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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Devoirs de mémoire : Camp de Rivesaltes - Maternité d'Elne

Friedel Bohny-Reiter et la baraque K 12
Friedel Bohny-Reiter et la baraque K 12

Friedel Bohny-Reiter et la baraque K 12

camp de Rivesaltes
camp de Rivesaltes

***Le « OFF » de l’inauguration du mémorial de Rivesaltes

Les élèves du lycée Aristide Maillol et les élèves du collège Marcel Pagnol ont mis tout leur potentiel imaginatif et créatif au service du « Journal de Rivesaltes 1941 – 1942 » de Friedel-Bohny Reiter. Ce texte et le film qu’il a inspiré à la cinéaste Jacqueline Veuve jouent un rôle fondateur dans la constitution d’une conscience locale concernant le camp d’internement de Rivesaltes.

Une équipe d’enseignants du lycée Maillol est impliquée dès 1997 dans de nombreux projets pédagogiques qui ont contribué à éveiller l’intérêt pour cette mémoire. C’est lors de ces projets que nous avons pu rencontrer avec nos élèves l’infirmière Friedel-Bohny Reiter. Ce sont les élèves de Maillol qui, en 2000, ont pu présenter à Friedel Bohny-Reiter la baraque K 12 où elle accueillait les enfants et qui n’avait pas pu être localisée lors du tournage du film (voir photo ci-dessous).

Cette dynamique s'est poursuivie depuis et, cette année, à l'occasion de l'inauguration du Mémorial, les équipes pédagogiques du Lycée Maillol et du collège Marcel Pagnol, ont souhaité travailler sur ce thème avec l'artiste berlinois Roman Kroke (www.Roman-Kroke.de/fr/) .

C’est la qualité pédagogique exceptionnelle de cet artiste, que nous avons pu expérimenter à plusieurs reprises, qui nous a motivé à refaire appel à lui pour préparer nos élèves à cet évènement majeur pour notre région.

Les élèves du lycée Aristide Maillol ont travaillé avec lui une demie journée sur le camp et trois jours dans un lieu emblématique, lié également à des chapitres de l’histoire du camp de Rivesaltes: La Coûme à Mosset.

Nous sommes heureux et fiers de pouvoir vous montrer dans la ville de Rivesaltes même les œuvres créées par eux lors de ces ateliers.

L’exposition sera visible aux Dômes de Rivesaltes du 16 au 30 octobre 2015.

Les équipes du lycée A. Maillol et du collège Marcel Pagnol

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* Camp de Rivesaltes, inauguration le 16 octobre 2015

Bibliographie sur le site du CD 66 :

que veut dire ce titre :

"Bibliographie indicative de l'internement du camp de Rivesaltes"..?

PESCHANSKI, Denis, La France des camps, l'internement, 1938-1946,

Gallimard, Paris, 2002

BOHNY-REITER, Friedel, Journal de Rivesaltes 1941-1942, Zoé,

Genève, 1993

BOITEL, Anne, Le camp de Rivesaltes 1941-1942 : du centre d'hébergement au « Drancy de la zone libre »,

Presses universitaires de Perpignan/Mare Nostrum, Perpignan, 2001

GRYNBERG, Anne, « Les camps de la honte » : les internés juifs des camps français 1939-1944,

La découverte, Paris, 1999

METTAY, Joël, L'archipel du mépris, histoire du camp de Rivesaltes de 1939 à nos jours,

Trabucaire, Perpignan, 2001

KLARSFELD, Serge, Les transferts de juifs du camp de Rivesaltes et de la région de Montpellier vers le centre de Drancy en vue de leur déportation, 10 août 1942,

1993

CHARBIT, Tom, Les harkis,

La découverte, Paris, 2006

BESNACI-LANCOU, Fatima, Fille de harki,

Les éditions de l'Atelier, Paris, 2005

JORDI, Jean-Jacques et HAMOUMOU, Mohand, Les harkis, une mémoire enfouie,

Autrement, Paris, 2003

FILHOL, Emmanuel, La mémoire et l'oubli, L'internement des Tsiganes en France, 1940-1946,

