Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Etienne Roda-Gil et Jordi Barre - "Regards", Rencontres de photographies" à Villeneuve et Pézilla de la Rivière : ce vendredi Au Castille, 19h, Le sel de la Terre. - Expo Woda à Sète
***Albert BAUSIL:
Vient de paraître une anthologie de textes du poète roussillonnais, animateur du Coq catalan :
"A.Bausil, le coq catalan", préface de J.Edouard Barbe, éeditions Zinedi (documents, photos)
Le livre rappelle ceux qui ont fait connaître le poète, ami de Trénet : Etienne Roda-Gil, parolier de Julien Clerc, Jean Iglesis, poète, Josiane Coranti et J.Louis Ferrer (à la maison rouge), le CML d'André Bonet, Hugues Di Francesco, chanteur...qui poursuit sa tournée, après le Domaine Lafage, Perpignan, Banyuls (mas Reig, ce vendredi soir)...
*Une année 2016 A.Bausil ? En tout cas, les hommages ne manquent pas...
Alors, je me suis replongé dans le recueil de poèmes "La Terrasse au soleil" (édition du Coq catalan), qui évoque le restaurant de Céret et les chansons de C. Trénet...
La facture des quatrains et la versification classique sont impeccables. On retrouve l'inspiration de Verlaine, avec les souvenirs du temps jadis, la nostalgie des bons moments, des amours envolées, du temps qui passe...
Le poète évoque les hauts lieux du Roussillon, de Collioure à la Cerdagne, d'Elne au Vallespir...
Si on peut admirer la technique, je dirais que les sujets abordés sont passéistes, loin d'une Catalogne qui se voudrait ouverte et moderne. Je déteste l'expression de "race" (catalane) "ardente" (p. 2, 6, 30) qu'on retrouve chez tous les écrivains de ce temps, l'entre-deux guerres. Je trouve les images banales, remplis de clichés (Le clocher d'or, pages 14 et 32, truisme repris par Trenet dans sa célèbre chanson sur Collioure)... On dirait que ces écrivains du "pays catalan" (Codet, Camo, Brasillach...) vivent en autarcie, loin des trouvailles stylistiques surréalistes : Paris, certes, n'est pas proche pour un provincial du fin fond du sud...
Le Canigou est toujours la figure tutélaire, "sacrée" des Catalans (poèmes pages 13, 24 et 29), thème ressassé depuis un siècle et encore aujourd'hui, dans une littérature patrimonio-politique figée. Car le passé est loué sans cesse, le retour vers les aïeuls avec ce passéisme paralysant : p. 29, 31, 32, 34... "Et je pleure, en songeant, parmi ces voix qui passent, que tu ne les entendras pas." (septembre 1919, page 34, édition originale)
J.P.Bonnel
**Albert Bausil, poète, journaliste, meneur de revues, éditeur, découvreur de talents
Né d’un père audois et d’une mère catalane, Albert Bausil rayonna sur la vie culturelle et artistique de Perpignan, dans la première moitié du XXe siècle. Il fonda en 1917 un journal d’informations culturelles, artistiques et sportives qu’il dirigea jusqu’à sa mort en 1943 : Le Coq Catalan. Dans ce « Coq à talents » s’exprima une nouvelle génération de talents, dont le jeune Charles Trenet, qu’il rencontra en 1926. « J’ai découvert un génie, le fils du notaire », s’exclama l’Oncle Albert dans Perpignan, comme tous ses amis l’ont rapporté. Il publiera ses premières poésies, le fera jouer dans ses revues, l’encouragera à peindre, à écrire, à chanter. Albert Bausil rêvait d’une chanson française qui unirait le rythme, la poésie, les mélodies issues du jazz et du swing venus d’Amérique, d’Afrique, des Caraïbes. Charles Trenet l’a fait.
« Albert Bausil, poète fabuleux, qui ne voulut jamais quitter sa ville natale, aurait un nom célèbre et célébré s’il avait accepté de se faire “consacrer” par Paris. Il possédait un génial talent aux multiples facettes qui faisait de lui une sorte de Jean Cocteau roussillonnais. C’étaient deux êtres [Charles Trenet et lui] très semblables et très différents. » Louis AMADE, dans Il faut me croire sur parole, éd. Julliard, Paris, 1973.
Les éditions Zinedi publient une sélection de poèmes et textes en prose d’Albert Bausil sous le titre emblématique Le Coq Catalan.
Pendant ce temps un disque était en préparation... aujourd’hui, il est devenu réalité : Sur les chemins d’Albert Bausil, une belle rencontre entre la poésie d’Albert Bausil et la musique d’Hugues di Francesco.
*Né à : Castres , le 16/12/1881
Mort à : Perpignan , le 02/03/1943
Albert Bausil fut tour à tour poète, comédien, journaliste et s'est imposé comme une personnalité marquante du Roussillon de l'Entre deux-guerre dont il a été le principal animateur de la vie culturelle.
Reçu à la SASL le 19 février 1905 par Frédéric Saisset et Gustave Cazes, il publia dans le bulletin de la Société, l'année suivante, un de ses plus beaux poèmes : « l'Hymne au Roussillon » sous le pseudonyme de Guy de Morlaincourt, Auteur de plusieurs recueils de poèmes comme « La Terrasse au soleil » ou « Primes roses et Rimes roses » dédié à Edmond Rostand auquel il doit beaucoup, il était aussi un prosateur hors pair comme il a su le montrer en particulier dans « L'âne qui mange les roses ».
