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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Sant-Jordi 2016 en Catalogne et Perpignan - Hommages à Teresa Rebull & Pere Verdaguer - Livres quai Vauban, place Arago - Montserrat par J.Saquer à Banyuls

Pere Verdaguer

Pere Verdaguer

*Je présente mes livres avec les éditions Trabucaire (quai Vauban), au stand de la Libreria catalana (place Arago), à mon propre stand (place G.Péri, Quai Vauban); à Collioure (stand sur le port) toute la journée de ce samedi de la Saint-Georges... J'ai le don d'ubiquité ! Grâce à la fiction ! Mais tout est vrai...

JPBonnel

*L'association Patrimoine en Côte vermeille a le plaisir de vous inviter à la conférence qu'elle organise
le samedi 23 avril 2016 à 17 heures 
Banyuls-sur-Mer - Salle Novelty
 
L'enchantement du Montserrat, par Jacques SAQUER


L’enchantement du Montserrat          par Jacques Saquer
À une cinquantaine de kilomètres au nord ouest de Barcelone, une montagne aux étranges découpures qui évoquent le travail d’une scie, une véritable dentelle minérale, souvent noyée de brume et comme suspendue entre terre et ciel, visible de très loin et immédiatement reconnaissable, abrite le célèbre sanctuaire de « LA MORENETA DE MONTSERRAT » et un monastère bénédictin universellement connu depuis des siècles par son rayonnement spirituel, scientifique, musical et moral.
Montserrat, c’est la conscience de la Catalogne. La plupart en conviennent et l’actualité politique, culturelle ou sociale, l’a souvent montré, particulièrement à notre époque. Montserrat est également un haut lieu mondial de paix, d’équilibre et d’espoir.
Depuis la nuit des temps, y montent, fraternellement mêlés, les hommes de bonne volonté, « ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas », tant s’estompent là haut les différences.
Cette montagne, à la fois magique et inspirée, n’est pas réservée qu’aux mystiques et aux sportifs. Elle marque toujours les êtres curieux d’esprit qu’elle a attirés. Ils ont été nombreux depuis mille ans. Citons simplement ici quelques artistes et créateurs contemporains des deux derniers siècles ; Richard WAGNER par exemple, qui en ramena plusieurs thèmes de son œuvre, dont vraisemblablement, « L’Enchantement du Vendredi Saint au Montsalvat » dans son prodigieux PARSIFAL ; le génial architecte GAUDI et ses disciples que la montagne sainte et enchantée inspira souvent, aussi bien à la Sagrada Familia que dans des esquisses de décor pour des drames wagnériens, au théâtre du LICEU de Barcelone, etc.
À leur manière, ces artistes parmi tant d’autres ont pu témoigner de l’envoûtement de cette montagne étrange, jusque dans l’aspecte et la nature de ses rochers.
À partir de la Légende, de la Geste et surtout de l’Histoire, face tantôt à des horizons immenses, tantôt à de monuments si riches de passé, Jacques Saquer, familier des itinéraires montserratins qu’il ne cesse de découvrir depuis plus d’un quart de siècle, essaiera de nous sensibiliser à notre tour à l’enchantement du Montserrat.


**ESTA DE SANT JORDI
 
Ce samedi 23 avril, de 10h30 à 13 h, sur la place Arago /Aquest dissabte, de 10h30 a 13 h, plaça Arago
 
 
NOUS Y SIGNERONS NOTRE OUVRAGE  /   SIGNATURA DEL NOSTRE LLIBRE
 
 
BRIGITTE PAYROU NEVEU

 
Douze années durant, le conflentois Monfreid entretiendra une correspondance régulière avec Paul Gauguin mais aussi avec les milieux artistiques de l'époque pour diffuser et faire valoir l'œuvre du peintre “exilé volontaire” aux Marquises et défendre les intérêts de sa famille après son décès.
GAUGUIN, MONFREID, VOLLARD Correspondances croisées. Ed. Alter ego de 10h30 à 13h00
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 * Hommage à Pere Verdaguer :


Chez Pere Verdaguer


L'écrivain (romans de science-fiction, théâtre) et grammairien Pere Verdaguer a accepté de me recevoir et de répondre à mes questions. Mon projet est d'écrire un livre sur la "mémoire culturelle" du département (qu'on l'appelle 66, PO ou Catalogne/Nord, selon que l'on est Français ou Catalaniste).


