Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
*BARCELONE, au bordel Lumidolls :
Avez-vous goûté, les hommes (bientôt il y en aura pour les femmes) à ces simulacres pornographiques (cf. Jean Baudrillard), à ces alléchantes beautés sexuelles toujours prêtes à tout ?
Aimez-vous l'amour robotisé des poupées, à l'image des assemblages érotiques de Hans Bellmer..?
Si oui, vous êtes allés à Barcelone, au lupanar d'un nouveau style, présentant des prostituées-poupées ! Et c'est bien mieux que dans les bordels industrieux et mafieux de La Jonquera !
En effet, ces artefacts sont de véritables oeuvres d'art, des oeuvres presque humaines car la ressemblance quasi parfaite vous fait aimer ce double à la peau douce, féminine. Ce sont poupées d'amour pour les timides, les introvertis, les pédophiles, les jeunes obsédés ou les vieux libidineux, c''st aussi une alternative à la solitude et çà la misogynie…Un nouveau service à la personne, sexuel, celui-là...
Son nom résume tout : lumi (prostituée en argot) et doll (poupée en anglais).
Le lupanar a ouvert le 27 février 2017 dans le quartier du Camp NOU. L'établissement propose aux clients quatre exemplaires de poupées sexuelles, des «sex dolls» d'apparence aussi réelle que possible.
JPB
...Avant d’y aller, il faut prendre rendez-vous avec l’un des quatre modèles disponibles : Niky la Blanche, Leyza l’Africaine, Lily l’Asiatique standard, et Aki l’Asiatique aux cheveux verts qui imite un personnage de manga.
En réalité, ce ne sont pas des poupées gonflables, mais des répliques humanoïdes hyperréalistes en silicone. Des sortes de mannequins articulés, aux expressions très exubérantes.
Katy, la nouvelle Pretty Woman
La législation de la prostitution est sujette à débat dans de nombreux pays. En revanche, un sujet devant lequel tout le monde semble avoir le même dégoût est le trafic d’êtres humains. Une société barcelonaise a peut-être trouvé LA solution pour lutter contre ce fléau, tout en continuant de satisfaire les désirs des clients, remplacer les femmes par des poupées … bienvenue chez Lumi Dolls !
Mais ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas là de poupées bas de gamme. On parle de poupées pouvant atteindre la modique somme de 5000€. Des poupées réalistes, habillées et positionnées sur commande. Vous pourrez ainsi choisir entre quatre modèles différents : Katy, l’Européenne, Leiza, l’Africaine, Lily, l’Asiatique, et Aki qui semble tout droit sortie d’un Hentaï. Et non, désolé pour les amateur(trice)s de mâles, pas de poupée masculine pour l’instant.
Faites de plastique et de silicone, les poupées sont désinfectées avec un savon antibactérien spécifique après chaque « séance », et les clients sont tenus de porter un préservatif. Du lubrifiant (à usage unique, on vous rassure), sera disponible à votre arrivée dans la chambre, après que la réceptionniste vous y ait accompagné. Vous paierez à votre sortie, c’est bon à préciser. En amont de votre visite chez Lumi Dolls,vous pourrez envoyer un message sur leur site internet, afin de préciser la situation dans laquelle vous voulez que la poupée vous accueille, ses vêtements, et tous les détails que vous souhaiteriez ajouter à ce moment pour réaliser vos fantasmes les plus inavouables.
Pour finir, parlons tarifs. La maison a la bonté de proposer des prix promotionnels pour l’ouverture de Lumi Dolls. 80€ (au lieu de 120€) pour une heure avec une poupée, 100€ (au lieu de 150€) pour une heure et demie, et enfin 120€ (au lieu de 170€) pour deux heures de services (même si c’est vous qui faites tout le boulot). Vous pouvez également demander des séances en couple, ou deux poupées, ou encore une nuit entière avec la poupée de vos rêves, mais là, les prix sont au cas par cas.
Quant au futur, la société californienne Realdoll annonce une poupée nommée Harmony et dotée d’une intelligence artificielle (environ 15 000 €, rien que ça), personnalisable selon douze traits de caractères, avec une apparence customisable, pour très bientôt. On a hâte ! (ou pas..?)
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Les robots sexuels vont-ils changer notre vie?
Joëlle Smets.
Des poupées sexuelles toujours plus intelligentes et humaines répondent aujourd’hui à tous les fantasmes. Qu’en penser ?
Longs cheveux blonds, lèvres pulpeuses, poitrine généreuse, Harmony est la sensualité faite femme. Pourtant Harmony n’en est pas une. Elle est un robot sexuel dévoué aux plaisirs de son maître et propriétaire. La créature à la peau siliconée douce et sensible n’est pas seulement belle et aguichante, elle peut encore bouger les yeux et les lèvres, sourire quand elle vous voit – elle est dotée d’un logiciel de reconnaissance vocale et faciale. Elle peut aussi parler, s’intéresser à ce que vous avez fait dans la journée, se souvenir de ce que vous lui avez raconté sur vos proches, vous demander ce que vous désirez faire. Elle vous rassure et vante vos qualités, vous dit et redit qu’elle veut être « une bonne compagne pour lui » tant vous êtes formidable ! La compagne de rêve, toujours aimable, toujours soumise, toujours prête aux galipettes et des plus sexy ! Et plus vous interagissez avec elle, plus elle apprend à vous connaître pour mieux répondre à vos désirs. Bien évidemment une telle « love doll » n’est pas à la portée de toutes les bourses. La société américaine Abyss Creations qui l’a mise au point vous en demandera pas moins de 15.000 dollars, même si la poupée ne peut pas encore se déplacer. Pour ce prix, vous pourrez choisir aussi bien la couleur de ses cheveux que la forme de sa bouche, de ses yeux, l’ampleur de sa poitrine, la taille de ses tétons et le dessin de son sexe… Du sur-mesure fantasmagorique.