Pour Joseph Delteil il était « la poésie en chair et en os ». Ses poèmes ont été chantés par Réda Caire, Ray Ventura, Charles Trénet, son fils spirituel qui, à seize ans, livré à lui-même et aux pensionnats par la séparation de ses parents, est pris en charge par lui, et Jean Edouard.
Dans les journaux qu'il créa, le Cri catalan et le Coq catalan, il fut le chroniqueur attentif, spirituel et souvent mordant de la vie perpignanaise. Passionné depuis son enfance par le théâtre, il s'illustra dès 1902 dans le rôle de l'Aiglon, écrivit quelques ouvrages dramatiques et monta une trentaine de revues.
Régionaliste d'esprit mistralien, il fut le chantre du Roussillon, dont il ne cessa à travers ses écrits et son action, d'exalter les beautés.
Source : www.mediterranees.net/olivier/bausil.html
-A paraître le 20 novembre : Le Coq Catalan, Albert Bausil
Le Coq Catalan présente des poèmes et textes en prose du poète catalan Albert Bausil, dont certains inédits.
Zinedi au Festival du livre de Cabestany
Les éditions Zinedi présenteront leur ouvrage consacré aux textes en prose et poèmes d'Albert Bausil au Festival du livre de Cabestany.
En savoir plus sur http://www.zinedi.com/blog/actualite/nuit-bausil-au-theatre-municipal-de-perpignan.html#SDQpQgJ2qvy3a2fK.99
**Albert Bausil
Mon pays, c'’est mon ciel, ma ville, ma grand-route
c'’est le clocher qu'on voit de loin, quand on revient,
c’'est le dîner qui fume et c’'est l’âne qui broute,
tout le décor qui se souvient !
Mon pays, c'est ce mas ombragé de platanes,
c’'est la garrigue et ses buissons de romarin,
ce sont les cris de la hurlante tramontane,
la voix triste du vent marin.
Mon pays, c'’est la mer, la vigne, la montagne,
les cyprès bleus où les moineaux vont se blottir,
les pommiers du Conflent, les blés de la Cerdagne,
les cerisiers du Vallespir !
-LIRE, Voir : L'été avec Albert Bausil : la terrasse au soleil, par Jean Iglesis...
https://plus.google.com/.../posts/4VKrcevPU8K
https://plus.google.com/.../posts/4VKrcevPU8K
jean-pierre Bonnel - Partagé en mode privé
22 juil. 2015 - L'été avec Albert Bausil : la terrasse au soleil, par Jean Iglesis - Le blogabonnel
Albert Bausil, par Jean Iglésis - poésies - Le blogabonnel
leblogabonnel.over-blog.com/article-albert-bausil-jean-iglesis-11330458...
10 déc. 2012 - Ces quelques textes, extraits de « Poèmes et proses », recueil anthologique d Albert Bausil (Editions Tramontane dernière revue 1980).
• disque d’Hugues di Francesco Sur les chemins d’Albert Bausil ;
• concert d’Hugues di Francesco.
*Anthologie des oeuvres d'Albert Bausil par Pere Verdaguer
www.mediterranees.net/olivier/bausil.html
Albert Bausil (Castres, 1881 - Perpignan, 1943) a été un des grands écrivains en langue française du Roussillon : il a été le poète de La Terrasse au soleil, ...
* Albert BAUSIL * PEL-MOUCHI Le héros de province * Perpignan
Editions de L'Olivier.
**Eric FORCADA : Perpignan au temps des Bausil
Albert Bausil et Louis Codet mettent en scène dans leurs romans la vie d'une ville de province tandis que des architectes comme Gustave.
Albert Bausil et Louis Codet mettent en scène dans leurs romans la vie d’une ville de province tandis que des architectes comme Gustave Violet réagissent au modèle haussmannien en préconisant l’utilisation d’une architecture régionale. Dans les arts plastiques, des artistes comme Etienne Terrus ou Louis Bausil se forment dans le pleinairisme pour exprimer toute la force de la lumière méditerranéenne. Dans un même esprit, Aristide Maillol travaille à son chef-d’œuvre « Méditerranée » alors qu’Henry Muchart compose
la Méditerranée, « Baigneuses au soleil ». La clarté devient le maître mot de toute génération et de toute création. L’« Espagne noire » cède le pas à cette nouvelle Arcadie catalane. Perpignan n’est pas en reste. La capitale du Roussillon devient cette « cité » où les débats démocratiques sont animés et alimentés par le polémiste Albert Bausil alors que les rugbymen de l’USAP, ces athlètes des temps modernes, signent leurs premiers succès sur les stades français.
Avec la destruction de ses remparts, Perpignan jette les bases de son identité moderne. Plutôt que de devenir « une ville moderne française » quelconque, elle opère une redéfinition urbaine, culturelle et artistique autour de sa catalanité pour affirmer son particularisme à travers un nouvel imaginaire tourné vers la Méditerranée.
■ Eric FORCADA ■