Raconter sa vie, les grandes périodes en rapport avec le pays, le contexte social, historique, littéraire…A quel événement l'auteur a-t-il été mêlé, quelles personnalités marquantes a-t-il rencontrées…Que reste-t-il, en ce début du XXI° siècle du Roussillon, de la Catalogne..? Où en est l'état de la langue ? Quels sont les écrivains qui vont rester..?


Pour P.Verdaguer, J.S.Pons et J.P. Cerda, avant tout; puis, "en partie", Renada Laura Portet, Josep Tolsa…


L'homme est sévère, très critique, mais optimiste quant au parler du catalan, grâce aux classes bilingues et aux cours proposées aux nouveaux arrivants dans les villages, les mairies, la Generalitat…Surtout, il pense que l'indépendance du Sud va créer un trou d'air ici, que des Roussillonnais vont trouver du travail à Barcelone ou à Gérone…


A suivre, en 2016, si le livre peut se faire avec un éditeur d'ici ou d'ailleurs. Je reverrai Pere et son épouse Ginette (elle peint, ils viennent de publier un beau livre aux éditions de L'Olivier), ses bibliothèques surchargées, ses piles de magazines et de journaux, ses antiques ordinateurs…Et cette étagère qui contient les 80 livres qu'il a publiés, et cours de langue, surtout…
JPB




*Hommage à Teresa Rebull - samedi 23 avril 2016 à la maison de la catalanité, Perpignan:


    La Chanson (extrait de conversations avec JPB) : j’ai commencé à chanter autour de 49 – 50 ans. Entre-temps, de 18 ans jusqu’à cet âge là,  j’ai vécu à Marseille et à Paris. Je commence à chanter car le problème de la danse me poursuivait. J’ai entendu Raimon à Paris en 1962, ce fut un révélateur à partir de là, je me suis mise à jouer de la guitare, pour moi toute seule, sans avoir jamais pris de cours. Simplement, j’apprenais sur le tas avec des amis dans un Café, et de temps en temps, je jouais sur des places, dans la rue (j’ai commencé rue de la Contrescarpe, après mai 1968) et près de l’église Sainte Geneviève dans le 5e arrondissement.


En 1966, j’ai composé trois chansons, dont « Paysages de l’Ebre » du poète Josep Lloveras ; en lisant le texte, je voyais le rythme et la chanson naître sous mes yeux. J’ai composé la musique ; on disait qu’elle était arythmique. Cette chanson m’a rendue célèbre. Je suis revenue souvent sur la Sierra de Pandolls, montagne de la région où eut lieu la tragédie de la bataille de l’Ebre ; c’est un paysage sauvage et sensuel : on dirait que les montagnes te parlent et vont te serrer, t’embrasser…


Ma chanson dit : « Dans une grotte, j’ai trouvé les chaussures de Jaume, un trou…
Max Havar ** l’a adaptée en sardane, dans les années 1980 et elle a été jouée à Barcelone. 


J’ai chanté à Perpignan pour la grève des poupées Bella après mai 1968 ; ensuite, je suis partie chanter à Barcelone, à Valence… Je n’étais pas une vedette, je ne gagnais rien : j’ai joué pour des œuvres sociales, pour Amnesty International… de façon bénévole. J’ai chanté dans les banlieues au milieu des ouvriers, des étudiants. Mon militantisme consistait à chanter en catalan des choses belles…


Je n’ai jamais bénéficié d’aide matérielle, de personne, même pas des catalanistes, pour mon métier… Je n’ai jamais rien eu de la part des producteurs, des éditeurs…


A partir de 1970 à  Banyuls, je contacte des gens de Barcelone, mais je n’ai eu que des déceptions. J’étais seule, désorientée. J’avais besoin d’un  directeur artistique.


