Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
*** Concours photos Paris Match
Participez au concours Photos pour l'Histoire organisé par Paris Match du 21 octobre au 22 novembre et retrouvez votre photo exposée au Mémorial de Rivesaltes.
Pendant soixante-quinze ans, le camp de Rivesaltes a rassemblé ceux dont la France, par manque de moyens, par idéologie ou par honte, n’a pas voulu. Baptisé « Centre d’hébergement » pour les Républicains espagnols, pour les Juifs, pour les Tsiganes, l’ancien camp militaire Joffre servira aussi de « Camp de regroupement des harkis ». Symbole de la honte, le camp est longtemps resté à l’abandon. La création d’un mémorial par la Région Languedoc-Roussillon et le département des Pyrénées-Orientales, inauguré le 16 octobre par le Premier ministre Manuel Valls, consacre le drame de ces réfugiés comme partie intégrante de notre histoire. Il est désormais un lieu de mémoire incontournable. L’architecture est signée Rudy Ricciotti.
Concours Photo > Un concours photos est organisé avec Paris Match du 21 octobre au 22 novembre 2015.
Prenez une photo du Camp de Rivesaltes et envoyez-la à : rivesaltes@parismatch.com ou postez-la sur les réseaux sociaux avec la mention #memorialderivesaltes
A gagner : votre photo exposée au « Mémorial de Rivesaltes » avec le reportage du photographe de Paris Match, Vincent Capman, un appareil photo numérique en série limitée ou une sélection de livres albums Paris Match.
MEMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES
Avenue Christian BOURQUIN
66 600 SALSES LE CHATEAU
Tel: 04 68 08 34 90 / 04 68 08 39 70
Fax: 04 68 08 34 99
info@memorialcamprivesaltes.fr
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« LES LIEUX de MEMOIRE» en Catalogne (1)
et rencontres avec des responsables de fondations : connaître le passé pour mieux appréhender l’avenir !
(J.P.Bonnel - 2003)
Le Mémorial du Camp de Rivesaltes (l’historial-mémorial dont le chef de projet est Denis Peschanski)
Une autre bonne nouvelle vient de tomber : après de longs atermoiements et des années de négociations avec les communautés concernées, C.Bourquin annonce enfin l’inauguration du Mémorial du Camp de Rivesaltes pour fin 2005. L’Etat vient de céder au Conseil Général des P.O. une partie de l’ancien camp de concentration, au nord de Perpignan, pour y élever un lieu de mémoire dédié aux 10.000 réfugiés espagnols de 1939, aux 4500 juifs et tziganes, dont la moitié fut exterminée ensuite à Auschwitz, et aux 35000 harkis, rapatriés à la fin de la guerre d’Algérie, qui y furent successivement internés.
Le protocole d’accord, signé entre le préfet M.Fuzeau et C.Bourquin, prévoit la cession par le Ministère de La Défense, actuel propriétaire du camp, de 42 hectares, pour le prix symbolique de 100.000 euros. Cependant, il faut savoir que le camp occupe 350 hectares et le CG66 est intéressé par 200 hectares, afin d’étendre la zone industrielle et artisanale : on a bien peur que, à côté de la bonne action du Mémorial, n’ait lieu une guerre spéculative dans ce secteur nord du département ; on redoute aussi les boues de la station d’épuration, dont le projet d’épandage, adopté par le conseil municipal de M. André Bascou, se situe à la lisière (encore une histoire de frontière !) du camp…
* Les « Estivales » de Perpignan ont eu la bonne idée, de se décentraliser, cet été, et d’organiser des spectacles et des rencontres à Gérone et Argelès. Surtout, afin de commémorer le centenaire de l’écrivain espagnol Max Aub, scénariste du film de Malraux : L’Espoir, l’association a mis en place deux « tertulias », qui signifient à la fois : discussions , improvisations, joutes oratoires, veillées littéraires.
D’abord, au Château de Valmy, près d’Argelès sur mer, le jeudi 17 juillet à 17h, sont invitées plusieurs fondations qui œuvrent au devoir de mémoire : ces associations (Machado à Collioure, Aub à Ségorbe, Malraux à Paris, Walter Benjamin à Port-Bou et les responsables du Mémorial du camp de Rivesaltes) viendront « témoigner du sens de leur engagement, de l’avenir des lieux de mémoire, de leur rôle. » Ensuite, le 18 à 18h, au Couvent des Minimes de Perpignan, l’œuvre de Max Aub sera évoquée, avec des spécialistes français et espagnols. (Tertulias dans le cadre des « Estivales » de Perpignan (17 et 18 juillet 2003)
Ces débats, libres et ouverts au plus large public, permettront de s’interroger sur la permanence, en Catalogne, d’un patrimoine témoin de la guerre, de la douleur et de la haine, durant les années tragiques 1939/45.
...à suivre. (JPB)