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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Migrants : écrivains en exil : Mohammad ZAMAN - Cees Nooteboom - W. Benjamin - Machado - Bruno Queysane

Machado à Soria, 5 octobre 1932.

Machado à Soria, 5 octobre 1932.

 

 

*Exils des écrivains :

 

 

**Walter Benjamin par Cees Nooteboom :

 

Le livre du temps et du souvenir, Le jour des morts, de l’écrivain néerlandais vivant à Minorque Cees Nooteboom, aborde, de façon légère, comment sans y toucher, les problèmes cruciaux du XX° siècle, l’exil, la mémoire, la guerre, le nazisme… Ainsi, le narrateur revient dans le passé, en retournant à Berlin, ville « moins excitant e que Madrid ou New York », à contrecœur : « Je suis partout un peu à contrecoeur » (édition folio, page 39)

 

 La question des migrations, des tentatives, de la part des Africains, par exemple, pour trouver un meilleur destin en Europe, est évoquée, page 28, dans un rapide dialogue :

 

-Le Tiers-Monde ne va pas tarder à venir ici. D’ailleurs, il y est déjà.

-Personne ne veut le savoir. Il doit rester le plus éloigné possible...

 

- - - 

 

 

** JEUDI 29 OCTOBRE A PARTIR DE 18H00

Rencontre avec

MOHAMMAD ZAMAN

pour son ouvrage DANS LE JARDIN DE MON ESPOIR

Présentation Serge Bonnery


Je m'appelle Mohammad Zaman, j'ai 26 ans . Je suis afghan.

Récit et poèmes d'un jeune afghan en exil. - Kaboul- Calais - Nimes. Je 
suis arrivé en France en 2009, fuyant mon pays où j'étais menacé par les 
talibans en raison de mes activités de journaliste...
 
- - -MACHADO : 

    Machado, figure de l'exil

 

 

 

    Une vie d'homme exilé car l'Histoire est une suite de guerres, de catastrophes, de désastres. Ainsi, comme l'écrit W.Benjamin, "L'histoire ne va pas vers un avenir radieux, mais répète sans cesse un passé odieux."

 

    L'exil est, hélas, au coeur de la condition humaine : apparu sur une Terre, perdu dans un cosmos infini, l'Homme est un être qui méconnaît ses racines et ses perspectives; il subit le présent en faisant semblant de le comprendre et de l'organiser...

 

    La religion et la science veulent tenter d'expliquer ce mystère, mais l'Homme est de façon durable, face à un destin d'exilé. Tel le ver dans le fruit, l'exil est en lui, tête et chair fragiles, en transit...

 

    On connaît l'exil des grands hommes, et celui des anonymes, victimes de la guerre, et la haine des autres. Socrate est sans doute le premier philosophe à être chassé de la cité...Ensuite Plotin...On connaît le chef-d'oeuvre d'Ovide, Les Tristes, poète éloigné près de la Mer Noire,... Ensuite, la liste est longue d'écrivains chassés de leur pays, de Hugo par Napoléon le Petit aux juifs allemands pourchassés par le nazisme, devenus apatrides, comme Heinrich Mann, Alma Malher, Annah Arendt, Carl Einstein, W.B. suicidé à la frontière franco-catalane...

 

    Nous revenons à Machado, passant la frontière au col de Balîtres et à Cerbère, venu mourir à Collioure en février 1939...

 

    Son séjour à Collioure ne fut qu'une attente de la mort, auprès de sa mère, épuisée, elle aussi. Sans un mot, loin de la poésie.

 

    On rend hommage sans cesse au personnage, symbole de la République et de la Retirada... Son oeuvre, pourtant, ne connaît-elle pas l'exil, du moins en France, traduite de façon non exhaustive..? Lit-on bien Machado, ce poète difficile, du moins plus que Lorca, supprimé chez lui, au pays des gitans, dans la lumière des oliviers, en Andalousie, où la mort et l'exil semblaient si peu probables..?

JPB

 

- - - - - - - -

 

**Livre sur le Mémorial de Portbou : sous la direction de Bruno Queysanne préface Frédérique Villemur : L’architecture inquiétée par l’oeuvre d’art, Mémorial Walter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

 

 

Auteurs : Bruno Queysanne, Frédérique Villemur, Stéphanie Dietre, Guy Desgrandchamps, Jean-Paul Dolle [†] et Patrick Thepot

 

Éditeur : éditions de l’Espérou -  2015- Montpellier - 24 €

 

Dans la petite ville de Portbou, entre France et Espagne, le grand intellectuel juif allemand Walter Benjamin, après avoir traversé clandestinement la crête des Pyrénées-Orientales et s’être fait arrêté par la police franquiste, préfère se donner la mort dans la nuit du 26 au 27 septembre 1940, plutôt que d’être renvoyé en France et livré à la Gestapo.

 

En 1994, l’artiste israélien Dani Karavan installe autour du cimetière de Portbou, un dispositif spatial en hommage à la disparition de Walter Benjamin, qui s’intitule Passages. Cette formidable machine à émouvoir et à penser est perçue ici à travers textes, dessins de relevé, aquarelles et photographies par une équipe d’enseignants des écoles d’architecture françaises. Un cercle d’amis autour de Bruno Queysanne constitué au fil du temps, essayistes, architectes, philosophes (Stéphanie Diètre, Frédérique Villemur, Guy Desgrandchamps, Jean-Paul Dollé (†), Patrick Thépot) s’efforce d’explorer les significations de cette œuvre d’art qui vient inquiéter l’architecture.

 

Bruno Queysanne : né à Casablanca en 1941, philosophe, il enseigne la sociologie dans la section architecture à l’école des Beaux-Arts de Paris jusqu’en 1970, et devient ensuite enseignant à l’École d’architecture de Grenoble. Il est également conférencier spécialiste de la Renaissance et de la sociologie de la ville contemporaine et a organisé de nombreux séminaires et colloques dans les universités à l’étranger. 

 
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