Abyss Creations n’est évidemment pas la seule société à mettre sur le marché de tels robots sexuels. Android Love dolls offre également des modèles programmés pour une vingtaine de positions sexuelles et d’expressions faciales différentes. Sinthetics propose aussi plusieurs robots sexuels avec une exclusivité : des poupées masculines. Quant à True Companion, elle a mis au point un robot sexuel intelligent, Roxxxy, 1m73 et 54 kilos, dont la structure articulée peut bouger en fonction des capteurs placés sur ses organes sexuels artificiels. La société a fait beaucoup parlé d’elle car elle propose 5 personnalités différentes – 5 programmes – afin de répondre à tous les fantasmes masculins. Il y a la Wild Wendy, qui demande l’aventure à son maître, la Mature Martha, plus calme, la S&M Susan qui réclame du sado-maso, la Young Yoko, qui en jeune fille d’à peine 18 ans attend d’être initiée et la Frigid Farrah, au profil de femme timide (timide est-il synonyme de frigide ?) qui va faire savoir à son proprio qu’il va trop vite s’il lui touche directement les parties intimes. On croit rêver ! À quand la robot qui veut qu’on la viole ? Ou la poupée sexuelle enfant pour amateur de plaisirs pédophiles ? De telles créatures tentent bien évidemment les bordels. À Barcelone au début de l’année, Lumidolls s’est ouvert avec 4 demoiselles de plastique, Lili, Katy, Leuze ou Aki qui vous demandent 80 euros pour passer une heure avec elle.
40 % des hommes prêts aux relations avec un robot
Même si le bordel espagnol vient de fermer ses portes, victime de son succès – le propriétaire des locaux n’ayant pas apprécié la médiatisation de ses locataires – la robotisation de la vie sexuelle semble bien en marche. Comme le note La Fondation pour des robots responsables, une étude menée en 2016 par l’université allemande de Duisberg-Essen atteste que pas moins de 40 % des 263 hommes hétérosexuels interrogés peuvent concevoir d’avoir un rapport avec un robot sexuel. Bien évidemment une telle perspective pose de nombreuses questions autour desquelles fabricants, psys, philosophes, anthropologues, sexologues et même politiciens s’affrontent. Les premiers avancent que de telles créatures permettent d’aider et d’équilibrer les personnes qui sont seules et n’ont pas de vie affective et sexuelle, qu’elles feront diminuer les viols et les agressions sexuelles. Les seconds craignent au contraire que ces robots n’enfoncent les personnes seules dans leur isolement et n’augmentent les comportements déviants car ces « love dolls » si réelles suppriment complètement la notion de consentement du partenaire sexuel. Les robots aux allures de bimbo risquent d’inciter les hommes à considérer les femmes comme des instruments dévoués à leur seul plaisir, des partenaires de jeux qui acceptent à tout moment toutes les demandes sexuelles. Ces poupées véritables esclaves sexuels ne vont guère aider la cause des femmes. Et puis la sexualité se construit et se vit à deux. Du moins jusqu’à aujourd’hui…
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**Victime de son succès, la première maison close de robots sexuels ferme à Barcelone
17 mars 2017
Quelques semaines à peine après son ouverture, «Lumidolls» a dû fermer. Dans ce genre de commerce où la discrétion est de mise, la médiatisation et les réseaux sociaux ont fait un peu trop de publicité et le propriétaire a résilié le bail.
Présenté par ses créateurs comme le premier établissement à proposer des poupées sexuelles en Europe, la maison close «Lumidolls» a dû fermer ses portes quelques semaines seulement après son ouverture. En raison de sa médiatisation, la police de Barcelone avait commencé à enquêter sur la légalité du lieu, et entrepris de vérifier s'il satisfaisait aux diverses réglementations en vigueur.
Selon le quotidien espagnol El Paìs, le propriétaire de l'appartement servant de maison de tolérance a résilié le bail, après avoir eu connaissance de la nature de l'activité commerciale. En outre, dans les jours suivant l'ouverture, des photos des droïdes prostitués se sont répandues sur les réseaux sociaux.
Le lupanar avait ouvert le 27 février 2017 à Barcelone. L'établissement proposait aux clients quatre exemplaires de poupées sexuelles, des «sex dolls» d'apparence aussi réelle que possible. Il en coûtait quelque 80 euros de l'heure pour bénéficier des prestations mécaniques des robots sexuels à qui les spécialistes promettent un grand avenir. L'enveloppe charnelle des robots est constituée de polymères de très haute technologie. Chacun de ses appareils coûte quelque 6 000 euros à l'achat.