Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Michèle Martel, trésorière de l'Association transfrontières W.Benjamin (Banyuls) a rencontré Régis Debray
COMPTE - RENDU de l'Opéra :
DERNIERE NUIT WALTER BENJAMIN
OPERA DE LYON - 15 mars 2016
J'assiste, à 18 h 30 à la Conférence : « L’école du spectateur", présentée par Xavier Rockenstrocly, conférencier et professeur de lettres.
Régis Debray et Michel Tabachnick, compositeur, nous décrivent chaque scène, adaptée d’une musique différente. Régis Debray explique : toute la nuit Walter Benjamin revoit sa vie avec son alter ego, dédoublement, contraste entre ces deux personnalités.
Michel Tabachnik : « la fanfare militaire se superpose à ma musique, des chansons de cabaret"; un peu d’humour avec R. Debray : « les scènes du cabaret sont interdites aux moins de 18 ans, ce qui va réduire considérablement le public ». – « L’opéra est balisé de musiques traditionnelles : corrélation entre le style musical de la société et la pensée », nous dit-il, tandis que défilent les photographies des personnes que Walter Benjamin a côtoyées ; amis, rencontres et le grand amour de sa vie, Asja Lacis.
Le professeur interpelle Régis Debray : « Je vous en voudrais jusqu’à la fin de ma vie pour avoir mal traité André Gide » R. Debray de répondre : « J’expie, j’ai de l’admiration pour cet homme, pas parce qu’il a eu le Prix Nobel de Littérature, tout le monde l’a, mais pour l’homme d’une grande valeur, mais il faut reconnaître qu’il n’a pas aidé Walter Benjamin, dédain de l’exilé, alors qu’il pouvait faire beaucoup pour lui ».
A la fin de la conférence, j’ai remis à R. Debray une présentation de l’association, une affiche de la soirée de septembre 2015, au Mas Reig (agréablement surpris, il apprécie beaucoup François Marthouret), un bulletin d’inscription et le programme.
20 h – Début de l’Opéra
Pour cette première, beaucoup de monde et des étudiants des lycées alentours.
Les lumières s’éteignent, le spectacle commence : Walter Benjamin est très mal accueilli par le patron de l’hôtel « Le Francia », la musique retranscrit le bruit du train, puis le décor d’une chambre, W.B. épuisé est allongé sur le lit.
Ensuite un enchaînement de quelques évènements importants de sa vie, de l’Allemagne à Port-Bou. En fond de scène un décor adapté à chaque période. Un ténor, Jean Noel Briend, représente Walter Benjamin. Les dialogues des personnages qui l’entourent sont parlés ou chantés tandis que retentit la musique de l’orchestre de l’Opéra.
Deux Benjamin : physique, qui meurt, symbolique, qui continue d’écrire sa vie, réussir sa mort !
21 h 30 - Fin
Je ne vais pas tout dévoiler, chacun de vous pourra peut-être apprécier ce spectacle, oui spectacle plus qu’un opéra, à Perpignan.
Les artistes ont salué le public sous un tonnerre d’applaudissements. Je vais à la rencontre de l'auteur :
Régis Debray serait ravi que l’Opéra puisse se jouer à Perpignan, à l'Archipel, mais ce n’est pas lui qui décide.
Contact est pris avec l’assistante de Serge Dorny, Directeur Général de l’Opéra de Lyon.
A suivre….
Cet opéra à Perpignan (L'Archipel, le Carré ?) ou dans un centre culturel (Cabestany, Toulouges, Port-Vendres..?) Qui voudra faire venir ce spectacle..? Le musée de l'Exil de La Jonquera..?
Michèle Martel