBonnel)
va se rendre, avec ses conseillers municipaux, devant le mur du cercle algérianiste et verser une larme sur les victimes du FLN, sans un mot pour les victimes de l'OAS, après le cessez-le-feu… Les drapeaux français et catalans seront en berne à Perpignan… M.Pujol et M. Ménard, même combat ! Une rue Pierre Sergent à Perpignan : JMP plus fort que Louis Aliot !!!
Lisons ce texte :
Pourquoi la date du 19 mars 1962 célébrant la fin de la guerre d’Algérie doit être acceptée !
Le 1er mars, Manuel Tomez publiait sur Agoravox cet article : A l’attention de tous les Maires qui ont l’intention de célébrer ‘’le 19 mars 1962’’.
Étant moi-même un ancien d'Algérie, j'ai évidemment lu l'article, et les arguments que défendait Manuel Gomez et notamment ces lignes ci-dessous :
« Dès le jour même, le 19 mars, et je parle sous le contrôle de M. Eugène-Jean Duval inspecteur général des armées, 18 jeunes soldats français ont été assassinés par le FLN, 90 autres ont disparu et les 239 qui étaient retenus prisonniers par l’ALN ne nous ont jamais été rendu.
Nous sommes donc, 50 ans plus tard, sans aucune nouvelle de ces 329 jeunes militaires français…nos enfants, vos enfants !!! »
J'ai aussi en mémoire les violences des attentats perpétrés par l'OAS avant et après la date du cessez le feu ( sur ce sujet voir le commentaire de njama qui a écrit ceci : … « La bataille de Bab el Oued (23 mars - 6 avril 1962)... c’est franco-français non ?
Rejetant le cessez-le feu proclamé le 13 mars par de Gaulle, les activistes de l’OAS se retranchent dans son bastion de Bab El-Oued, dit « quartier européen » d’Alger. La bataille qui s’en suit donne lieu à une lutte entre les extrémistes du commando Delta et les gardes mobiles français. Bientôt l’aviation de l’aéronavale pilonne les bâtiments occupés par l’OAS, tandis que les chars de l’armée française prennent position dans le quartier en état de siège.
Attentat du port d’Alger (2 mai 1962), c’est franco-français non ?
Le 2 mai 1962, un attentat terroriste à la voiture piégée commis par des membres de l’OAS au port d’Alger fait 110 morts et 150 blessés, en majorité des dockers et des demandeurs d’emploi. Au vaste élan de solidarité déclenché à partir des différents quartiers de la capitale par toute la population, européens et musulmans confondus, répondaient les tirs des ultras de l’OAS à partir d’ immeubles avoisinants, lesquels ont pris pour cibles les blessés, les ambulances et les personnes venues nombreuses participer aux opérations de secours, provoquant ainsi un véritable carnage. »
Pour info à cette époque, je venais de terminer mon stage à Sens d’élève gardien de la paix, et je venais d'être incorporé à la CRS n° 34 de Roanne.
Je faisais partie d'un groupe d'une vingtaine de recrues dont un était sous-lieutenant, et une semaine après notre arrivée le groupe partait à Oran rejoindre la compagnie qui était en déplacement dans cette ville. Je n'ai pas fait partie du voyage, car deux jours avant le départ, j'ai eu une crise d’appendicite, et je suis rentré en urgence à l'hosto,... une dizaine de jours plus tard, à Oran, l’OAS tire sur un convoi de la CRS 34 de Roanne, cet attentat fera 3 morts dont le jeune sous-lieutenant et deux gardiens. Sur les « actions » de l'OAS, voir également cette autre source.
Le but de mon article est de développer mes raisons du maintien du 19 mars 1962 comme étant la célébration reconnue officiellement comme étant la date de la fin de la guerre d'Algérie...
Développement des arguments pour célébrer le maintien de cette date sur le site de l'auteur…
Samedi 14 mars à 20h30 / Dimanche 15 à 17h30 -
Au 31 rue des Romarins – 06*80*01*63*70 -
LE THÉÂTRE DE LA RENCONTRE joue « JE VOUS AIME POUR LA VIE »
Dans un grenier, on découvre des lettres. Des fragments, souvent courts, forment, avec quelques textes d’auteur, intentionnellement choisis – Brecht, Apollinaire, Walt Whitman – la trame des récits.,,
Il y a la femme âgée qui mène le jeu. Elle possède quelques clés que les autres n’ont pas. Il y a la patriote farouche qui déteste toujours l’Allemand. Mais il y a aussi l’allemand, certes naturalisé français. Le soldat, avec casque, arme et uniforme, derrière un voile où sont projetées de images de guerre.
Le jeu est distancié, mesuré, pudique. Partant de faits, relatés par des brèves évocations qui suivent de loin les épisodes du conflit, les gaz, les blessés à l’hôpital, la mobilisation des femmes comme force de travail. On retrouve la souffrance de l’éloignement, la tendresse voilée, l’espérance qui mord en dépit du désastre. Quelqu'un chante ''La Grève des Mère'' et c'est bouleversant !
L’amour dit avec les mots d’Apollinaire se mêle à la lecture d’une simple missive. Avec les années qui passent la guerre devient intolérable. 1917. Les idées de fraternisation (Noël aux tranchées) surgissent. La chanson de Craonne, violente, clame le désespoir. « Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront Car c'est pour eux qu'on crève Mais c'est fini, nous, les troufions On va se mettre en grève ,,,, » Mais voilà que répond ''Ma Mamelle est Française'' quand une Lorraine refuse de nourrir le bébé d'un soldat allemand !!!
Les tribunaux militaires d'exception créés dès 1914 sévissent. Fusillé pour l’exemple. Tombés sous les foudres du généralissime Joffre, le grand homme que l’on honore encore de nos jours dans sa ville natale de Rivesaltes.
Le ton général est celui d’un constat, qui met, sans pathos à juste distance des faits. Réussi grâce à l’efficacité du travail collectif accompli par Aline Seyres - Fredérique Bugeau -Marielle Somme - Christian Albert - André Stuber – dans une mise en scène de Guy Jacquet, assisté par les techniciens du Théâtre de la Rencontre.
© Yvette Lucas