« On ne t’aide pas parce que tu fais peur aux gens ! », disait ma mère. Voulait-elle signifier par là que je chantais trop bien ? 


    J’ai eu le prix Charles Cros du disque en 1976 : mon nom sur la couverture était mal écrit : « Rebouil ! ». Pourquoi m’avez-vous donné ce prix ? », ai-je demandé. Un Catalan se trouvait dans le jury ;  il avait trouvé une grande harmonie entre la musique et les mots, c’était presque la perfection. Il est vrai que j’ai mis beaucoup d’instinct dans cette passion, je porte ce don en moi : j’adore les mots et je suis toujours en train de rechercher leur étymologie… 


 Le disque s’est bien vendu, il a été vite épuisé, mais des gens de Toulouse m’ont trompée, ils ont fabriqué une copie avec de nouvelles chansons et ils ne m’ont jamais rémunérée. Il  m’est resté 10 francs de cette vente et j étais bien contente car je n’avais pas perdu d’argent comme pour les autres albums… 


Je  n’ai pas eu d’impresario, je chantais de façon bénévole pour une cause politique ou humanitaire… à la maison, on mettait beaucoup de musique et je faisais le ménage avec Bach et je dansais ou je chantais avec Mozart.


Je suis allée à l’école de musique de Barcelone au Théâtre du Liceu : j’apprenais la danse classique et le Flamenco. Je regrette de ne pas avoir été danseuse ; j’ai beaucoup dansé sur la musique de Sibelius ; mon père voulait que je danse le Boléro, mais c’était compliqué…


J’ai d’abord fait un disque de chansons populaires catalanes avec l’AGRAM et Serge Llado ; c’est Jordi Barre qui m’a fait connaître Ramon Gual ; celui-ci voulait sortir ce disque de chansons : je trouvais ça trop bourgeois, du folklore petit bourgeois.


J’ai connu Paco Ibañez et Theodorakis à l’école de médecine de Paris ; j’avais peur de chanter avec eux : j’ai proposé Luis Llach à ma place ;  je suis montée sur scène pour traduire les textes de ses chansons.


Quand je vivais à Paris je suis allée à Bobino, où j’ai chanté plus tard, pour écouter Brassens. Je voulais le voir dans sa loge, il m’a dit : « tu fais passer un papier sous la porte, tu écris Térésa, et je t’ouvrirai ». Il ne le faisait que pour moi… Un homme charmant. Ce n’était pas un chanteur « engagé » ; son seul engagement, c’était sa poésie !


Plus tard, après les élections de Mitterrand en 1981, j’ai chanté à la Salle Pleyel, accompagnée par  Pierre Nicolas,  le contrebassiste de Brassens. Au premier rang, il y avait Jack Lang…


    J’ai arrêté avec le concert inoubliable au Palau de la música Catalana (Palais de la musique catalane), à Barcelone, en 2006 : je n’avais plus de voix, j’étais fatiguée, normal à 87 ans ! J’ai pourtant dansé au milieu de la scène avec Luis Llach. J’aime beaucoup Luis Llach, une vraie tendresse ; j’avais connu ses parents, sa mère très belle, son père médecin de village : il ne faisait pas payer ; les gens lui apportaient des légumes, des poulets, des lapins… Luis n’a pas pu faire beaucoup pour m’aider dans la chanson : il avait un impresario qui s’occupait de sa seule carrière.


J’ai été amie avec tous les chanteurs catalans. J’ai lutté au début car ils étaient tous communistes (Luis Llach était au PSUC), tous imprégnés du communisme à cause de la résistance face au franquisme…

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