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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Yvette LUCAS (guerre civile espagnole) et Pascal YVERNAULT (la fac de Perpignan en centre-ville): 2 blogs indispensables

Yvette LUCAS (guerre civile espagnole) et Pascal YVERNAULT (la fac de Perpignan en centre-ville): 2 blogs indispensables

2 blogs à visiter : merci à eux pour la reproduction de ces 2 articles excellents !

 

celui d'Yvette LUCAS 

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L’Espagne au cœur

 

Au cours de la rencontre 2016 "Camins de la Retirada", Geneviève Dreyfus –Armand et Odette Martinez-Maler ont présenté leur livre L’Espagne, passion française. 1936-1975.

 

Vendredi 19 février, la salle était comble pour écouter les deux conférencières, Geneviève Dreyfus –Armand et Odette Martinez-Maler, présentant leur livre L’Espagne, passion française.   1936-1975. Guerres, exils, solidarités. 40 ans d’histoire partagée dont les auteures témoignent ici, utilisant souvenirs, documents, déclarations officielles, photos, dessins, dans un récit dont les étapes historiques sont nettement marquées et le parti-pris documentaire hautement maîtrisé. L’histoire des liens qui se sont tissés entre l’Espagne et la France, disons plutôt entre les républicains espagnols (au plus large sens du terme) et le peuple français, est une histoire complexe. « Nous avons voulu dans ce livre rendre cette histoire accessible à tous. Il est ouvert et s’adresse au grand public », dit Geneviève Dreyfus-Armand.

 

Années de guerre, destins mêlés

 

La France est le pays qui a été le plus ébranlé par la guerre d’Espagne, l’exil et la domination franquiste. C’est autour d’histoires partagées, abordées au plus près du concret, que s’organise l’ouvrage. La chronologie  ne s’en impose pas moins, structurant quelques grandes périodes historiques. Une introduction nous fait remonter à 1931 lorsque naît la IIe République, avec les grandes espérances qu’elle fait naître. Ce sont ensuite les grandes périodes. 1936-39 : L’Espagne au cœur, et déjà les liens qui se tissent avec de nombreux actes de solidarité. 1939 : le grand exode, avec le parcage derrière les barbelés, mais là aussi la solidarité se glisse. Et pour les exilés, le témoignage, souvenirs et documents à l’appui, de la manière dont désespoir et culture, cœur et intelligence, se nourrissent mutuellement. 1939 -1945 : A l’épreuve de la guerre. Travailleurs forcés, femmes solidaires, frères d’armes, déportations partagées, et le salut à la Nueve dont une plaque à Paris, place de l’Hôtel de Ville, marque la présence au cœur de la Libération.

 

De longues années pour tenter de briser le joug

 

1945-1975. La dernière, longue période est celle de la domination franquiste, de toutes les tentatives pour y mettre fin : opération des guerilleros au Val d’Aran, maquis perdurant de longues années en dépit d’une répression féroce. Et côté français, partagées avec les exilés,

toutes les formes de solidarité avec ceux qui tentaient de briser le joug, ouvriers des usines, universitaires, républicains d’obédiences diverses tous en lutte contre le même ennemi.

En France comme en Espagne, c’est une histoire plurielle. Les clivages existent, ont existé, perdurent et se renouvellent. « Nous n’avons pas voulu les gommer » disent Geneviève et Odette. Ni nous contenter d’exposer les documents et les signes d’une Histoire refroidie. Mais bien au contraire, « faire partager au cœur  de l’espace commun, le souvenir de ce qu’ils ont vécu et au delà des faits accomplis l’élan de leurs espérances ».

    

Dreyfus-Armand G., Martinez-Maler O. L’Espagne, passion française. 1936-1975. Guerres, exils, solidarités. 255p. Les arènes, 2015. 35 €.

 

 

 

**Le blog de Pascal YVERNAULT :

 

 

16 février 2016

Université Perpignan Via Domitia : retour en centre-ville

Le lundi 15 février 2016 à partir de 18 heures 30 eut lieu, dans la Salle des Actes de l'ancienne université (rue du Musée, Perpignan), une réunion publique sur le thème "Université en cœur de ville". Présidée par le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, cette réunion avait pour but d'informer les Perpignanais sur le projet de construction et d'aménagement du nouveau pôle universitaire - en travaux depuis quelques semaines - qui sera inauguré l'année prochaine.