L'Harmattan, Paris, 2004

**Il manque à l'appel :

-Rivesaltes, le camp de la France de 1939 à nos jours1 mars 2015

de Nicolas Lebourg et Abderahmen Moumen (Trabucaire, 15 euros)

-Rivesaltes : Un camp en France15 février 2008

de Alain Monnier

-à paraître : Musee de Rivesaltes6 janvier 2016

de Collectif

Beate Husser, Histoire du camp militaire de Rivesaltes, collection Mémorial du camp de Rivesaltes, Lienart Edition, 2014.

***UN LIEU DE MÉMOIRE INCONTOURNABLE

Un peuple est fort lorsqu’il ose regarder en face sa pire histoire. Ça n’arrive pas qu’à l’autre bout du monde, c’est arrivé ici. Que ce travail de mémoire serve à notre jeunesse, à tous, à l’humanité.

Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc-Roussillon (2010-2014), Sénateur des Pyrénées-Orientales (2011-2014)

En 1998, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales initie le projet de construction d’un mémorial sur le site même du camp de Rivesaltes et acquiert pour cela un des îlots du camp, l’îlot F (espace de 42 hectares). Compte tenu de la dimension du projet, la Région Languedoc-Roussillon est ensuite apparue comme l’échelon le plus pertinent pour le porter. Elle assure la maîtrise d’ouvrage du Mémorial depuis janvier 2012. Elle est la première Région de France à porter un projet mémoriel et à mettre à disposition de chacun les outils de compréhension nécessaires pour accéder à une histoire partagée.

L’histoire du camp de Rivesaltes a inscrit ce lieu au sein d’un véritable rhizome d’événements (guerre d’Espagne, Seconde Guerre mondiale, Shoah, guerre d’Algérie, etc.), de pays (Espagne, Allemagne, Italie, Belgique, France, Pologne, États-Unis, Israël, Algérie, etc.) et de cultures. Il est aussi le seul lieu où sont conservées des traces visibles d’un pan entier de l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle. C’est pour cela qu’il est unique en France.

Le Mémorial sera un espace de référence de l’histoire des déplacements contraints de populations et de leur mise sous contrôle, mais également un lieu de mémoire pour tous.

Les mémoires, refoulées ou sublimées, ciment d’identités communautaires, sont objets d’enseignement et de recherche, et deviennent matériaux du récit historique qui explique, expose les faits et permet, par une approche pluridimensionnelle, de transmettre un récit commun. Le Mémorial aura donc également une vocation profondément humaniste en permettant à des communautés qui ignorent leurs histoires respectives de les découvrir en un même lieu.

Les enjeux de mémoire, de transmission et d’éducation constituent les fondements du Mémorial du Camp de Rivesaltes.

Ce lieu de dimension régionale, nationale et internationale aura différentes missions :

- la recherche historique, la restitution et le partage de cette connaissance avec les publics, sous forme d’expositions temporaires, de publications, de colloques, de conférences, etc.

- un travail pédagogique et éducatif afin de diffuser la connaissance et de susciter un questionnement sur les thématiques présentées et la relation entre histoire et mémoire : visites guidées, ateliers, documents pédagogiques, etc.

- une approche sensible et différente grâce à l’art et à la culture qui permettent d’interroger l’histoire et la mémoire : expositions, résidences d’artistes, concerts, projections de films, etc.

Le visiteur se verra proposer un parcours à l’intérieur du Mémorial, dans la salle d’exposition permanente, ainsi qu’un parcours en plein air dans le camp, au milieu des vestiges laissés en l’état et des baraques, consolidées ou reconstituées pour certaines.

