Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Itinéraire Maillol dans Banyuls/mer © Mairie de Banyuls de la Marenda - Marie-Claude Valaison - La tombe de Maillol (au musée Maillol) par Isabelle Callis-Sabot
*RIGAUD : images de la femme:
Prochain CEPS (Cours d'Éducation Populaire Stéphanois) organisé par l’association culturelle Les Rendez-Vous de Saint Estève.
Lundi 9 novembre, à 18h 30, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève, Marie-Claude Valaison donnera une conférence sur Images de la femme chez Hyacinthe Rigaud.
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Rigaud prétendait ne pas aimer faire des portraits de femmes. « Elles ne sont jamais contentes » disait-il. Il nous a cependant laissé quelques très beaux visages de femmes. De sa mère à sa sœur, en passant par des femmes issues de la bourgeoisie ou de la famille royale, ces portraits dénotent de la part de Rigaud, un grand respect pour ses modèles féminins, et souvent une réelle tendresse.
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Marie-Claude Valaison, conservatrice honoraire des Musées de France, ancienne conservatrice en chef des Musées Hyacinthe Rigaud et Joseph Puig (numismatique) à Perpignan.
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La conférence est en entrée libre et gratuite.
Ce CEPS est parrainé par Les jardins du Canigou
Pour tous renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève Mel : rdvse@rdvse.fr Tel : 06 32 47 21 14
*Maillol par Bassères :
"Avant de partir, à mettre des papiers en ordre, je fais encore une fois, le tour de l'atelier. MAILLOL me voit en arrêt devant une affiche japonaise portant ce titre: "Exposition d'art français contemporain/ Juin 1924"
Au centre, la reproduction de sa "Femme à la toilette", qui prend à la très heureuse opposition des blancs et des noirs, un relief de sculpture.
-J'ai beaucoup d'amis au Japon. Ils savent que j'aime leur art, si décoratif, car ce sont eux qui, à l'époque où j'ai voulu faire de la tapisserie, m'ont ouvert des horizons nouveaux. Certains de leurs artistes sont très grands. des Japonais sont venus me voir, à Marly...J'en connais personnellement, plusieurs...
Mais il m'est arrivé, avec un de mes...admirateurs là-bas, une bien curieuse histoire! Ce soir-là, il achète, à l'exposition de Tokyo, de 1924, une de mes statuettes...Il en prend le moulage; fait un certain nombre de reproductions et les revend, non pas au Japon, mais...à Paris même! C'est incroyable!...Il y a, pourtant, plus fort... J'apprends les faux, j'adresse une plainte à l'Ambassadeur du Japon, à notre Ministre de l'Instruction Publique...et, comme réponse, on me fait connaître qu'il n'existe pas, au Japon, de législation contre les falsificateurs!...
Si je n'avais eu, pour me protéger contre de telles moeurs, que la force des lois, mon affaire était claire!...Il m'a suffi de faire avertir quelques marchands. Le falsificateur a été vite brûlé. Et j'ai été tranquille."
L'atelier fermé, nous traversons le petit jardin. Du brouillard voile les horizons proches. Malgré le feu qui flambe, la salle à manger, vers cette fin de journée d'automne, est humide et froide".
(C) Extrait de MAILLOL mon ami du Docteur BASSERES, préface de Paul Pugnaud. édité par Mme François BASSERES, mars 1979. Imprimerie catalane Comet, Perpignan.
L'introduction du livre est datée du 15 septembre 1927 © Metbarran.
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***Aristide Maillol, sculpteur de renommée internationale, est né à Banyuls sur mer le 8 décembre 1861 et il y décèdera le 27 septembre 1944 des suites d’un accident de voiture. Il fait ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, sous la Direction du sculpteur Antoine Bourdelle.
Ces premiers travaux de tapisserie sont réalisés à Banyuls, sous l’influence artistique de contemporains comme Pierre Puvis de Chavannes ou Paul Gauguin. Mais c’est surtout grâce à la sculpture, qu’il commence à 40 ans, et en particulier ses bronzes de femmes (la jeune fille allongée, la Méditerranée, La Rivière) qu’il rencontre le succès.
En 1905, il expose au Salon d’Automne le plâtre de la Méditerranée dont André Gide dira : "Il faut remonter bien loin en arrière pour trouver une aussi complète négligence de toute préoccupation étrangère à la simple manifestation de la beauté".
Avec Aristide Maillol, à travers son œuvre, découvrons le quartier qui l’a vu naître: le cap d’Osna.
Face à la mer, toujours au soleil, ce quartier typique de l’architecture catalane s’est développé à la fin du XVIII siècle. A l’abri des vents dominants, les pêcheurs-vignerons banyulencs y construisent leurs maison dont la ”maison rose” où est né Maillol.
Le quartier a su conserver tout son charme avec ses ruelles en escalier bordées de maisons colorées et de cascades de bougainvilliers.
Accessible en autonomie toute l'année
(C) Office de Tourisme de Banyuls-sur-Mer
Tél. +33 (0)4 68 88 31 58
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MAILLOL en Grèce :
Le voyage de Maillol en Grèce (en 1908) est évoqué dans une exposition originale à Barcelone :
Le sculpteur s'est rendu en Grèce avec le poète Hoffmenstall se ressourcer aux origines de la statuaire antique…
Ce périple est donné à voir et à comprendre grâce à une exposition inédite : jusqu'en janvier 2016 au Musée Frederic Marès de Barcelone.
Le Musée Frederic Marès aborde cette séquence cruciale de la quête créative de l'artiste de Banyuls-sur-mer, alors âgé de 47 ans. Son périple hellénique, effectué en avril et mai 1908, a « réaffirmé son idéal esthétique », selon Àlex Susanna, commissaire de l'exposition "Maillol et la Grèce", visible jusqu'au 31 janvier 2016.
On y retrouve la statue Méditerranée, accomplie en 1905, première réalisation monumentale, à la fois fois populaire et romantique, signée Maillol. Le parcours est jalonné de 23 oeuvres illustrant l'évolution du sculpteur, signalée par les terres cuites « Têtes votives de femmes et d’hommes », d'inspiration étrusque, commise en 1896, et « Dina », représentant sa muse Dina Vierny en 1937.
« L'Etna est comme le Canigou »
Le voyage en Grèce de Maillol est également traité au travers du journal intime de l'artiste, quittant le port de Marseille pour rejoindre Athènes, puis le sanctuaire de Delphes et la ville d'Éleusis. Auparavant, une étape à Naples et Pompéi, puis en Sicile, fait dire à Maillol :
« L'Etna est comme le Canigou ». Un ensemble de 43 photographies, dont seulement sept étaient connues à ce jour, accompagne cette démarche. Les sculptures présentées sont issues de la Fondation parisienne Dina Vierny-Musée Maillol et de collections privées. (C) La Clau.