1) Trois sites pour un pôle universitaire :

L'accueil d'une partie de la faculté de droit en centre-ville s'inscrit dans le cadre de la politique de la rénovation urbaine menée par la municipalité de Perpignan qui s'étend du Conservatoire à la place Cassanyes sur une durée de dix ans. Fondée en 1350 et installée en 1763 dans le bâtiment devenu plus tard musée Rigaud et Archives communales, l'université de Perpignan disparaît en 1793. Il faudra attendre 1957 pour que l'enseignement supérieur retrouve sa place à Perpignan. Le nouveau pôle en cœur de ville accueillera 540 étudiants dès la rentrée de septembre 2017 ainsi que les enseignants et employés administratifs dans les trois sites suivants :

- L'ancienne université (où une quarantaine d'étudiants suivent déjà des cours depuis septembre 2014) sera le siège de la présidence et du secrétariat ; la rotonde à l'arrière du bâtiment accueillera des événements prestigieux. Surface de ce site : 900 m2.

- Un bâtiment (choisi sur concours) de deux étages sera construit sur l'îlot Font Nova. Il accueillera au rez-de-chaussée un espace vie, au premier étage un auditorium et au deuxième étage des salles de cours. Surface de ce site : 900 m2.

- L'ancien couvent Saint-Sauveur sera transformé sur trois étages en salles de cours et amphi de 190 places. Surface de ce site : 1 259 m2.

2) Le coût :

Le montant des travaux qui s'effectueront entre avril 2016 et mai 2017 s'élèvera

- pour le bâtiment neuf à 5 877 857 euros dont

1 000 000 pris en charge par le Conseil régional,

3 777 857 par la ville de Perpignan,

1 500 000 par la Communauté d'agglomération ;

- pour la rénovation de l'ancienne université à 2 440 941 euros.

3) Ce que nous avons appris lors de cette réunion :

- L'université de Perpignan Via Domitia compte 10 000 étudiants. L'université en centre-ville en comptera 540.

- Le désamiantage du site Saint-Sauveur a été effectué en janvier 2016.

- Pour permettre aux enseignements de garer leurs véhicules non loin de leur lieu de travail, un parking sera aménagé dans l'ancienne école Madame Roland (rue Foy).

- Il n'y aura ni cafétéria, ni resto U dans l'université du centre-ville. Un partenariat avec des restaurants du quartier est envisagé pour permettre aux étudiants de prendre leurs repas.

4) Ce que nous n'avons pas appris lors de cette réunion :

- En préambule, le maire a indiqué que des appels d'offres avaient été lancés, sans plus de précisions.

- Que des fouilles archéologiques avaient été faites sur le site, sans plus de précisions.

- Nous n'en savons pas plus sur l'architecture des bâtiments, surtout le bâtiment neuf et le couvent Saint-Sauveur. Aucun représentant du cabinet d'architecture et aucun intervenant archéologue n'étaient présents ! Quid de la passerelle qui reliera le bâtiment neuf au bâtiment Saint-Sauveur ?

- Aucune précision non plus sur les événements prestigieux qui auront lieu dans la rotonde de l'ancienne université.

5) Les préoccupations des résidents du quartier Saint-Jacques :

De nombreuses questions ont été posées par le public sur le devenir du quartier (problèmes de sécurité, de propreté) où sera inauguré ce nouveau pôle universitaire et les moyens mis en œuvre pour attirer et retenir les étudiants en ville. La discussion a tourné autour des opérations en périphérie visant à revitaliser le cœur historique de la ville : maintien des services publics dans le quartier ; rénovation de la place Cassanyes avec un marché plus attrayant ; piétonisation de la rue Llucia ; restructuration et destruction des logements insalubres ; la mairie essaie d'acheter les bâtiments qui sont à la vente place Rigaud dont la Bourse du Travail.

 

Le maire a déploré de ne pas avoir son mot à dire sur le permis d'habiter (pour éviter les marchands de sommeil), pour l'ouverture des commerces, pour le montant des amendes en cas de tags et de dépôt d'ordures.

 

En attendant une deuxième réunion sur le sujet de la rénovation du centre historique de Perpignan, vos commentaires sont les bienvenus sur overblog et Facebook.

 

 

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