En liant histoire et mémoire, témoignages et archives historiques, l’objectif du parcours de visite est de reconstituer l’histoire du lieu et des populations qui y ont été internées, d’expliquer les causes et les mécanismes de leur enfermement et de témoigner de leurs conditions de vie et de leurs destins.

***EPCC / MÉMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES

Avenue Christian Bourquin 66 600 Salses le Château

Tel : 04.68.08.34.90
Fax : 04.68.08.34.99
e-mail : info@memorialcamprivesaltes.fr

Le site Internet est en construction.

RELATIONS AVEC LA PRESSE

PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE
Heymann, Renoult Associées
Agnès Renoult, Lucie Cazassus, Bettina Bauerfeind et Julie Oviedo
Presse nationale : l.cazassus@heymann-renoult.com
Presse internationale : b.bauerfeind@heymann-renoult.com / j.oviedo@heymann-renoult.com Tel. 01 44 61 76 76
Visuels téléchargeables sur www.heymann-renoult.com

PRESSE RÉGIONALE
Région Languedoc-Roussillon
Andra Viglietti : viglietti.andra@cr-languedocroussillon.fr Tél. 04 67 22 86 46

***FILM : Journal de Rivesaltes 1941-1942

BPI, 2006 – 77 mn, Couleur et Noir et Blanc - Date du film : 1997

Résumé : En 1941 et 1942, une jeune infirmière, déléguée du Secours suisse aux enfants, travailla au camp d'internement de Rivesaltes, dans les Pyrénées. Elle y tint un journal, publié en 1993. Reprenant la trame du journal, Jacqueline Veuve a construit son film en mettant en scène le parcours de Friedel Bohny-Reiter : d'abord avec son témoignage, de retour à Rivesaltes, paysage désolé de baraques en ruines et de vent, avec des photos, les siennes et celles d'un journaliste suisse envoyé sur place en 1942, enfin avec des séquences de reconstitution en noir et blanc où une comédienne incarne Friedel Bohny-Reiter jeune.

Cote: 944.081 6 JOU [Etiquette rouge avec logo 'DOCU'] (Section Adulte)

* Source : http://www.jacquelineveuve.ch/.

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- - -Elne, 11 octobre 2015.

500 PERSONNES A LA MATERNITE SUISSE D'ELNE

Ce dimanche 11 octobre, la rencontre des « Petites Elna », organisée à la Maternité Suisse d'Elne, a renouvelé son succès. Tous les deux ans, cette journée de mémoire réunit les petites filles prénommées « Elna » en hommage au lieu qui les accueille. Créée par l'infirmière engagée Élisabeth Eidenbenz (1913-2011), cette Maternité a vu naître 595 enfants lors de la Seconde Guerre mondiale. Les mamans, républicaines espagnoles et juives, y ont trouvé de dignes conditions d'accueil lors d'une période trouble. 70 ans plus tard, le prénom « Elna » se développe en Catalogne du Sud en hommage à cette démarche valeureuse. Cette année, 100 filles âgées de quelques mois à 17 ans, accompagnées de leurs parents, composaient une belle foule familiale de 500 personnes, venues de Barcelone, Gérone ou Tarragone. Les jardins de la Maternité ont occasionné une fête empreinte de mémoire, ponctuée par des jeux et un atelier de selfies.

Dans son allocution, M. le Maire d'Elne, Yves Barniol, a souligné le lien entre passé et avenir : « Mesdemoiselles, vous êtes des ambassadrices de notre ville, dans la région où vous vivez ». Le premier magistrat a rappelé l'intérêt pour la commune d'exister en Catalogne du Sud, pour s'assurer une fréquentation durable. En conclusion, M. Barniol a relié l'histoire des lieux à l'actualité des migrants : « à l’époque de la guerre, la frontière était signalée par le col du Perthus, Cerbère et Prats-de-Mollo. Aujourd'hui, la Méditerranée est la nouvelle frontière. Nous devons avoir une pensée pour les personnes qui fuient des pays et des situations difficiles».

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